dimanche 28 décembre 2008

Le temps qui passe... Prise 4

Hey hey hey !

- Qu'est-ce que tu veux ?

LA même chose que d'habitude, tu fais quoi ?

- comme d'habitude, j'écris.

Et ça avance ?

- SÉrieux, ça fait 5 jours que j'ai pas écrit une ligne, et il était temps que je revienne chez moi ! Et oui, je suis assez inspiré, même si word à fait disparaitre une dizaine de page de mon dernier projet.

Et t'écris sur quoi en ce moment ?

- Bah, j'ai laissé de côté un texte qui n'avance pas, et j'ai commencé autre chose qui m'inspire plus. Une histoire de voyage !

Comme Coelho ?

- Autant crevé que d'être comparé à lui ! Non, c'est une histoire très joyeuse avec une fin qui sera sans doute très triste...ou pas !

Bon, c'est bien ça ! Tu dors mieux ?

- Pas vraiment, mais au moins ça ne me tombe pas sur le moral, donc c'est cool. Mauis pour ce qui en est de la motivation, c'est une autre histoire.

Comment ça ?

- Ben, parce que je recois le 31 et je n'ai rien fait encore. Aujourd'hui, je prend ça off, mais à partir de demain, je fais le ménage de l'appart, question que personne ne démolisse des trucs.

Et comment a été Noël ?

- Comme d'habitude, encore une fois. J'ai reçu mon lot de bobettes, de bas et de t-shirts blancs, comme à chaque année. J'ai aussi réalisé que c'était une belle chose de recevoir ces cadeaux à chaque année, ça m'évite d'en acheter.

Rien de neuf ?

- Juste du vieux...juste du vieux...

samedi 20 décembre 2008

Mes cadeaux de Noël

Cette année, pour Noël, j'ai reçu 5000 dollars, une nouvelle auto et une nouvelle montre.

Un chèque de 5000$, j'avoue que c'est tout un cadeau. Je ne sais pas vraiment ce que je vais en faire. Mon frère m'a bien dit que je devrais utiliser ce montant pour aller voir le monde, mais 5000, c'est pas beaucoup quand on sait qu'il a tant de pays.

Pour ce qui en est de la nouvelle auto, c'est l'ancienne voiture de mon père. Ça fait à peine deux ans qu'il l'a acheté. C'est une bonne voiture et il n'y a pas trop de kilométrage, donc je trouve ça cool. J'avoue que ma vieille corolla commençait à tomber en morceaux. Le mois passé, ça m'a couté 800$ pour changer les maudits freins et quelques autres babioles que le mécanicien s'est fait une joie de trouver inadéquate.

J'avoue que pour lui, ce 800$, c'est peut-être le montant qu'il dépensera pour le total des ses cadeaux de Noël !

Et ma copine m'a offert une montre. Pas n'importe quoi, une belle montre qui, je présume, doit se détailler dans les 200 $ Je l'adore, moi qui venait de briser la mienne il y a quelques semaines.

5000 $ dollars, c'est un beau cadeau. Un voyage, des vêtements, peut-être un nouvel ordinateur.

Mais dans le fond, j'ai pas vraiment besoin de ce 5000 $ C'Est un beau cadeau, je crois que je vais le donner. Je vais le donner à un organisme, enfin, peut-être pas au complet, mais une partie. Après tout, c'est avec des dons qu'ils trouvent des solutions pour guérir les gens, qui comme mon père, en aurait eu besoin...

vendredi 19 décembre 2008

Christ mass media

Quand je suis arrivé chez Paul ce matin, il se tenait devant la fenêtre. Bien installé devant dans son fauteuil, assis devant la fenêtre avec une dizaines de ''corps morts'' autour de lui.

J'ai bien tenté d'éviter quelques bouchons, mais j'ai fini par sacrer en marchant sur un, il y en a beaucoup. Je me suis tiré une chaise auprès de lui, et quand je me suis assis, j'ai remarqué qu'il tenait une bouteille de Jameson entre ses mains.

Le visage océanide,livide, vide. À moi même, je me dis que la vie semble avoir tout pris ce qu'il lui restait. Qu'après avoir mis all-in sur la table, il s'est fait avoir par une flush.

Je me suis couché tôt hier, et quand il a tenté de m'appeler, je dormais à poing fermé. Mais je me suis levé à 6 heures pour écouter mes messages, et j'ai juste entendu des sanglots dans sa voix. Je me suis habillé en vitesse et je suis descendu le plus vite que j'ai pu, avec les flocons remplissent les routes à vue d'oeil.

- Tu trouves pas qu'il est un peu tôt pour le scotch ?
- Le dépanneur vend pas de bière avant 8 hrs.

Il est comme ça Paul, du tac o tac !

Le téléphone sonne pour la troisième fois depuis que je suis rentré, mais ça ne semble pas impressionner Paul, Il ne bouge pas. Je tend la main vers la bouteille pour lui enlever des mains, question de prendre le controle. C'est pour ça que je suis là, c'est pour ça que l'on appel ses amis, pour qu'ils prennent le contrôle de la situation en état de crise. non ?

Alors que je ne fais que tendre la main vers elle, d'un geste vif il la prends près de lui et me jette un regard noir sans équivoque. Si je veux cette bouteille, il me faudra user de force, et je n'ai pas ces intentions. Se battre avec un ami est une chose, se battre avec un ami ivre en est un autre.

- Où...

Je ferme ma gueule, j'allais lui demander où était Mélanie et sa fille, mais j'ai compris qu'elles s'étaient poussées, finalement. Alors ce qu'il me disait était vrai, elle avait su pour son aventure.

Alors je suis aller me faire un café, allumer la radio, question d'avoir une ambiance qui n'est pas morbide. Quand je suis revenu, café à la main, Paul était dans l'embrasure de sa fenêtre. Et alors que le refrain allait entamer le refrain : Jingle bells, Paul s'est lancé dans le vide.

J'ai lâché le café...et j'ai couru à la fenêtre, pour ne voir que la neige absorbant le rouge que Paul déversait entre les flocons blancs.

J'ai couru vers la porte, mais arrivé à deux pieds de celle-ci, elle a été défoncé par un puissant coup de pied. DEux policiers, flingue en main me font face.

- Vous êtes qui vous ?
- Luc Brisson
- Est-ce que Paul Casgrain est là.
- Euh... Il est dehors...
- Tant mieux...Parce qu'avec les images que les journalistes ont publiés, On vient l'avertir que sa femme et sa fille sont saines et sauves, suite aux carambolage qu'il y a eu sur la 20, et qu'elles vont rentrer dès que possible.

La rencontre

Je hais mes amis, pour peu qu’ils soient, pour peu qu’il est. Jonathan m’a appelé vers les 4 heures pour m’inviter à aller prendre un verre chez eux. Pour me recevoir à souper à la bonne franquette, comme il a dit.

À ce moment là, vers les 16 heures, je trouvais que c’était une bonne idée. La journée au boulot avait été drôlement plate et j’avais envie de faire quelque chose de déridant ce soir. Jonathan est comme ça, il est déridant. C’est le genre de gars qui réussi à faire un karaoké dans une maison de retraite avec un cd d’eminem… Et ça marche.

Sa copine quant à elle, Julie, est une artiste en devenir, depuis 9 ans. En somme, c’est un beau couple, ça sent les bébés à venir… Un autre de ces couples. Dans mes élans de pessimisme les plus féroces, je ne les envie pas car dans moins de huit ans ils devront se voir une semaine sur deux, question de changer l’enfant de maison parental. Dans mes moments le plus optimistes, l’enfant choisira avec lequel il préfèrera vivre.

Maintenant qu’il est 7 heures, j’ai moins envie d’aller là. En fait, je suis devant la porte et la tentation de me sauver en courant est très forte. Il fait beau, je pourrais prétexter que je ne feel pas et aller me saouler chez moi, en mangeant des bretzels. Faut vraiment vouloir faire différent les français : Pretzel en anglais, Bretzel en français. Même produit brun et salé dans les deux langues.

Je suis devant la porte et quand j’entends des pas, provenant de l’intérieur, s’approchant de la porte, je sais que je n’ai plus d’échappatoire.

Mathieu. Accolade. Jonathan. Content de te revoir, en Stéréo.

- T’es jamais venu içi !
- En effet, je n’ai jamais eu cette chance !
- Ben là, tu sais que tu es toujours le bienvenue.

Pour lui, je suis toujours le bienvenue, mais la prochaine fois, s’il y en a une, je vais vérifier la liste des invités.

J’ai vu son vélo. C’est bien le sien, j’ai beau ne jamais l’avoir vu, je sais qu’elle est là. Je sais qu’il l’a fait exprès. Il a vraiment voulu m’inviter en même temps qu’elle. Et ça lui fait un malin plaisir de créer des situations inconfortables comme celle-ci.

En me regardant enlever mes chaussures, je lève les yeux vers lui et je ne suis pas du genre à cacher mon mécontentement. Il voit que je sais qu’elle est là. ELLE. La meilleure amie de sa blonde. Elle, mon ex.

Dans d’autres circonstances, voir un enterrement, j’aurais peut-être compris. Mais il y a deux ans, elle a décidé que nous n’étions plus un couple et depuis j’ai décidé qu’on ne devait plus se revoir, ni se parler…

Il sait, que je sais, qu’elle est là. Je doute qu’elle sache que je sois invité.. Et je ne sais pas si c’est elle ou moi qui vais quitter en premier.

J’enlève mon manteau, je marche vers, je présume, le salon.

- Vas-y, assis toi. Tu veux une bière, un verre de vin ?
- C’est quoi ton rouge ?
- C’est du blanc. On garde le rouge pour le souper.
- Ben m’en va te prendre une bière !
- Attaboy ! Vla le Mathieu que je connais !

Son manteau est sur le sofa, ça je le sais, c’est le sien, je le reconnais, on l’a acheté ensemble.

//////

- Est-ce que tu trouves qu’il me va bien ?
- Tu es sublime !
(Dans mes souvenirs, j’ai l’impression que j’étais capable d’avoir l’air d’être jubilé, je crois même que je pouvais l’être pour vrai)

- Est-ce que tu me cruiserais avec ce manteau ?
- C’est sûr que je ferais les premiers pas, même si je suis gêné. Je me dirais qu’une telle femme n’apparaît qu’une seule fois dans une vie !
(C’est con tout ce que l’on peut dire quand on est amoureux…)

///////

Jonathan m’interromps dans ma nostalgie, pleine d’amertume et de colère.

