lundi 21 juin 2010

le chant du pirate

(Edith Piaf)

Quand je me suis regardé dans le miroir, avant de partir, je me suis fait un clin d'oeil. Je me suis trouvé beau. Bien dans ma peau, propre, mes vêtements préférés, de bonne humeur, l'humour gonflé à bloc.

J'allais te faire rire, t'attendrir, et peut-être même pleurer, mais ça, je n'y tenais pas trop.

Je suis arrivé en avance, le temps de prendre un verre, et toi en retard, question de respecté les stéréotypes. Ça ne m'a pas du tout dérangé, parce que j'ai eu le temps de prendre un verre, et de me détendre avant que tu arrives.

Et quand tu es arrivé, j'avais eu le temps de me détendre 2 fois, plutôt qu'une.

- Tu fais souvent des mots-croisés ?
- J'essaie de faire souvent des choses que j'aime.
- Et qu'est-ce que tu aimes le plus ?
- Aimer.

Tes yeux m'ont souris.
Ma réponse était simple, et un peu niaise. Mais tu as souris, de par tes yeux, puis de par ton coeur.

Le reste de la soirée, a été simple. Tout était un prétexte pour rire, ou pour du moins, sourire. Parce que je voulais te montrer que je malgré mes airs de pirate, je suis un coeur tendre.

- Tu crois au fantôme ?
- Crois-tu que je vais disparaitre ?
- Surement, t'es un homme... t'as le profil !

Et j'ai souris, mais juste avec ma bouche, parce que à quelque part en dedans de moi, j'ai ressenti la peine, la tienne. Celle qui fait de toi une femme farouche, celle dont je raffole...

Après quelques verres, nous avons, d'un commun accord, décidé de tiré notre révérence de ces lieux.

- Tu veux un lift ?
- Tu me raccompagnes ?

La galanterie par la galanterie.

Quand tu t'es assis dans ma voiture, tu t'es aussitôt approprié le dash avec tes pieds.

- T'habites où ?

***

Tu m'as offert une cigarette, et on a recommencé...

***

J'avais les yeux perdus dans l'aurore quand tu m'as demandé :
- Est-ce que tu sais où s'est retrouvé ma culotte ?
- Hein ?
- Mes sous-vêtements ?
- Euh... non...
- Tant pis, au mieux, tu je les retrouverais éventuellement, au pire...ça te fera un souvenir.

Après l'avoir embrassé, je l'ai vu disparaitre dans un taxi, de par ma fenêtre.

***

Je suis un pirate au coeur tendre.
Après avoir conquis son cul, j'ai fais pavillon de sa culotte sur ma corde à linge.

***

- Dis, t'a retrouvé ma culotte ?
- Non...

jeudi 17 juin 2010

J'veux qu'on baise

(SAEZ)

Elle m'a offert un verre, alors que j'étais seul au bar, à cuver ce qui pouvait bien y avoir à cuver. J'avais décidé de ne pas travailler ce soir là, le coeur n'y était pas.

- Tu veux baiser ?
- Non !

Elle est resté de marbre.

- Hein ?
- Quoi, t'es pas habitué de te faire dire non, ou tu comprends pas que je te dise non ?
- Les deux...
- Paye moi à boire, je vais t'expliquer.

Si le bar avait été gentleman, il n'y aurait pas construit des bancs vissé au sol. Mais là, je la laisse s'asseoir dans une position tout aussi inconfortable que désagréable, étant donné que les tabourets sont trop près du bar...

- J'prends du Jameson...
- Tu me désires pas ?
- Ça n'a rien à voir avec de quoi tu as l'air. Tu es très bien comme ça, c'est pas ça le problème.
- C'est quoi le problème

Elle ne m'écoute pas.

- J'prends du Jameson !
- Un Jameson, un double, et un Vodka tonic, double aussi.

elle prend un grand respire et se tourne vers moi.

- Explique moi, maintenant...

Je suis pas née de la dernière neige...Tant que je n'ai pas le verre sous le nez, près de ma bouche, je ne parlerais pas.

-Ben là, tu vas me le dire ou pas !?!
-Tant que je n'ai pas le verre sous le nez, près de ma bouche, je ne parlerais pas.

