lundi 4 juin 2012

Where is my mind

(Maxence Cyrin)

Le riz était chaud.
Chaud, mais pas complètement cuit.

Tu souriais.

On n'était pas riche, mais on s'était fais une faveur.
On s'était offert une soirée qui resterait dans notre mémoire.
Pas nécessairement qu'on le voulait, c'est juste que la soirée l'a voulu ainsi.

Je me souviens pas de quoi on a parlé.
Je ne pourrais même pas te dire qu'est-ce que tu as mangé... désolé.
Mais je me souviens que c'était meilleur que qu'est-ce que moi j'avais commandé.

Le riz était chaud.
Chaud, mais pas complètement cuit...

Je l'ai dis à la serveuse.
Je l'ai dis à la serveuse, parce que ça m'angoissait pour les autres clients qui pourrait commander la même chose.
Tu sais, je me soucis beaucoup des autres, c'est juste que je ne le dis pas souvent.
Ou que je ne sais pas comment le dire.
Et quand je le dis, je suis un peu comme toi, ça m'angoisse plus que ça ne le devrait.

On parlait, ensemble.
On parlait ensemble.
On parlait ensemble et c'était simple et jolie.
(J'ai pas envie de corriger mes fautes.)

Tu te souviens ?
Le pianiste ?
Pas le film, celui qui jouait pendant qu'on mangeait.
Il était prodigieux.
(j’exagère sans doute, disons qu'il avait un bon répertoire...)

Le riz était chaud.
Chaud, mais pas complètement cuit.

On avait décidé qu'on sortait.
Pour se faire plaisir.
Tu sais, le plaisir qu'on avait.
(J'hésite à rajouter un : Qu'on avait...)

Le pianiste était inspiré par Maxence Cyrin.
Le plus beau, c'est que j'ai apprécié que tu ailles compris que j'adorais le piano.
En fait, j'avais  mentionné que j'aimais les filles qui jouait du piano, alors que tu n'en jouais pas.
Je ne t'aimais pas moins pour autant.
Je t'aimais beaucoup plus qu'une fille qui jouait du piano.
Et tu m'as fait découvrir Maxence Cyrin !

J'aimerais me souvenir de quoi on parlait.
Mais tu sais, on parlait de beaucoup de chose qui ne comptait pas réellement.
Ce qui comptait, c'est qu'on parlait.

Le riz était chaud.
Chaud, mais pas complètement cuit.

Tu te souviens ?
Quand j'ai dis à la serveuse que le riz était froid, elle nous a apporté un dessert!
C'était du chocolat, avec du chocolat et du chocolat.
T'en a mangé la moitié, et quelques semaines plus tard... tu m'as dis que tu n'aimais pas le chocolat...

Le riz était froid.
Froid, et pas complètement cuit.


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