- Julie est partie faire les courses, il manquait des trucs pour faire à souper.
- Comme quoi ?
- Penses-tu vraiment que je vais vraiment tombé dans le panneau, je t’ai dis que c’était secret le souper.
- Bon…bon…bon…

Je scrute sa bibliothèque. Je crois bien reconnaître une dizaine de livre qui m’appartiennent. C’est vraiment bien, de voir que nos livres sont ailleurs. C’est une chose sur laquelle je ne croirais jamais assez, la récupération des livres. J’aime lire, j’aime les leçons que l’on peut tirer des livres. Et quand je parle de leçons, je ne parle pas de livre de psycho-pop, comme ils disent à l’université. Qui à mangé mon fromage, le secret, et bien d’autres, ne sont pas des livres dans lesquelles je crois que l’on peut bien apprendre. Quoique que si on adaptait : Le prince, de Machiavel, il serait surement un best-seller… je tâcherais d’y penser plus tard.

- Ouin John, je vois que tu as fais pas mal d’oubli dans ta bibliothèque !
- Des oublis ???

Il revient de la cuisine en me tendant une bière et en me souriant. Il dépose également deux autres bières sur la table du salon.

- Des oublies comme quoi ?
- De me les rendre !

L’amitié masculine se différencie de l’amitié féminine par la gestuelle. Notre amitié passe par le coude, celle des femmes par les yeux. Ensuite on se demandera pourquoi on est si différent d’un genre à l’autre. Je flanque un coup de bière à bière avec Jonathan.

- Pis, renchérit-il, fréquentes-tu quelqu’un de stable ?
- Est-ce si important que ce soit stable ou pas ?
- Non…non… Je me demandais si tu étais tombé amoureux !
- Je tombe amoureux à chaque fois que je vois une femme, je tombe amoureux comme on va au toilette, tout les jours…parfois plusieurs fois.

De bouchons en bières, on a bu trois bières le temps que sa blonde revienne. Sa blonde… Je ne sais pas pourquoi, je n’arrive pas encore à le comprendre, mais cette fille là je l’ai connue avant lui. Et jamais j’aurais pensé la lui présenté. C’était son amie à elle, sa best, sa sœur montréalaise.

Quand je l’ai connu, elle fréquentait plusieurs gars, dans différentes braguettes d’âges. Est-ce que je la juge ? La réponse est non. Est-ce que je la jugeais à l’époque ? La réponse est oui. Quand on est amoureux, on ne comprend pas les mœurs légères. On ne comprends pas que l’on puisse se donner, et là je parle de tout genre confondus, à des inconnus de passages. Que ce soit pour une nuit, une semaine, un mois, un an…Non, on veut que tout le monde aime, que tout le monde se défonce les tripes à aimer quelqu’un d’autres, et que ce soit aussi, mais jamais autant, viscérales que nous.

- Julie et moi, ça va vraiment bien. Depuis que je suis avec elle, je ne pense pas aux autres femmes.
- Et aux filles ?
- C’est arrivé qu’une seule fois.

Et quelle fois ! Il me l’a raconté trois fois. La première, c’est le soir que c’est arrivé, il devait venir coucher chez moi, après m’avoir appelé vers les 4 heures du matin pour savoir si mon divan était déjà occupé. La 2eme fois, c’est lendemain, quand je l’ai appelé pour lui demandé où il avait couché finalement. Et la dernière fois, c’est il y a un mois. Il a eu les bleus, il a fait l’erreur de se demander s’il était heureux avec Julie.

Il me la racontait pour 4eme fois, quand j’ai été obnubilé par une carte dans son salon, sur laquelle il y avait une photo d’elle.


La dernière fois qu’on s’est parlé, ça s’est fini mal. En fait, je lui ai dis qu’elle pouvait bien garder ses faux espoirs, ses mensonges pour elle. Ça faisait 6 mois qu’elle était avec son nouveau chum, et ça en faisant 3 que je le rendais cocu. Pauvre type, s’il savait ! Et puis les promesses : Je vais le laisser ! On va revenir ensemble ! On va redevenir Heureux ! On Va devenir des adultes ensembles ! ON va s’aimer !

Que de mensonges, de des déceptions. Et ça m’a fait si mal, que j’ai souhaité qu’elle ou moi, qu’un des deux meurt. J’ai eu tellement mal que j’ai tout fichu en l’air. Est-ce que je le regrette ? Je la regrette comme une marguerite, pour moi : passionnément, à la folie. Pour les autres : Pas du tout.

Je veux aller voir la carte qu’il y a dans la bibliothèque, mais comme je me lève, j’entends la porte d’entrée ouvrir. Aussitôt je me rassois et fais semblant de m’intéresser à un magazine posé sur la table du salon.

C’est Julie. Avec lui… le nouveau copain de mon ex.

Les bras chargé de paquet, il a levé les yeux vers moi. L’espace d’une seconde, il a tout déposé sur le sol. Sans que je n’ai eu le temps de réagir, les trois bières ayant eus leur effets, il est venu vers moi et il m’a donné un surprenant, et malgré sa petite stature, puissant coup de poing.

Je suis sur le canapé, je goute le fer dans ma bouche et je sens que l’une de mes dents fait office de poids sur ma langue. Premier réflexe, passer ma langue sur mes dents. Une molaire. Parfait, ça ne paraitrait pas lorsque je vais sourire. Le deuxième réflexe, me venger.

Je me relève du sofa, et je l’avoue, encore un peu sonné, je veux appliquer la loi du Talion. Mais Jonathan me retient. IL est sur le sol et il pleure.

- Jamais…dit-il…Jamais elle ne m’a aimé comme elle t’a aimé.
- Pourtant, c’est avec toi qu’elle est !

Je bouille de colère, j’ai envie de faire de sa figure un souvenir pour ses proches et lui-même.

- Qu’elle…qu’elle…qu’elle était.

Et c’est la victoire, elle a laissé ce pauvre Freluquet.

- Tout le monde s’est demandé pourquoi tu n’étais pas à l’enterrement…

On se sépare deux fois, une première fois quand l'amour est mort, une seconde quand un sentiment renait.
Alice Fernay

mardi 16 décembre 2008

Le temps qui passe... Prise 3

Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je me dis que je devrais tenter de dormir un peu, mais je dors très mal ces temps ci. En fait, je n'arrive pas du tout à dormir sans faire de cauchemars.

Plus que d'habitude ?
- Je te dirais que oui.

Comment ça ?
- Et bien...

Veux tu qu'on en parle ? Tu peux aussi me dire que c'est pas de mes affaires !
- C'est pas que je ne veux pas en parler, mais disons que je ne croyais plus avoir à le faire. Il me semble que j'ai fais le tour de la question plusieurs fois.

T'as peur de quoi ?
- Next !

Bon, ben penses-y, pis on se rejase une autre fois !
- Vas-t'en pas... j'ai pas envie d'être tout seul...

C'est quoi qui joue dans ton lecteur audio ?
- The scientist, Coldplay

Décroche !
- C'est sur random...

La servante et le maitre.

Dans sa petite maison, je le suis. J’entends les enfants courir et rire à l’extérieur. Tout le quartier est entré dans sa routine quotidienne. Lui, Il monte les marches qui mènent au deuxième étage, qui mènent à sa chambre.

Il ouvre la porte de sa chambre et me fais signe d’entrée. Dans sa chambre, il n’y a presque rien. Quelques photos et portraits, une table de chevet et une commode. Tout est blanc. Sa chambre dégage une aura de pureté. Il ferme la porte derrière moi. J’enlève la robe à fleur d’oranger qu’il m’a achetée, ainsi que mon corsage et mon slip. Je garde cependant mes bas, c’est lui qui me l’a demandé. Il veut que je porte des bas maintenu par des jarretelles.

Une fois que je suis nue, je vais à la fenêtre. Il y a bel et bien des gamins qui jouent au hockey dans la cour à côté. Il fait beau aujourd’hui, en ce premier dimanche d’automne. Ma mère disait : Le trois fait le mois. Si c’est vrai, septembre sera un mois splendide. La porte s’ouvre derrière moi, c’est lui. Je reste de dos à lui, sachant pertinemment qu’il fixe mes formes. Je me retourne et lui sourie.

Doucement, il fait glisser ses vêtements sur le sol, il allume une chandelle qu’il garde toujours sur sa table de chevet. Je fais mine de rien, mais à chaque semaine je suis terriblement excitée lorsque je le vois allumer cette masse de cire. Il se penche doucement et je vois toutes ses fesses qui ne semblent que vouloir que je les pétrisse amoureusement.

Alors que je me couche sous les couvertures, il éteint les lumières. Alors, lentement, il s’approche du lit, il saisit la couverture et tire doucement sur celle ci. Il me fixe dans les yeux et me demande de me coucher sur le ventre, et je l’écoute. Il s’assoit sur moi. Ses mains commencent alors à me caresser. Du fond de la tête jusqu’aux pieds, il masse tout mon corps. Ses mains sont comme des rouleaux compresseurs, il presse fort, il me fait mal et j’aime ça.

Il sort l’huile qui est dans sa table de chevet et continue de plus belle son massage. Ses mains glissent sur mon corps tendrement, mais fermement. Je sens une chaleur qui monte en moi. Je suis complètement démunie, j’aurais envie qu’il me prenne des maintenant. Je sens l’humidité qui semble se répandre sur le drap du matelas. Ses caresses diminue et il m’empoigne par la hanche solidement et me retourne sans aucune difficulté sur son lit. Il se tient debout au pied de son lit, il me regarde, si je n’étais pas nue, je dirais qu’il me déshabille du regard. Mais me sachant nue, j’ai l’impression que c’est le fond de mon âme qu’il voit au travers de mon corps. Son regard se durcit, il me tire et ramène mes cuisses sur ses hanches. Je sens son membre qui heurte l’entrée de mes grandes lèvres, son gland qui se frotte sur mon clitoris et la moiteur entre mes cuisses qui ne demande que de se faire combler.

Il s’agenouille entre mes cuisses et je sens la douceur de sa langue qui glisse sur mon sexe. Sa langue qui tourne et monte et descend, une douce sensation de béatitude s’installe en moi et c’est si bon que j’ai l’impression que c’est péché que de se sentir si heureuse.
Tous mes muscles se contractes et je mords l’oreiller. J’ai des frissons sur l’ensemble de mon corps. Il se relève en me regardant et souriant, il est fier de lui. Alors que je reprends mon souffle. Il me retourne solidement me dit d’une voix sévère que je ne dois pas bouger.

