jeudi 29 avril 2010

Le raisin ( T'es vraiment cute)

(Marc Déry)

Tu t'es endormi en premier, car je suis galant.
Comme je ronfle, je t'ai laissé la chance de t'endormir la première, et j'ai découvert 2 choses.

la première ; Tu es la plus belle des choses quand tu dors. Tu es magnifique de jour, un peu comme une fleur, mais la nuit, tu te recroquevilles et il ne reste plus que ton visage sous les couvertures et ton odeur, qui font que : Tu es la plus belles des choses quand tu dors...

La deuxième chose que j'ai découverte c'est que ton dos est couvert de tâche de rousseur. Déjà je craque sur les tâches de rousseurs, mais là, je suis sans mots... Dans la soirée, j'ai passé un bon moment à te jouer dans le dos et le cou, j'avais déjà entrevu tes frickles qui rayonnait dans le début de ton dos, mais je ne m'attendais pas à en voir autant !

Je me suis habillé et j'ai été finir mon verre de vin dehors, fumant une cigarette.
Oui, on a fait l'amour avant que l'on se "couche" pour vrai, mais, là, j'ai envie de toi, j'ai envie de jouer avec toi...

Me parlant à moi-même :
- C'est une très mauvaise idée LeDZ !
- Je sais, mais...avoue que c'est tentant, et qui plus est, c'est très drôle !
- Peut-être qu'elle n'aimera pas ça !
- Si elle n'aime pas ça, elle ne m'aime pas !

Je suis rentré à l'intérieur, j'ai été directement à la salle de bain, pour me rebrosser les dents et me laver les mains. Puis, j'ai été dans mon bureau, cherchant un Sharpie...

***

- LeDZ, tu sais qu'il y a plein de trace de feutre dans tes draps égyptiens ?
- Merde... j'ai du les laver avec un feutre...
- Ouain... si jamais un jour on habite ensemble, c'est moi qui fait le lavage !
- Et le pliage ?
- Seulement si tu me cuisines de lunchs.

Sur quoi elle m'a sourit. Nue ; sous les draps, debout, dans la cuisine, elle m'a tournée le dos...

Beaucoup de tâches de rousseurs, mais surtout un mot écrit avec les tâches de rousseurs, relié point à point, au feutre noir : LeDZ

Si tu t'appelles Mélancolie

( Joe Dassin)

Ça fait longtemps que je n'ai pas achaler personne avec ça...

Come on !
J'aimerais avoir un top 5 nouvelle 2010

Come on !!!

sucka punch

(Come cinema)

- Regarde pas, son chum a l'air d'être un frigidaire en liberté conditionnelle.
- Heille, c'est pas de ma faute, c'est en plein mon type de femmes.
- Le gars regarde vers toi, regarde ailleurs !
- Il va faire quoi, me casser la gueule ?

Ben oui, j'ai regardé le cul de sa blonde. Désolé fille, si tu te promènes avec une robe trop courte, c'est sur et certain que mes yeux vont chercher à voir tes rondeurs. Et Désolé gars, mais tu devrais comprendre, la seule raison qui te pousse à aller chercher toi même tes bières au bar, c'est pour voir le cul de la waitress quand elle se tourne et se penche pour prendre les bières au frigo.

- Sérieux Paul, le dude y s'en vient.

3 pensées m'ont traversé l'esprit.
  1. Entre son poing ou un piano, je prends le piano, mais on n'est pas The price is right.
  2. Il va jamais me taper dessus, on est dans un bar et il y a plein de monde.
  3. Au pire, il va juste...
Finalement, j'ai 2½ pensées qui m'ont traversé l'esprit. J'ai pas eu le temps de finir ma réflexion, j'ai été trop occupé par le magnétisme de mon visage par son poing.
Il est arrivé pour me cogner, il m'a cogné et je suis tombé.

- Tu vas arrêter de regarder le cul de ma blonde !!!

J'ai pas pu m'en en empêché...

- Ouain, ok... De toute façon, vue du sol, je préfère lui regarder la noune à place...
- Quoi !?
- Est rasée ?

Je crois qu'il rougit et qu'il a dit oui.
Il a fait signe que oui, avec son pied dans mon ventre.

- Farme ta yeule, c'est tu clair ?

J'ai une dent contre lui, et une autre dans ma main. J'allais me relever pour rire, mais les 2 doormens ont finalement fait leur Job et ils ont sorti le le frigidaire qui tentait de m'achever.

Mon chum m'a aidé à me relever.
- T'es pas un peu cave ! Pourquoi tu l'as provoqué comme ça ?
- Je sais pas, mais attends moi, j'ai une idée.

Je suis parti en direction de la fille, la soi-disante prétendante du frigidaire.

-Hey... C'est peut-être mon imagination, mais j'ai l'impression qu'il faut que je te donne ça.

Je lui ai tendu ma dent. Elle m'a regardé, un peu surprise...

- Ben, c'est soit que je crois que tu es dentiste ou que je fais une commotion cérébrale et que j'ai l'impression que tu es la Fée des dents.
- j'te paye un shooter ?
- Fair enough..

mercredi 28 avril 2010

Remember me

(Tame Impala)

C'est aujourd'hui que je déménage.
Faut dire que depuis que mon ex-femme de ma vie, est partie, il ne reste pas grand chose dans l'appartement.

Ça fait 2 semaines qu'elle est partie, et on ne s'est plus parler depuis. Le pire, c'est qu'il a fallu que je dise adieux au 800$ d'accompte que j'avais versé au propriétaire du logement dans lequel on "devait" déménager. Je lui ai envoyé un courriel pour lui dire qu'elle devrait me verser au moins la moitié de ce montant, silence radio... ou courriel, devrais-je dire.

Depuis une semaine, mes amis qui déménage aussi bientôt, m'ont tous légué de vieux meubles à eux, mais n'en reste que c'est vraiment insultant de se retrouver avec presque rien. Elle est venue prendre ses affaires alors que j'étais à l'extérieur de la ville, les 2 on trouvait que c'était une bonne idée... la sienne.

Moi je voulais être là, faire un peu mon enquêteur sur les vrais motifs de son départ précipité. De faire comme Mongrain, et de poser les vrais questions...

