jeudi 25 février 2010

Wishing on a star

(Rose Royce)

- Bon c'était ben l'fun, mais tu t'en vas quand ?
- Quoi ?!?
- Ben là... Tu pensais quand même pas dormir ici ?

Ben un peu oui

- Ben...
- Non... Là, c'est le moment que tu ramasses tes affaires et que tu t'en vas !

J'ai fais ma face de surprise, tsé : la tête qui recule, les sourcils qui lèvent, les yeux en 2 piastre et la bouche ouverte. Et c'était parce que j'étais vraiment surpris.

- Euh...ok.
- Ouain, t'es obstineux... tu peux dormir ici si tu veux. j'aime ça les gars qui sont pas obstineux...
- Hmpf... C'est correct, je vais rentrer.
- Ah come on, tu peux rester que je te dis.

J'ai déjà remis mes bas et je tiens mes jeans de l'autre main, que je tente, tant bien que mal, d'enfiler.

- Non, c'est correct. Tu m'as donner le gout de partir.
- Pis si je te faisais une pipe ?
- Non, c'est correct, ça fait quand même deux heures qu'on fait l'am... qu'on baise.
- T'es farouche !

Ok, est folle. J'étais pas sur, tout au long de la soirée, je la trouvais un peu weird, mais c'était correct. D'une certaine manière, on est tous un peu weird, non ? Mais là, y'a de l'abus.

- Come on, reste un peu, j'ai envie que tu restes.
- Non, au pire on se reprendra...
- Ben c'est ça d'abord, Criss ton camp !!!.... T'es comme tout les autres dans le fond ! Tu penses avec ta graine, pis après tu t'en fous !

ok... C'est une criss de folle. J'ai même pas pris le temps de remettre mon t-shirt et je suis parti.

- En plus, tu baises vraiment mal, Marc !

***
(Le lendemain, au bureau)

- Julie, j'y aurais pas cru, mais tu avais raison !
- Comme d'habitude, mais de quoi tu parles Chloé?
- Le truc de la fille qui veut que tu t'en ailles, qui finalement demande de rester et qui criss le gars dehors en prenant avec lui tout les torts...

Le Crépuscule des Dieux

(Wagner)

L'amour de la musique mène toujours à la musique de l'amour... - Jacques Prévert-
C'est comme ça. À toutes les fois que j'amène une fille chez moi, je me demande quelle musique est-elle.

Est-elle comme ouverture 1812 de Tchaikovsky.
Est-elle comme Danse de la féé dragée, du même auteur
Est-elle comme Peer gint, de Edward Grieg
comme Gaite Parisienne, de Offenbach

Est-elle une Valkyrie ?
C'est une Valkyrie !

Ne survole pas ma guerre, douce ange, elle pourrait t'y attiser, t'y attirer, t'y attitrer.

Tu es ma guerre. Et ce soir, nous nous livrerons bataille.
Coute que coute.
Goutte que goutte.

Je pénétrerais ta chair, ma chère.
Je serais tiens. je serais, tien.
Ensemble, seul ensemble, nous referons le monde.
Un homme, Une femme, une nuit.

Et lorsque ton corps et le mien, ne pourront plus subsister que par la présence de l'autre, lorsque nos corps s'affaleront, nos esprits continueront de communier dans l'intimité.

Et...
Ensuite, nous ferons la paix. Nous dormirons, dans la douce promiscuité que seule la guerre permet. Une farouche promiscuité que la mort à laissé derrière elle. Une douce gaité aux lèvres.

Et nous nous séparerons.



mercredi 24 février 2010

Let me love you boy

(Daft Punk)
Les influences qu'on n'arrive pas à discerner sont les plus puissantes. - Gustav Meyrink-

( inspiré de Canelle, work in progress)

Là.
Là, ça aurait été le moment parfait.
À ce moment là, précis, ça aurait été la deuxième plus belle histoire d'amour. Plus beau que Love story, mais surtout, moins déchirant.

S'il le lui avait dit là, ils auraient passé le reste de leur vie heureux. Elle aurait eu une job dans son domaine, ils auraient fait le tour du monde, pour autant qu'on ne compte pas l'afrique et l'asie dans le monde...

