mercredi 31 mars 2010

The difference in the shadows

(Bright eyes)

Je ne suis pas particulièrement pressé, mais j'aime la sensation de vitesse.
Ma nouvelle voiture me donne un immense sentiment de virilité, j'ai presque eu l'envie de faire crisser mes pneus devant quelques jeunes femmes.
Je me suis retenu en me disant que mon pénis n'est pas aussi gros que ça...
Je dis ça parce que pour faire crisser des pneus, volontairement, il faut clairement manquer de sang au cerveau...

Ça fait 2 heures que je roule sur la route.
Sur la route, il faut regardé devant soi.
La route, c'est un peu comme l'amour : C'est quand on regarde qu'est-ce qui se passe à côté qu'on se casse la gueule.



J'ouvre les yeux.

Qu'est-ce qui s'est passé.
Je ne m'en souviens pas.

il y a un arbre devant moi.
Il y a un moteur entre l'arbre et moi.

Devant moi, le passé.
Derrière moi, le reste de ma voiture.

Je n'ai pas peur.

Le sang qui coule le long de mes tempes me fait réalisé que je suis dans un état grave. Ça, et le fait que l'ambulancier a vomit en me voyant.

C'est drôle, parce que j'ai eu la même réaction la dernière fois qu'on ma dit : Je t'aime.
Et comme lui, après, j'ai regardé droit devant...

lundi 29 mars 2010

The great destroyer

(NIN)

Étant donné que ma tête ne fonctionne pas, je me suis dis que je laisserais parler ma queue.

Hier soir, j'avais 2 choix, rentrer chez moi, et tenter de travailler un peu, ou sortir.

Je me suis lavé, et je suis sorti.

Plus la soirée avançait, moins j'avais d'argent dans les poches, plus c'était facile de parler à des inconnues.

Elle plus qu'une autre, j'la trouvais cute. Et moins j'avais d'argent, plus je la trouvais cute.
Ses cheveux long, des lèvres minces, des yeux pétillants... Une fée dans mon monde d'ogre. L'espace d'un moment, j'ai eu l'impression d'être David Bowie qui voulait le bébé dans le film Labyrinthe.

Je me suis avancé près d'elle.

- C'est mardi soir !

Elle a rit, mais de façon polie.

- So what, c'est mardi soir ?
- Tu ne le sais pas, le mardi soir, c'est le soir où on paye un shooter à une inconnue qu'on trouve cute.

Même si j'avais de moins en moins d'argent, elle est resté un peu jasé avec moi. Puis de un peu, c'est devenu beaucoup.

Quand ses ami(e)s sont parti(e)s, elle, elle est restée. Elle m'a payé un shooter, et après, je l'ai ramené chez moi.

Toute la nuit...Toute la nuit...TOUTE la nuit...

Et au matin, elle m'a réveillé.

- Tu veux qu'on aille déjeuner ?
- On est mercredi matin !
- So what ?
- Le mercredi matin, tu ramasses tes affaires pis tu décriss...

J'ai tellement bien dormi.

dimanche 28 mars 2010

The wretched

(NIN)

Si je te retrouve, je ne te tuerais pas, mais les livres de Patrick Sénécal ne seront qu'un prélude à la souffrance que tu vas vivre.

Je vais te couper les pouces, les index, et les auriculaires. Je vais te laisser le majeur et l'annuaire, parce qu'ils vont seulement t'encombrer dans ce qu'il va te rester de main.

Les orteils, c'est les gros et les petits qui disparaitront.

Puis avec tout ça, je vais te les faire manger.

Deux étaux vont serrer tes genoux, et chaque jours, pendant une semaine, je vais te les casser, tranquillement. Parce que je ne veux plus que tu cours. Tu ne pourras pas courir sans genoux. Tu ne pourras jamais plus courir, du tout. Et pour en être bien certain, je vais te couper les tendons d'Achille.

Je vais aiguiser tes dents. Pour que les gens aient peur de toi.
Je vais te couper le bout des seins. Que pour la douleur...
Les oreille en choux-fleurs, tu sais ce que c'est ? Non? Moi non plus, on trouvera ensemble...
Je vais coteriser tes narines, comme ça tu seras obligé de respirer par la bouche...
Et plus jamais de petites poudre blanche rentreront dans ton nez.

Après, je vais te marquer le front : Voleur.

Une fois que tout ceci sera fais, je vais te relâcher...
Et je vais tout faire pour que tu vives.
TOUT.

samedi 27 mars 2010

OVer and over again

(Clap your hands say yeah)

Je...


je manque de repère, je manque de point d'appuis...

Le temps mue

( M )

Je me suis sauvé.
Comme un 20$ dans les poches, je suis disparu, je ne sais où.

J'ai rien dit. J'ai pris mon sac, j'ai y foutu quelques jeans, des t-shirts, et ma j'ai laissé ma voiture dans un stationnement.

J'ai rien dit à personne, et je me suis sauvé dans un désert. Pas besoin qu'il soit de sable, juste un désert d'inconnu.

Tout ça, parce que ce matin, je me suis levé.
DEvant la glace de la pharmacie, je me suis regardé dans les yeux, et pendant que je me rasais, j'ai vue une image dans mes yeux. Dans le fond de mon oeil droit, droit devant moi se trouvait une petite étincelle presque éteinte.

5 minutes après, je mettais mes livres dans une boite, prenant soin d'apporter avec moi mes préférés. Laissant tout les autres devant une bouquinerie.

La connaissance, c'est partager le savoir qui nous fait grandir.
- Olivier Lockert -

J'étais entrain de me dire que qu'il faudrait que je pense à vérifier mon taux d'intérêt de mes réer, quand j'ai vu l'étincelle faiblir. Sur le coup, le rasoir je le tenais serrer près de ma gorge. Puis 1 seconde plus tard, je l'ai laissé tomber dans l'évier.

