mardi 27 juillet 2010

The book of love

( Peter Gabriel)

J'aime bien l'image poétique du destin. J'y crois fuck all, mais j'aime l'image.

Il y a un livre dans lequel, quelque part, dans une autre dimension, un autre lieu, un autre temps, dans lequel est écrit l'histoire de ta vie.

Parfois je me dis que le mien a été écris par Mistral, Bradbury, Irving, ou encore Hemingway.

Parce que le trois quarts du temps il m'arrive des histoires trash que j'anticipe, lesquelles je m'en contre-calisse, parsemé d'histoires de cul, que je résume brièvement.

J'aimerais mettre la main sur ce livre. Je me demande qu'en serait le titre.

- LeDZ get it on
- LeDZ, ou le présent imparfait.
- LeDZ 514
- Le monde selon LeDZ
- LeDZ et la merde.
- ( autre chose)

Dans ce livre, je me demande qu'est-ce qui se passe aujourd'hui, demain et les jours qui suivent. J'ai souvenir du film : Big fish. Quand le gamin regarde dans les yeux de la vieille femme pour voir comment il va mourir. Pas pour tenter de l'éviter, parce que l'inévitable est inévitable, mais bien par pur curiosité. J'aimerais savoir quand est-ce que ça fini.

Parce que j'ai souvent l'impression que ça ne finira jamais. Même quand les années continues de s'accumuler aux compteurs, que les passions naissent et s'effritent aux rythmes des saisons, que l'instant présent est de moins en moins présent, que mon cerveau s'habitue tranquillement à la routine... j'ai malgré tout l'impression que rien ne finit jamais, vraiment.

Mais j'aimerais savoir lire les didascalies de mon livre. Question de savoir ce que les gens ressentent aux travers de leurs paroles, par rapport à moi.

J'aimerais avoir la liste des gens qui me détestent, celle de ceux qui m'aiment et celle de tous ceux qui s'en calisse.

J'aimerais voir tout ce que j'ai changé chez les gens. Les réactions de mes actions.

Pas pour changer quoique ce soit, mais juste, juste pour savoir.

Pis plus j'y penses, j'aimerais avoir le tien aussi. Comme ça, je pourrais lire les dialogues intérieurs que tu as eues.

Pis peut-être que si je lisais le tien, je me comprendrais mieux.

Mais plus j'y pense, plus je me dis que ce livre, j'espère ne jamais l'avoir dans les mains. Pas plus le tien que le mien...

lundi 19 juillet 2010

Videotape

(Radiohead)

Lisa me regardait encore, nu comme un vers, traverser sa chambre d'un bout à l'autre.

- Je ne t'ai jamais aimé.

***

C'est peut-être ça l'amour.
Par la fenêtre, on peut entendre Richard chanter, et on comprend la rue Ontario de Bernard.
C'est sans doute ça. Je fumais ma clope, pendant que son cul se frottait sur ma cuisse. Bien que ma chambre soit petite, j'ai l'impression qu'on est bien serré nous deux.

La pénombre de la chambre n'est éclairé que par le bout de ma cigarette. Je me dis que même si elle n'est pas parfaite, on est bien ensemble. Je fume. Mais être bien... être bien, c'est pas comme faire un enfant... être bien, c'est pas comme si...comme si on s'aimait...

Le génie frappe, mais souvent, le seul bleu, c'est une larme dans le fond de l'oeil. Il a fallu que j'arrête de vivre pour penser. Je sais qu'habituellement c'est l'inverse, mais j'ai retenu tant de pensée en moi pour au moins deux vies, alors aujourd'hui, je ne me retiens plus.

Pendant que je ne la regardais pas, elle a ouvert les yeux pour regarder vers moi, qui tirait sur ma clope.

- Tu ne dors pas ?
- Perspicace...
- Ça va ?
- Je n'arrive pas à me souvenir où mon innocence est tombé.
- Qu'est-ce que tu veux dire.
- Tu me connais bien, non ?!
- Ben... je pense que oui... veux-tu bien me dire ce qui se passe ?

Je suis sorti du lit.

- Je ne te raconterais pas de secret. Je ne te raconterais pas de mensonge...

Nu comme un vers, je marchais d'un bout à l'autre de sa chambre.

J'ai pris un grand respire, et je me suis élancé...