Whatever, hier j'ai déménagé la majorité des trucs qui restait.

- Mon lit ( elle est partie avec le sommier et le matelas...)
- les commodes ( elle est partie avec les tiroirs qui contenait son linge...)
- Le set de salon ( qu'on a payé moitié-moitié, je le sais, il figure encore sur ma carte de crédit)
- Toute ma cuisine. ( C'est au moins ça)

Quand je suis rentré le soir de son VOL, j'ai vraiment ris. Je ne me suis pas choqué, j'ai juste ris. Sérieusement, les tiroirs c'est très drôle, mais le best, c'est la brique qu'elle a laissé.

J'ai bu une bière avec la brique dans les mains. Cette brique, je l'ai volé pendant que notre voisin faisait refaire sa devanture de bloc. Voyez-vous, notre (SA) sécheuse essayait de se sauver et je me suis dit que si je fixais une brique sous elle, elle ne pourrait plus aller bien loin...

Elle a laissée la brique, Ma brique...

Enfin, aujourd'hui j'ai déménagé mes trucs avec deux-trois potes. Quand le camion s'est stationné, j'ai vu la porte qui s'ouvrait, de mon futur loyer.

- Salut, je suis ton voisin d'en dessous.
- Salut !

Vraiment cool le gars, il nous a aidé. Après 2 heures, à 4, tout était monté. Pendant que mes amis allait porter le cube chez Légaré, mon voisin est allé acheter de la bière avec du blé que je lui ai laissé, et j'ai commandé des pizzas.

On a passé une partie de la soirée à déconner, et je me suis dit : Ouain, ça va être cool ici.

T'as toujours une appréhension quand tu déménages, tu sais jamais sur quel ostie d'épais tu vas tomber. Tsé le genre de voisin qui te parlent pas pendant 4 ans, qui te sourit quand il te voit, mais qui pioche constamment et qui fait des plaintes à ton propriétaire.
Là, avec lui, j'ai vu qu'on va pouvoir se parler comme des humains!

Vraiment cool, il travaille de nuit dans un studio de télé. Il est parti, et on a fini la 2eme caisse de bière avec mes amis...

Le lendemain matin, j'ai vu un camion se garer en bas. Mon voisin était là...

- Coudonc, tu déménages ?
- Non, ma blonde emménage chez moi. Ça fait 6 mois qu'on se fréquente.
- Cool, tu veux de l'aide ?
- Ça sera pas de trop.

Il a ouvert la porte du cube...

Je vais piocher dans le plancher et faire des plaintes au proprio dès que je peux...

C'est pas vrai que je vais déménager mon ex...

mardi 27 avril 2010

Toxic is dead

( The toxic avengers - owl vision Remix)

( Clin d'oeil à Stella)

J'ai lavé et séché mes draps. Pour le séchage, je l'ai commencé à la machine, mais j'ai fini sur la corde à linge, question qu'elle sente que le printemps était arrivé lorsqu'elle se couchera dans mon lit.

Parce qu'il est hors de question qu'elle couche ailleurs.

Je lui ai dis d'apporter des trucs pour faire des drinks, pendant que moi, je me chargeais du reste. Comme je suis un peu lâche, j'ai été au marché du coin, et j'ai acheté des trucs qui se grignote. C'est toujours un bon truc, tsé tu dis que tu vas faire à manger, et quand la fille arrive, tu dis que t'as fais des tapas.

Comme ça, elle te trouve organisé, cultivé et raffiné.

Elle devrait arrivé bientôt, alors j'allume le four pour faire cuire les bruschettas, je me regarde dans le mirroir... ouain, je look pas si mal, mais je passe quand même la main dans mes cheveux, pour qu'ai l'air un peu plus décontracte. Tant qu'à y être, je vais aussi déboutonné un bouton à ma chemise...

Anyway, une fille que t'as pas vu depuis 6 mois, et qui accepte de venir boire un coup chez vous, les choses sont assez claires...

Juste à penser à elle, j'avoue avoir une semi-croquante. Cette fille, c'est une beauté, ces pommettes sont tout simplement craquantes quand elle sourit. Je regarde ma coupe, et je ris, en me disant qu'elle est une coupe et que j'espère l'avoir aux lèvres ce soir.

Je suis à enfourner les bouchées aux tomates quand ça cogne à la porte.

J'ouvre, j'ai chaud. Elle est là devant moi avec un sac de la SAQ, et un autre de l'épicerie du coin.

- J'espère que tu aimes le ti-punch ou les mojitos.

Elle s'approche de moi pour me faire la bise, alors que je dépose délicatement ma main sur sa hanche avant de l'embrasser sur les joues. Je ne sais pas si c'est les phéromones ou son odeur, mais j'espère qu'elle ne s'approchera pas trop de moi...pour l'instant...

Jase, jase.
J'aime bien l'entendre rire. En fait, j'adore quand une fille rit. J'ai souvent l'impression, que depuis que je suis célibataire, que les filles rient plus facilement quand elles aussi, elles sont attirées. C'est une impression...

Puis après plusieurs verres, parce que seulement quelques uns nous auraient sans doute laisser une certaine inhibitions, je l'ai embrassé.

Le classique, on parle.
On parle de plus près.
On chuchote, parce que parler c'est trop fort, en se regardant dans les yeux.
Puis il y a les contacts physiques... Et la première chose que tu sais, c'est qu'au milieu d'une phrase qu'elle roucoule, tu l'embrasses et vous êtes nu dans ton lit...

J'ai pas même pris le temps d'éteindre la lumière, j'étais que trop excité pour penser à ça. De plus, c'est mon côté voyeur, j'aime ça baiser et de voir tout son corps s'émanciper au rythme de notre danse. J'aime la voir onduler, voir ses petits secrets que ses vêtements cachent dans le jour.

J'aime me voir en elle aussi, probablement une lacune du voyeurisme que la porno a laissé dans mon subconscient. J'ai souvent l'impression que je prends plus de plaisir à voir qu'à toucher. Et ça, c'est sans doute dû au nombre de fois que ma mère m'a dit de touché avec les yeux, quand j'étais plus petit...