Avant de prendre l'autobus, j'ai retirer tout l'Argent de mon compte, et j'ai couper ma carte de guichet.

Jean-Francois Levasseur était mort. Je ne sais pas quand encore, mais j'allais le découvrir, et j'allais revivre.

Sept-iles, c'est loin. mais peut-être pas assez...

vendredi 26 mars 2010

Les ricochets

(Georges Brassens )

Je me suis levé en retard ce matin.

Julie, en rentrant, à débranché le cadran sans s'en rendre compte.

Je me suis fait réveiller par le téléphone.

- Paul, il est 10 hrs, t'es où ?
- Euh... je suis pris dans le traffic, j'arrive.

Déjà que ça commençait mal, je me suis habillé vite fait, et je suis parti pressé.

Sur la route, j'ai brulé une lumière " jaune-orange", naturellement, comme j'étais pressé, une voiture de police m'a interpelé.

- Vous savez pourquoi je vous arrête ?
- Oui, est-ce que je peux repartir ?
- Ça sera pas long, papier et permis.

15 minutes plus tard, je suis toujours sur la chaussé.

Quand je suis finalement arrivé au bureau, mon patron m'attendait.

- Paul... C'était un très gros meeting que tu as manqué ce matin.
- ...
- Je vais te suggérer de prendre des vacances pendant 2 semaines...
- ...ok...
- À tes frais, bien sur.

Je suis sorti du bureau, presque aussitôt y avoir rentré.

Je suis retourné chez moi, tranquillement. Je maudissais cette journée, mais j'ai repensé à la cause de tout mes malheurs.

Julie à débranché le cadran.
La police m'a empêché d'arriver à temps.

Si je n'avais jamais dit à Julie que je l'avais trompé il y a quelques années, elle ne serait jamais été boire, et elle ne serait pas rentré aux petites heures, en accrochant le fil du cadran...

mercredi 24 mars 2010

Where do you go

(Lhasa)

- Où tu vas ?
- Je vais acheter des cigarettes...

Et C'est ainsi que réellement, je n'ai jamais revu mon père.

J'avais 9 ans. C'était un lundi soir, En juin 1983. Le samedi matin, moi qui était habitué que mon père me réveille pour aller au parc, je ne l'ai pas attendu et je me suis fais des crêpes seul. Je n'avais plus de céréale, et habituellement, papa me faisait des crêpes à tout les samedi matins, depuis que maman était morte.

Maman m'a dit, avant de s'endormir : Prends soin de ton père. T'es un grand garçon, mon p'tit homme.

C'est ainsi, qu'à partir de 6 ans, je suis devenu l'homme de la maison. J'étais un homme, parce que je ne pleurais pas. Mon père s'occupait d'être un enfant pour nous deux, parce qu'à tout les jours, lui, il pleurait.

Je trouvais ça difficile de le voir pleurer. En fait, c'était agacant. Il pleurait tout les soirs pendant que je tentais d'écouter les programmes à la télévision. Déjà que je faisais mes devoirs seul, ainsi que la vaisselle du repas, aussi peu qu'elle consistait en deux assiettes et deux couverts, S'il ne pouvait pas me laisser écouter des programmes en paix, pour me reposer, c'était vraiment un grand enfant.

J'étais son p'tit homme, et lui il était le grand enfant.

Comme à tout les samedi matins, depuis que maman était morte, Tante Julie est venue me voir.

- Ton père n'est pas là ?
- Non, il est sorti !

Elle a jetté un regard d'apietoiement sur l'intérieur du frigo.

- Vous n'avez rien à manger !
- Ben oui, il y a du lait, des pommes et du pain.
- Habille toi, on va aller à l'épicerie.

Tante Julie, c'est la soeur de maman. C'est comme Maman, mais elle m'aime moins. On a été faire l'épicerie, et elle m'a laissé mettre dans le panier plein de choses que j'aime.

On est revenu à la maison, et elle a déballé les courses.

- Tu sais quand ton père reviendra ?
- Sans doute ce soir...
- Je ne peux pas te laisser seul...
- T'inquiètes pas matante, il va revenir bientôt !

Ce soir là, j'ai mangé du pop-corn.

Le Lendemain, tante Julie a appelé.
- Ton père est là ?

Je ne voulais pas l'inquiéter.
- Il est dans le garage.
- Ok... Tu lui diras de m'appeler quand il reviendra.
- Ok. Bye bye matante !

Ce soir là, je me suis fais de la salade césar au poulet, et j'ai écouté mes programmes.

Le lundi soir, quand je suis revenu de l'école, matante Julie m'attendait.

- Ton papa est parti !
- Ah !
- Il ne reviendra pas.
- Ok.
- Tu vas venir vivre avec moi.

Dans mon plan, je vivais seul. J'aime tante julie, mais ce n'est pas pour ça que j'ai coupé les freins de la voiture de papa...

dimanche 21 mars 2010

Cross the tracks

(Maceo and the macs)

L'amour, c'est de penser à une femme avant, pendant et après avoir bu.
La fidelité, c'est que ce soit la même.

-LeDZ-

samedi 20 mars 2010

What she's look like

(Stephen Frears)

- Tu pleures.
- J'ai peur...

Je m'attendais à plein de choses, mais je ne m'attendais pas à ça.

Je m'attendais à discuter pendant quelques heures sur un oreiller, puis que nos corps se rapprochent jusqu'à ne former plus qu'un.

Je m'attendais à ce qu'elle soit souriante et qu'elle m'offre un verre de vin, qu'on jase dans le jazz.

Je m'attendais à ce qu'elle m'attendent dans un petit kit rose.

Mais je ne m'attendais pas à ça.

- J'ai peur...
- T'as peur de quoi ?
- De toi...

Je mords... à des endroits plaisants.
Je crie... ma passion sur les toits.
Je cogne... à la porte de l'impossible.