Ils auraient trois enfants qui aurait été respectivement, chanteur populaire, joueur de hockey professionnel et docteur. À 40 ans, ils auraient gagné quelques millions avec une loterie provenant d'un mauvais cadeau de mariage...

Ils seraient mort vieux et heureux. À 80 ans, On aurait demandé à la femme ce qu'elle avait à dire sur sa vie, et elle répondrait : La somme de ma vit est la plus belle et heureuse aventure qui ne s'écrira jamais...

Et c'est vrai, elle ne s'écrira jamais.
Elle ne s'écrira pas, car, à ce moment précis où il aurait du lui dire qu'il l'aimait, il est aller au toilette.

Pendant le temps où il s'est exécuté, il a réfléchi au lieu de vivre.
Pendant le temps où il s'est exécuté, elle s'est fait offrir un verre par un inconnu.
Pendant le temps où il s'est exécuté, leur possibilité de 2eme plus grand bonheur sur terre s'est évanoui dans la brumes de l'arbre des possibilités...

mardi 23 février 2010

Le baiser

(Indochine)

J'ai un gout de cul dans la bouche, mais ce n'est pas désagréable, c'est le tiens. Ma peau sent la tienne, ta chaleur est encore partout dans les draps.

Ma main se glisse à l'endroit où tu étais il y a à peine quelques minutes, quelques heures. À en croire la moiteur des draps, il n'y a pas si longtemps que tu es partis. J'aurais voulu rester dans ce cocon plus longtemps, mais ma vessie me tiraille.

Je me suis dégagé de notre matrice, puis j'ai enfilé pantoufle et caleçon, pour me diriger vers la salle de bain.

J'ai pisser, prenant soin de lever le bol avant. Quand je me suis regarder dans le miroir, j'ai vu les marques que tu as laissé sur mon corps. À moins que tu ais 6 doigts, tu es passé 2 fois au même endroits, et même si ça fait mal en ce moment, c'est une belle guerre que nous nous sommes livrés.

Ce qui m'a le plus charmé, je crois que c'est ton feu sauvage. Tu m'as refusé ta bouche toute la nuit.

En sortant de la salle de bain, j'ai croisé son coloc qui semblait rentrer, je crois que je lui ai fais peur.

- Euh... Salut ?
- Salut.
- Tu fais quoi ici ?
- Ben, j'viens de me lever...

J'ai vu dans ses yeux que je n'étais pas invité pour le café, donc je me suis rhabiller en vitesse et je suis sorti.

Elle aurait mieux fait de prendre un autre coloc. Il n'était pas vraiment sympathique , surtout avec son énorme feu sauvage...

Waiting for a girl like you

(Foreigner)

(suite de : Histoire d'espion)

faut me croire, j'aime profondément ma copine, et je ne comprends pas comment quelqu'un qui me décrit si bien peut ne pas le savoir...

Dimanche soir, après le souper, j'ai fais la vaisselle comme on fait l'amour, en faisant attention aux petits détails et en m'appliquant.

Je lavais la tasse de café de Julie quand mon mal de ventre s'est déclaré. Des crampes, une impression de trop plein, une douleur qui part des couilles jusqu'au coeur.

J'ai jeté le lavoir dans l'évier et je suis parti en direction de la chambre à coucher.

- Ça va ?
- J'feel pas trop.

En fait, c'est vrai que j'feel pas trop. Mais si j'ai mal au ventre, c'est pas parce que le repas n'était pas tout à fait bien cuit. Non. Le fait est que j'ai pensé à demain matin...à demain midi... à demain soir... et les autres jours qui suivront. J'ai peur, et j'ai un peu mal au ventre. J'ai peur de ce qui s'en vient. J'ai peur de ça continue comme la semaine passé.

Et ça m'excite.
Ça m'excite de peut-être sortir d'une routine que je trouve contraignante. Ça m'excite peut-être de savoir que je ne suis pas un couple, mais un individu.

Tsé, on va faire l'épicerie, pis on choisit pas ce que l'on mange...

- T'es sur que ça va ?
- Ouain, ben, je sais pas ce que j'ai... j'ai mal au ventre.
- Ça vas-tu au bureau ? Tu m'as pas parlé de la semaine ?
- Oui oui... ça va...

