dimanche 27 mai 2018

My Sweet V

My Sweet V (lien)


C'est le genre d'histoire que l'on ne raconte pas le lendemain.
C'est le genre d'histoire que l'on ne conte pas.
C'est le genre d'histoire qui ne compte pas.

Depuis longtemps, je ne croyais pas que ça pouvait m'arriver à moi, mais la vie s'arrange souvent pour nous rappeler que nous sommes tous uniques.

J'étais au parc avec mon chien. Tsé, les premiers relents de l'été, ça encourage à sortir plus souvent. Paul, mon chien, et moi sommes allés au parc parce que :
1. Il le faut.
2. Je suis un propriétaire de chien responsable. (Du genre que j'ai acheté un abreuvoir portable pour lui... et une chiée d'accessoire qui contribue à son possible bonheur.)
et 3. J'ai vu une mignonne petite chienne et sa maîtresse se diriger vers le parc.

Sans une, mais peut-être 3 ou 4, j'ai fini ma clope, mon café et j'ai branlé la laisse de Paul pour y signifier que c'était l'heure de sortir.  Je ne sais pas trop pourquoi, aujourd'hui je me sentais bien. Pas le genre de «bien» que tu dis quand quelqu'un te demande : « Est-ce que ça va?» Le genre de bien qui semble te dire qu'aujourd'hui, ce n'est pas une journée comme les autres. Aujourd'hui je suis extraordinaire.

Je suis sorti de la salle de bain en sautillant sur un pied, tentant bien que mal à enfiler mes shorts rapidement, tout en tenant  ma ceinture entre les dents. Puis je suis tombé face à face avec Paul qui lui, tenait sa laisse entre les dents. Comme quoi l'animal ressemble souvent aux maîtres. Toujours besoin d'un lien liant l'animal à la bête.

C'est le genre d'histoire que l'on ne raconte pas le lendemain.
C'est le genre d'histoire que l'on ne conte pas.
C'est le genre d'histoire qui ne compte pas.

Naguère,  je ne croyais pas que l'odeur puisse être une chose qui pouvait me distinguer, mais la vie s'arrange souvent pour nous rappeler que nous sommes tous semblables..

J'étais au parc avec mon chien. Tsé, les premières chaleurs de l'été, celles qui fait que notre corps devient brun ou rouge, le genre de chaleurs qui fait que t'a l'impression que tu rentres dans un spa dès que tu mets le pieds dehors. Sans être étouffant, c'est chaud comme :
1. L'été.
2. Un mononcl' au Noël des campeurs, bien assis dans son kart de golf. ( Du genre qu'il s'est décidé de s'acheter un petit baril de 5 L de bière au concessionnaire du coin,  en plus d'un sent-bon au pin)
et 3. Une petite bouffée de chaleur provoquée par une chienne et sa maîtresse qui se dirigent vers le parc.

Quand les 2 tu l'auras valent mieux qu'un tiens, Paul et moi, on est sorti pour aller les rejoindre, discrètement. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais que tout allait bien. Nous sommes arrivés au parc et de façon naturelle, Paul s'est dirigé vers Julie, la chienne de sa maîtresse. Elle m'a dit «bien» quand je lui ai demandé : « Salut, comment ça va?» Le genre de bien qui promet de dire qu'aujourd'hui, ce n'est pas un début de soirée comme les autres. Ce soir, nous savons que nous sommes extraordinaires.

C'est le genre d'histoire que l'on ne raconte pas le lendemain.
C'est le genre d'histoire que l'on ne conte pas.
C'est le genre d'histoire qui ne compte pas.

Jadis, je ne croyais pas que l'amour avait une odeur distincte, mais qui faisait que la vie s'arrangeait pour nous la faire sentir dès que nous rencontrions notre unique.

Je n'étais plus au parc mais toujours avec mon chien. Tsé, une fois que les premières chaleurs ont été, celle qui font que notre souffle est court, à la recherche de condoms dans l'armoire, je me suis dis que:
1. C'est quoi cette bouteille là ?
2. Sont ou les condoms ? (Qui met des condoms dans sa pharmacie... sérieusement, qui???)
3. C'est quoi cette bouteille là? My sweet V???

À jument donné on ne regarde pas la bride, mais il semble que Paul et moi on aime joindre nos odeurs à celle de nos camarades. Nous nous sommes rencontrés de façon naturelle. Elle m'a dit «mi-sucré» quand je lui ai demandé : « Qu'est-ce que tu sens ?» Ce mi-sucré qui me donne l'impression d'être mi-figue, mi-raisin. Ce soir, je sais qu'il se vend des trucs qui sortent de l'ordinaire, mais je trouve ça extra... ordinaire.

La pilule est difficile à avaler.