Mais je ne pensais pas vraiment faire peur.

- Et si c'était sérieux ?
- Et si c'était amusant ?
- Et si c'était trop lourd ?
- Et si on faisait ça léger ?
- Et si je voulais des enfants ?
- Et si je m'en allais ?
- Ça aussi ça me fait peur...
- Et si je n'étais jamais venu ?
- Et si je ne t'avais jamais invité ?
- Et si je m'en allais ?
- Ça, ça me fait vraiment peur...
- Et si, si c'était correct ?
- Et si je ne t'aime pas.
- Et si je ne t'aime pas.

Et on ne s'est jamais aimé.
Et on ne sait jamais aimé.

jeudi 18 mars 2010

Little green bag

(Richard Baker)

( 3 garçons)

- Ah! ton père est juste chauffeur de taxi
- Ben quoi, ton père est "juste" boucher
- Moi, mon père est en prison à cause d'un couteau de boucher planté dans un chauffeur de taxi...

samedi 13 mars 2010

la sagittaire

( our broken garden)

suite de : Goat song

- Caroline... On aurait dû finir ensemble...
- À tes yeux, pas au siens...
- C'est chien !

On a rit, puis on a pris une gorgée dans nos coupes respectives... J'aime vraiment les pinot noir...


***
On à commencer à se parler autour d'un feu. Elle était un peu ivre, et moi aussi. On a commencé à se parler quand une de ses amies m'a vomit dessus. Moi je riais, et elle aussi, mais sa copine pleurait les larmes de son corps.

Assez grande et élégante, ses mouvements étaient fluides, comme tout ce qui sortait de la bouche de son amie. Tout les trois, ont était seul, parce qu'habituellement, les gens ne restent pas près de quelqu'un qui vomit.

- Ça t'écoeure pas de te faire vomir dessus ?
- J'présume que c'est des choses qui arrivent.

Elle a rit, j'ai été charmé.
Parfois je pense que c'est ça la séduction. Les femmes aiment les hommes avec le sens de l'humour, et les hommes aiment le rire des femmes.

- Disons qu'il y a des choses qui arrivent qui sont plus le fun que d'autres !

Elle m'a sourit.

le chien à le sourire dans la queue. -Victor Hugo -

euh... non.

Le sourire est prémonition de la jouissance. - Patrick Devert -
On s'est rassis, pas très loin, l'un de l'autre. On a parlé de voyages, de bungee et de badminton.

Malgré le fait que j'ai été me changer, elle ne voulait pas être trop proche de moi.

- J'ai pas le gout d'associer l'odeur de vomi avec toi.

C'est la meilleure excuse qu'on ne m'a jamais dite. C'était mon troisième soir en Espagne, et il a fallu que je tombe amoureux d'une Québecoise, pure laine.

Pour expliquer un peu la situation, on était une vingtaine à avoir cotisé, pour se louer une maison dans le sud de l'Espagne, pour 2 mois. J'avais payé 300$, plus le billet d'avion, et on se divisait la bouffe.

On ne se connaissait pas tous, mais on s'était dit que c'était la plus belle façon de se payer des vacances.

C'était le troisième soir qu'on était là, et bien que je l'avais remarqué dès notre arrivé, c'était la première fois qu'on se parlait.

Elle avait les yeux clairs, hésitant entre le vert et le bleu, et elle disait d'elle qu'elle serait toujours une adolescente dégourdie. Elle me fascinait. Il ne restait que nous deux près du feu quand elle m'a proposé d'aller voir si la méditéranée : était aussi salé que le Féta.

Et on a fait une course vers la mer, qui n'était qu'à 500 mètres de notre maison.

Dans le dernier 100 mètres, elle menait largement, mais je l'ai rattrapé pendant le moment qu'on enlevait notre linge. LE soleil m'a empêché de la voir nue, mais je garderais toujours en tête, l'ombre chinoise de son corps que le soleil éclaire à l'horizon.

Dans l'eau, on a nagé le plus loin possible, On s'est poussé l'un et l'autre à aller plus loin. L'orgueil nous poussait, l'alcool aidait.

Puis une fois assez loin, on s'est retrouvé côté à côté.

- c'est pas juste, t'es plus grand !
- Justement, j'en ai plus long à pousser

Elle a sourit, les cheveux lui tombant sur la figure...

- Ok, t'as gagné, mais on se rapproche de la plage !
- Pourquoi, tu ne veux pas aller plus loin ?
- Avec toi, oui... dans la mer, non.

Elle m'a embrassé. Nos corps se sont soudé un instant à une centaine de mètre de la plage, puis nous sommes rentrés.

- Le premier à la plage gagne ?
- Gagne quoi ?
- Bats moi...

Elle a fait un clin d'oeil, et elle est partie.
Ému, je suis resté quelques secondes à me dire qu'elle était un peu comme moi. Qu'elle était un peu, faite pour moi.

Puis après quelques secondes, je suis parti derrière elle. Je ne l'ai jamais rattrapé, et je ne lui ai jamais dit que c'était voulu. Disons que je préférais perdre et la voir devant moi, nue.

Quand je l'ai rejoints, elle buvait une bière, fumait une clope, couchée dans l'eau. Sa tête et le bout de ses seins dépassait, mais sinon, elle était couché dans le sable, sous l'eau.

Mon désir était palpable et un tant soit peu démonstratif.

- Fais moi l'amour.

Et c'est ainsi, que couché dans l'eau, couché sur la plage, on s'est aimé sans aucune autre formalité.

Je croyais que c'était un mythe, mais on a jouit en même temps. En fait, encore une fois ce soir là, elle a gagnée, elle a jouit avant moi...