Criss, c'est pas normal. Je lui cache le fait qu'on m'envoie des messages "personnel", au bureau.
C'est pas normal que non seulement je lui cache ça, pis que en plus... pis que en plus, ben...ben j'ai honte, je me sens coupable.

Quand j'ai mis ma tête sur l'oreiller, j'ai été incapable de m'endormir. Des images de femmes qui me sont passés par la tête. J'ai eu des images de La femme qui sont venues meubler mon esprit. Je l'ai vu...

Les promesses que j'ai faites à Julie il y a quelques années, je me les suis répéter pour une inconnue. Je sais que c'est absurde, le coeur et les tripes sont pourtant pleine d'un désir illégale, illégitime, interdit et au combien intelligible!

Quand Julie est venue se coucher, j'ai fais semblant de dormir. Quand elle s'est collé contre moi, je me suis senti mal, je me suis senti sale. J'ai eu l'impression que je lui était infidèle.

Quand elle s'est endormi, je rêvais à cette inconnue, et je nous ai créer des futures souvenirs.

Je ne crois pas pouvoir aller travailler demain, parce que je sais, parce que j'ai compris, parce que je ne suis sur de rien mais... quand Julie s'est mis à ronfler, et que j'ai senti son souffle contre mon cou, je me suis dis que je l'aimais.

( à suivre)

dimanche 21 février 2010

jigsaw failing into place

(Radiohead)

J'ai donné à un itinérant aujourd'hui.

Au début, j'ai eu des doutes.
Est-ce vraiment la bonne chose à faire ? Est-ce qu'il n'y aurait pas une autre solution ? Est-ce que je ça me fait du bien parce que j'ai, ainsi, l'impression de faire ma part dans la société, ou c'est purement égocentrique ?

Je lui ai quand même donné.

Il m'attendait, quand je suis sorti de mon auto.

- Z'auriez pas un peu de change pour manger ?

J'aurais pu répondre oui, aller m'acheter un sac de chips, lui montrer et dire merci de m'avoir fait réaliser que j'avais du change pour manger.

J'aurais pu répondre oui, et m'en aller.

J'aurais pu répondre oui, et lui donner.

- Z'auriez pas un peu de change pour manger ?

Et je lui ai donné.

Je lui ai donné une criss de volée.
Et quand j'ai eu fini avec lui, je l'ai trainé dans la ruelle.
Je lui ai fais les poches et j'ai trouvé 214,15 $

Je ne sais pas ce qu'il voulait manger, mais un volée à 200 $, ça n'a pas de prix. Je suis content de faire ma part.

samedi 20 février 2010

Lady of the flower

(Placebo)

L'amour, c'est offrir à quelqu'un qui n'en veut pas quelque chose que l'on n'a pas
- Lacan -

Julie fréquente Paul depuis 5 mois, 12 jours 36 heures et 44 minutes, exactement.
C'est à ce moment là, qu'assis à son bureau, un coursier est venue lui porter des fleurs.

Même si leur couple est assez récent, ils croient qu'ils vont passer leur vies ensemble, c'est d'ailleurs ce qui est écrit dans la carte du bouquet.

Je t'aime, depuis toujours, pour toujours. P.

Et ils ont raisons. Julie donnera naissance à des jumeaux dans exactement 7 mois, 24 jours, 12 heures, 7 minutes et 14 secondes.

Quand elle partie du bureau, elle est partie avec une collègue. En marchant sur la rue St-Denis, Julie, sans s'en rendre compte, a échappé une rose blanche. Alléger de quelques grammes, elle trouve encore le bouquet trop lourd. Mais cette lourdeur ne fait que peser plus fort dans la balance de son amour pour Paul.

Elle est embarquée dans le métro et nous ne parlerons plus jamais d'elle, sauf pour dire : Qu'est-ce qu'elle est heureuse !

Janie sortait du métro, voyant Julie y entrée. ( J'ai menti)
Quand elle a vu son bouquet, elle s'est dit, tout bas ( parce que se parler à soi-même dans le métro risque de vous attirer des regards de stupéfaction)... Donc elle s'est dit tout bas : J'aimerais recevoir des fleurs d'un amoureux.