(à suivre)

dimanche 18 juillet 2010

Hey soul sister

(Train)


C'est le matin, le soleil diffuse déjà sa chaleur sur les perles de rosée, qui ne tarderont pas à se vaporiser. En vacance au chalet pour le week-end, mon ami et moi on est allé déjeuner sur la terrasse du restaurant de la ville.

Café et clope en main, avec d'immense shades au yeux, je promenais mon regard sur les femmes avoisinantes. Distraitement, mes yeux voguaient d'une femme à l'autre, n'ayant que comme critère : Oui ou non.

Puis une fille à attirer mon attention. Je dis fille, je vois femme. Malgré sa taille de souris, une immense paires de seins gonflent inopinément la marque de sa camisole : fOXy lADy.

- J'peux t'aider ?

Elle n'a pas l'air contente. Faut dire qu'en discutant avec mon ami, j'ai égaré mon regard entre ses seins. Et mon regard sait quoi faire quand il est perdu, il ne bouge surtout pas...

- J'peux t'aider ?

Elle n'a vraiment pas l'air contente, mais bon malgré que je sois convaincu que sa poitrine pourrait régler une partie du problème de la faim dans le monde, il faut que je lui réponde.

- Euh, oui. Oui, tu peux m'aider.
- Hein ?
- Ben tu m'as demander si tu pouvais m'aider, et je te dis que oui
- C'est pas ça que je voulais dire...
- Anyway, c'est malgré tout, ce que tu as dis. Donc, aide moi, va t'acheter une camisole ou un t-shirt qui n'exhibe pas le trois-quart de tes seins, et je vais me sentir mieux.
- Quoi ?
- J'ai dis : Va t'ache...
- Tu te prends pour qui.
- Le représentant de la majorité silencieuse. Criss, si tu es vexée qu'on te regarde la poitrine, achètes pas du x-small ou des camisole à décolleté pour porn star... Au pire, montre les une fois pour toute, et on va arrêter de regarder la vallée abyssale qui orne ton torse.

Mon ami m'a foutu un coup de pied sous la table. J'avoue que je n'ai pas l'aisance de dire de telle chose en temps normale, mais voilà...

Elle m'a regardé droit dans les yeux, elle s'est levé avec son verre d'eau en main. Je sentais déjà l'humidité gagné le dessus de ma tête, puis coulé le long de ma nuque. Mais non.

Tout en me fixant droit dans les yeux, elle a tiré sur le bas de son chandail, et elle s'est versé le verre d'eau entre les seins. La foule n'a peut-être pas remarqué, mais le côté prodigieux de la chose fut le fait qu'aucune goute n'est allée sur le soi-disant chandail. Le regard plein de couteaux, elle...Elle l'a fait.

Laissant ses amis en plant, elle est passée derrière moi, toujours BRA-free, et elle a laissée tomber son soutien-gorge sur moi.

Ses amies l'ont suivis, alors qu'un vieux monsieur s'étouffait avec ses dents.

Plus tard, dans l'après-midi, on a prit une marche en ville, question de faire passer le temps. Il y avait une activité de "hot-dogs" fait pour les enfants du village. J'ai trouvé ça drôle, et je me suis dit que c'était une bonne façon de faire passer le temps.

J'ai pris 2 hot-dogs, et vite fait, je les ai engloutis. Ma mère m'a toujours dit de bien mastiquer, et non m'astiquer, parce que ça aurait été vulgaire et que ma mère n'est pas pareil femme... mais je ne l'ai jamais vraiment écouter. Une chose dans l'autre, j'ai mal mâché et je me suis étouffé.

Quand je me suis réveillé, j'avais un congrès de religieuses autour de moi, dont une qui me faisait le bouche à bouche. Ayant ma mère en tête, j'ai ris en reprenant conscience, je pensais à des "pets" de soeurs...

Le religieuse qui me faisait le bouche à bouche est venu à mon oreille.
- à 22 hrs ce soir, dans le parc Tinkley, tu me rapporteras mon soutien-gorge s'il te plait.

Alors c'est donc vrai, l'habit ne fait pas le moine...

samedi 17 juillet 2010

La fuite

(Karkwa)

Le consensus, c'est l'aliénation joyeuse
- Jean Bothorel -

On fait du camping.

Quand on s'est connu, on faisait du camping sauvage, peu importe l'endroit, on plantait notre tente et on mangeait des cannes sur le feu.

Puis, peu à peu, on s'est modernisé.