Il retourne vers la table de chevet, et cette fois il en retire deux sangles de cuir. Cela fait déjà quelques fois qu’il m’en parle et j’ai dit oui pour cette fois ci. Il revient près du lit, et doucement il me prends par les poignets et m’Attache sur son lit. Revenant derrière moi, il entreprend de me prendre comme un animal. Il me fait mettre à quatre pattes et je sens son membre tout chaud de désir s’approcher de mon sexe. Je me sens toute chaude, et sans m’avertir il s’enfonce en moi. J’étouffe un cri de surprise. Il ne fait que rentrer le bout et il ressort tranquillement, et il le fait 9 fois de suite avant de rentrer de tout son long. L’impatience me gagne je pleure sur le lit qu’il s’arrête et qu’il me pénètre pour de bon, mais non, il continue son décompte. 8, puis 2 fois, 7 début et trois grands coup.

Je suis au bord de l’orgasme quand la dernière fois il ressort et me pénètre à nouveau d’un grand coup. Puis quand j’ai senti le coup de sangle s’abattre fesses, j’ai jouie. Lui ne semblait même prêt de jouir, il en voulait encore. Il est venue me détacher et à pris ma place dans le lit. C’est les jambes molles que je l’ai tout d’abord chevauchée. Après quelques minutes, je me suis retournée, dos à lui pour faire des mouvements moins fatiguant. C’est alors que je suis retournée face à lui, saisissant la sangle et lui donner quelques petits coups sur sa poitrine. C’est à ce moment que je l’ai senti se gonfler en moi, me remplir de partout et lorsqu’il est arrivé près de jouir, je lui ai chatouillé le bout de pieds du revers de la main et il à explosé en moi.

Lové l’un contre l’autre dans son petit lit simple, je vois l’heure passé. Je me lève et enfile mes vêtements. ‘’ il est presque 4 heures, tu vas être en retard’’ je finis de m’habiller et avant de sortir de la chambre je le regarde et lui dit : À dimanche prochain M. Le curé.

Depuis 4 jours, il pleut...



4 jours de pluie. J’ai priée pour que mon père revienne et tout ce que j’ai eu c’est 4 jours de pluie. Pluie et reprise à la télévision.


J’ai prié pour que Papa revienne, comme il m’a appris à le faire ; à genoux, à côté de mon lit et devant la fenêtre. C’est pour être sûre que mes prières se rendent plus facilement jusu’à Dieu. Alors hier, c’est ce que j’ai fais, j’ai priée, priée, priée.


Toute la nuit, j’ai regardé la lune passée du coin droite de ma fenêtre jusqu’au coin gauche. C’est la lune qui tourne autour de la terre. À l’école, mlle Brown nous a dit que la lune était une étoile et non une planète, que la lune était considéré comme le yan, un astre féminin et que le soleil est le yin, un astre masculin. Longtemps auparavant, des tribus priaient la Mère lune afin qu’elle envoie de la pluie pendant les sécheresses. Mlle Brown est ma professeure, papa disait que mlle Brown était une hippie et qu’il ne fallait pas croire ce qu’elle dit en classe. J’ai prié toute la nuit et la lune a envoyée de la pluie aujourd’hui.


Aujourd’hui il pleut et papa n’est toujours pas là.


Aujourd’hui, Mlle Brown nous a apprit que les chiffres étaient un jeu. Que les mathématique étaient une épreuve de patience et nous avons joué toute la matinée. À la fin de la journée j’ai été voir mlle brown et je lui ai disque c’était de ma faute s’il pleuvait aujourd’hui. Je lui ai dis que j’avais priée toute la nuit en regardant la lune et que la ‘lune Mère’ avait gardé mes prières pour elle, au lieu de les laisse allerjusqu’à Dieu.


Mlle Brown m’a serrer contre elle et m’a dit que la pluie était bien, que c’était comme un nouveau baptême, que je devenais une grande fille.


En arrivant à la maison, j’ai mangée avec mon grand frère, ma mère n’étant toujours pas revenue de son boulot. Ensuite j’ai fait la vaisselle pendant qu’il regardait une émission bidon à la télé. Lorsque j’ai eu teriminée, j’ai été dans ma chambre et j’ai priée. J’ai priée pour que mon frère cesse de m’embêter, mais surtout pour que papa revienne. J’ai priée à la lune pour qu’il cesse de pleuvoir parce que j’aime aller jouer dehors, mais j’ai surtout priée pour que papa revienne.


Mlle Brown à de long cheveux blonds qui lui descendent jusqu’au niveau de ses fesses. ‘ Des cheveux de d’hippie’ , que disait mon père. Moi, j’ai des cheveux courts avec des petites nattes. C’est mon papa qui disait que comme ça, j’ai l’air d’une vraie belle petite fille.


J’ai priée toute la nuit et je me suis endormie au petit matin. Mon frère est venu me réveiller. S’il ne l’avait pas fait, j’aurais été en retard à la classe de mlle Brown. Mlle Brown m’a réveillée, j’ai dormie sur mon bureau tout l’après-midi. Je me suis excusée et elle m’a demandée si j’avais encore priée toute la nuit. Je lui ai dit que oui. Elle m’a alors dit que mes vœux avaient été exaucés et qu’il n’avait pas plu aujourd’hui.


La fenêtre diffusait les rayons du soleil, il faisait chaud. J’ai alors courue jusqu’à la maison. Et je suis tombé en route et j’ai déchirée mes bas collants. Mlle Brown porte des jeans roses. Papa disait que ses pantalons sont si serrée, qu’elle a l’air d’une pute. Moi je mets des collants et des robes, comme papa me faisait mettre le matin. J’ai l’air d’un ange ainsi. C’est ce qu’il disait tout les jours.


Quand je suis rentrée à la maison, Maman était au téléphone avec Tante Ruth. Je lui ai demandée si papa était rentré, s’il était revenu. Cela l’a mit en colère. Elle m’a dit que papa ne pourrait jamais me revoir. Je lui ai dit que lui il ne se mettait jamais en colère contre moi, que lui il m’aimait et qu’il prenait soin de moi. Je lui ai tout dit ça et j’ai pleurée.


- Justement, lui dit sa mère, il t’aimait trop. On n’a pas le droit d’aimer une petite fille de la manière qu’il l’a fait.

samedi 13 décembre 2008

Ma B.A

Hier, vers 19 hrs, je rentrais chez moi.

IL faisait pas particulièrement froid mais, avec le vent, c'était pas génial.

Arrivé au coin Frontenanc / Ontario, y'a une jeune fille, d'origine latine, qui m'arrête.

- ¿Puede ayudarnos?
- Hein ?

First, j'avais mes écouteurs dans les oreilles, écoutant joyeusement l'album de payz play.
Secundo, je parle pas espagnol...

Elle me montre un bout de papier, de ses mains nus, subissant l'ire de l'hiver Québecois. Sur le bout de papier, c'est écrit : Linea Verde, frontenac, 1969.

- ¿Puede ayudarnos a encontrar esta iglesia?
- Hmmm. ablas Ingles

Elle me fait signe que non. Je suis pas si con pour lui demander s'il elle parlait français. Si elle parlait français, elle m'aurait posé la question en français, non ?

J'comprends pas grand chose à son charabia latin, mais j'ai une très très mauvaise base.

- repetir más lentamente
- ¿P.u.e.d.e - a.y.u.d.a.r.n.o.s - a- e.n.c.o.n.t.r.a.r - e.s.t.a- i.g.l.e.s.i.a?

Bon... Puede, peux = ok ayurdanos, y'a un ''nos''= nous , ayurda...=? a encontrar, a rencontré = ok, esta, un, cet, le = ok, iglesia, Julio ?...non... Inglesia, Je répète le mot dans ma tête, je le dit et je finis par comprendre. Iglesia = Église !!!

Peux-tu ayurdanos a rencontrer/trouver une/la/cette église !

Montréal = Ville au 100 clochers.

Mais là, elle a juste un chiffre et je comprends fuck all ce qu'elle me dit. 1969, c'est pas sur frontenac, on a vérifié. C'est sûrement sur Ontario. Je lui indique le chemin, du moins j'essaie de dire qu'il faut qu'elle marche dans une direction.

Après de nombreux : muchos gracias, je finis par continuer mon chemin. Puis je me retourne, pour voir, et je vois qu'elle est toujours sur le coin de la rue. Décidémment, mon espagnol n'est pas terrible. Je retourne sur mes pas et finalement, j'ai décidé de l'accompagner sur Ontario.

En marchant vers l'ouest, d'où je venais précédemment, j'ai réalisé que l'église dont elle parle, c'est celle près de Delorimier.

On a marché, sans vraiment être capable de jaser. Mais j'ai tout de même compris qu'elle vient du mexique, avec sa mère et qu'elle vient pour étudier. Elle a 19 ans et son nom c'est Federica.

Arrivé à l'église, elle a vu quelqu'un qu'elle devait reconnaitre, et elle m'a dit le plus charmantet souriant : Muchos gracias Bonito senior. J'en ai pris une photo, qui sera dans ma tête à jamais.

Ce sourire était la plus belle des récompenses que j'ai eu ! Ça fait du bien de faire le bien !

Hier encore...

T'avais 15 ans, j'en avais 16.

Mes parents répétaient constamment que je vivais les plus belles années de ma vie, et je me disais que j'étais tout aussi bien de me tirer une balle maintenant.

Mais elle, elle me faisait sentir vivant pour deux, peut-être même trois. Je t'appelais et je t'écoutais me conté tes problèmes comme si c'était les choses les plus intéressantes au monde. Tu me parlais de tout, et je t'écoutais.

À l'occasion, on se faufilait dans un bistro, et on prenait un verre, jouant à être plus grand. Quand tu souriais, je perdais tout sens de la réalité, je perdais toute envie de mort.

J'étais le meilleur ami de toutes tes amies, parce que je les voyais plus souvent que toi, toi qui était trop occupée à être trop impliqué, ou trop amoureuse d'un autre voyou que je méprisais. Quand je ne le méprisais pas, je complotais contre lui, afin qu'il prenne la poudre d'escampettes, qu'il disparaisse de ton coeur, comme de ta tête, ne laissant que de la place que pour moi !

CE n'était pas de l'égocentrisme, j'étais amoureux de toi. Ce n'étais pas de la folie, non, c'était de l'amour... Aussi juvénile qu'il était, plus mature qu'il n'aurait du.

Et ce soir là, il neigeait comme ce soir. De gros flocons chauds, qui fondaient sur tes joues, les rendant toutes rouges. Et ton sourire de métal rouge et vert, pour le temps des fêtes, n'en était que plus féérique.

On marchait dans la neige, et je l'entends encore, j'entends encore sa voix, me dire à quel point elle est contente de m'avoir à ses côtés. Dans mon esprit de puceau, dans lequel naissait la testostérone, le désir d'aimer et d'être aimé atteignit un paroxysme.