Elle marchait sur St-denis, se dirigeant chez elle, quand elle apperçu une rose blanche sur le sol.

Malgré son célibat,
Malgré une dure journée,
Malgré que la vie est ce qu'elle est,
Janie a ramassé la fleur et a sourit.

La vie est tellement plus belle avec une fleur

Ce jour là, sans le savoir, Paul avait rendu 2 femmes heureuses.

dimanche 14 février 2010

histoire d'espion

(Jérôme Minière)

(Part 1)

Tout allait bien, jusqu'à temps que je recoive une lettre, au boulot, il y a plus ou moins un mois.

Bonjour Monsieur Babin,
Je ne sais pas trop ce qui me charme le plus chez vous : Est-ce que c'est les lunettes, la barbe de trois jours perpétuel ou votre rire contagieux.

A.
Je me suis assis, étourdi. Le temps de reprendre mes esprits, je me suis demandé qui pouvait bien m'avoir écrit cette lettre. J'ai regardé autour de moi, voir si quelqu'un me regardait, mais excepté mon collègue de bureau, qui partage le même cubicule que moi, je ne vois pas personne.

Toute la journée, j'ai tenté d'éviter le plus possible mes collègues féminines. J'ai mangé seul, et je n'ai pas pris de pause. J'ai une étrange sensation de culpabilité. J'ai l'impression que malgré moi, je trompe ma copine. Et pourtant je n'ai rien fait !

Sur le chemin du retour, je n'ai pas regardé personne. J'ai pris un livre dans une bouquinerie, au hasard ( le premier que j'ai vu), et j'ai fais semblant de le lire dans le métro.

Je suis rentré chez moi sans jamais levé la tête des dalles du trottoir, et quand je suis arrivé, ma blonde m'attendait avec un repas déjà tout fait. Je me sentais encore plus mal. Dès que je me suis assis, elle est venue vers moi, elle m'a servit et elle m'a embrassé, avant d'aller s'asseoir en face de moi.

- T'as passé une belle journée ?
- Oui, oui, rien de particulier.
- Rien de particulier ?
- Non.

Ce dernier : Non, était tranchant, voire définitif. C'était un appel, bête, mais un appel à un changement de sujet. C'est sur qu'elle a eu l'impression que je lui cache quelque chose. J'ai les mains moites et un peu tremblante. Je mens mal, et elle le sait.

Elle le sait parce qu'elle m'aime. Elle m'aime pour toutes ces petites choses que je fais mal.

Ce soir là, on a fait l'amour comme on fait la vaisselle, pour se débarrasser.

La semaine a passé, mais tout les jours, tout les jours je recevais une nouvelle lettre, détaillant des faits chez moi qui semblait plaire à une inconnue.

Je n'ai jamais eu tant hâte à un week-end comme cette semaine, question que mon esprit ne soit plus tourmenté par ces missives. Il faut me croire, j'aime profondément ma copine, et je ne comprends pas comment quelqu'un qui me décrit si bien peut ne pas le savoir...

( à suivre)

teardrop

( Massive Attack)

J'ai passé devant un fleuriste, et je me suis rappelé que ça faisait longtemps que je ne t'en avais donné.

***

J'aime te faire à manger. J'aime autant te faire à manger que de te faire l'amour. Dans les deux un cas , tu es tellement expressive que, je sais si tu aimes ça ou non, et ça permet de m'ajuster d'une fois à l'autre.

Mais ce soir, c'est toi qui prends le tablier. Et je dois avouer que la façon dont tu le portes suffit déjà à me remplir la panse, je pense. Tes seins déborde sur les côtés, et le vin te fait rougir les joues.

***

C'est une belle journée. Il fait doux, et je marche avec des fleurs dans les mains. Je travaille beaucoup ces derniers temps, et il y a longtemps que je n'avais pas eu congé. Et par une si belle journée, c'est comme si j'avais une semaine de congé.

On est plusieurs hommes à marcher dans la rue avec un bouquet de fleurs. J'ai ris en me disant que si un extra-terrestre arrivait là, ils se dirait que la plupart des hommes sont vraiment efféminés.