On s'est mis à habiter ensemble, et 2 ans après, on avait notre trailer/roulotte. Tsé, l'espèce de trailer qui se déplie et qui fait que tu as une roulotte.

Plus confortable, plus stable et nettement plus cher question essence. De plus, il a fallu que je m'achète un nouveau char, parce qu'il est impensable de tirer ce trailer/roulotte avec une mazda protégé. Mais on aimait encore le camping.

3 ans plus tard, on a fait un enfant, et prit une hypothèque, parce que notre roulotte ne nous suffisait plus. Il nous fallait une vrai roulotte pour faire du camping... 22 pieds, rien de moins. Un salon, salle à manger, chambre à coucher, le tout, dans une pièce. suffit de déplacer quelques trucs, et nous avons un confort parfait. Parfait pour faire du camping.

Puis il y le 2eme, et soudainement, notre confort n'était pas assez grand pour être confortable, à 4. Donc on a vendu notre roulotte, on a hypothéqué un été afin de travailler plus afin de pouvoir s'acheter un Winnebago. Comme on travaillait beaucoup, on a pas vraiment vu l'été passer, tout comme on a manqué les premiers mots, les premiers pas et le premier pot de notre petit. C'est pas très grave, parce que l'été prochain, on va pouvoir lui apprendre à nager, parce qu'on va aller faire du camping.

Notre premier été avec notre Winnebago fut magique. En vacance, les pieds dans le sable d'une plage, avec les enfants qui jouent. Moi avec ma bédaine et ma bière, elle avec sa bédaine et son verre de vin... la paix.

Elle est moi, on jasais de notre amour pour le camping, et on se relatait nos premiers été ensemble, alors que nous n'avions qu'une petite tente, avec des sacs de couchages et une gamelle... L'époque où nous savions tout, l'un sur l'autre.

- C'était le bon vieux temps. Tu veux un morceau de pamplemousse ?
- Ben voyons, tu sais que j'y suis allergique !

C'était le bon vieux temps...

lundi 12 juillet 2010

Avec les doigts de ma main

( Bernard Adamus)

Mon but, c'est de perdre du poids.

Chaque jour, depuis un mois et demi, j'enfourche mon vélo et je descends vers le bureau. Puis depuis deux semaines, je sens que je suis plus en forme, je n'arrive plus à bout de souffle au bureau.

J'ai remarqué que mes mollets sont plus fermes, et je les vois plus découpé, quoique mon coloc trouve que j'exagère...

Depuis deux semaines, j'ai également commencé à aller partout en vélo. J'ai souhaité bonne été à ma compagnie de taxi, et depuis une semaines, il y a un taxi de moins au coin de la rue...

Ce soir, j'ai pris une douche en revenant de travailler, parce que j'ai une date. C'est drôle, ça fais presque un an que je connais la fille, mais je n'avais jamais osé l'inviter à faire quoique ce soit. Puis la semaine passé, je ne sais pas pourquoi, j'ai provoqué les choses.

- Je ne sais pas comment te dire ça, mais bon... Je suis célibataire, toi ?
- Euh...oui. Oui, je suis célibataire.
- Tu veux aller prendre un verre ?
- Pourquoi pas !
- Mardi prochain, 20 hrs, au boudoir ?
- C'est bon !

C'est comme étrange, le fait que je me sente mieux dans mon corps, me donne l'envie de faire des choses que je n'aurais pas fait en temps normal. Je ne sais pas si c'est l'impression que j'ai une meilleure apparence, où si c'est l'exercice qui envoie des bonnes drogues à mon corps, mais je suis tout de même content du résultat !

Je suis sorti de la douche, et je ne peux m'empêcher de me trouver chix. Pas douchebag, mais j'aime bien ma gueule, mon allure et ma forme.


***

Ce soir là, ça super bien été, on a bu et beaucoup ris. Après quelques verres, on s'est vraiment dégênés. Je ne me souviens plus trop pourquoi, mais je me souviens qu'on est rentré chez elle...

On s'est vu quelques semaines, puis un soir...

- Tu sais que t'es mignon, mais ça ne marchera pas... T'es trop gros...

***

Ma mère est venue avec moi à l'hôpital...

- Mr Simard, la raison pour laquelle vous perdez tant de poids, c'est que vous êtes séropositif... Est-ce qu'il y a des partenaires que vous voudriez que l'on avise pour vous de venir passer des tests ?

- Non...