samedi 13 mars 2010

la sagittaire

( our broken garden)

suite de : Goat song

- Caroline... On aurait dû finir ensemble...
- À tes yeux, pas au siens...
- C'est chien !

On a rit, puis on a pris une gorgée dans nos coupes respectives... J'aime vraiment les pinot noir...


***
On à commencer à se parler autour d'un feu. Elle était un peu ivre, et moi aussi. On a commencé à se parler quand une de ses amies m'a vomit dessus. Moi je riais, et elle aussi, mais sa copine pleurait les larmes de son corps.

Assez grande et élégante, ses mouvements étaient fluides, comme tout ce qui sortait de la bouche de son amie. Tout les trois, ont était seul, parce qu'habituellement, les gens ne restent pas près de quelqu'un qui vomit.

- Ça t'écoeure pas de te faire vomir dessus ?
- J'présume que c'est des choses qui arrivent.

Elle a rit, j'ai été charmé.
Parfois je pense que c'est ça la séduction. Les femmes aiment les hommes avec le sens de l'humour, et les hommes aiment le rire des femmes.

- Disons qu'il y a des choses qui arrivent qui sont plus le fun que d'autres !

Elle m'a sourit.

le chien à le sourire dans la queue. -Victor Hugo -

euh... non.

Le sourire est prémonition de la jouissance. - Patrick Devert -
On s'est rassis, pas très loin, l'un de l'autre. On a parlé de voyages, de bungee et de badminton.

Malgré le fait que j'ai été me changer, elle ne voulait pas être trop proche de moi.

- J'ai pas le gout d'associer l'odeur de vomi avec toi.

C'est la meilleure excuse qu'on ne m'a jamais dite. C'était mon troisième soir en Espagne, et il a fallu que je tombe amoureux d'une Québecoise, pure laine.

Pour expliquer un peu la situation, on était une vingtaine à avoir cotisé, pour se louer une maison dans le sud de l'Espagne, pour 2 mois. J'avais payé 300$, plus le billet d'avion, et on se divisait la bouffe.

On ne se connaissait pas tous, mais on s'était dit que c'était la plus belle façon de se payer des vacances.

C'était le troisième soir qu'on était là, et bien que je l'avais remarqué dès notre arrivé, c'était la première fois qu'on se parlait.

Elle avait les yeux clairs, hésitant entre le vert et le bleu, et elle disait d'elle qu'elle serait toujours une adolescente dégourdie. Elle me fascinait. Il ne restait que nous deux près du feu quand elle m'a proposé d'aller voir si la méditéranée : était aussi salé que le Féta.

Et on a fait une course vers la mer, qui n'était qu'à 500 mètres de notre maison.

Dans le dernier 100 mètres, elle menait largement, mais je l'ai rattrapé pendant le moment qu'on enlevait notre linge. LE soleil m'a empêché de la voir nue, mais je garderais toujours en tête, l'ombre chinoise de son corps que le soleil éclaire à l'horizon.

Dans l'eau, on a nagé le plus loin possible, On s'est poussé l'un et l'autre à aller plus loin. L'orgueil nous poussait, l'alcool aidait.

Puis une fois assez loin, on s'est retrouvé côté à côté.

- c'est pas juste, t'es plus grand !
- Justement, j'en ai plus long à pousser

Elle a sourit, les cheveux lui tombant sur la figure...

- Ok, t'as gagné, mais on se rapproche de la plage !
- Pourquoi, tu ne veux pas aller plus loin ?
- Avec toi, oui... dans la mer, non.

Elle m'a embrassé. Nos corps se sont soudé un instant à une centaine de mètre de la plage, puis nous sommes rentrés.

- Le premier à la plage gagne ?
- Gagne quoi ?
- Bats moi...

Elle a fait un clin d'oeil, et elle est partie.
Ému, je suis resté quelques secondes à me dire qu'elle était un peu comme moi. Qu'elle était un peu, faite pour moi.

Puis après quelques secondes, je suis parti derrière elle. Je ne l'ai jamais rattrapé, et je ne lui ai jamais dit que c'était voulu. Disons que je préférais perdre et la voir devant moi, nue.

Quand je l'ai rejoints, elle buvait une bière, fumait une clope, couchée dans l'eau. Sa tête et le bout de ses seins dépassait, mais sinon, elle était couché dans le sable, sous l'eau.

Mon désir était palpable et un tant soit peu démonstratif.

- Fais moi l'amour.

Et c'est ainsi, que couché dans l'eau, couché sur la plage, on s'est aimé sans aucune autre formalité.

Je croyais que c'était un mythe, mais on a jouit en même temps. En fait, encore une fois ce soir là, elle a gagnée, elle a jouit avant moi...

Nous sommes rentré, et on a dormi ensemble. On a passé tout notre temps ensemble, on était pareil. Je rêvais, et elle aussi. À l'occasion, elle me disait : J'ai le feu dans les tripes avec toi. Je me suis découverte avec toi. Je suis heureuse, mais vie et ne pense pas à demain, on ne sait jamais de quoi demain est fait.

Et tout les jours, tout les jours, on compétionnait. Chaque jour comportait sa part de défi, mais nous étions inséparable. Un soir, avant de s'endormir, elle m'a dit : Tsé, je sais pas si c'est toi, ou si c'est moi, ou si c'est les vacances, mais je suis tellement heureuse... J'ai pas envie de rentrer.

On a passé deux mois ensemble, seul, parmi une vingtaine de personne. Puis quand nous sommes revenus... Et bien... je ne l'ai jamais revu.

J'ai appris plus tard qu'elle avait un chum depuis 10 ans et deux enfants, dont un s'appelait François...

***

- Oui... Caroline... Je pense à Dassin quand je pense à elle... Elle ne m'a jamais menti
- Elle n'a pas été honnête non plus
- Elle a été honnête envers elle...

(à suivre)

2 commentaires:

  1. Joli...
    Et la nouvelle apparence aussi !

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  2. Moi, j'étais venue te dire que ton nouveau style genre mère qui vient d'accoucher avec la fleur et le cahier ouvert, ça me fait vomir.

    Mais t'écris toujours aussi bien, alors on s'en fout.

    Mais maudit que c'est laid, je ne peux m'empêcher de penser que tu dois t'habiller super mal dans la vie, ça me fait sourire. ;)

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