Et ça fait 2 ou 3 gars que je vois passer près de moi, et on a tous le regard complice. Nos yeux se disent à peu près ceci :

- Toi aussi t'as acheté des fleurs ?
- Ouais
- Good call !
- Thanks, toi aussi.

À la limite, nos clins d'oeil se font des high fives.

***

J'ai beau connaitre tes seins comme si c'est moi qui les avaient fait, je fais exprès de regarder ton profil, que pour voir la courbe qu'ils ont, nus, sous le tablier. Et j'avoue que je regarde ton cul quand tu me tourne le dos. Faut avouer que je te trouve audacieuse de cuisiner nue sous un tablier.

Tu fais un plats avec des fruits exotiques et de la viande de chez nous, et honnêtement, ça sent vraiment très bon.

Ne pouvant pas vraiment te déshabiller du regard, parce qu'outre le tablier, tu étais déjà nue, je te contemplais. Tu t'es repris un verre de vin, que tu as presque bu d'une traite. Faut dire que c'était déjà la 2eme bouteille, et qu'on avait pas encore mangé. Tu m'as regardé, puis tu t'es approché de moi.

à mon oreille, tu m'as murmuré :

- Je ne te l'ai pas encore dis, mais c'est toi mon dessert... et j'ai vraiment envie de sauter le repas...

On s'est embrassé goulument, se dirigeant tranquillement vers ma chambre...

***

Parce que la vie, c'est pas une série télé, je suis rentré chez moi avec les fleurs. J'ai parti une brassé de lavage, et j'ai mis du linge à la sécheuse. J'ai pris ma voiture, et je suis partie te rejoindre.

***

- J'ai mal au bouts des doigts.
- t'es pas habitué de couper tant de trucs, c'est normal.
- Si tu le dis. Faut que je retourne voir mes plats...

Elle s'est le levé, a remit son tablier, et elle m'a fait un clin d'oeil.
- J'espère qu'il reste un peu de dessert pour après le repas...

Nu, sur mon lit, j'ai roulé un peu la tête dans les draps pour sentir son odeur. J'ai allumé une cigarette en me disant que son odeur était la plus exquise des volutes.

J'ai été la rejoindre à la cuisine, souriant légèrement devant une si belle soirée. J'ai bu mon verre de vin, pendant qu'elle picorait dans les bouts de fruits qu'elle coupait.

- Ça te dérange si je prends une douche ?
- Non, vas-y...qui sait, j'irais peut-être t'y rejoindre !

***

J'ai croisé ta mère. Elle va bien, elle semble sereine. C'Est vrai que son divorce n'a pas été facile, mais elle semble vraiment plus sereine que les dernières fois que je l'ai vu.

- Tu lui as apportés des fleurs ! Comme c'est mignon !
- Ouais, ben, je sais qu'elle aime ça !

***

Quand je suis sorti de la douche, après 25 minutes à l'attendre, j'étais quand même heureux.
J'ai été vers la cuisine en m'essuyant, laissant des traces d'Eau partout autour de moi.

Et je t'ai vu, là, gisant sur le plancher. Le visage bouffie et rouge. Tu ne respires plus.

***

- Elle aime ça c'est certain, tout petite elle se faisait des bouquets sans cesse avec les fleurs qu'elle trouvait dans les champs !
-Ouain... je sais.
- Bon, je dois y aller, mais prend soin de toi Paul... Bonne St-Valentin !

Je me suis reviré, et j'ai déposé les fleurs au pied de la pierre.
Je ne peux m'empêcher aujourd'hui, d'haire les mangues.

Jeune H, cherche jeune F sans allergies inconnues.

samedi 13 février 2010

Suspect device

( Stiff little fingers)

J'ai été te porter des fleurs. Pour autant qu'un sac de merde de chien puisse être considéré comme des fleurs.

Puis je me suis sauvé en courant.

En courant, je me suis enfargé, et je suis tombé le nez dans les fleurs...

jeudi 11 février 2010

Shoplifter

(Lake lustre)

Aujourd'hui, c'était un jour comme les autres. Je me suis levé, j'ai allumé la machine à café et j'ai été prendre ma douche. Bon, c'était presque un jour comme les autres, parce que parfois, je n'ai pas le temps de prendre ma douche. Mais aujourd'hui, ce n'était pas la cas. Je me suis lavé pendant 7 minutes, et j'en ai passé 13 à me prélasser sous l'eau chaude.

