dimanche 10 mars 2013

unfinished sympathy

(Massive attack)

Il est tard, tôt ou tard.

Quand j'ai essayé de démarrer ma voiture, elle ne semblait pas vouloir faire la "ride" avec moi, alors j'ai marché.

Les matins sont étranges parfois. De nombreuses fois j'ai fais ce trajet, de là à chez moi. Et de nombreuses fois je me suis dis que je préférais quand le soleil se levait. C'est ainsi, on n'a pas toujours ce que l'on veut. Ce matin il fait noir, il fait bleu tiède, c'est gris-jaune.

Et toujours cette réflexion, celle qui fait que je ne dormirais toujours pas en arrivant chez moi. Est-ce que tout s'est passé comme je le voulais ? Aurais-je pu faire mieux ? Est-ce que...? Non.

Il fait nuit. je marche dans la nuit, comme dans la chanson.
Les bars ferment, et moi je marche.
Les bars sont fermés, et je marche devant eux.

- Heille, as-tu un cigarette ?
- As-tu un char ?
- Oui
- Oui

C'est comme ça qu'on est devenu intime, le temps d'une clope.

- Tu vas où ?
- Chez nous.

Elle a rit.Toussé. rit.

- C'est drôle, j'avais la même direction en tête.

Parfois, les années sont des secondes.
Et à d'autres moments, c'est l'inverse. Et c'est ce qui s'est passé à ce moment là.

Juste un regard. Un regard sur le tard. Un échange de yeux qui fait que la confiance s'installe.

- T'arrives d'où ?
- J'étais chez des amis.
- Un couple ?
- Mouain.

Tu le sens. Moi je l'ai senti.

- Tu veux aller prendre un verre ?
- Pour être tout à fait franc, je pensais rentrer chez nous pour dormir.
- Moi aussi...

Là, comprends-tu ce que je veux dire quand je dis que je l'ai senti ?

- C'est agréable comme idée, mais j'ai vraiment envie de dormir.
- Mais, tsé, dins fois ça l'est encore plus quand on le fait avec quelqu'un. Je vais être honnête, j'ai envie de dormir en cuillère, mais j'ai pas envie de te revoir après.
- C'est honnête.

Ma cousine est une strip-teaseuse.