Nous sommes rentré, et on a dormi ensemble. On a passé tout notre temps ensemble, on était pareil. Je rêvais, et elle aussi. À l'occasion, elle me disait : J'ai le feu dans les tripes avec toi. Je me suis découverte avec toi. Je suis heureuse, mais vie et ne pense pas à demain, on ne sait jamais de quoi demain est fait.

Et tout les jours, tout les jours, on compétionnait. Chaque jour comportait sa part de défi, mais nous étions inséparable. Un soir, avant de s'endormir, elle m'a dit : Tsé, je sais pas si c'est toi, ou si c'est moi, ou si c'est les vacances, mais je suis tellement heureuse... J'ai pas envie de rentrer.

On a passé deux mois ensemble, seul, parmi une vingtaine de personne. Puis quand nous sommes revenus... Et bien... je ne l'ai jamais revu.

J'ai appris plus tard qu'elle avait un chum depuis 10 ans et deux enfants, dont un s'appelait François...

***

- Oui... Caroline... Je pense à Dassin quand je pense à elle... Elle ne m'a jamais menti
- Elle n'a pas été honnête non plus
- Elle a été honnête envers elle...

(à suivre)

jeudi 11 mars 2010

The goat song

(Adam Sandler)

J'ai un problème d'égocentrisme, je suis autodidacte et j'ai un certain problème avec la hiérarchie : Je suis Bélier.

Hier, j'étais avec un ami, et je lui ai demandé ce qui clochait chez moi.

- Qu'est-ce qui fait que je suis célibataire à 29 ans
- 28, ta fête c'est dans deux semaines...
- ...
- Le problème, c'est pas tant toi, plus que les personnes que tu as fréquentées.
- Hein ?
- Oui, tu choisis toujours des signes qui sont comme toi.

Je suis Athée. Pas agnostique, pas laic, non ! Je suis Athée.
Alors quand il s'est mis à me parler d'astrologie, j'ai plus ou moins décroché...

Mais je suis curieux, alors je lui ai laissé sa chance.

- Pas les bons signes... Comme ?
- Isabelle
- Quoi Isabelle ?
- Elle était bélier, comme toi !
- Quoi ?! Explique moi le problème !
- Rappel toi comment vous vous êtes rencontré et comment vous vous êtes laissé !

***

Je travaille dans un café. Il y a cette fille qui me plait, mais : Don't fuck with the payroll !

Non seulement on travaille au même endroit, en plus, on travaille sur les mêmes chiffres. On est toujours ensemble, et elle me plait. Qui plus est, elle habite à deux coins de rues, l'un de l'autre.

On commence à 6 hrs le matin et on fini à 14 hrs.

Et aujourd'hui, il fait beau. Pendant qu'on se changeait dans le vestiaire, elle m'a dit :

- Ça te dit de venir prendre une bière chez moi ?
- Ouais, c'est une bonne idée !

Son soutien gorge était noir, et elle avait de gros seins. Elle se changeait devant moi, sans aucune gêne, mais elle se changeait devant tout le staff aussi, donc ce n'était pas nécessairement pour inspirer mes ardeurs. Mais l'ardeur je la sentais tout de même monter en moi. À 21 ans, l'ardeur est tout aussi naturel que la respiration, et je respirais fort en la regardant se changer, parce que je l'avoue, je la regardais...

Son buste volumineux était toujours mis en valeur, et je trouvais ça particulier de la part d'une étudiante en littérature. Tabou cassé.

On a marché, du boulot à chez elle. Il faisait beau et on riait.

Quand on est arrivé chez elle, elle m'a fait visité son appartement, pour finalement finir dans la cuisine.

Elle à ouvert la porte, elle a prit une bière et elle l'a mise entre ses seins.

- Ça te dirait pas de baiser avant ?

Sa phrase à peine fini, mes mains cramponnaient ses fesses pendant qu'elle arrachait mon t-shirt. La chaleur dans sa cuisine, la chaleur entre ses cuisses, la chaleur dans nos yeux, on brulait.

On a fait l'amour dans sa cuisine, laissant notre sueur partout sur la table, laissant notre odeur envahir la peau de l'autre.

C'était viscéral. Notre union était viscérale. On aimait se provoquer, on aimait baiser et tout était un prétexte pour l'un ou l'autre. Elle était comme moi, un gros caractère et un coeur encore plus gros. Elle aurait tout donné pour un(e) ami(e). Mais ensemble, c'était de savoir qui aurait le plus gros bout du baton.

C'était la passion, on se faisait mal. On se faisait mal parce qu'on savait pas s'aimer...

Quand on se chicanait, notre haine n'avait d'égal que l'ardeur que nous y mettions dans le make-up sex.

Et après 9 mois, on se chicanait trop souvent, tout le temps. Elle flirtait, je flirtais, et on se chicanait.

On s'est laissé. Une scène digne de films. En fait, non. Si j'avais vu ça dans un film, je n'y aurais pas cru. Elle a tout pris ce qui m'appartenait chez elle, a tout mis dans des sacs de poubelles, et elle est aller les porter au chemin alors que le camion de vidange passait.

Je n'y étais pas, mais elle a bien souligné qu'elle avait laissé son numéro à l'éboueur...
***

- Ouain, c'était viscéral
- C'était malsain, mais on dirait que tu fais exprès pour rencontrer des filles qui ne "fitte" pas avec toi.
- Ben là, Isabelle, c'était un cas particulier !
- Et Caroline ?
- ...

(à suivre : la sagittaire.)

Fix you

J'pense que t'es brisée.

Y'a sans doute quelque chose que je peux faire. Je connais plein de façon de réparer les choses, la colle ( L'alcool), des vis ( des vices), des clous (des coups)...

Y'a toujours plein de moyens que je peux trouver, pour qu'une fois de temps en temps, tu souries sans penser à ce qui s'est passé hier, la semaine passé, il y a 1000 ans.
Tsé, en fait, je ne demande pas mieux que tu sois heureuse.