J'ai pas regarder le cadran, mais à mes souvenirs, on s'est endormis, et c'était lundi matin...

Si ça continue quelques fois, je me demande si elle me laisserait nous filmer ?...
au pire, je ne lui dirai pas...

Sanatarium

( Metalica)

Ça fait trois semaines, non 3 ans, qu'on me répète sans cesse que je ne suis plus la même personne. Le problème, c'est la façon dont les gens en parlent, il semblerait que ce ne soit pas une bonne chose.

Non, ce n'est pas que ce ne soit pas une bonne chose, c'est plutôt la personne que je deviens qui semble les déranger. Je change, ça c'est normal, mais selon eux, ce n'est pas pour le mieux.

Selon une amie : T'es devenu exactement le genre d'homme que tu ne voulais pas devenir.

Je lui ai dis qu'elle exagérait, sans doute... Mais elle a été plus ferme.
- Si tu rencontrais le toi d'il y a 10 ans, il te mépriserait, c'est clair !?

Je me suis alors dit que ça ne pouvait pas être si pire que ça.

Elle a été un peu sec, mais ça ne m'explique toujours pas ce que ça veut dire... Il y a 10 ans... Ouain... je m'en souviens pas trop d'il y a 10 ans... me semble que j'étais souvent dans ma bulle, ou avec une bière dans la main.

Je suis aller prendre un verre avec une vieille amie.

- Tsé, on se connait depuis quoi, 15 ans ? Laisse moi te dire que si je te rencontrais aujourd'hui pour la première fois, on ne se reverrait sans doute pas.

C'était vraiment chien, mais bon, je présume que c'est ça l'amitié, se dire les choses les plus cruelles sans qu'il y ait de rancoeur.

Alors, depuis quelques semaines, je me demande, je cherche à me souvenir qui J'étais, et comment ai-je pu autant changer ? On ne change pas du jour au lendemain...

Pourtant, je ne me considère pas mieux, ni vraiment pire qu'il y a 10-15 ans... À la limite, je n'ai plus les boutons d'il y a 15 ans, ni un surplus de poids. Je suis plus confiant qu'il y a 10 ans.
Et pendant que je prenais une bière, assis au comptoir d'un bar, répondant à un questionnaire sur moi-même que j'avais trouvé sur internet, j'ai compris ce qu'il fallait que je fasse.

je me suis dit qu'il fallait que je change d'amis.

samedi 24 avril 2010

suicidal dream

(silverchair)

Moi et mon ex, on s'est donné rendez-vous, question de remettre les compteurs à Zéro. Quoique la seule chose qui était à Zéro, c'était mon moral. L'impression d'avoir gâché les 4 dernières années de ma vie, ne sont pas, comme qui dirait, un plaisir en soit.

Parce que c'est que ça me laisse en bouche, une amère déception, un lourd échec. On s'est tout dit, même si c'était difficile, parce que l'on ne voulait pas recommencer dans 6 mois. On s'est tout dit, on a tout réglé, parce qu'il vaut mieux ne rien valoir aux yeux de l'ancienne flamme, surtout pas une dette.

Toute la soirée, elle m'a traité comme si j'étais une sous-merde. La seule chose à laquelle j'ai été louangé, c'est lorsqu'elle a dit que j'étais : " un imbécile de première..." Elle m'a insulté, dénigré, et dans ses yeux, je voyais les couteaux qui m'étaient adressés.

Le pire, c'est que c'est elle qui m'a laissé...

Je suis sorti, le coeur lourd, parce que comme d'habitude, comme avant, j'ai réglé l'addition, et elle n'a pas même fait semblant de vouloir partager la facture. Pauvre conne.

Après être sorti de ce rancard avec mon ex, j'ai été au dépanneur pour demander du change. Mon cellulaire était mort et je voulais prendre un taxi avec ma carte de crédit.

En attendant le taxi, au coin de la rue, j'ai rencontré la mort.
Je crois qu'elle savait que je la cherchais, parce qu'elle semblait m'attendre.

Son souffle était froid, parce qu'aujourd'hui il faisait 20 et que de la buée sortait de sa bouche.

-Combien ça coute la paix ?
-Ça coute le prix de ta vie.
-Ça tombe bien, je me suis fais remettre la monnaie de ma pièce.

it's raining again

(Supertramp)

J'me trouvait épais de partir avec un parapluie.

Je ne sais pas si c'est un comportement juvénile, mais je n'ai jamais eu de parapluie.

Quand j'étais petit, j'avais un imperméable, qui me protégeait de la pluie.
Quand j'étais ado, j'avais de l'orgueil, qui ne me protégeait peut-être pas de la pluie, mais j'avais pas l'air fif, non plus.
Puis depuis que je suis adulte, j'ai jamais eu de parapluie, ni d'imperméable... Quand il pleut, je ne sors pas.

Toutefois, les choses étant ce qu'elles sont, cette semaine, après avoir loupé une entrevue en beauté, suite à une averse quasi apocalyptique, j'ai flirté dans certaines boutiques qui vendent des bâtons anti-mouilles.

Ce soir, quand j'ai vu qu'il pleuvait, je me suis dit que c'était responsable de sortir avec ma canne à pluie. Ça parait bien, d'avoir l'air responsable, d'être à ses affaires, de prendre en conscience le fait que notre environnement nous controle.

Quand je suis arrivé au musée, tu portais une jupe avec d'immense botte de pluie ; Jaune avec des coquelicots éparpillés.

Quand tu parles d'art, tu parles avec ton âme, et j'aime ça, parce que trop souvent j'ai l'impression que les gens ont un ordinateur à la place du cerveau. Les pensent à faire de l'argent, à promouvoir leurs statuts, à prendre de l'importance, mais rarement ils sont capables de s'ouvrir, émotionnellement. Quoique la majorité d'entre eux ne savent pas même ce que ça peut vouloir dire.

Je ne les juge pas, je suis déçu par ces gens pour qui l'art et la folie ne sont que synonyme.

Elle, pourtant, elle s'amuse à me parler de l'exposition en cours, tout en faisant crisser ses bottes de pluie sur la céramique du plancher. Ça me fait sourire. En fait, elle me donne l'impression que mes ailes ne sont pas brulé et que je peux encore voler.

