mardi 31 mai 2011

Soir de peine

( Les Rita Mitsouko)

J'aimerais ça te dire la vérité.

J'ai lu toute la nuit...et j'ai bu.
C'est ce qui fait que je ne dors toujours pas. Mon coeur est tellement imbibé d'alcool que j'ai le gout de vomir des fleurs et du scotch. Tiens, je devrais vendre le concept chez : Fruit et passion.

Votre homme vous manque ? Une odeur pour parfumé vos nuits !!!

J'dors pas. J'veux, j'en ai envie, je trouve que le sommeil est une grande création !
Mais je ne dors pas.

Je ferme les yeux, et c'est ta voix que j'entends. C'est ton rire qui fait office de vent. C'est tes pieds qui chatouillent les miens... mais je ne ris pas.

Y'a rien de drôle.

J'ris pas. J'ris plus. J'trouve plus rien de drôle.

Tu me faisais rire.

J'ai été marché plus tôt. J'essayais de penser. J'essayais de me souvenir. J'essayais de faire quelque chose qui ne te concernait pas. Et sans réfléchir, j'ai été m'acheter un thé.

Je buvais du thé avant toi, mais pas...comment dire... pas de façon régulière. C'était spontané. Je buvais du thé comme un comptable fait des sauts en parachute, en me sentant forcé. J'ai toujours aimé ça cependant. Avec le recul, j'aime ça... j'en boirais encore.

J'aimais ça aller chez elle, pour me faire un thé, et l'écouter chanter. Je ne sais pas, ça m'enthousiasmait. Mais ce n'est pas pour ça, que j'allais chez elle. Et ce n'est pas pour ça que je l'aimais, c'était autre chose. Je mentirais cependant si je disais que ça ne me plaisait pas.

En commandant mon thé, la fille au comptoir me regardait bizarrement.

Je marchais avec mon thé, et je pensais encore au messages que j'avais écris sur des post-it, lesquelles j'avais collé sur ses bottes... la première fois...

J'ai aimé le faire, alors je présume qu'elle a aimé ça aussi...

J'aurais aimé le refaire... mais je ne suis plus sur que ça va me tenter.
Puis je me suis dit que la caissière qui m'a vendu mon thé, elle ne doit pas servir beaucoup de gens qui pleurent...