Je voudrais que tu sois heureuse aujourd'hui. Comme ça, les moments du passés qui te hantent ne seront plus aussi présent. Ou au moins, il y aura eu une date à laquelle tu auras été heureuse, comme ça demain, ça sera plus facile de recommencer... à sourire.

Je le sais, je ne peux pas toujours être là, et tu ne veux pas que j'y sois toujours non plus. C'est correct. On a tous besoin de nos moments. Mais parfois, je me dis que ton bonheur est plus fragile que le mien. C'est sans doute pour ça qu'il est encore cassé. Ton bonheur est tellement fragile que, même en voulant le réparer, je risque de l'abimer encore plus.

Tsé, tout ce que je veux, c'est que tu sois heureuse, à la limite, je ne suis pas même obligé d'être là.

Et toi aussi, t'aimerais ça être réparée.

Mais tu ne veux pas qu'on te touche, parce que tu as peur que ce que tu as remis en place soit fractionner à nouveau. Que les pièces que tu essaies de replacer dans leur ordre ne soit encore balayé par le vent. Que tout ce que tu tentes de reconstruire, s'effondre encore.

Alors tu restes dans le fond, en te disant que tu ne retomberas pas.

Quand j'étais dans le fond du tonneau, j'ai vu ton nom, et je l'ai vu écrit à plusieurs endroits.
Moi j'ai écris le chemin pour remonter, mais toi tu ne fais que l'aller-retour entre le fond et le haut du tonneau.

J'ai écris le chemin du retour sur un des coté du tonneau, suis-moi !
Suis-moi, je vais te montrer c'est quoi l'air, libre.

mercredi 10 mars 2010

Better days

( Supertramp)

- T'as couché avec quelqu'un d'autre avant d'être enceinte ?!

Elle m'a regardée, froidement. En plein été, l'hiver s'est installé entre nous deux.

- Oui.

Et là...là... j'ai eu mal.

- Ce n'est pas ma fille.
- C'est ta fille selon ce que tu en dis et en fait.

J'ai pris mon manteau, et je suis sorti.

Le soleil m'écrasait. Pour une des rares fois dans ma vie, j'aurais aimé, j'aurais tant aimé qu'il pleuve.

Elle a accouché d'un enfant qui n'est pas le mien.
Elle a couché avec un autre homme, et lui, lui..., il l'a enfanté.
Depuis deux ans, plus 9 mois, je chéri cet enfant comme le mien.

Il fait beau, le soleil n'est pas seulement présent, il est écrasant, un peu comme un obèse sur un anorexique...

Je me suis arrêté au dépanneur m'acheter des cigarettes. J'ai repensé à la légende urbaine du Mari qui va acheter des clopes et qui ne revient jamais... Y'a une femme qui tient un bébé dans ses bras derrière moi. Je l'ai juste vu du coin de l'oeil, mais je l'imagine déjà entrain de me juger sur le fait que je m'achète des cigarettes.

Pis elle peut bien crever, je m'en fous de ce qu'elle peut bien penser! C'est sans doute une pauvre conne qui fait des enfants comme on fait ses impôts, un à tout les ans, ou au deux ans quand on est un peu lâche...

J'ai eu le gout de me retourner, juste pour lui faire de l'attitude...
Son bébé est chinois, tout comme le commis du dépanneur.

Elle est avec son chum, je le sais parce qu'il a sa main sur sa fesse et elle ne crie pas. Ils sont Québécois.

Je suis sorti dehors sans rien dire...

En allumant ma clope, je me suis dit que je pourrais adopter ma fille, ma que sa mère peut bien crever...

mardi 9 mars 2010

Vous avez l'heure

(Louise attaque)

Elle avait deux ans quand on s'est laissé. C'est pas qu'on ne s'aimait plus. C'est seulement qu'on ne savait plus s'aimer.

La maternité l'avait changée, notre quotidien de rock star était terminé, nos divertissements m'ennuyaient, et en plus, elle était d'une frigidité... Elle a éteint ma flamme, la nôtre. Mais j'accepte mes torts, je n'étais pas facile à vivre non plus. On changeait. J'ai parfois l'impression que l'humain est une chenille : Elle vit chenille, puis elle sent la transformation, elle se construit un cocon et quand le cocon éclot, on est encore une chenille... peut-être juste un peu plus grosse qu'avant.

On ne s'aimait plus. On ne se parlait presque plus. Les moments où on souriait en même temps, c'était lorsque notre fille était là. Dans le lit conjugal, les seuls sourires provenait de l'un, quand l'autre s'endormait...

Et on a abandonné. J'ai abandonné. J'ai arrêter de vouloir me battre.

Elle avait changé, elle n'était plus la fille un peu grano que j'aimais tant. Son Carpe Diem a complètement disparu. Sa féminité à laissé place à la maternité, ce qui, croyez moi, n'est pas complètement attirant.

J'acceptais bien le fait d'être un père de famille, ce que je n'acceptais pas, c'est de n'être que seulement un père de famille à ses yeux. Comme tout homme de trente ans, j'en ai parlé à mon père...

- Ouain, je sais ce que c'est... Le pire, c'est que la prochaine fois que vous allez couchez ensemble, ce sera pour avoir une plus grande famille...

Sur quoi, il a callé sa bière.

Puis comme tout enfant de trente ans, j'en ai parlé à ma mère.

- Ben là, elle a peut-être une dépression post-partum...
- Criss Mom, elle ça fait un an qu'on n'a pas passé du temps seul ensemble.

Ma mère a rougit.

- Peut-être qu'elle a quelqu'un d'autre.

J'ai rien dit. Je suis retourné boire une autre bière avec mon père.

dimanche 7 mars 2010

Sweet touch of love

(Allen Toussaint)

Elle a 3 ans. C'est une grande fille maintenant.