Elle sent l'anis, et un soupçon de cèdre. C'est pas un parfum que je reconnais. De toute façon je ne connais que celui de l'amour. C'est un parfum qu'on ne détecte pas avant de le vivre et d'y tombé le coeur en premier.

Mon verre arrive, le sien aussi, mais je m'en fou. La vodka est un prémices à l'alcoolisme.

- Tu me trouves pas attirantes ?

Je lance un regard vers elle... Je sens.

- Non, tu es jolie. Mais tu sens les problèmes.
- Parce que je viens te voir pour baiser, tu crois que j'ai des problèmes ?
- C'est à peu près ça, quelques détails en moins.
- Quels détails ?
- Tu viens de laisser ton chum, et tu as le goût d'un rebound facile...
- Pourquoi tu dis ça !
- Criss Julie, ça fait 4 ans qu'on s'est pas parlé !

mardi 15 juin 2010

Wild is the wind

(The Cat Power)
(inspiré de Frauleinjenn)

C'est rien de personnel.
En fait, c'est presque rien de personnel.

J'ai pas réussi à dormir de la nuit, parce que son osti de chat arrêtait pas de miauler.
Criss de chat.

Je pensais qu'elle avait comprise l'an passé, quand j'avais délicatement garocher des Q-tips sur son balcon... Avec un dessin de l'utilisation à faire avec.
Semblerait que non...

Vers 6 heures, quand le soleil s'est levé, je n'avais pas encore dormi. Bon, c'est vrai que je suis sorti tard samedi soir, jusqu'à 5 heures du mat, mais quand le soleil s'est pointé le bout du nez dans ma fenêtre, en même temps que son chat... j'ai flippé.

À la base, j'aime pas les chats. En fait, je les hais, et mes allergies n'aident en rien leurs causes. Mais le sien, mmm, c'est pire que tout. Depuis deux semaines, il vient chier sur mon balcon. L'an passé, je le soupçonnais de venir se vider la vessie dans mes plantes, mais là... avant-hier...un beau grand tas de marde sur ma table de patio. Je l'ai appelée pour lui dire de surveiller son chat, et elle a niée le tout.

À 6 heures, je me suis levé de mon lit, parce que les miaulements m'agaçait. Je dormirais plus tard, me suis-je dis. Je me suis fait à déjeuner, et j'ai décidé d'aller manger sur ma terrasse, comme ça, le chat va se sauver et je vais pouvoir profiter du soleil un peu...

Le soleil me fait du bien. Comme prévu, le chat s'est sauvé quand il m'a vu sortir avec mon assiette et mon journal.

Assis au soleil, je coupais ma saucisse distraitement, pendant que je lisais le journal, lorsque je me suis mis à éternuer. Tout mon corps fut pris de spasme et j'ai senti quelque chose du bout de mon pied. Quelque chose de poilu...

Par réflexe, j'ai essayé de me retenir mais j'ai senti la table bouger sous mes genoux. Alors même si je ne contrôlais pas mon corps, mes yeux ont tout vu.

Le chat à tombé d'un étage.
la table à fait tombé mon couteau d'un étage et la chronique nécrologique enveloppe les deux premiers...

J'aime pas les chats, mais jamais j'irais jusque là... Je me suis mis à pleurer... sans doute la fatigue et les derniers relent d'alcool.

-He is dead...

Et J'ai raccroché.

lundi 14 juin 2010

Deep Believe

(Arno Elias)

Tu m'as vu.
Et je ne me suis pas même senti mal.
C'est vrai, je regardais ton cul, mais... ce que je cherchais, c'est ton âme.

J'aurais voulu plonger dans la profondeur de ton âme, mais je ne tâtais que la surface, et honnêtement, c'était pulpeux.

- Tu viens prendre une bière, ou tu ne fais que tester le marché ?

tu ne comprends pas, chérie. Ce que je teste, c'est ton désir. Je veux que tu me veuilles.

I want you, to want me. I need you, to need me.

Tu m'as alors amené chez toi, là où, sous l'éclairage d'une lampe 60 watts, tu m'as offert un verre de scotch et une bière. Là où, dans la noirceur, j'ai pu vérifié la profondeur de ton âme.