Quand je suis sorti, j'ai été me faire un latté, que j'ai mis dans ma tasse thermos, laissant le soin à mes voisins voyeurs de profiter de ma nudité.

Puis comme d'habitude, j'ai été m'acheter une barre granola au dépanneur et je suis parti travailler.

Je vous ai épargné le moment où je me suis habillé, mais ne vous inquiétez pas, je pars rarement nu au travail, pour ainsi dire jamais.

Dans mon auto, je regardais les gens faire comme moi. Aller travailler, pour faire passer le temps. Et ainsi avoir une paie, qu'ils dépenseront pour oublier qu'ils travaillent...

Le regard routinier. Ce regard qui fait que tu ne prête plus attention aux détails. Le regard d'un gars de la voirie qui ne voit plus ce qu'il ne fait pas... ou ne fait pas, c'est selon.

Tout le monde parle de progrès, et personne ne sort de la routine.
Émile de Girardin

Puis j'ai travaillé.
Puis j'ai pris le chemin du retour.

Quand je suis rentré chez moi, je me demandais ce que je trouverais sur la table, je me demandais ce que ma copine aurait fait pour souper.

Quand je suis rentré, la seule chose que j'ai trouvé, c'était un bout de papier sur la table.

C'est amer le papier.
Ça laisse des traces indélébile.

A trop rêver le monde, on ne vient à préférer le rêve au monde.
-Réjean Bonenfant-
Ça fait 3 ans que le papier est sur la table, et je me demande encore ce qu'elle a fait pour souper.

mardi 9 février 2010

date with a night

( yeah yeah yeahs)

Je vois le soleil se lever... il était temps.

Je me suis couché après une journée trop longue, trop irritante, trop éreintante.

Et ma nuit fut courte, parce qu'elle était trop longue, trop lourde, trop pleine de toi.
J'ai imaginé tout ce que tu ne m'as jamais dit, ressassant tout ce que tu m'as toujours répété...

J'ai vu la nuit tomber... j'ai vu l'aube se lever... j'ai vu l'histoire, j'ai vu la vie, j'ai demandé la mort. La lune est passé me dire bonjour, alors que le soleil attendait qu'elle parte pour prendre sa place, une fois de plus.

Ayant compris que je ne dormirais pas plus longtemps, j'ai choisi la rue. La nuit et l'aube n'ayant aucune solution pour moi, j'ai choisi d'aller marcher, question de m'aérer la tête.


J'ai mis une chemise, un pantalon, et je suis sorti au froid.
J'ai marché, au début maladroitement, dans les rues, ne cherchant rien d'autre qu'une réponse.
Au dessus de ma tête, après avoir vu la lune et le soleil se partager à tour de rôle ma fenêtre, je les ai vu tous deux se partager le ciel.

Et je t'ai vu...
Tu m'as aussi vu, ou du moins, tu as regardé dans ma direction.
J'ai vu tes yeux.


Ils cherchaient les mêmes réponses...

samedi 6 février 2010

A fish on land

( Lhasa)

Notre première sortie de couple fut, d'aller magasiner...
Parce qu'hier soir...

... Elle m'avait invité à aller prendre un verre chez elle. On se connaissait pas beaucoup, mais bon, quoi de mieux pour briser la glace que de savoir que tu t'en va te saouler chez quelqu'un.

Honnêtement, je suis naif, j'aurais dû penser qu'on baiserait. Mais non, l'idée m'a, bien entendu, traversé la tête ( J'ai un pénis) , mais je ne croyais pas que ça allait se passer.

Mais les choses étant ce qu'elles sont... Well.

J'ai réalisé qu'on allait baiser quand on a la discussion : Dis moi ce que t'aime, je vais te dire ce que j'aime.

À chaque fois qu'une discussion comme ça commence, c'est évident que même si tu parles de processus littéraires d'analyse contemporaine, ça va finir par dérivé jusqu'au sexe. Ce genre de discussion permet aux gens de mesurer le degrés d'ouverture de l'autre.

