vendredi 28 novembre 2008

Ça piques-tu chez une femme ?

- T'es qui toué !

Le gars me lance un regard de tueur. Il a un gun dans les mains, pointé vers le commis. Je regarde le commis du dépanneur, qui ne doit pas comprendre anyway, parce qu'il est que trop occupé à ne pas se pisser dessus.

- Moi, je suis le gars qui fait de l'insomnie, et qui fume des clopes.
- Ben va les acheter ailleurs tes clopes !
- C'est parce que le prochain dépanneur y'est loin !

Il regarde son gun. Un vrai gun, pas le genre de gun jouet qui ressemble à un gun. Nanon, un vrai gun. Un gun comme ceux qui sentent la mort. Faut pas vous méprendre, c'est le gun qui sent la mort, pas celui qui le tient. Donc je résume, le gun sent la mort, celui qui le tient, lui, sent la peur et celui qui se fait volé, ben lui, il sent l'urine. Moi je sens rien, à part peut-être la clope.

- Bon ben, donnes-y ses cigarettes qui Criss son camp !

L'asiatique en manteau d'hiver dans son dépanneur s'exécute. Il fait mine de le déposer sur le comptoir, mais je vois qu'il hésite à me le lancer près de la porte. Finalement, le gars avec un gun le prend et me le lance.

Je sais pas pourquoi, mais j'ai lancé ma carte interac au commis. Il pouvait l'attraper, ses deux mains étaient déjà dans les airs. Il ne l'a pas fait.

- Qu'est-ce que tu fais, l'gros ! Criss ton camp avec tes cigarettes de marde !
- Ben, je paie mes clopes
- J'tes donne
- Bein j'peux tu ravoir ma carte, s'te plait ?

Le gars fait un signe de gun à l'asiatique, il se penche et je constate qu'il ne s'est pas juste pisser dessus. Il me relance ma carte et remet ses mains où elles étaient.

- Bon ben, ciao
- DÉCRISS

Il n'a pas l'air heureux. Bon, au premier coup d'oeil, il n'a pas l'air riche non plus, ça explique pourquoi il vole. Je prend mes clopes, ma carte et je me dirige vers la sortie.

Tout allait bien jusque là, sauf que ça s'est gâté. La police est arrivé. Bon, entre le temps qu'on entende les sirènes et qu'on les voit, il y a bien eu 1 minute. C'est pas un peu cave de mettre les sirènes avant de faire quoique ce soit ? Je veux dire, ça avertit, ça crée un stress, si le commis ne s'était pas déjà chié dessus, je jurerais qu'il recommencerait là.

1 bandit, 4 chars de police, 9 guns, et un commis qui doit tellement avoir honte.

- Ok, jette ton gun, et sors tranquillement.

C'est pas vraiment le temps, mais je m'allume une clope. Le gars panique un peu. Je le vois qu'il se sent moins brave avec 8 policiers. Déjà qu'il n'avait pas vraiment l'air brave, là s'est pire.

C'est pas vraiment le temps, mais je me dis que je suis aussi bien d'aller me prendre une bière. Il est chanceux le commis, s'il veut prendre une bière, y'a juste à choisir laquelle. Le choix est pauvre, mais c'est pas si pire que ça une milwaukee best.

Tout cas, tout ça pour dire que finalement je suis sorti après qu'il ait passé les menottes au gars. Ils ont pris ma déposition. En fait c'est une jolie blonde qui a pris ma déposition. Assez mignonne pour une police.

Au début elle rit, ça doit être le stress.

- Tu bois une bière ?
- T'en veux une, y'en a plein derrière !
- Hein ? euh... non... merci... Donc, tu étais là pourquoi ?

Elle me parle, mais je regarde ses cheveux. Ben criss, elle se teint les cheveux, c'pas une vraie blonde ! Ça explique son teint, que je trouvais foncé. Moi qui croyais avoir affaire à une latine. Puis mon regard se porte sur ses lèvres, elle semble douce et elles sont charnus. Une bouche assez attirante.

Plus je regarde ses lèvres, plus je me dis que je la frencherais. Mais en regardant de plus proche... Ben caliss... elle se teint la moustache !

1 commentaire:

  1. J'ai comme peur de savoir quelle est la part du fictif et qu'elle est la part du réelle dans cette histoire!
    Tout d'un coup que ce serait la moustache la fiction et que le reste serait réel: ça me foutre la trouille.
    Mais si la moustache est bien réelle... c'est à foutre la trouille aussi, non?
    Longue vie à ton blogue!

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