L'attendant, sous un réverbère, pendant qu'elle attachait sa botte, je rêvassais à la possibilité de de faufiler mes lèvres contre les siennes. De mes songes éveillés j'ai été vite ramené à la réalité par flocons entassé en forme de sphère venu s'écraser contre ma tête, faisant voler mes lunettes dans la neige.

Elle qui riait après avoir lancé la boule, après l'impact, elle m'a regardé d'un air consterné. C'est un peu pour ça que j'en étais amoureux, ce regard qui avait huit ans, qui venait de faire un mauvais coup et qui se sentait coupable...

J'ai ris. Puis la mélodie qu'était son humour s'est à nouveau déployé de sa bouche jusqu'à mes oreilles. Elle s'est excusé, je me suis penché pour ramasser mes lunettes.

Discrètement, j'ai ramassé de la neige que je lui ai également lancé à la figure. S'en est suivi une bataille sans merci. Qui dura le temps, le temps que son moyen de défense soit de foncer vers moi et plaquer dans la neige.

Mon manteau sur le lie de neige, ses yeux dans les miens, le rire laissa place au silence. À deux immenses sourires. Les yeux dans les yeux, elle a tendu la bouche...

... J'ai parlé...

J'aurais dû l'embrasser, mais j'ai parlé...

On ne s'est pas embrassés. Je l'ai raccompagné jusque chez elle...et mon fantasme dure encore 11 ans après...

Téléphones publics

J'ai pas de mots, qui ne soient pas des blasphèmes, pour exprimer la rage passagère qui m'habite.

J'habite à un coin de rue, dans un appartement immense, dans un quartier populaire. J'habite Ho-Ma.

En bas de chez moi, en bas de ma fenêtre de chambre, il y a deux cabines téléphoniques qui servent à :
1. Aux junkies, pour placer leur commande de dopes
2. Aux putes, pour parler à leur Pimp
3. À des gens que, s'ils savaient que les deux premiers utilisaient ce téléphone, ils auraient continués leurs chemins.

Et là, il y a environ 15 minutes, je dormais. Vendredi soir, 1:00 am, je dormais paisiblement dans mon lit quand j'ai reconnu une voix dans la rue. J'oubliais de mentionné, même l'hiver, j'entends très bien les conversations qui ont lieu à ces téléphones.

J'ai reconnu la voix, c'était Steve, qui est un peu ''retard'', qui voulait aller chez son cousin qui ''lui disaient des choses pas fines''. C'est un habitué, au même type que Karine, qui appelle son chum vers 4 hrs, le matin, pour qu'il vienne la chercher parce qu'elle a finit son quart de travail, comme pute. Ou comme Gonzo, le crackhead, qui me demande du change tout les jours qu'il travaille en bas de chez moi, comme quêteux. D'ailleurs, ça fait quelques temps que je ne l'ai pas vue... Ah oui, c'est vrai, il est parti dans un tout inclus avec sa mère...

Tout ça pour dire que, Moi, je rêvais. En anglais qui plus est, parce que mon cerveau est ainsi fait, et je faisais un OSTIE de beau rêve, qui semblait des plus appaiasamt, mais duquel je n'ai retenu aucun souvenir au réveil.

Il y avait de l'eau, genre la mer. Il y avait une belle fille, qui est cette hôtesse de l'air de Vancouver que j'ai rencontré il y a un peu plus d'un an, et il y avait mon amie, qui Habite Vancouver.

et là, Steve est encore là. Et il répète à son cousin, les mêmes choses qu'il y a 10 minutes, et il en a encore au moins pour 10 autre minutes, avant de finir par disparaître au bout de la rue st-germain... Après, je n'irais pas me recoucher, parce que je vais être complètement réveillé... Et qu'est-ce que je vais faire ???

Je vais prendre le ''cocking'' que j'ai acheté pour isoler mes fenêtre il y a deux semaines, et je vais aller en mettre dans les fentes à monnaies des appareils de Bell. Ou mieux, je vais couper les cordons des appareils... Ou mieux, je vais me faire une petite tisane, ou un lait chaud, je vais écouter un film, pis je vais aller me recoucher !

En espérant m'endormir avant que Karine finisse son quart, qu'il soit de travail, ou de poudre...

vendredi 12 décembre 2008

C'est salement romantique !

Elle m'a dit qu'elle serait là à 19 hrs.

Tout est parfait

J'ai mis des fleurs au centre de la table, j'ai fait des truffes hier, le repas aura 4 services. J'ai loué des films, des drames.

J'ai aussi acheter des chandelles, de l'huile à massage et j'ai fait une playlist de blues.

J'ai fait tout ce qui était humainement possible pour lui plaire, je me suis rasé, mais pas trop. Je sens bon, je suis bien peigné, bien habillé.

TOUT est parfait.

19 hrs
19 hrs 09
19 hrs 25
19 hrs 27

à 19 hrs 40, tout mes plats sont prêts, je les garde aux chauds dans le four à 125 .

19 hrs 52
19 hrs 59 59 sec.

Toujours rien, j'ai laissé trois messages sur sa boite vocale.
En signe d'impatience, je me suis servis deux autres verres de vin, et j'ai fumé trois clopes, après lesquelles je me suis rebrossé les dents.

Du cabarnet et du dentifrise à la menthe, c'est dégueulasse. J'ai l'impression d'avoir moi-même fait le vin, et que je l'ai manqué.

Mon téléphone sonne !

- Ouais ?
- Éric, c'est Chantale.

Chantale est sa meilleure amie.

- Ouain...c'est pas à moi de te dire ça, mais Julie fréquente un autre gars depuis quelques temps et, enfin, je n'approuve pas sa décision. Fallait que je te le dise, parce qu'elle m'a dit que tu l'attendais pour souper, et que là... elle french dans un autobus en direction de chez lui...
- Est-ce que tu veux venir souper ?
- Euh... C'est pas...ben...euh... Ben ok
- En passant, Bonne St-Valentin !

Tout est parfait.

Julien vs Béatrice


Quand j'étais petit, j'avais un coeur de rocker, comme le chantait si bien Julien Clerc.

Ma préférence était au rock, quoique cette chanson n'avait rien de rock, sauf peut-être l'intention...

Mais depuis 2 ans, ma bande et moi, on partage un amour pour les pirates, allant jusqu'à en mettre un drapeau sur notre Pavillon, sur pont ( terrasse) de notre appartement. Nous, Les rockers de Jadis, ceux qui ont dansés avec leur couches culottes sur du vieux rock Québecois, on est est devenu fans de Pirates, pas CELUI des Caraibes, mais peut-être CEUX qui y sont pour vrai.

Sans savoir pourquoi ni comment, parce qu'on devait avoir trop bu, on s'est mit à déconner avec les pirates, achetant tout ce qui avait un logo de pirate dessus.

On a des plasters, des jouets, des crayons, etc etc etc.

Tout ça pour dire que j'étais très curieux d'entendre l'album de Béatrice Morin aka Coeur de pirate.

J'en avais entendu parler en bien, mais sans savoir exactement ce que c'était. Maintenant je le sais, et c'est tout simplement magnifique. En fait, c'est que je tombe amoureux de toute fille qui jouent du piano.

Mais Coeur de pirate est un album qui me rappelle la spontanéité naïve de Tricot machine, mais avec la démarche artistique de Yann Tiersen. Les textes sont poétiques, rêveurs et remplis de tendresses... Pas mal pour une jeune fille de 19 ans !

Je me souviendrais toujours de mon coeur de rocker, mais pour le moment, je suis amoureux d'un coeur de pirate...

jeudi 11 décembre 2008

Ma tuque

L'avant dernière personne qui m'a dit de porter ma tuque, c'est ma mère.

J'avais 10 ans et j'étais le roi du monde. L'hiver, les hommes portent pas d'tuques. Les tuques c'est pour les tites filles et les fifs. Moi je portais mes cheveux avec mon toupet ! J'étais fier et mes amis aussi. Le lendemain tous les gars enlevait leur tuque avant d'entrer dans la cour d'école. On était fier de pas porter de tuques, on était rebel, revendicateur, on flirtait avec la mort...


Et la dernière fois qu'on m'a demandé de porter une tuque, c'est nu dans un lit...

Parfois, faut se donner dans la bonne langue... D'autres fois, non.

mercredi 10 décembre 2008

Tu vas où ?

Assis sur le sofa, je regarde le journal télévisé.

Essentiellement, je ne comprends pas grand chose, mais parfois je retiens quelques trucs que je réussis à replacer dans des discussions, à la shop. Ça me donne l'impression d'être plus grand. Ça me donne l'impression de comprendre tout ce qui se passe, même si je ne comprends pas les enjeux globaux...

Il y a des gens qui meurent au Congo, et même si je ne comprends pas pourquoi, ça me touche.

- T'as vu, y'a des gens qui meurent parce qu'ils ont pas les même nez noirs !

- Jacques, je m'en vais.

- Où

il est 23 heures, où peut-elle bien aller ? Les magasins sont fermés, les épiceries aussi. D'ailleurs j'y ai été à l'épicerie, j'ai acheter de la baloney et du steack haché... Qu'est-ce qu'elle pourrait bien aller chercher ?

- Je m'en vais, Jacques.
- Où ?

On dirait qu'elle ne m'entend pas.

- Je ne reviendrais pas.

La porte à claqué derrière moi.

Tiens, le ministre de la santé promet que le temps d'attente, dans les urgences, va diminuer.

Ça va me faire quelque chose à raconter à shop !

dimanche 7 décembre 2008

Le destin

On cherche souvent la journée qui se démarquera des autres journées. Cette journée où le vent soufflera mieux, que le soleil nous enveloppera plus que d’habitude. Une journée où tout viendra à nous, que le monde nous sera offert sur un plateau.


Cette journée ne viendra pas. Que ceux qui disent le contraire périssent de leur vie pleines de vices. Ne vous résignez pas de votre sort, provoquez le.


Mais toi, puceau. Vis-tu ? As-tu seulement compris que vivre n’étais pas seulement de regarder le temps passé à travers une horloge, mais bien de devenir le temps lui-même. C’Est de mouvoir les aiguilles de notre temps, que l’on soit le seul et unique maitre.


Le destin peut bien faire les choses, mais tu peux en faire encore plus.

Attends-tu le temps ou bien tu le deviendras-tu toi-même ?

La machine est fatigué...

Je bois pour oublié, et aujourd'hui j'ai oublié de boire. CE qui fait que je me rappelle de tout.

Du mouvement de ses cheveux quand elle courrait, de son haleine qui venait n'empester chaque matin, de son odeur...

Mais je n'ai pas bu aujourd'hui, pas encore. J'ai bien tenté de me faire une raison, à jeun, mais c'est la raison pour laquelle je bois en temps normal.

Je ne bois pas le matin, pas avant le café, sauf quand c'est déjà dans le café. Là je bois, las je bois.