Elle parle, chante et "elle peut les enfiler toute seule"... OUI PAPA !

- C'est quoi ton nom ?
- ZYA !
- T'as quel âge ?
- 3 doigts

Oui, c'est de ma faute. Quand elle a appris à compter et parler, on lui montrait les chiffres avec nos doigts. Un jour, on comptait les doigts de sa main avec elle, puis elle a fait l'association avec son âge.

C'est encore en apprentissage, mais on essaie de lui faire comprendre que " un doigt", ce n’est pas une unité de mesure, sauf pour les pouces... On ne s’en sortira pas facilement de celle-là !

Puis sa mère et moi, on s'en un peu tanné de dormir dans le même lit, on s'est tanné de se parler tout le temps. En fait, on s'est tanné l'un de l'autre.

Ça fait 6 mois qu'on ne vit plus ensemble. Au début c'était temporaire, mais quand elle a su que j'avais couché avec quelques filles, elle a fait de même et l'amour ce qui restait d'amour s'est dissipé. Ce n'est pas triste, on s'apprécie beaucoup, mais on s'est rendu compte, elle et moi, que c'était mieux comme ça.

J'habite pas loin, On a vendu la maison et on s'est acheté un duplex... Très très bien isolé. Nos chambres sont opposées des cloisons centrales... Question de principe.

Hier, c'était la fête à Zya. Quand on lui a demandé ce qu'elle voulait pour sa fête, simplement, elle a dit : Aller au Zoo, tout les trois (elle a montrée 3 doigts)...doigts.

Donc, c'est ce qu'on a fait. Elle a amené Paul, et j'ai invité Julie.

- Pourquoi tu te rases pas, ta fille n'aurait pas les joues toutes rouges quand tu l'embrasses.
- Come on Julie, c'est pas comme si elle allait s'en souvenir le jour de ses noces !
- Ben moi je me souviens que ça m'irritait, autant physiquement que psychologiquement quand mon père me faisait ça ! Pis t'es tellement cute quand t'es rasé...
- On n'a pas le temps, Zya nous attend avec sa mère et Paul.

Puis tout les 5, on est allé au Zoo.

- C'est quoi ça Papa
- Un hippopotame, Zya.

Je déteste Paul, autant qu'elle déteste Julie.

- Regarde Zya, des ours polaires...

Et je la comprends un peu... Et je comprends que quand Zya nous regarde, parfois, j'en suis sur, elle se demande c'est qui l'enfant, et peut-être qui sont ses vrais parents...

Paul joue au père, Julie à la mère, et mon ex et moi, on est les amis de Zya.

C'était une chose sur laquelle on s'est vite entendu. On ne lui parlerait pas comme une vieille madame parle à son chien, on ne lui cacherait rien, et on l'aimerait pour toujours, peu importe.

- Papa ?
- Oui Zya.
- C'est un chat !?
- C'est comme un gros chat sauvage !
- Pas Pôl, papa !

Elle lui a fait des gros yeux ! Paul s'est tût et il a disparu.

- C'est un lynx.
- On peut en avoir un ?
- Non Zya, c'est un animal sauvage.
- " on n'apprivoise, pas les chats sauvages"

Zya a fait de gros yeux à Julie. Elle s'est tût et elle a disparue.

Zya est resté à regarder le Lynx pendant quelques instants.
J'ai jeté un regard sur sa mère. Elle me lançait le même regard que Zya lançait au Lynx.

- Tu sais que t'es cute avec ta petite barbe ?!
- Merci, J'ai beaucoup tes cheveux ébouriffés.

Paul est revenu avec de la barbe-à-papa. Il s'est presque jeté sur Zya pour lui en offrir !
Julie est revenue avec une boisson gazeuse.

Zya a eu peur de Paul et elle s'est jeté vers dans mes bras. J'ai jeté un regard à sa mère...

- J'aime la barbe à papa !
Elle s'est frotté sur ma joue

- J'aime ta barbe papa.
- Je t'aime ma fille !

J'ai lancé un regard à sa mère... Et j'ai eu l'impression qu'elle aurait peut-être voulue être à la place de sa fille.

- Papa ?
- Oui ?
- Est-ce que tu peux teindre ta barbe rose ?

Isn't she lovely

( Bireli Lagrene)

Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles.
-James Dean-

Ce matin, je t'ai vu marcher pour la première fois.

Tes premiers pas, je les ai manqués, heureusement. Mais le chemin que tu as fais ce matin, du frigidaire à moi, j'ai pu en savourer chaque seconde.

J'ai quelques souvenirs d'hier soir, dont celui d'être arrêté chez toi pour prendre ton pyjama. À ce moment là, je m'en souviens, je me suis dit que tu étais coquette, et que tu étais complètement saoule, parce que tu montais les marches menant à ton appartement, de façon complètement aléatoire.

Pis quand tu as mis ton pyjama hier soir, et que tu t'es collé contre moi, j'avais pas envie de baiser, je voulais juste te sentir près de moi.

Je me suis senti vieux. J'avais beau être en parfaite érection, si ça se trouve tu as une rougeur au bas du dos pour le prouver, mais j'avais pas envie que de te baiser. J'avais envie de dormir avec toi. Chose sure, moi j'ai dormi...

Ce matin, avec tes cheveux encore tout ébouriffé, je ne te trouve que plus belle.

Je te regardais depuis déjà une demie-heure quand tu as ouvert les yeux, , j'ai aimé les étoiles qui sortaient de ceux-ci.

Tu t'es levée et tu t'es dirigée vers la salle de bain. Je le sais parce que tu me l'as dis. Je le sais parce que, comme on est chez moi, je sais que tu n'iras pas me faire un déjeuner au lit.

Et je t'ai vu marcher.

Tu t'es éloignée de moi, et pourtant je ne me suis jamais senti aussi proche de toi.

vendredi 5 mars 2010

Owner of a lonely heart

(Yes)

-Tsé, j'te trouve cute.