Quand on est sorti du musée, devant la pluie torrentielle, j'ai cherché mon parapluie dans mon sac, alors que je la voyais elle, me devancé et aller sous la pluie.

Je voulais être romantique, ouvrir mon parapluie et le mettre au dessus de sa tête, mais je n'arrive pas à l'ouvrir alors qu'elle se tient déjà sous la pluie. Tandis que je gossais avec le parapluie, elle sautait dans des flaques d'eaux.

Le nez ruisselant, elle s'est avancé vers moi.

- T'es un jeune sec, tu me plais.
Sur quoi, elle a mis un doigt sur mes lèvres.
- Tu sais, pour profiter de la vie, faut pas avoir peur de se mouiller...

Laissant tombé le parapluie, je l'ai prise par la taille, elle m'a sourit...
- Fais attention, je suis toute trempe...

Parle-moi, parle-moi de ton humidité

vendredi 23 avril 2010

My juvenile

(Bjork)

J'ai 16 ans et je dors nu.
Je viens tout juste d'avoir ma chambre, après avoir fait chambre commune avec mon petit frère durant...12 ans.

C'est vrai que notre famille n'est pas très fortuné, mais j'ai jamais compris pourquoi mes parents n'ont pas fait une chambre au sous-sol. J'aurais dormi au sous-sol, moi. J'ai pas peur des araignées ou du noir. Ben non ! Il a fallu que je partage ma chambre avec mon petit frère...

12 ans à l'entendre ronfler...
C'est pas mêlant, le train qui passait derrière la maison a fait une plainte de bruit. Il ronflait tellement fort, qu'ils ont décidé de fermer la voie ferrée.

Ça c'est sans parler de ses cauchemars... En pleine nuit, il venait dormir avec moi, parce qu'il avait peur. Et il prenait toute la place, ainsi que toute les couvertures. ET IL RONFLAIT.

Je dors nu, parce que maintenant, j'ai mon intimité. C'est un statement. Je dors nu, parce que je suis libéré de toutes les entrés et sorties incontrôlés qui ont lieu dans ma chambre. Dans MA chambre !

Hier matin, l'amie de ma grande soeur a voulu me jouer un tour. Elle est entrée dans ma chambre et elle a tirée sur les couvertures, alors que je dormais. Elle m'a vu nu. Nu comme un vers...elle a aussi vu mon vers et la bouche lui a ouverte, comme les actrices qui jouent dans les films au canal embrouillé. J'aurais voulu qu'elle fasse comme dans les films, maintenant que j'ai ma chambre, mais ma soeur est arrivée et elle a tout gâché.

12 ans, à ne pas pouvoir invité une fille dans ma chambre. Bon, c'est vrai que ce n'est que depuis seulement quelques mois que je saurais quoi faire avec une fille dans ma chambre, mais quand même ! 12 ans à ne pas pouvoir le faire, sous prétexte que mon petit frère partage ma chambre...

J'ai demandé à mes parents si on pouvait repeinturer ma chambre, parce que j'en ai plein le cul de la tapisserie de Walt Disney.

Hier soir, l'amie de ma soeur est revenue dans ma chambre, alors que mes parents étaient sortis et que ma soeur était au sous-sol avec son chum...

12 ans... C'est long.
Alors que tout mes amis avait leur propre chambre, moi, je partageais la mienne avec mon petit frère. 12 ans de bataille, 12 ans de chamaillages, 12 de pleurnichages qui s'évanouissent tranquillement, alors que je suis nu sous mes draps.

12 ans...
Mais maintenant, c'est fini.

12 ans...
c'est jeune pour mourir.

jeudi 22 avril 2010

Quand je claque des doigts

(TTC)

Tu penses que je bave quand je vois tes seins, mais j'aime pas le plastique.

Tu m'as dit que j'étais chanceux de pouvoir boire du vin rouge, parce que tu ne peux pas en boire... Tu viens de te faire blanchir les dents.

Nue, été comme hiver, tu n'as pas de démarcation de bronzage.

- Ça fait longtemps que tu te laisses pousser les cheveux ?
- C'est des rallonges ! Je l'ai ai pris brune, parce que ça me rappelle ma couleur naturelle.

Quand t'as enlevé tes verres de contacts, j'ai vu que tu avais les yeux bruns.

On a parlé de littérature et de cinéma, mais j'ai plus l'impression que tu me récitais le 7 jours.

- Qu'est-ce que tu écoutes ?
- Le vent... toi ?
- N'importe quoi, pourvu que ça joue à la radio.

Tu gagnes 55 000 $ par année, mais t'es incapable de faire la différence entre une pomme verte et une poire. Et quand je te demande ce que tu fais...tu ne sembles pas plus le savoir que moi.

T'as 28 ans, et tu parles de te faire lifter les yeux, parce que les crèmes, ça arrange pas tout.

Tu sors pas dehors l'été entre 11 hrs et 14 hrs, parce que c'est pas bon pour la peau, mais le orange te va très bien.

Je ne serais jamais amoureux de toi, je ne t'aime pas, et même que je te méprise...

Mais quand je claque des doigts...

mercredi 21 avril 2010

Stranger in the sky

(Jason Mraz)

Ce matin, assis dans ma voiture ; sans explications, sans raisons apparente, je me suis mis à pleurer.

Ça a commencé par quelques larmes glissant le long de mes joues. Puis une gorge pleine, un nez plein, et le souffle de : heugfgfnnn, euhhhhhgngngn et d'un torrent de larmes.

J'ai garé la voiture, dans l'accotement. Perdu, au milieu de la 112, le véhicule rouge sur les "hazard", c'était moi. Comme un enfant, le nez et les larmes coulaient. Les premiers mots que j'ai crié furent : ASSEZ !

Juste : ASSEZ !
Puis les mots sont venu tout seuls.

J'en ai plein le cul de chercher quoi faire, de chercher ma place, de chercher une raison. J'en ai assez... juste assez...

Après 20 minutes, j'ai repris la route.

Les yeux rouges, au bureau, on m'a demandé si j'allais bien.