Les souvenirs me hantent, encore, souvent. Ils viennent chercher toutes mes aspirations pour que ne me laisser des expirations...

La nuit, Morphée ne vient pas me chercher, elle me montre le couloir sombre et gluant des regrets éternels. C'est pour elle que je bois. Pour Morphée, vienne contre son gré, je l'invoque, ne lui laissant pas le choix de me faire fermer les yeux.

Que j'ai les yeux ouverts ou fermés, les images reviennent se succèdent, laissant un beau diaporama de tout ce qui a été, laissant prévoir tout ce qui ne sera jamais.

J'ai mis ma chaise devant la fenêtre pour ne pas regarder la vie des gens faux et célèbres de la télévision. Ainsi je regarde la vie de gens inconnus sur la rue Ontario.

Devant la fenêtre, je suis appelé par le dépanneur à me déplacé, question de lui subtiliser mon ami Tremblay. Il vient souvent, 15 fois au deux jours. Quand j'étais plus jeune, il venait plus souvent, quand j'étais plus riche, il habitait avec moi.

Et aujourd'hui avec la première neige, j'ai été le chercher et je l'ai rammener à la maison. Contre mon gré, j'ai finalement débouché ma première bière. Je voulais faire la peau à ce bouchon, je voulais lui dérober tout ce qu'il protégeait, et ensuite j'irais faire subir le même sort à ses voisins de bloc. Jusqu'à temps que le plancher se dérobe sous mes pieds et que je finisse par reconnaitre que Tremblay me tient par la tête, laissant ainsi mon coeur et mes couilles de côté. Et quand ça arrivera, je m'étalerais, comme mon honneur, tel mon égo.

Je bois. Et tout mes problèmes s'isolent dans une partie de ma tête que je ne connais pas. Je les cache derrière de faux souvenirs, de fausses pensées, des fauves années.

J'ai jamais été à Berlin, j'ai jamais quitté ma chaise, j'ai jamais été. C'est onirique que de prétendre vivre, c'est ironique de ne pas le faire.

J'aurais voulu donner mon coeur à la science, mais il ne saurait comment le reconstituer. C'est ce que ma psy m'a dit.

- C'est ton coeur, tu ne sais plus où il est.
- Il s'est fait la malle, il s'est payé ma tête
- Il est en morceaux.
- Mon coeur n'est pas tangible, excepté pour le médecins.

Je bois et j'oublie les mensonges, et les actes manqués.
Je bois et mon corps est pilote en automatique.
Je bois et mes oubliettes sont pleines, et n'attendent que le jours où ils se révolteront, et me tueront...

Et plus les bouchons tombent, et plus petite est l'oubliette. La corrélation entre les deux est mon indice au bonheur.

Demain, j'espère que j'aurais besoin de moins de bouchons...

vendredi 5 décembre 2008

Le temps qui passe... Prise 2

Tu fais quoi ?

- Je pense que je vais boire tout ce qui reste.

Et après ?

- Je vais sûrement m'endormir...

À quoi tu penses ?

- Que je dors mal ces temps ci.

Pourquoi ?

- Criss que t'es con ! Tu le sais pourquoi ! Noël approche, et comme toujours dans le temps de Noël, je suis fauché.

Pourquoi ?

- ...(soupir)... Ben tu sais, j'ai pas fini l'université, pis, ben c'est ça que ça donne. Je n'ai, présumément pas, les connaissances nécessaires pour avoir un job que j'aime, et je n'ai pas les expériences nécessaires des jobs payantes, mais abrutissantes. Que de toutes façons je ne veux pas faire !

Et comment tu trouves ça ?

- Ça me donne le goût de boire tout ce qu'il reste.

Et après ?

( Bis )

Quand ton corps touche...

Vocation :

Littéraire. Destination d'un être, ce vers quoi sa nature ou le destin semblent l'appeler : La vocation maternelle de la femme.

Destination privilégiée de quelque chose, d'un pays, d'un groupe, du fait de sa nature, de ses caractéristiques : La vocation touristique d'une région.

Inclination, penchant particulier pour un certain genre de vie, un type d'activité : Avoir la vocation du célibat. Avoir une vocation artistique.

Acte par lequel Dieu prédestine tout homme à un rôle déterminé, qui constitue sa fin personnelle, en particulier destination, appel au sacerdoce ou à la vie religieuse.
Avoir vocation pour, être qualifié pour.


Hmmm... C'est quoi moi, ma vocation si ce n'est pas d'écrire, décrire et comprendre l'être humain ?

Et si c'est ça, est-ce que je veux devenir psychologue,sociologue ou philosophe ?

mercredi 3 décembre 2008

Qui parle ?



Je suis loin d'être quelqu'un de très politisé. Si on me demandait où je me situe sur une échelle de 1 à 10, je serais loin de la note de passage.

Cependant, qu'est-ce qui se passe en ce moment ?

Une coalition, que j'aurais jamais cru possible, un gouvernement Fédéral qui, afin de ne pas perdre le pouvoir, demande une prorogation afin de partir ''en vacance'' jusqu'au 27 Janvier. Au Provincial, les élections passe inaperçu à cause de la crise économique mondiale, disons le, qui influence entre autre notre politique Nationale.

Charest , probablement, réélu majoritaire pour plusieurs raisons, dont celle qu'on ne l'a pas vu se prononcer sur quoique ce soit depuis près d'un mois, et qui était complètement absent de la scène politique active depuis presque un an.

Bon... je respire.

La coalition : Le Bloc vient de faire fermer la gueule à tous ses détracteurs, ou de fournir d'autres munitions, mais au moins en tant que Québécois, je comprend l'importance du Bloc et de ses actions.

S'il n' y avait pas eu de Bloc, probablement que le Québec serait une province comme l'île du prince Édouard, en dehors de la réalité des intérêt de la population provinciale, qui est tout d'abord préoccuper par son environnement. Un Néo-Brunswickois n'en a rien à faire des richesses du sable bitumineux, s'il n'a pas les moyen de mettre du gaz dans son bateau ou s'il n'y a pas de poissons.

Et c'est quoi cette histoire de prorogation ? Merde, la coalition a été formé pour lutter contre le budget de Harper qui n'était nullement axé sur la relance économique du Canada en pleine tempête mondiale. Et là, lui, il décide qu'il va demander d'ajourner la chambre jusqu'au 27 Janvier !?! C'est moi, ou c'est pas le meilleur moyen de faire face à la crise actuelle ?

Le 27, ne nous comptons pas de menteries, il ne se fera pas renverser, il va nous demander de retourner aux urnes ! Bravo ! ! ! 3 élections pour les Québécois en 6 mois. Est-ce qu'il va réussir à l'obtenir sa majorité ? Je commence à croire que oui. Ses adversaires lui ont fournis les munitions nécessaire...

Michaelle Jean n'a aucun pouvoir, j'espère que vous le comprenez. Son Boss, c'est Harper, point. D'ailleurs, c'est lui qui a le pouvoir de nommer quelqu'un d'autre à sa place en tant que gouverneur général.

Et pour ce qui en est de la politique provinciale... Qu'est-ce que Charest a fait concrètement dans les deux dernières années ??? À part avoir reçu l'ordre du Mérite Bavarois ( ce qui est Vraiment particulier puisque peu d'étranger ont reçu cette distinction et que Parizeau l'a également obtenu. D'ailleurs, la bavière est dans un contexte politique très particulier en Allemagne...) et commandeur de l'Ordre national de la Légion d'honneur ( Pardon !?!, pourquoi pas Sting ! )

Sérieusement, Qu'est-ce que Charest a fait depuis deux ans, et pendant la présente campagne ? Il ne se prononce sur rien, est très low profile, de sorte que les gens oublient ce qui s'est passé en 2003-04-05...

CE qui me fait me demander, Est-ce que le Québécois est un poisson ?

mardi 2 décembre 2008




Les rondeurs, la fluidité, l'attitude décontracté des personnages. Je me dois d'avouer que j'adore les peintures de Jason Bua, et de David Garibaldi. Honnêtement, vous chercher un cadeau à me faire, c'est une toile d'eux. J'en serais plus que ravi !

J'ai le syndrome de la page blanche aujourd'hui. J'ai regardé trois phrases pendant deux heures, et j'ai été prendre une marche en me disant que ça passerait. Mais ce n'est pas passé.

Je vais tâcher de faire autre chose...

Je déteste Décembre


Je n'aime pas Décembre, je ne l'ai jamais aimé. Surtout depuis la sorti du film les aimants. Qu'on me comprenne, j'adore ce film, c'est un de mes préférés que j'amènerais sur une ile déserte ( Si ça existe encore...)

Mais Dumas à complètement résumé comment je me sens pendant ce mois.

Mais je suis tout de même content que le mois de Novembre soit fini. Nombre de couple s'ayant terminé pendant ce mois : 5.

Le mois des morts. Novembre, là où tout s'estompe. Le mois où tout s'éteint tranquillement... et que les souvenirs rejaillissent.

dimanche 30 novembre 2008

Défi de la semaine...

Ce qui suit est un problème inventé par Einstein lui-même.
D'après lui, 98 % de la population mondiale n'est pas capable de résoudre (et 99,9 % des femmes ajoute-t-il).

Problème

* 5 femmes habitent 5 maisons de couleurs distinctes
* Elles fument des cigarettes de 5 marques différentes
* Boivent 5 boissons distinctes
* Elèvent des animaux de 5 espèces différentes


Question
Qui a des poissons ?

Hypothèses :

* La Norvégienne habite le première maison
* L'Anglaise habite la maison rouge
* La maison verte est située à gauche de la maison blanche
* La Danoise boit du thé
* Celle qui fume des Rothmans habite à coté de celle qui élève les chats
* Celle qui habite la maison jaune fume des Dunhill
* L'Allemande fume des Marlboro
* Celle qui habite la maison du milieu boit du lait
* Celle qui fume des Rothmans a une voisine qui boit de l'eau
* Celle qui fume des Pall Mall élève des oiseaux
* La Suédoise élève des chiens
* La Norvégienne habite à coté de la maison bleue
* Celle qui élève des chevaux habite à coté de la maison jaune
* Celle qui fume des Philip Morris boit de la bière
* Dans la maison verte, on boit du café

Une seule réponse est possible...

ma baleine blanche

Sans que je n’ai au moins un mot à dire, elle a dit oui.

5 minutes plus tôt.

Julie et Audrey discutent au salon, alors que je leur prépare des drinks. Plus elles vont boire, moins je vais avoir d’ennuis, dans tout les sens du terme. Je leur apporte leur verre et je tend l’oreille pour savoir de quoi elles parlent.