J'ai pu vérifier que, entre mes bras, ton poids n'a guère d'autre équivalence que celle d'une plume, et que ta tête n'est ni plus, ni moins, aussi évolué qu'une palourde.

Toutefois, je suis resté à coucher chez toi. Premièrement parce que le scotch m'a fait perdre la tête, deuxièmement, ta bouche m'a emprisonnée toute la nuit et que, troisièmement, ma tête perdu à trouver refuge dans une grotte, entre tes cuisses.

Définitivement, c'est dommage que ton cul, aussi magnifique soit-il, soit plus profond que ton coeur...

dimanche 13 juin 2010

Demain, c'est loin

(IAM)

Quand on a commencé à se fréquenter, je t'ai dis que j'étais un peu étrange.

Le premier soir que l'on s'est vu, je t'ai apporté des fleurs.

- Ça, c'est des fleurs.

Tu as souris et nous avons passé une super soirée.

Le deuxième soir que l'on s'est vu, je t'ai apporté une boite de chocolat en forme de coeur.

- Ça, c'est mon coeur.

Tu m'as souris et on a mangé le chocolat...

Le troisième soir, je t'ai offert un porte poussière.

- Ça, c'est un porte poussière.

Tu m'as regardé, éberlué, et tu m'as demandé :" Pourquoi?"


- Quand les premières auront fanées, que le deuxième sera en morceaux, tu me redonneras le troisième... En attendant, j'espère n'en avoir jamais besoin et je préfère l'oublier.

samedi 12 juin 2010

Help myself

(Gaetan Roussel)

- Du curare. Tu vois ma bague ? regarde à l'intérieur.

L'homme passe sa bague sous les yeux de la femme.

- Tu vois, il y a une petite aiguille, et dans cette aiguille, comme je te disais, il y avait du curare. Pour ta gouverne, quoique je sais que ce savoir te sera parfaitement inutile, le curare est un poison qui était utilisé par les Sud-Amérindiens pour la chasse.

Les yeux grands ouverts, Marilyne regarde l'homme tournée autour d'elle. Elle est effrayée. Ses pupilles sont dilatées. Ses muscles sont complètement inactifs, cependant, elle peut sentir la brise glisser sur ses membres. Elle sent tout mouvement sur son corps. La panique s'installe dans sa tête. Où est-elle ? Quel est son dernier souvenir ?

- Ce qui est intéressant avec le curare, c'est qu'il n'est qu'efficace que par un contact direct avec le sang. C'est pourquoi les Sud-Amérindien d'Amazonie l'utilisaient. Leurs proies, bien qu'en contact avec le poison, n'était pas dangereuse pour eux s'ils la mangeaient.

Depuis plusieurs minutes, elle observent l'homme en question, celui qui lui parle, mais bien peu de ses paroles ne parviennent à vraiment se glisser dans sa mémoire. En fait, elle ne l'écoute plus du tout. Elle est complètement absorbé par la désir de bouger un de ses orteils. Depuis des années, elle lit des livres sur la force du cerveau. "Si je le veux, mon corps le peut"

- Et tu vois, cette drogue a dérivé à travers les temps, d'époque en époque, à divers utilisation, pour aujourd'hui... hmmm... Aujourd'hui, se retrouver dans tes veines.

Elle se souvient. Le facteur a sonné, il avait besoin de sa signature pour un paquet, en lui tendant le stylo, il lui a saisit la main.

- Alors alors... c'est le comment du pourquoi que tu es paralysée... Maintenant, passons au pourquoi toi...

jeudi 3 juin 2010

When a man love a woman

(Percy Sledge)

- Qu'est-ce qui vous fait pleurer ?
- Tout, rien. tout ce qui est touchant, rien qui ne l'est vraiment.
- En détail ?
- Je vais pleurer quand je vois un drame, et je vais rire d'une enfant disparue.
- Vous avez le coeur noir.
- Sans doute, et un peu les poumons aussi, mais c'est une toute autre histoire.
- Vous riez souvent ?
- Quand je ne peux pas pleurer.
- Et vous pleurer souvent ?
- Pas si je peux rire...