Je ne te le dirais pas après le premier soir, du moins pas avant le 4eme verre.

Pourquoi le 4eme verre ?
Parce que si on est encore à se jauger après le 4eme verre, ce sera parce qu'on va que seulement baiser.

Pis ça ne me dérange pas si on fait juste baiser, même que, j'trouve ça mieux.
Tsé, y'a pas de mal à se faire du bien, ensemble, une "couple" de fois.

On pourrait s'acoquiner. Dans le sens qu'on pourrait se satisfaire d'une relation satisfaisante. On pourrait faire des choses, pis après se lover dans un lit. C'est comme ça que je me dis que c'est mieux. C'est tout, et c'est ça. On se cassera pas la gueule dans des souvenirs, non, on va juste vivre une aventure, qui durera le temps qu'une vie à certain, qu'un soir à d'autres.

Mais peut-être qu'on ne se rendra pas au 4eme verre non plus.

Peut-être même bien que tu vas t'en aller avant, prétextant un mal de tête, de la fatigue, ou tout autre prétexte. Tu penseras que c'est moins blessant, mais je me dis que c'est pire. Parce que dans ma tête, la zones grise devriendra blanche.

Je me dirais que tu aurais vraiment voulu rester, mais que dans le fond, tu feelais vraiment pas et/ou que tu devais vraiment aller voir ailleurs si j'y étais. Parce que, tsé dins fois, t'es ailleurs dans ton corps, mais ton coeur est encore contre le mien. J'dis coeur, mais j'pourrais dire cul, tête ou genoux. C'est juste une métaphore tsé.

Mais l'histoire que je préfère, c'est celle où tu restes avec moi. Pis que à un moment, nos yeux se touchent pour aller voir le blanc. Tsé le blanc pur, dans le blanc des yeux on va se dire qu'on s'attire. Nos yeux vont parler d'amour pendant que nos corps vont le faire.

Pis si c'est encore le fun le lendemain, ben je vais te rappeler ou peut-être bien que tu ne repartiras jamais de chez moi. Et que même si tu pars ça va être pour mieux revenir. Que même si tu pars... tu seras jamais vraiment complètement et tout à fait partie. Y'aura toujours une place, quelque part, dans mon chez moi, où tu auras laissé une trace de toi.

Pis que même si on se revoit plus jamais, ben tu auras laissée une trace, qui fera sans doute de moi une meilleure personne... Et que certains soirs, lorsque je serais seul, je pourrais regarder le vide et le remplir de souvenirs, pour ainsi redonner du lustre à mes ailes...

- Euh... T'es sur que ça se dit à une première date ?
- Aussi bien être franc !

mercredi 3 mars 2010

Time for Heroes

( The Libertines)

Soyons réaliste, exigeons l'impossible
- Che Guevara-


Jean-Louis.

Quand il est né, ses parents ne croyaient pas qu'il survivrait. Déjà qu'il ne croyait pas qu'il allait naitre, elle portait un diaphragme ( l'ancêtre physique de la pilule chimique) et lui il portait un condom ( trop grand, par orgueil...) qui a cassé.

Comme si ce n'était pas assez, quand ils ont su qu'ils auraient un enfant, ils se sont dit que les deux prénoms de leurs pères respectifs, ferait sans doute un prénom respectable et honorifique pour leur enfant : Jean- Louis.

Il est né en avance, créant encore une surprise, soit une mèche de cheveux qui lui descendait sur le front. " Comme Superman" de dire son père. Et c'est ainsi que ses parents se sont rapprochés, ayant créé un véritable héros dans leur vie.

Jean -Louis aime Superman. Depuis qu'il est tout petit, époque qui fut vite dépassé dû à sa rencontre avec les chips Barbecue, il a toujours aimé : The man of steel. Son père en a mis une tapisserie dans sa chambre, sa mère lui a acheter les épisodes de Smallville et, à 9 ans, il vient de découvrir les vieux films avec Cristopher Reeves.

Cette semaine, quand l'institutrice a demandé de dessiner un rêve, Jean-Louis s'est dessiné avec une cape rouge flottant au dessus de sa maison. Son copain de classe s'est moqué de lui.

- La seule façon que tu pourrais voler, c'est en te lançant en bas de ta maison.

Le gamin faisait une référence religieuse, mais Jean-Louis ne l'a pas compris ainsi. Dans sa tête, il s'est dit : Si je me lance en bas de ma maison, je serais peut-être comme l'oisillon que sa mère lance en bas du nid pour lui apprendre à voler...

Le soir même, Jean-Louis a revêtu son costume de Superman préféré, il est monté sur le toit et, devant les applaudissements de ses proches, il s'est lancé dans le vide.

Jean-Louis n'a pas eu peur, Quand il est arrivé à 30 centimètres du sol, dans sa tête à lui, il était à des milliers de kilomètres dans les airs.

Sur youtube, pendant deux jours, le vidéo a fait fureur.
À l'hôpital, pendant deux jours, Jean-Louis a été aux soins intensifs.

Fin 1 :

Quand Jean-Louis ouvert les yeux, un médecin était prêt de lui.

- Je suis au ciel ?
- Non Jean-Louis, tu est à Sainte-Justine.
- Je ne suis pas mort ?
- Non Jean-Louis, il te reste encore pleins de longue années à vivre !
- Vous m'avez sauvé ?
- J'ai fais mon travail.
- Vous êtes mon Héros !

Cette année, à l'Halloween, Jean-Louis portait son costume de Superman, mais son Clark Kent n'est pas journaliste, il est Docteur...

Fin 2 :

Quand il s'est réveillé, sa mère pleurait. Les deux jambes cassés, un poumon perforé, par une côté cassé, quelque dents ( de laits) en moins, une commotion cérébrale... Mais un miracle qu'il ait survécu selon les médecins.