Certaines sont tellement moins à l'aise avec les mots qu'avec l'acte qu'il arrive qu'on en arrive à ne jamais parler de sexe, mais bien de le faire...

L'amour... il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font. A partir de quoi il m'apparaît urgent de me taire - Pierre Desproges -

Je me suis levé pour aller à la salle de bain, la bière et la vodka ayant fait leur chemin à travers mon système. Avant de fermer la porte derrière moi, j'ai jeté un coup d'oeil vers elle. Accoudé à sa table de cuisine, tenant gracieusement une cigarette entre ses doigts, j'ai vu ses lèvres se refermer autour de cet objet phallique.

En entrant dans la salle de bain, je me suis lavé les mains et mon gland... non pas que j'ai négligé de le faire ce matin, mais bien parce que ça fait déjà plus de 12 heures.

Quand je suis sorti de la salle de bain, je suis sorti par derrière, pour 2 raisons. La première, pour fermer la lumière derrière moi, la deuxième, pour monter mon cul en sortant. L'alcool s'étant frayé un chemin jusqu'à ma tête, je suis sorti un peu maladroitement de la salle de bain.

Quand je me suis reviré pour voir comment toi, tu me regardais. Assis sur ta chaise, je t'ai vu nue. Tu t'étais changé, n'ayant qu'une camisole te descendant jusqu'à la mi-cuisse, mais à mes yeux, je pouvais voir tes seins, tes cuisses, tes lèvres.

Je me suis avancé pour attraper mon verre, tu t'es levé, et tu t'es approché, lascivement, près de moi. Tu as levé la tête, j'ai baissé la mienne, et on s'est embrassé. Tes mains découvraient mes hanches et mon dos, tandis que les miennes étaient derrière ta tête et sur tes fesses.

D'un baiser qui fut, tout d'abord timide, on s'est lentement mis à la passionnante tache de se dévorer le visage, n'ayant pour dent que des baisers tout aussi incisif.

Tu t'es reculé, que le temps de m'enlever ma chemise, pendant que mes mains se perdaient sur tes hanches.

Tu as, ensuite, enlevé ta robe. J'ai figé devant ton corps.
Pendant l'espace de trois secondes Mes yeux t'ont vu pour l'éternité .

Je marche à toi, je titube à toi, je bois à la gourde vide du sens de la vie - Miron-
Tes mains à ma taille, défaisant ma boucle de ceinture, ne font que créer de l'engorgement... Je t'ai soulevé au bout de mes bras, laissant mon pantalon choir à mes chevilles.

Pour ainsi dire, nu, je t'ai prise et t'ai soulevé autour de mon corps, peau contre peau. Tes cuisses se sont refermé autour de moi, et nos lèvres se sont caressés, lourdement, tendrement, longtemps.

Puis, toi assise sur ta table, moi entre tes jambes, je t'ai pénétré. Une valse, un boogie, un tango, nos corps dansent sur ta table. Je sens mes hanches frappé contre toi, pendant que tes ongles laissent douloureusement, mais de façon enivrante, un souvenir tangible de toi sur mon corps.

Tes halètements et tes soupirs n'ont rien à envier aux chants des sirènes qu'à rencontrer Ulysse. je pétrie tes seins pendant que tu laboures mon dos, nos hanches vibrent au même rythme, tes yeux pénètre les miens, tu cris.

Tu trembles, et tes mouvements ne sont plus synchronisés. Tu as jouis, et tu as frappé ton aquarium au passage.

Le romantique du moment, ce n'est pas tant de t'avoir fait jouir, ni pour toi que j'ai réussi à le faire... Non.

Le beau moment, c'est que nous deux, nus, ont s'est retrouvé à ramasser du verres brisés et des poissons faisant la danse du bacon.On a rit.

Et c'est pourquoi que, ce matin, on est aller magasiner un aquarium.
J'espère trouver un autre endroit que la table pour la...le mettre.

jeudi 4 février 2010

D'un côté ou de l'autre

(Mara Tremblay)

- J'voudrais pas qu'on devienne des étrangers.

Des étrangers... J'te connais comme si je t'avais fait. J'te connais par coeur, je sais où sont tes grains de beauté, j'ai dessiné une carte pour trouver où sont cachés tes pires défauts.