- Bon, comme tu sais, Paul et moi, on essaie de faire un bébé depuis 6 mois.

Heureusement pour moi, je ne suis pas Paul.

- Et ça ne marche pas ?
- Justement, on a été passer des tests, et…(petits reniflements post- crise de larmes) je suis stérile.
- Je suis désolée.
- Bah, ce n’est pas si grave, le médecin nous a donné pleins d’alternatives. Il y a bien entendu l’adoption, mais je veux avoir un bébé dans mon ventre. Ce à quoi le médecin m’a répondu qu’il était possible qu’une autre femme me donne ses ovules.

Pour une raison que je ne comprends pas, j’ai vu le piège 100 milles à la ronde, mais Audrey y est tombé comme une vulgaire gamine à qui on offre de friandises en échange d’une ballade en voiture avec l’ami inconnu de sa mère…

- Ben je pourrais te donner les miens...

NOOOOOOONNNNNNNNN!!!!!! #@%#&?%&

- Tu ferais ça pour moi, je ne voulais pas te le demander, mais tu es ma meilleure amie…


Et nous revoilà 5 minutes plus tard, Audrey pendu à mon cou et Julie serrant Audrey. Par hasard, Julie a emmenée tout les papiers expliquant la prise en charge de donation d’ovules. Que le hasard fait bien les choses…

J’ai terriblement envie d’appeler Paul pour lui demander s’il a envie de se faire greffer ma queue une fois parti. Ou mieux, on pourrait donner mon sperme et les ovules d’audrey, comme ça, si jamais Julie et Paul meurt, ce sera notre enfant qu’on élèvera…


Audrey est en ce moment même dans le bureau du médecin, pendant que moi je glande dans la salle d’attente. Je me sens comme la dernière fois qu’on a été au IKÉA, je n’ai aucune autre raison d’être ici que celle d’être avec elle.

Je m’explique mal l’envie de partager des femmes en général. Elles partagent de l’intangible. Je me l’explique de moins en moins mal, mais jusqu’à 28 ans, partager, c’était pour moi quelque chose de complètement tangible. Partager un repas, une bouteille, un compte d’Hydro.

Je relis les passages d’un livre que Audrey m’a prêtée.

Attendre un enfant, c'est marcher seule sur un fil au-dessus du chaos avec la certitude qu'il n'est plus permis de tomber...
Hafid Aggoune,
premières heures au Paradis

L’égocentrisme. Je me suis longtemps demandé pourquoi elle nous faisait ça. Le fait qu’elle suive un programme qui lui demande de prendre des médicaments la rendant ultra-fertile, question d’obtenir le plus d’échantillon d’ovules possible, va nous empêcher de baiser.

Bien entendu, afin de ne pas empirer les choses, je ne lui ai pas fait part que le dernier fait me rend terriblement de mauvaise humeur. C’est sur qu’elle ne voudra pas baiser, c’est sur que je vais en avoir envie. On l’a fait hier soir, ce matin, et à partir du moment qu’elle va se rentrer une aiguille dans le bras, ce sera terminé.

Je me demande si j’ai la patience d’attendre trois mois sans baiser. Je me dis que tout est possible. Peut-être qu’on va le faire avec une capote. Ou peut-être pas.

La porte du médecin s’est ouverte et il m’a fait signe de rentrer.

- Mr Paquette.
- Oui.
- Votre conjointe va avoir besoin de vous au cours des prochaines semaines.

Non, pour vrai !

- Mme Castonguay est Stérile, elle ne pourra plus jamais avoir d’enfant depuis son avortement récent.

Je suis sans mots, de quoi il parle, un avortement récent ?

vendredi 28 novembre 2008

R.I.A.S.E.C.

C'est pas le side-project de M.I.A.
C'est un procédé d'orientation, je skip la partie théorique pour vous en sortir, seulement, les grandes lignes.

6 types de personnalités qui définissent 8 milliards d'individus...

Réaliste
Investigateur
Artistique
Social
Entreprenant
Conventionnelle

À défaut d'avoir les moyens de me payer un psy, je vois une orienteuse. Elle m'a dit que j'étais un de ces types, et que j'avais des ascendances sur d'autres.

Je rie, à sec.

Un beau moment

Il neige.

C'est pas nouveau, c'est récurent la neige, mais c'est la première fois qu'il neige pendant que je suis avec elle.

Je l'avais invité au Biodôme, parce que j'aime beaucoup aller là. Je ne peux pas l'expliquer, mais c'est un des endroits à Montréal où je me sens vraiment libéré de tout.

On a jasé de tout et de rien, et je l'ai regardé s'émerveiller de tout et de rien.
Nous étions seul dans l'immense dôme, à l'exception des commis qui, eux, se demandaient ce que nous faisions encore là.

On nous a chassé, délicatement. IL ne faisait pas froid malgré les quelques pieds de flocons entassés. J'avais un bon manteau et elle, elle portait son habit de neige. Je la regardais me parler, mais je ne pourrais pas dire de quoi elle parlait. Je la trouvais belle dans la neige. Son teint maghrébin, les contours de son regard et de ses lèvres, ses cheveux aussi frisés que noirs. Elle était magnifique, un ange.

Et comme je me disais tout ça, tout bas, dans le fond de ma tête, elle s'est jeté dans la neige. Elle à laissé mon impression sur le tapis tout blanc. Elle s'est lancé loin, et elle à balancé les bras et les jambes faisait virevolter les flocons autour d'elle.

Elle parlait de théâtre, de littérature, de culture. Elle me parlait avec son coeur, et je répondais avec le mien. Je souriais bêtement, attendri et ému. Sans mots. Elle s'est relevé et on a continué de marcher.

Je regardais devant moi, parce que j’avais peine à imaginer croiser son regard. Ses yeux dans lesquelles j’avais peur de poser mon regard, de peur de voir une envie strictement passagère. Tout était parfait, sauf moi. J’avais peur. Cette jeune femme qui se disait libre et vivante, était enfermée dans un monde sans passé ni futur.

Notre sujet de discussion est futile, et l’un comme l’autre, nous le savons entièrement. Notre désir de magie se complète bien. La mienne se vit dans l’idéal, elle dans l’acte.

Dans la neige, nous marchons dans le parc, l’un à côté de l’autre, avec un ange de distance entre nos deux épaules asymétrique.

Cet ange est-il le fruit de mon âme, est-ce le sien, peut-être aimerais-je croire que c’est le nôtre. Celui qui nous amène vers le présent, celui qui veut nous associer pour un meilleur futur, commun. Lui il le sait peut-être si nous sommes fait pour vivre ensemble, ou si nous ne sommes fait que pour ce moment là. J’aimerais sérieusement avoir la chance de lui demander.

Toujours l’un à côté de l’autre, à 3 pieds de distance, nos pas se suivent dans la neige.

Devant un banc couvert de neige, elle s'est arrêtée.

- On joue à un jeu.

Comme une gamine maladroite, elle enlève sa mitaine pour écrire dans la neige.
Sur le banc, je la vois tracer des lettres, et je comprends... mais il fait jouer !

J AI
J AI ENVIE
J AI ENVIE DE

- Mais de quoi as-tu envie ?

J'ai 8 ans, je sais parfaitement ce qu'elle veut dire, mais j'ai pas envie que ça s'arrête.

- T'es con !

J AI ENVIE DE T EMBRASSER

On se regarde droite dans les yeux. Les pieds dans la neige, les cheveux recouverts d’un tapis de neige, Les yeux sous le firmament de l’hiver naissant, j’ai l’impression qu’une étoile a exaucé mon vœu.

- Il parait que ce n’est pas bon de réfréner ses pulsions.

Sur ce, j’ai écouté les miennes. Je l’ai serré contre moi et j’ai déposé mes lèvres sur les siennes. A ce moment précis, l’hiver a disparu, suivi du parc dans lequel nous étions, puis de la ville et de la terre et de l’univers au complet. IL ne restait que mes lèvres et les siennes. Il ne restait que ses mains dans les miennes. Tout ce qui subsistait du monde réel était son corps et le mien. Nous étions tout, nous n’étions rien.

Le temps a passé, l’heure aussi.

La température est redevenue froide, mais mon cœur est resté chaud.

Et je l’ai laissé partir.
Elle ne reviendra pas, mais ce moment je le vivrais à chaque hiver.

Ça piques-tu chez une femme ?

- T'es qui toué !

Le gars me lance un regard de tueur. Il a un gun dans les mains, pointé vers le commis. Je regarde le commis du dépanneur, qui ne doit pas comprendre anyway, parce qu'il est que trop occupé à ne pas se pisser dessus.

- Moi, je suis le gars qui fait de l'insomnie, et qui fume des clopes.
- Ben va les acheter ailleurs tes clopes !
- C'est parce que le prochain dépanneur y'est loin !

Il regarde son gun. Un vrai gun, pas le genre de gun jouet qui ressemble à un gun. Nanon, un vrai gun. Un gun comme ceux qui sentent la mort. Faut pas vous méprendre, c'est le gun qui sent la mort, pas celui qui le tient. Donc je résume, le gun sent la mort, celui qui le tient, lui, sent la peur et celui qui se fait volé, ben lui, il sent l'urine. Moi je sens rien, à part peut-être la clope.

- Bon ben, donnes-y ses cigarettes qui Criss son camp !

L'asiatique en manteau d'hiver dans son dépanneur s'exécute. Il fait mine de le déposer sur le comptoir, mais je vois qu'il hésite à me le lancer près de la porte. Finalement, le gars avec un gun le prend et me le lance.

Je sais pas pourquoi, mais j'ai lancé ma carte interac au commis. Il pouvait l'attraper, ses deux mains étaient déjà dans les airs. Il ne l'a pas fait.

- Qu'est-ce que tu fais, l'gros ! Criss ton camp avec tes cigarettes de marde !
- Ben, je paie mes clopes
- J'tes donne
- Bein j'peux tu ravoir ma carte, s'te plait ?

Le gars fait un signe de gun à l'asiatique, il se penche et je constate qu'il ne s'est pas juste pisser dessus. Il me relance ma carte et remet ses mains où elles étaient.

- Bon ben, ciao
- DÉCRISS

Il n'a pas l'air heureux. Bon, au premier coup d'oeil, il n'a pas l'air riche non plus, ça explique pourquoi il vole. Je prend mes clopes, ma carte et je me dirige vers la sortie.

Tout allait bien jusque là, sauf que ça s'est gâté. La police est arrivé. Bon, entre le temps qu'on entende les sirènes et qu'on les voit, il y a bien eu 1 minute. C'est pas un peu cave de mettre les sirènes avant de faire quoique ce soit ? Je veux dire, ça avertit, ça crée un stress, si le commis ne s'était pas déjà chié dessus, je jurerais qu'il recommencerait là.