- Maman, j'ai volé !

Sa mère s'est remise à pleurer de plus belle.
- Docteur, vous l'avez sauvé, vous êtes notre héros !
- Vous savez, Je n'ai fais que mon travail...
Le médecin est sorti de la chambre.

Les parents de Jean-Louis ont posé un regard sur leur fils avant d'entendre le Docteur revenir dans le cadre de porte.
- Quand j'étais petit, mon rêve à moi était de sauver les gens...

Puis Jean-Louis s'est endormi, retournant dans ses rêves. Il a rêvé au costume de Super-héros qu'il porterait à la prochaine Halloween : Il serait Super-Docteur.

Fin 3 :

Jean-Louis n'a jamais réouvert les yeux.
Pendant son coma, il rêvait qu'il volait dans le ciel, et à la rescousse de pleins d'innocents.
Et malgré ses blessures, malgré la douleur, il est mort souriant.

lundi 1 mars 2010

Madame Nostalgie

(Serge Reggiani)


Tout ce que je savais de Montréal, je l'avais lu dans le Journal du même nom. ( Je me refuse de cité ce journal, ça m'écoeure trop, sauf la section sport qui est pas mal...)

Tout ce que je savais de Montréal, je l'avais lu dans le journal du même nom, et pour cause, je l'avais livré jusqu'à mon déménagement. ( ET avec le recul, la ville devrait faire des annonces pour vanter les mérites de la ville dans les quotidiens, parce que... C'était vraiment pas vendeur !!!)

Tout ce que je savais de Montréal, je l'avais lu dans le journal du même nom, et pour cause, je l'avais livré jusqu'à mon déménagement. C'est d'ailleurs grâce à celui-ci, que j'avais trouvé mon futur et ex-premier appartement.

Je cherchais une chambre. Une chambre dans laquelle je pourrais étudier, dormir et possiblement, m'épanouir.

Mais ça fait longtemps. Aujourd'hui, je me souviens de mes premières visites d'appartement à Montréal parce que, aujourd'hui, c'est moi qui fait visiter.

Assis sur le comptoir de ma cuisine, les pied sur mon ilot, le cul sur le comptoir, je bois mon café au soleil regardant mon téléphone. Je ne suis pas vraiment nerveux, ni particulièrement pressé et, je me fous complètement à quoi la personne va penser de l'appartement. La vérité, c'est que je n'ai pas besoin de personne pour payer l'appartement, mais il me faut quelqu'un pour m'aider à payer mes comptes... Je déconne.

Je pourrais vivre seul, mais j'aime bien vivre avec quelqu'un. Ma vie sentimentale est un peu ringarde. À 29 ans, il y a des soirs où je fais croire que je suis exactement où je veux, que je fais ce qu'il me plait, quand il me plait, que je suis parfaitement heureux, mais les lendemains sont de plus en plus difficile...

Je me souviens des premiers appartements que j'ai visité, mais je me souviens surtout de celui que j'ai visité, qui fut mon premier appartement.

***

La première semaine que j'ai passé à Montréal, je vivais chez une amie, avec deux valises. Sans loyer, sans repères, cent clochers. De cette ville, je ne connaissais rien, hormis les rêves de gloire, de fortune et de lubricité qu'elle pouvait m'apporter. J'allais être comédien, au pire humoriste.

J'ai visité prêt de 8 appartements, dans lesquelles, je ne voulais que louer une chambre. 2 familles, cherchant à avoir quelqu'un à couver après le départ de leur "p'tit" dernier, 4 jeunes professionnelles avec une routine luxueuse, qui n'étaient pas aussi à flots qu'ils le croyaient, une grand-mère Russe, une grand-mère Russe... Et une jeune étudiante, qui venait de l'abitibi et qui cherchait un coloc.

J'avais pas fumé de la journée, j'avais repassé ma chemise, MA chemise et je crois avoir mâché 3 paquets de gommes avant d'arrivé chez elle.

J'avais imaginé une jeune ingénue chez les familles, une blondes provocatrices chez les professionnelles et encore une jeune ingénue chez la grand-mère Russe, et je fus déçu à chaque fois. Des vies mornes, des vies quotidiennes, un évident manque de romantisme dans la manières de vivres.

Puis Elle.

Quand elle m'a ouvert la porte, elle était habillée comme une princesse. Mais vraiment comme une princesse, avec un diadème, de la soie, (pour autant que je savais ce qu'était de la soie à cette époque...) et une robe avec un décolleté...voluptueux...

Je ne l'ai pas déshabillé des yeux, mais j'aurais voulu lui dire : Je t'aime !

Au lieu de cela, je lui ai dit : Euh... BRSGFD...

- Salut!
- Salut...
- Tu veux voir ta chambre ?
- Oui !

Elle marchait comme un princesse, elle parlait comme une princesse... c'était une princesse ! En dedans de 5 secondes, j'ai su que malgré que je n'étais pas un prince, j'épouserais malgré tout une princesse. Mon côté romantique a tout de suite été emballé par cette fille.

Après m'avoir fait tout visité l'appartement, elle m'a posée quelques questions.

- Comme tu peux voir, j'aime me déguiser !
- Pas de problème !
- J'aime ça, avoir l'impression de vivre dans la peau de quelqu'un d'autre !

Et moi, je voudrais vivre le moment que je serais, dans SA peau...

- J'aime ça me déguiser quand je suis chez nous.
- Ok.
- Tsé, hier j'étais Darth Vador, pis avant Hier, j'étais une sorcière...

Je suis resté une heure...

***

La fille qui devait venir visité m'a appelé pour me dire qu'elle avait trouvé autre chose.
C'est dommage, j'avais préparé des BLINI pour elle...
C'est fou ce qu'on peut apprendre chez une grand-mère Russe...