Je regarde le sol. Je regarde le sol parce que tu me domines. Du haut de 5' 3', c'est toi qui me domine, malgré mes 6''1'.

Tu me domines pour 2 raisons, la première : Je t'aime, plus que tu m'aimes. Et, malgré mon orgueil, ... tu es plus intelligente que moi.

- J'aimerais trouver la phrase qui ferait que tu sois, de nouveau, amoureuse de moi.
- (Mon nom)... L'amour ce n'est pas de la magie.

Et c'est à ce moment là que j'ai arrêté de t'aimer, j'ai compris que tu n'étais pas fait pour moi. Parce que l'amour,si ce n'est pas magique, ce n'est pas de l'amour...

Caring is creepy

(The Shins)

J'ai tellement fait attention, que j'ai oublié de nous faire attention, et puis tu m'as oublié.

L'an passé à ta fête, j'étais fauché. Pas fauché, j'ai 200$ dans mon compte...nenon. J'étais fauché avec un grand F, un grand F comme dans : Fuck you l'quêteux, j'm'en viens prendre ta place.

J'étais tellement pauvre, mais tu m'aimais pareil. Et de notre amour je me nourrissais. Ça n'aurait sans doute pas fait des enfants fort, à l'époque, mais c'est pas grave.

Je ne t'avais rien acheté. Enfin, oui, un tout-petit-rien-tout-neuf. Une chance qu'on s'aimait gros, parce que après ça, j'étais fauché. Fauché avec un grand F, un grand F comme dans : Fuck off l'argent, je t'aime !

Mais cette année, j'ai renfloué les coffres. Ils sont tellement pleins que je pourrais tout t'acheter. Et la seule chose que je désire, c'est toi. Le problème, c'est que je t'ai travaillé pour amasser tout cet argent, j'ai travaillé si fort, afin de pouvoir de sortir, te rendre heureuse, te rendre fière de moi, j'ai tant travaillé qu'on a commencé à moins se voir.

- T'es qui, Toué ?
- Hein. euh...scu'sez, je pensais à voix haute.

mardi 2 février 2010

Le printemps des amants

( Mara Tremblay)

LE crois-tu, toi ?

Dans 6 semaines, ce sera le printemps.

Enfin, c'est ce qu'à déclaré Phil...

D'ici 6 semaines, le printemps aura défait le lit de l'hiver. Il jettera toute les couvertures blanches pour en mette des vertes.

D'içi là, j'aurais couché avec une fille de cirque. Je serais son clown, elle sera mon acrobate.
Je la ferais rire, et elle m'émerveillera en roulant dans ses draps.

Elle sautera, tout d'abord de ma tête à mon coeur, en faisant des acrobaties qui feront que je serais charmé. Mes tripes voudront applaudir. Les chapiteaux du matin seront le lieu de notre amour. On va vouloir faire un numéro ensemble !

Ce sera un vrai cirque. On va vouloir applaudir, on va rire, et nous resterons bouche-bée devant nos exploits.

Au début on sera attendris, puis... nos exercices nous épuiseront.

Tu ne voudras plus faire notre numéro, et je retrouverais le rôle du clown gris, du clown triste.

L'automne arrivera, mais aucune marmotte ne nous l'aura dit, et puis nous retournerons nous coucher dans des draps blancs, séparé.

lundi 1 février 2010

Bathroom gurgle

(late at the pier)


- AS-tu des tampons ?
- Oui, tiens. Y'est vraiment cute le gars qui te cruise !
- METS-EN !
- C'est clair qui te veut !
- Moi aussi ! Il porte le même parfum que mon ex !
- Euh, c'est weird !?
- C'est weird, mais depuis que je lui parle, j'ai El nino qui sévit entre mes cuisses...

Your love means everything

( Coldplay)

- Ben non !
- Quoi ?
- Tu peux pas coucher avec cette fille là !
- Pourquoi ?
- Ben là, c'est évident !
- Quoi ???
- Criss, elle a, dans sa vie, mangé plus de pénis que de repas chaud !
- ...
- ...
- Tu charries un peu, c'est quand même ta soeur