mardi 28 septembre 2010

everything is wrong

(Blonde redhead)

J'ai fais ce que j'avais à faire.
Puis le temps d'une dizaine de secondes, j'ai levé les yeux, vers le miroir.

Je me suis demandé : Est-ce que je consomme pour me sentir vivant, ou est-ce que je consomme pour me rapprocher de la mort ?

J'ai pas eu le temps de trouver de réponse, parce que quelqu'un cognait à la porte de la salle de bain. Sans doute quelqu'un comme moi qui est en proie à se demander la même chose. J'entends la rage de vivre dans le couloir. La musique est forte, beaucoup plus que le scotch que j'ai à la main.

J'ai ouvert la porte, et je suis sorti dans la jungle.
Rire, yeux claires et oisiveté, de quoi dégouté une trentaine passive.

Et quand j'arrive dans la cuisine, on discute de notre génération. C'est plus fort que moi, j'ai l'impression de vivre dans un mauvais remake de l'empire... Comme quoi notre génération était emprisonner dans une société qui l'empêche d'exploiter au maximum, les talents émergeant des jeunes.

Falardeau l'a dit, Duplessis l'a dit, Lévesque l'a dit, et maintenant une petite grosse de 28 ans le dit... L'un dans l'autre, c'est valorisant pour personne.

- Nous ne sommes pas meilleur qu'aucune autre génération. On tire les même conclusions que nos prédécesseurs. C'est pourquoi les vieux de 50-60-70 sont aujourd'hui tous aussi sympathique, c'est parce qu'ils se sont rendu compte qu'une fois vieux, une fois les rêves passés et perdus, ils ne sont que des hommes dépourvus de sens, n'ayant que passé leurs vies à tenter de faire le bien, là où ils le pouvaient.

Sur quoi, j'ai vidé mon verre de scotch, son gin-tonic, et je suis reparti.

Parce que peu importe ce qu'elle pourrait répondre, je m'en fous. Je m'en fous parce que je suis que trop gelé pour comprendre qu'elle puisse argumenter. Et comme Moise, quand je me déplace, les gens se tassent comme la mer rouge.

Et j'ai compris que j'étais comme la mer rouge. je l'ai compris quand j'ai ouvert les yeux et que mon nez gisait le sang. Ça explique pourquoi les gens me laissaient passer, les yeux pantois. Mais pendant un instant, j'ai aimé le sentiment d'être un être divin.

lundi 27 septembre 2010

every day is exactly the same

(NIN)

parce que la crème glacée, c'est comme la vengeance, c'est un plat qui se mange froid.

Le mieux, c'est quand les deux se dressent en même temps.

Elle ne savait pas comment me le dire.
Donc, elle ne m'a rien dit, et j'ai mangé des arachides.
Je ne lui en veux pas, pas trop.

J'avoue avoir eu, pendant une fraction de seconde, une envie de la vider de ses tripes pour la suspendre au pont Jacques-Cartier, mais je ne peux pas vraiment lui en vouloir.

Parce que rien n'est pire que l'inertie. Et ça, je le sais.

Et avec toute les bagarres que l'on a eu dernièrement, je sais maintenant que, des conflits, naissent la créativité.

- Es-tu consciente de ce que tu me dis ? Tu me dis que tu me laisses, en m'ayant fais mangé des peanut ?
- Je n'y ai pas pensé.

Bon, faut croire qu'il n'y a pas de conflits...

- T'as failli me tuer !

Ne pas réécrire l'histoire. l'histoire est telle qu'elle est. Elle n'est pas subjective, elle n'est pas objective...elle est telle qu'elle est, point.

Je ne lui en veut pas. Elle a sans doute des raisons, ou des excuses... de toutes façons, ça change rien. Je ne le saurais jamais. J'aurais des ragôts, des fausses confessions, des mauvaises interprétations, mais on ne se parlera plus jamais en se vomissant l'âme l'un dans l'autre.

Elle est toute rouge et elle pleure.

- J't'aime plus Paul !
- Moi non plus.

Elle a cessé de sangloté, comme si je l'avais absous de tout ses pêchés.

-... depuis que t'as essayé de me tuer...mais je ne t'en veux pas.

mardi 7 septembre 2010

One love Karma

(Morcheeba)

Quand tu es parties, me laissant seul derrière toi, nu comme un vers, vide comme un verre, dans ton lit, nid, lie... je me suis ennuyé.

J'ai passé les 15 minutes suivantes à renifler ton odeur dans tes draps. la taie, le couvre lit, ton soutien-gorge, ta culotte...tout ce qui me tombait sous le nez.

Puis, une fois imbibé de ton odeur, tu m'as encore manqué.
C'est pourquoi j'ai commencé à ouvrir les tiroirs.

On ne se connait presque pas, et je ne sais pas pourquoi je ne suis mis à ouvrir tout ce qui s'ouvrait, et à lire tout ce qui se lisait. J'ai voulu t'écrire tout ce qui s'écrivait, mais tu as déjà un dictionnaire.

Dans ton livre, tu avais écris plein de choses qui aurait pu choquer le commun du mortel, mais je n'étais pas commun. Je le sais parce que tu l'as écris.

Ce gars là, il n'est pas comme les autres.

Et c'est un peu pourquoi j'ai été surpris quand tu m'as appelé pour me dire que tu étais choquée. Bon, tu ne me l'as pas dis, mais je crois l'avoir deviné.

- T'as lu mon journal intime ?
- Oui. Ça va toi ?
- Non, criss d'imbécile !

lundi 6 septembre 2010

Endlessly, she said

(AFI)

- Tu penses qu'il me trouve de son gout ?
- Euh... je ne saurais dire...

Lui, peut-être, moi, oui.

- Tu pourrais tâter le terrain ?
- Tout ce que tu veux !
- T'es vraiment mon ami.

Imbécile.

***

- Les filles sont vraiment trop belles.
- Ouain, surtout Catherine! Ostie qu'elle est baisable
- Ouain. Elle est dans mon top 5.
- Moi, dans mon top 5, il y a Catherine, Caro, Julie, Yasmine et Victoria.
- Ben là, tu ne penses pas à Michelle ?
- C'est pas ta blonde ?
- Non, c'est une amie, point.
- Ah ouain ! ... Non, elle n'est pas mon genre.

Non. Je ne vais pas faire ça...

- Voir ! t'as pas vu son cul !?
- Y'est correct !
- Pis ses lèvres...
- Bon ok, à doit sucer pas pire, mais sans plus.
- Voyons, criss, elle est super hot !!!
- Coudons, c'est toi qui la trouve de ton gout ! Tu devrais t'essayer...

Tu comprends pas.
Je suis déjà catégorisé...

Élégie à un rat de cave

(Georges Brassens)

Tes seins me regardent droit dans les yeux.
Ils me disent des secrets, et ils m'invitent pour le week-end.

Mais je n'ai pas le temps.

Tes yeux me chantent la tendresse.
Ils me disent des caresses, et ils m'invitent à plonger.

Mais je n'ai pas le temps.

Tes fesses me touchent directement au coeur.
Elle bougent au rythme de mon sang dans mes veines, et elles m'invitent à onduler avec elles.

Mais je n'ai pas le temps.

Tes mains écoutent mes envies.
Elles entendent tout ce que je ne dis pas, et elle les interprète à leur façon.

Mais je n'ai pas le temps.

Ton odeur me laisse un gout amer dans la bouche.
Elle me dit que tu as envie, et elle laisse présager un bel avenir.

Mais je n'ai pas le temps.

Et le mois prochain, j'aurais le temps.
Mais tout ceci ne fera plus aucun sens.