- Juste...de la fatigue...
Et j'ai souris.

juste...

lundi 19 avril 2010

What makes him act so bad

(Adam Green)

J'veux juste pas souffrir.

Je veux m'en aller, le sourire aux lèvres.
Comme ça, l'embaumeur travaillera pas trop.

Juste avoir l'impression que je m'endors, pour toujours.
Juste dormir, juste... juste ne pas être actif.

Dormir...longtemps...pour une fois.

dimanche 18 avril 2010

Mistakes

(Her magic wand)

Qu'est-ce que tu fais dans ma tête ? T'étais pas invité ! J't'attendais pas !

Et pourquoi t'es venue ? Ça fait longtemps que j'avais barré les portes !

J'ai mal dormi tout le week-end parce que tu étais partout où je regardais, parce que toute les nuits, tu m'as fait me réveillé en sursaut...

Et tout me semblait si vrai...

Tes lèvres, tes yeux, ton sourire...

Qu'est-ce que tu fais dans ma tête ! ?

Qu'on se le dise, tu as été assez dur à chasser de ma tête, et je ne t'ai laissé qu'une toute petite place dans mon coeur, afin que les souvenirs subsistent. Qu'on s'entende, tu as été un cancer. J'ai failli mourir, et je me suis battu, nuit et jour, afin que tu disparaisses.

Je me croyais en rémission, je me croyais guéri. Tout pointait vers une totale rémission... Mais tu as choisis ce week-end pour réapparaitre... Pourquoi?

Dans mes rêves, on se moquait l'un de l'autre, du passé, du présent, et avant d'en faire autant avec le futur, on s'embrassait. Tu m'embrassais. Tu es venue chercher mes lèvres, du bout des tiennes. Tu as posée ta main sur ma nuque, tu as pris ma main, tremblante, et tu l'As posé sur toi... 3 fois, 3 nuits, trois fois toi.

Pourquoi ?!?

Et ça me laisse penser au pire... Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que je peux t'aider ? Parce que malgré mon orgueil, malgré le tien aussi, tu le sais. Tu le sais que si jamais tu m'appelles, je vais faire de mon mieux pour t'aider !

Puis, je me regarde dans le miroir.
Je plonge le regard au plus profond de mes yeux.
Et je comprends mon erreur : Je suis le seul responsable de mon désarroi.
Dans mon regard, j'ai encore une vision de toi, qui n'est plus ce que tu es.
Une vision qui ne sera plus jamais vraie.

mercredi 14 avril 2010

Shake it

(Metro Station)

C'était l'été de mes 16 ans.

C'était simple, 5 filles, 4 gars et un camping.

Les filles étaient aux camping depuis le matin, tandis que les gars, on devait arriver seulement que le soir.

- Penses-tu que tu va fourrer ?
- Si, j'ai a fourrer, c'est Claire !

Quand t'as 16 ans, pis que tu dis fourrer, t'as obligatoirement un poil qui te pousse sur le torse... Fourrer, c'est viril. Fourrer, c'est homme. Fourrer est un mot qui me répugnait à l'époque.

J'avais pas compris.

- À qui tu voudrais faire l'amour ?
- C'est Claire !
- Ouain, mais qui ?
- Claire ! Wake up tabarnak !

Ils ont tous ris.

Les 3 gars que j'accompagnais, c'était des fourreurs. Les filles le savaient, mais c'est ce genre de gars là qui plait quand t'as 16 ans. Pas le boutonneux aux barniques! Encore moins le dodu poétique !

Moi j'aimais. Déjà à 16 ans, j'aimais. À 12 ans, j'écrivais mes premières strophes. La première fille dont j'ai été amoureux, elle avait 5 ans, et moi 6. J'ai toujours été attiré par les filles, depuis que je suis en âge d'avoir des dents.

Et cet été là, c'était Claire. Quand l'ami à dit qu'il voulait "fourrer" Claire, dans ma tête, il est devenu l'ennemi. C'était un salaud. Avoir eu la verve et le courage que j'ai aujourd'hui, je l'aurais ridiculisé, mais à l'époque, j'étais trop timide, et pas assez confiant.

Claire m'intimidait. En fait, j'ai toujours été intimidé pas les filles qui me plaisent, encore aujourd'hui. Elle était... J'ai trente ans et je ne suis toujours pas capable de dire ce qui me plaisait chez elle à l'époque. "J'avais un feeling..."

Les trois autres gars, c'était pas vraiment mes amis, mais je savais qu'ils allaient rejoindre les filles, et je me suis arranger pour qu'ils me fassent un "lift".

- Prends ton vélo.
- Ouain, mais j'ai une caisse de 24 à trainer...
- Tu peux sortir de la bière ?
- Ben oui !

Et c'est ainsi que le soir même, ils venaient me chercher...

- Papa, peux-tu m'acheter une caisse de bière ?
- Non.
- Maman, peux tu m'acheter une caisse de bière ?
- Non.
- Ma soeur, peux-tu m'acheter une caisse de bière ?
- Pourquoi ?
- Je suis amoureux.
- T'es con.

Et c'est ainsi que ma soeur est allé acheter 2 caisses de bières, qu'elle a caché dans la haie de cèdres. Ça m'a couté un mois de salaire de camelot, mais ça valait le coup.

Les gars sont arrivés, on a ouvert la valise et j'y ai mis la bière. avant d'embarquer dans l'auto.

- Moi je vais fourrer Julie.
- Tu fourres tout le temps Julie.
- Ouain, mais elle aime ça. Tsé, elle est facile Julie.

Tout ce que je me disais, c'est que Julie n'apprécierait pas qu'on parle d'elle ainsi. C'était irrespectueux, mais avec 15 de recul... Je ne dirais pas qu'elle est facile aujourd'hui, mais ça coute quand même 100$ pour la "fourrer"...

Et l'autre qui voulait baiser Claire... j'avais l'impression d'être un étranger, un imposteur. J'avais aucune autre prétention que d'être amoureux, et d'avoir une amoureuse. J'étais un puceau, et j'étais que trop mal à l'aise pour que ça change en une nuit... de là la bière.

Quand on est arrivé, les filles tentaient de faire un feu. Elle portait toutes un top de bikini, et une jupe longue. Quand Elles nous ont vu arrivés, elles ont toutes été se mettre une camisole, sauf Julie qui bomba le torse.