1 bandit, 4 chars de police, 9 guns, et un commis qui doit tellement avoir honte.

- Ok, jette ton gun, et sors tranquillement.

C'est pas vraiment le temps, mais je m'allume une clope. Le gars panique un peu. Je le vois qu'il se sent moins brave avec 8 policiers. Déjà qu'il n'avait pas vraiment l'air brave, là s'est pire.

C'est pas vraiment le temps, mais je me dis que je suis aussi bien d'aller me prendre une bière. Il est chanceux le commis, s'il veut prendre une bière, y'a juste à choisir laquelle. Le choix est pauvre, mais c'est pas si pire que ça une milwaukee best.

Tout cas, tout ça pour dire que finalement je suis sorti après qu'il ait passé les menottes au gars. Ils ont pris ma déposition. En fait c'est une jolie blonde qui a pris ma déposition. Assez mignonne pour une police.

Au début elle rit, ça doit être le stress.

- Tu bois une bière ?
- T'en veux une, y'en a plein derrière !
- Hein ? euh... non... merci... Donc, tu étais là pourquoi ?

Elle me parle, mais je regarde ses cheveux. Ben criss, elle se teint les cheveux, c'pas une vraie blonde ! Ça explique son teint, que je trouvais foncé. Moi qui croyais avoir affaire à une latine. Puis mon regard se porte sur ses lèvres, elle semble douce et elles sont charnus. Une bouche assez attirante.

Plus je regarde ses lèvres, plus je me dis que je la frencherais. Mais en regardant de plus proche... Ben caliss... elle se teint la moustache !

jeudi 27 novembre 2008

le temps qui passe...

Qu'est-ce que tu fais François ?
- Essentiellement, j'essaie d'écrire une nouvelle sur les moustaches, parce que j'aimerais ça en envoyer une à la revue Biscuit chinois

Est-ce que ça avance ?
- Pas vraiment, je suis comme pas motivé.

T'en as déjà eu une toi, une moustache !?!
- Ouain, mais c'était plus pour le jeu. J'assume pas de porter une moustache, c'est comme trop lourd.

Ouain, donc pourquoi t'écris si t'es pas motivé ?
- Je vois l'écriture comme un muscle, si je ne l'entraine pas, il va devenir comme les triceps de Pauline Marois.

Donc, tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je te propose un questionnaire ?
- Non, allons-y !

Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne :

Au mieux, l'émotion du geste d'écrire ressemble à n'importe laquelle de nos joies imméritées

2) Sans vérifier, quelle heure est-il ?

16h35

3) Vérifiez :

16h51

4) Que portez-vous ?

Jean, chandail à manche longue brun et mon bandeau.

5) Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?

mon texte

6) Quel bruit entendez-vous à part celui de l'ordinateur ?

ma radio, et des camions qui passent

7) Quand êtes-vous sorti la dernière fois, qu'avez-vous fait ?

Ce matin, j'ai été à un rendez-vous.

8) Avez-vous rêvé cette nuit ?

Non

9) Quand avez-vous ri la dernière fois ?

Tantôt, en relisant un vieux texte.

10) Qu'y a t'il sur les murs de la pièce où vous êtes ?

Rien, je vais cependant mettre quelque chose...éventuellement !

11) Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?

des billets d'Avions

12) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?

Old boy

13) Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?

Chambre en ville

14) Que pensez-vous de ce questionnaire ?

C'est ridicule

15) Dites-nous quelque chose de vous que nous ne savons pas encore ?

J'ai toujours une porte de sortie

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?

Zya, Mia ou Évelyne

17) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?

Xavier,

18) Avez-vous déjà pensé à vivre à l'étranger ?

Oui, souvent, je voudrais

19) Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?

Tiens v'la l'bonheur, où c'est qu't'était !

20) Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?

L'argent

21) Aimez-vous danser ?

Oui

22) Georges Bush ?

qu'est-ce que le dernier président américain.

23) Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?

Le hockey

- T'as pas d'autres question ?

Non, j'ai pas mal fait le tour...
- C'est ben poche comme question. T'aurais pas pu me demander des questions comme C'Est quoi ton plus grand rêve ?

Ben, C'est quoi ton plus grand rêve ?
- Fuck you, t'es poche ! Ostie de gage à moumoune ! M'a retourné à ma moustache, au moins avec elle je perds pas tant mon temps que ça, finalement !

Top 10 des chansons les plus déprimantes, ever !

10. Aimer - Charles Aznavour -
9. November Rain - Guns'n'roses -
8. imagine - A perfect Circle -
7. nobody loves me - Portishead -
6. Only you - Portishead
5. tu m'aimes-tu - Richard Desjardins -
4. Goodbye my lover -James Blunt-
3. The Blower Daughters - Damian Rice -
2. Talk show host - Radiohead -
1. Alone again - Jay jay Johanson -

À écouter en boucle jusqu'à temps que la corde cesse de vous étouffer...

dimanche 23 novembre 2008

Prend le fusil !

Pierre ouvre les yeux. Le sol est chaud, mais tout est noir autour de lui. Il n’a pas mal nulle part. IL est dans un noir des plus complet. Il se lève et fait quelque pas. Il cri. L’écho se fait ressentir quelque temps puis s’estompe au loin. Puis soudainement, à sa droite, une lumière surgit. Pierre ne comprend pas exactement où il peut être. L’endroit semble assez vaste, mais il n’a aucun souvenir qui semble l’avoir conduit dans un tel lieu.

Sous la lumière, une main, revêtue d’une gant noir écaillé, fait son apparition. La main est ouverte et dans la paume de celle-ci se trouve un pistolet. Un Smith & Wesson de modèle Sigma, pour être plus précis. Un modèle qui ressemble étrangement au Glock 19. Ce 9 mm est une des armes les plus accessible rapport qualité prix dans le monde. Et c’est ce revolver, que la main inconnue semble offrir à Pierre, afin que celui-ci le prenne.

Le jeu est relativement simple, dit la voix. Tu as une balle, deux victimes te seront montrés, Tu dois choisir laquelle des deux survivra, et quelle périra.

Le faisceau lumineux est la seule source de lumière dans la pièce, et hormis le gant et le revolver, rien d’autre n’est visible. L’obscurité est telle que Pierre ne voit seulement pas le bout de ses pieds. Il ne voit que sa main que s’il la met sous le faisceau lumineux, comme s’il n’existait pas vraiment, comme si son être tout entier n’était qu’un gaz, une vapeur, un essence. La main lui tend à nouveau le Smith & Wesson.

Pierre hésite. Il n’a jamais tenu de revolver dans ses mains, jamais. La violence lui a toujours fait horreur et il l’a toujours fuit. Pas comme un lâche, mais seulement comme un homme qui sait que la violence est vraiment la dernière des solutions.

Il demande à la voix qu’est-ce qu’il peut arriver s’il refuse de prendre le revolver.

Tu n’as pas d’autre choix et nous resterons ici aussi longtemps qu’il le faudra.

Pierre est perplexe. Il tourne sur lui même. La voix gutturale semble provenir de partout et de nulle part à la fois. Il tend la main pour prendre le revolver mais, sournoisement, il donne un coup sur la main ganté et s’enfuit en direction opposée.

Pierre est un excellent coureur. Pendant ses années scolaires, il faisait parti du club d’athlétisme et c’est sur cette discipline qu’il comptait afin de pouvoir se sauver. IL pouvait rivaliser avec les meilleurs du pays. Après tout, il n’avait pas été champion national pour rien dans sa jeunesse. De plus, même s’il avait quitté la compétition lors de son entré sur le marché du travail., jamais il n’avait cessé de s’entraîner. De la fin de son université, jusqu’à aujourd’hui, à question de 3 fois semaine, il allait au gym. Sans compter qu’il participait au marathon à chaque année depuis 7 ans.

Et là, il court à fond depuis plus de 10 minutes, l’atmosphère est chaude, il est en sueur et pourtant il ne voit toujours rien. Il doit bien avoir couru près de 3 kilomètres, sinon plus, et pourtant c’est toujours le néant devant lui. Il s’arrête pour reprendre son souffle, regarde à gauche, le noir absolu. À droite, le faisceau et la main sont toujours là, ainsi que le revolver. Comme s’il n’avait pas bougé d’un seul centimètre. Comme si la lumière avait été là tout le long de sa course, tenant le revolver.

Prend le, et fais un choix. Tenter de t’enfuir n’est pas une option. Et il est trop tard pour te sauver.

Pierre sait pourtant qu’il a couru. Il est tout en sueur. Il est impossible que quelqu’un ait pu le suivre dans une noirceur aussi opaque et totale. Il est invraisemblable que quelqu’un ait pu le suivre et qu’il n’entende pas ses pas, ni son souffle. Alors qu’il avait pris son courage à deux mains pour se sauver, maintenant c’est l’angoisse qui le saisit. Pierre voit qu’il ne emble pas avoir d’autre choix que prendre le Smith & Wesson. Il tend sa main tremblante vers le revolver et le saisit chétivement.

Tout comme le fusil est à l’intérieur de la paume de sa main, deux lumières s’allument au loin. Deux lumières distinctes, deux halos situés à un mètre l’un de l’autre, deux cônes blancs sur fond noir. Le reste de la pièce demeure cependant d’un noir opaque. La lumière qui illuminait la main est, a quant à elle, complètement disparue, pour laisser place aux deux autres qui sont à une dizaine de mètre de lui.

Peu importe le choix que tu feras, l’une d’entre elle doit mourir. Elles ne sauront pas que c’est toi le tireur, c’est une récompense en soit, non ?

Pierre tente de regarder sa main, celle qui tient le revolver, mais il ne la voit pas. Il regarde à nouveau vers les halos. Cette fois, il y a deux personnes attachées sur des chaises, sous les halos. En les voyant, Il ne peut s’empêcher de hurler.

Sous les lumières, il y a deux jeunes femmes. Son ancienne flamme et sa propre femme.
Celle qui l’a plongé dans une profonde dépression, et celle qui l’en a fait sortir, qui lui a, à nouveau, fait croire encore à l’amour, le vrai.

À première vue son choix était facile. Il avait tellement souffert de la relation avec son ex. Le problème résidait dans la passion qu’il éprouvait encore pour celle-ci. Pierre n’avait jamais aimé comme il avait aimé cette fille, qui pourtant, l’avait laissé parce qu’elle ne se sentait pas bien dans sa peau à l’époque.

La première fille qu’il avait véritablement aimée, celle dont il croyait ne plus jamais pouvoir se passer. Celle a qui il pensait à tous les jours depuis ce temps.