Éric, le fourreur de Julie Facile, a tenté de partir le feu avec une main tenant une bière et l'autre un cul. En vain.

- T'as pas été scout toi ?
- Euh, oui...
Il m'a tendu son briquet, après s'être allumé un joint.

Je plaçais les buches, de sortent qu'elle forme un Tipi, puis j'ai mis quelque feuilles et j'ai allumé le tout. Pendant que je froissais du journal, une main s'est déposé dans mon dos. C'était elle.

- T'en as allumée souvent ?

Aujourd'hui je répondrais : D'aussi belle que toi, jamais.
Mais à l'époque, je me suis contenté de faire un signe de tête, voulant ,bien entendu, dire oui !

Elle a glissée sa main le long de mon dos, et j'ai crispé. Je ne voulais pas qu'elle touche mon corps, et qu'elle croit que j'étais un gros mou, parce que oui, j'étais dodu.

Mon corps et sa main pouvait ressembler à un interrupteur et une lumière. Quand sa main a tout doucement quitté mon dos, je me suis relâché.

Dix secondes plus tard, on avait un feu, et j'avais ma première bière dans la main. Et la nuit est tombée. J'ai bu, plus que je n'avais jamais bu, et je voyais les couples se former. Salaud # 1 avec rouquine, Salaud # 2 avec Brunette aux gros seins, Salaud # 3 et moi, devant Claire, Julie et l'autre.

Assis autour du feu, on entendait la peau. Celle qui glisse, celle qui frappe, celle qui rebondit et celle qui jouit.

Après avoir autant bu, je me suis avoué vaincu devant Salaud #3 qui chuchotait à l'oreille de Claire.

J'ai quitté le groupe pour me diriger vers les toilettes du camping, profitant du ciel éclairci pour parler à la lune.

- J'aurais dû être un salaud, et ainsi être capable de parler à Claire. Je voudrais être un salaud. Tsé, me semble que, à 16 ans, on devrait tous être des salauds. Être insouciant. Ben non, pourquoi j'ai une morale, moi ? Alors que tout ceux qui m'entourent ne sont que frivole et explorateur ?

- Parce que sinon, tu ne me plairais pas...

Elle m'avait suivi, puis quand elle m'avait entendue parler à voix basse, elle a tendu l'oreille. Elle m'avait suivi, et elle m'avouait un secret...

- Tsé, j'en ai rencontré des salauds. Toi, t'es pas comme ça. Ce qui me fait peur, c'est que tu deviennes aigri et un salaud en vieillissant. Il ne faut pas, c'est grâce à des gars comme toi, que nous, les filles, ont croient encore que l'amour est possible...

- Ben pourquoi vous vous donner à des salauds ?
- Parce que... on a besoin de mal aimer pour savoir aimer, pour vrai...

Elle m'a tendu la main, puis elle m'a emmené vers la plage.

- Où est ce que tu m'enmm...

Elle m'a embrassé. Elle m'a fait un clin d'oeil et elle est partie à la course vers le lac, laissant ses vêtements derrière elle. J'ai figé. Quand je l'ai entendu rentrer dans l'eau, je me suis dévêtu et j'ai été la rejoindre... Ce soir là, après 6 bières, un discours à la lune et un secret révélé, j'ai perdu mon pucelage...

Et on s'est aimé pendant tout l'été. Puis on s'est aimé plus longtemps encore. On s'est tout promis.

Puis un jour, on ne s'est plus aimé, nos Cégeps respectifs étant trop loin l'un de l'autre. Puis un jour, on a cessé complètement de se parler; Parce que dans la vie, c'est comme ça.

***

Hier, J'étais sur facebook.
Hier j'ai appris que Claire était morte depuis 2 ans.
Hier, j'ai retrouvé mon pucelage.

lundi 12 avril 2010

We will meet again

( Johnny Cash)

- Dans une autre vie...
-... Oui, peut-être... dans une autre vie.

Elle a fermée la portière de ma voiture, laissant délicatement l'empreinte des ses doigts dans la fenêtre.

J'ai démarré la voiture, qui depuis trop longtemps était sur les "hazard".
J'ai démarré vite, parce que je ne voulais pas prendre le temps de réfléchir. Je ne voulais pas penser à me garer, courir vers chez toi, et tenter de t'embrasser contre ta porte.

Et c'est exactement ce dont j'avais envie, mais c'est tout le reste qui m'en a empêché.

J'ai roulé jusqu'à chez moi. Mon coeur roulait plus vite que mon moteur. Je respirais fort, et l'air qui m'oxygénait était teinté de son odeur.

On ne s'aime pas, parce que si on le faisait, on le ferait trop fort. Avec elle, nos disputes laisseraient penser qu'hiroshima, c'était une pichenotte. Et quand on s'aimerait intimement, Haiti ne serait qu'une mince brise de vent.

On ne s'aime pas, parce que s'aimer nous amènerait à vivre. C'est ça la passion. C'est viscéral.
Quand t'as la chair de poule à sentir ses lèvres effleuré les tiennes, et tu te demandes si tu dois gifler ou caresser.

Les colocs me réconforte.

" j'sais ben, j'sais ben, j'étais pas faite, pour toué non plus..."

Mais j'ai quand même l'impression, j'ai le sentiment, je suis presque sur que, malgré tout, on passe à côté de quelque chose. Ou peut-être que c'est juste pas le moment. On va peut-être se revoir dans l'avenir, et peut-être qu'on sera prêt, parce que c'est souvent ça la vie. Il faut être prêt. Il faut se tenir sur nos gardes, parce que l'on ne sait jamais qu'est-ce que l'avenir nous réserve.

Demain, je vais sourire.Parce que tout à été dit. Et que même si tout reste à dire, ça ne sert à rien de continuer d'élaborer sur le sujet. Mais il nous reste encore tellement de choses à se dire, qu'on devra sans doute se revoir... dans une autre vie.

Je le sais que tu m'aimes, et tu sais que je t'aime. C'est viscéral. Mais on ne peut pas s'aimer. On ne peut pas...

Juste parce que, dans notre cas, les mots ne sont pas assez fort.

C'est trop fort, c'est plus fort que nous. Honnêtement, je ne te l'ai pas dit, mais moi non plus, je ne veux pas recommencer. Tu es parfaite pour moi... trop... pas assez.
Je t'aime, mais pas là. J'ai pas envie, j'en n'ai pas la force.

Mais tu es là, près de moi, je le sens. Tu es là.
Tu danses en moi, tu ris avec moi, tu vis en moi.

Quand je me suis couché, j'ai jeté un dernier regard vers ta direction.
Parce que je sais où tu es, je le sais parce que je le sens encore.
Et en laissant une larme coulé, je t'ai souhaité bonne nuit.

- À dans une autre vie...

dimanche 11 avril 2010

The yougest was the most loved

(Morrissey)

Je viens de me réveiller, mais j'ai encore les yeux clos.
Mon esprit tourbillonne entre le sommeil et le réveil, et rien de tout ce qui m'entourent ne semblent vrai.

je suis entre l'éveil et le rêve, et j'imagine une fille me caresser délicatement la zone entre mes caleçon et mon corps. J'imagine qu'elle caresse soigneusement mon corps qui lui fait dos, mais que les caresses sont plus sexuelles que sensuelles.

Je l'imagine, vautrer ses mains sur mon sexe.

Mais je n'imagine rien.

Mes yeux s'ouvrent.
Il y a bel et bien une paire de mains qui caresse mon corps. Je sens des seins dans mon dos et des mains sous mes caleçons.

Je ne suis pas réveillé et pourtant, je ne rêve pas.
Je sens son souffle s'accélérer le long de ma nuque et je sens une odeur émaner dans mon dos. Mon excitation l'excite elle aussi. Mon excitation la fait mouiller et les effluves de son sexe parviennent jusqu'à mon nez.

Je râle dans mon réveil, j'ai soudainement le sang qui bouillonne de par mon réveil, et de par les soins qu'elle me prodigue.

Puis mes sens sont complètement éveillés. Je sens son odeur, la chaleur de son entre-jambe qui se frotte contre ma cuisse, je l'entends soupirer, elle me mets ses doigts dans la bouche et ça goute bon.

Tout mes sens sont à l'affut d'un désir qui ne vient pas de moi, mais auquel je suis prêt à répondre. Tout mes sens sont prêt, sauf ma vue. Elle est dos à moi, je ne la vois pas, mais je sais qu'elle est là à s'offrir à moi, tout comme je veux m'offrir à elle.

La seule chose que je ne comprends pas, la chose qui fait que je ne sois pas complètement actif, malgré qu'elle puisse palper mon excitation, c'est le fait que je ne sache pas qui elle est.

Il fait encore noir dans ma chambre, selon le cadran, il est 10 hrs et quart. Les rideaux sont fermés et opaques.

Enlevant ses doigts qui glissaient sur mon visage, pour les glisser jusqu'à mes hanches, elle a descendu mon slip jusqu'à ce qu'elle puisse l'enlever avec un mouvement de ses pieds.

Elle m'a couché sur le dos, et voilant son visage de ses cheveux, malgré l'obscurité régnant dans ma chambre, elle m'a chevauchée. Elle s'est empalé sur moi, guidant en elle, la partie de moi qui la comblerait.

Bien que le jour soit levé, mes yeux étaient toujours clos. Une odeur suave régnait dans ma chambre, et rien de ce que nous faisions ne pourrait la dissimuler. C'était notre odeur, c'était notre réunion qui faisait que cette odeur se diffusait largement dans mon 12 m².

Les yeux toujours clos, j'ai saisis ses hanches, ses seins, ses fesses, j'ai glissé mes doigts sur son visage. J'ai découvert une peau douce et tendre, une peau délicate et fraiche, une peau chaude et chaleureuse.

Je l'ai entendu jouir.
Je l'ai sentie jouir.

Alors je me suis laissé aller.

Elle a mit un doigt sur mes lèvres, signe de me taire. Je suis resté couché, dans mon lit, me laissant flotter par cette petite mort, si réconfortante, et je me suis rendormi.

Quand je me suis réveillé, il était 14 hrs. Mon téléphone me signifiait que j'avais manqué 2 appels de mon coloc.

- Salut Paul, tu dois dormir... J'espère que ma mère ne te réveillera pas...

samedi 3 avril 2010

That was your mother

( Paul Simon)

Un couple, un album photo ?

- Elle c'est ma tante Jeannette.
- Elle à un pinch !
- Oui, elle est née avec, c'est l'origine de son prénom. Elle c'est Mon'oncle Carol.
- Elle... Mon'oncle ?
- Ouain...
- Pis c'est qui la grosse, à genoux dans le cadre de porte, dans le corridor ?
- Euh...
- Pis sur l'autre photo, c'est pas ton père qui sourit ?
- Calisse, c'est ma mère ?!

Miles from nowhere

( Cat Stevens)

Aujourd'hui j'ai tué trois pigeons.
Les deux premiers, je les ai manqué. Ils étaient plein de sang et ils coulaient.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas chassé, surtout pas le pigeon.
Le fait est que je suis tellement paresseux, je le sais. Dès qu'il faut franchir la porte, j'ai des sueurs froides. Je n'aime pas ça, sortir dehors, j'aime mieux le confort et la tranquillité de mon logis.

Mais le troisième, il est parfait, je l'ai tué parfaitement.
Pas trop d'effusion de sang, seulement une tête un peu pendouillante.

Je me suis senti mieux, ce qui fait que je suis rentré chez moi.

En rentrant, j'ai laissé le pigeon sur le comptoir, comme ça ma coloc va pouvoir le faire rôtir.

Mais quand elle est rentrée, elle a criée : OSTIE D'CHAT WEIRD !

vendredi 2 avril 2010

Aimer

(Charles Aznavour)

Je pourrais t'écrire pendant toute ma vie.
Je pourrais décrire les bienfaits de ta présence dans ma vie ainsi que les méfaits de ton absence, le tout, pendant des siècles.
Un millénaire ne me suffirait pas pour exprimer ce que 3 mots réussissent à faire si simplement...

Je t'aime.