Et sa femme, celle qui lui a dit qu’elle l’aimerait toujours, celle qui lui a montré que la vie c’est l’histoire d’amour dans toute ses possibilités, toutes ses folies. Celle qui lui dit à tous les jours qu’elle l’aime. Celle qui lui a proposé de lui faire des enfants la semaine passé.

Laquelle veux-tu voir survivre.

Pierre ne peut pas se résoudre à en voir une disparaître pour toujours. Il regarde les deux femmes, aucune à ses yeux ne mérite de mourir. La lumière réapparaît à sa droite. Cette fois ci dans la main, il y a un chargeur. Pierre veut saisir la main, mais celle-ci se dérobe et laisse tomber le chargeur.

Pierre fait quelques pas dans l’obscurité pour tenter de saisir le bras, mais le noir ne lui dévoile aucun corps, aucune âme qui vive. Il se penche et ramasse le chargeur à tâtons. Il tente de pointer l’arme sur lui, mais une force l’en empêche. Sa main se dirige alors vers l’avant. Alors là, à nouveau il a le contrôle de son bras, mais il ne peut pointer l’arme que vers l’avant.

Tu ne sortiras pas d’ici avant d’avoir fait un choix Pierre, et sache que j’ai tout mon temps.

Il regarde son ex. En vérité, Pierre la revoit pour la première fois depuis plus de 6 ans. Qu’est-ce qu’elle est belle. Elle était si vive, si enjouée. Le cœur sur la main et d’une naïveté déconcertante. C’est avec elle qu’il était parti en appartement avec une fille pour la première fois. Toujours prête à partir à l’aventure, elle ne vivait que pour vivre. Pleinement, avec peu de moyen, mais toujours partante pour une aventure. Tellement prête que le jour qu’il est parti un mois en France pour faire les vendanges, il est revenu pour voir que, pendant son absence, elle avait pris toutes ses affaires et lui avait laisser un mot lui disant qu’elle l’avait trompé et qu’elle ne trouvait plus le bonheur avec lui.

Est-ce que Pierre est amer de cette relation, oui, un peu, mais pas beaucoup. Car même si elle l’a laissé pour un autre, il se souvient également de tous les moments où ils étaient parfaitement heureux l’un avec l’autre. Ce premier baiser, interdit, parce qu’il avait une copine à l’époque. La première fois qu’ils avaient fait l’amour, pendant toute une nuit, s’endormant qu’au soleil levant. Leur semaine à Tadoussac, pendant laquelle ils avaient dormi à la belle étoile, voyageant de villes en villes sur le pouce. Et les moments où ils cuisinaient ensemble, créant des recettes tout simplement divines, et d’autres tout a fait exécrable, servant finalement de repas aux chats…

Elle l’avait rendu heureux, il avait prit goût à la vie, et tous deux se connaissaient comme s’ils avaient été prédestinés l’un pour l’autre, comme s’ils avaient été fait l’un pour l’autre…

Il regarde sa femme. Il avait eu quelques aventures avant de la rencontrer, mais il ne se complaisait jamais dans ces relations purement sexuelles. Les filles étaient comme des objets jusqu’au jour où il l’a rencontré. La lueur dans ses yeux l’avait fait revivre. Tout d’un coup, la vie reprenait un sens. La vie et l’amour émanaient de ses yeux. Après deux ans à trouver les filles vides de sens et d’intérêt, elle était apparue de nulle part pour lui faire vivre une des plus belles aventures de toute sa vie : l’amour. Peut-être non pas aussi passionné, mais simplement vrai, simple.

Elle faisait tout pour lui, lui laissant le temps qu’il voulait pour faire ce qu’il voulait. Elle se complaisait à l’aimer quand il en avait envie, et avec les années, il en avait de plus en plus envie. Elle était simple et il n’avait pas à se poser de question avec elle. Ils vivaient ensemble depuis trois ans déjà, et jamais il n’avait eu de problème entre eux. Ce qui en soit, à ses yeux constituait un problème. Elle ne le stimulait pas, ils ne faisaient que passer le temps ensemble, facilement, librement.

Pourtant, toutes deux avaient fait de lui l’homme qu’il était aujourd’hui. Toutes deux avaient fait de lui quelqu’un qui vivait bien dans la généralité de la vie. Et l’une d’entre elle devait mourir. Jamais il n’avait souhaité la mort de qui que se soit, alors que d’être un bourreau en ce moment lui donne l’envie de vomir.

Il pointe l’arme sur l’une, puis sur l’autre, puis change de mire à maintes reprises. Il sent des larmes coulées sur ses joues. Il ne peut définitivement se résoudre à tirer sur l’une ou l’autre.

Il a l’impression que ça fait des heures, des jours qu’il est là, à pointer l’une et l’autre des jeunes femmes. Tous les souvenirs se bousculent dans sa tête et pourtant, le choix est trop dur. Il y a bien eu les images et l’argent perdu durant sa dépression, mais tout les moments de passion intense qu’il a vécu avec son ex, tout cela justifie la peine qu’il a eu.

Et aussi tous les moments réconfortant de tendresse et d’affection qu’il a avec sa copine. Les cafés aux laits du dimanche matins, ces baises sous la pluie, les mots croisés du samedi qu’ils font conjointement. Et le bonheur qu’il a de vivre avec sa copine du moment !

Plusieurs heures se sont écoulés depuis qu’il s’est réveillé, et le chauffage de la pièce ne fait qu’augmenter. Plus tôt il avait été en sueur après sa course, désormais il n’avait même plus besoin de bouger pour être recouvert de sueur. Et c’est compter la fatigue qui lui ronge les yeux, il pleure sans cesse depuis un bon moment. IL essaie d’évaluer la situation, mais la seule pensée qu’il a, c’est qu’il trouve la situation complètement invraisemblable.

Les cernes, les larmes et la fatigue l’empêchent désormais de distinguer laquelle des filles est laquelle. Pierre ne peut pas se résoudre à en voir une disparaître, disparaître pour toujours. Par dépit, il pointe instinctivement le fusil sur l’une, puis sur l’autre. La pression est trop forte, il ferme les yeux, pointe l’arme sur lui-même et tire. Rien ne se produit.

Ce n’était pas une bonne idée, Pierre. Je t’ai prévenu, fait la voix, c’était l’une ou l’autre. Toi tu n’es qu’un messager, et le message doit parvenir au destinataire. Je me souviendrais de ta lâcheté.

Le noir se transforme en rouge, et juste comme il ouvre les yeux, il entend deux détonations.

Tu avais un choix simple, tu as voulu tricher… Telle est ta punition.

Et Pierre vit que des deux amours de sa vie, aucune n’était plus maintenant en vie.

Bon, maintenant, passons à tes parents. Papa ou Maman ?

mercredi 12 novembre 2008

va t'en pas

En vieillissant, notre cercle d’ami se resserre et chaque événement est célébré. Dans le monde actuel, la compétition bat de son plein et tout les gens veulent être le premier dans un domaine, se démarquer des autres.

Paul a été le premier à baiser.


Elle s’appelait Julie Vaillancourt. Cela faisait déjà quelques semaines qu’ils se bécottaient à gauche et à droite. On plaisantait lorsqu’il l’a laissé en lui disant qu’ils s’embrassaient tellement que cela faisait plus de 2 semaines que l’on n’avait pas entendu sa voix. Pour Paul, cette première fois n’a été qu’un prémice à toutes les aventures sexuelles qui vivraient par la suite. Pour Julie, bien elle aussi ça été que des prémices. En moins de trois, soit le reste de notre secondaire, je crois bien qu’elle s’est tapée toute l’école. Jeune femme libérée, oui. Jeune femme emprisonné dans une réputation bien ancré. On ne l’a jamais revu, elle a quitté la ville après le secondaire.

Jonathan a été le premier à contracté une mts. Bon, au début, c’était un sujet très délicat, voir tabou. À l’époque, on ne savait pas trop ce que c’était, on faisait attention pour ne pas lui toucher et on ne buvait pas dans les mêmes verres. Puis on s’est fait expliquer ce que c’était vraiment. Avec le temps, c’est devenue une histoire que l’on raconte pour faire rire. Après tout, c’est Julie qui lui avait donné!


Cédric a été le premier a finir ses études et à travaillé dans son domaine. Ce n’est peut-être pas un ingénieur, un avocat ou un expert comptable, mais disons qu’il aime son métier et qu’il fait un excellent salaire. Excellent salaire pour un plombier. C’est d’ailleurs le seul qui a revu Julie, il est allé faire des petites réparations chez elle. Bien entendu elle lui a demander s’il voyait encore Paul et Jonathan. Il nous a dit qu’elle lui a fait des avances, mais on ne l’a jamais vraiment cru.


Éric a été le premier a être papa. Ce n’était pas pas un objectif calculé de carrière pour lui, mais bon, c’est arrivé et aujourd’hui, il est très fier de sa gamine. Il en parle constamment. CE n’est pas lui cependant qui a choisi le nom. Si l’enfant avait été un garçon, il l’aurait appeler Julien, mais c’est un petite fille.

Phil a été le premier à se marier, c’était grandiose. Tout le monde étaient beaux, la journée a été fantastique. Sa femme, Carole, avait une robe sensationnelle ( et sois dit en passant, hors de prix également). La veille on avait prit soin de Phil en l’emmenant dans tout les bars de la ville pour lui saouler la gueule en bonne et due forme, comme des vrais amis le font dans ces moments là! Naturellement on a fait la noce jusqu’aux petites heures, pendant que lui était couché…


Olivier a été le premier, un peu plus tard, à se divorcer. Il est venu vivre chez moi les premiers temps parce que son ex l’a vraiment foutu à la porte. Le sac de vidange plein de linge trainant sur le trottoir, comme dans un compte de fée…J’ai comme qui dirait été sa fée marraine. Je l’ai remis sur pieds, et ça m’a fait plaisir d’avoir un pote à la maison. On avait été coloc ensemble et c’était chouette de voir à quel point les choses n’avaient pas évolués. C’est moi qui l’a présenté à sa copine avec qui il est venu aujourd’hui. Une chic fille avec qui j’ai bossé pendant un certain temps.


David a été le premier, et probablement le seul, a être devenu millionnaire. Un bon emploi, de bons placements, des risques, et beaucoup de chance ont fait de lui un homme riche. Il nous a tous invité a aller en vacances, à ses frais. Qui dirait non à une semaine dans le sud, toutes dépenses payés ?


Aujourd’hui, ils sont tous là. C’est la première fois en près de cinq ans qu’on se retrouvait tous pour être ensemble. Aujourd’hui, nous sommes encore tous là. Les uns discutent avec les autres, de leur vie, réussite et échec. Aujourd’hui ils sont tous là pour me voir, je suis le premier mort.