Personnal Jesus

( Johnny Cash)

- Tu crois que je peux faire une ligne de poudre entre tes seins ?
- Si t'en as envie

Son corps était parfait. Son corps était parfait pour moi. Elle était mon "stand heart". Elle était nue sur le lit, les draps enroulés entre ses jambes, le visage rougit par l'alcool, la coke et de sexe. Elle sentait le sexe.

Il y a 2 jours, j'aurais figé devant elle, mais aujourd'hui, je n'attends plus rien de la femme. C'est faux, j'attends toujours de la femme qu'elle m'émerveille, et elle, elle réussit bien.

Un billet de 20$ entre les doigts, je renifle son odeur, aux travers de la coke coupé. Elle est à mon nez, ce que le papier cul est à mon derrière, une douce sensation de soulagement.

Dans une autre vie, on se serait rencontré dans un bar étudiant, dans une épicerie, ou n'importe où, on s'en fout. Je l'aurais vu, et j'aurais su qu'elle était fait pour moi. Je l'aurais vu et j'aurais immédiatement craqué pour elle. Mais jamais, jamais, je ne l'aurais abordé.

Hier, j'aurais rougit si elle m'avait regardé, je l'aurais ignoré si elle m'avait sourit. Je me serais sauvé si elle m'avait parlé.

Mais c'est ce genre de femme que j'aime, celle qui me font peur. Celle qui font que je craque et que je me demande comment elles se retrouvent couché à mes côtés. Celle qui m'impressionne, celle qui ont un caractère de chien, celle qui savent ce qu'elles veulent et qui ne reculent devant rien pour l'obtenir.

Je liche son ventre sur lequel il reste quelques particules de cette poussière blanche qui fait que j'ai encore la force, l'envie, le désir de la baiser. Parce que ce n'est que ça qui allume, la baise. La baise et l'abus. Mes pensées dérivent vers elle, je me demande ce qu'elle fait quand elle n'est un vice.

La vérité toute crue, c'est que je l'ai enjôlé que pour la baiser. Et c'est sans doute mon grand problème, dès que je l'aurais baisé à satiété, j'en serais désintéressé.

- Est-ce que tu fais ça souvent ?
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Faire de la coke sur le ventre d'une inconnue ?
- Pourquoi ?
- Je sais pas... Ça semble si naturel... on dirait que tu fais ça régulièrement !
- Pas régulièrement, une fois par année.

Elle m'a regardé comme si j'étais un extra-terrestre.

- Je ne fais ça qu'à Pâques.

jeudi 1 avril 2010

Après moi

( Peter Gabriel)

- Ce n'est pas que tu ne m'intéresse pas, tu es juste trop facile.

Quand elle a finit sa phrase, j'ai ravalé ma salive et mon orgueil et, je suis sorti de sa voiture.

Le poids de toute mes fréquentations ( un dizaine de fois 125 livres) s'est abattu sur moi.

Je suis un passionné, un romantique, un doux.

En rentrant chez moi ce soir là, j'ai parlé à la lune. Je lui ai demandé de ne plus jamais me faire ça.

En rentrant, malgré moi, il y a eu une rupture entre mes deux oreilles, et c'est à partir de ce soir là que mon côté gentilhomme à commencer à disparaitre : Un anévrisme romantique.

Puis, je me souviens de ma première blonde à Montréal, celle qui m'a tout montré. Celle qui m'a fait découvrir la légèreté du sexe. Suite à mon anévrisme, elle, elle a provoqué chez moi un ACV. Quand j'étais avec elle, à chaque fois j'avais des vertiges, des sensations de haut-le-coeur, et j'avais définitivement un problème de débit sanguin au niveau du cerveau.

C'est un de ces soirs là, que je suis devenu blasé. Ce n'était pas une fée qui me délivrait de mes chaines, malgré l'impression que j'en avais. C'était une sorcière qui m'emprisonnait dans une réflexion biaisé de mon bien être.

Et pourtant, elle m'a ouverte les portes de sentiers que je n'aurais jamais cru franchir, et comme tout élève, j'ai dépassé la maitresse...

***

Pour savoir de quoi est fait demain, il est souvent important de vraiment comprendre ce dont hier nous a forgé . Le temps, le temps est souvent une source de croissance personnelle sous-estimé.

Mais je suis un peu fou, je suis un peu sage, je suis un peu simple à tant me compliquer la vie.
Je suis... J'espère qu'aujourd'hui j'aurais su être un meilleur moi qu'hier. Et demain, je souhaiterai la même chose.

Jusqu'à temps que je ne sois plus capable de ne rien souhaiter, et que le temps effacera mes traces.

Let's get radical

(Gogol Bordello)

Je me suis réveillé en pleine nuit, pour 2 raisons.

La première, il me fallait un verre d'eau.
La deuxième, elle dormait, enfin...

Je suis devenu un expert pour trouver mon linge dans le noir. En fait, c'est un truc que j'ai développé avec le temps.

Quand je l'enlève, je tente de toujours le mettre près de la porte. Habituellement, les vêtements de la propriétaire, s'ils ont à trainer, ils sont près du lit, ou du panier à linge. J'ai rarement vue une femme se dévêtir en rentrant dans sa chambre... seule.

Ma technique n'est pas très à point, j'ai quand même perdu quelques bas avec les années, mais au moins, je ne les réveille plus quand je m'éclipse...

En sortant du lit, j'ai ramené la couverture dans ses bras, jusque sous son menton. J'ai glissé mes lèvres sur les siennes et je me suis dirigé vers la porte de sa chambre afin de ramasser mon linge.

Quand j'ai porté le linge à mon torse, refermant la porte derrière moi, j'ai senti que mon linge était humide.

Criss de chat.
Ostie de chat.

Je le savais, dès que je suis rentrer.
Je l'ai vu dans ses yeux qu'il ne m'aimait pas,
et moi non plus, je ne l'aimais pas.

Mon linge sentait la pisse. La pisse de chat. C'était sa maitresse que je faisais crier et il ne devait pas apprécier.

La loi tu talion.

En allant me chercher un verre d'eau, j'ai pris le chat dans mes mains. Pendant que l'eau coulait, j'en ai profiter pour pisser sur le chat.