jeudi 30 décembre 2010

Rush minute

(Massive Attack)

(dring)
J'ai regardé l'afficheur : Numéro Confidentiel.

- Allo?
- Salut Paul, c'est Julie.
- Qu'est-ce que tu veux.

Ne plus répondre au numéro confidentiel.

- Euh, est-ce que tu voudrais garder Chat-Boume ?
- Quoi ?
- Est-ce que tu ...
- Non, j'ai compris... Tu m'niaises ?
- ...Non... J'ai besoin qu'on garde chat-boume...

Je me suis un peu censuré.

- Caliss Julie, ça fait presque 2 ans qu'on s'est pas parlé, pis tu m'appelles pour me demander de garder ton chat !?
- Notre chat !
- Ben non, criss ! C'est ton ostie d'chat.

Je passais une bonne soirée. Je soupais avec une jolie jeune femme, avec laquelle je partageais mes nuits. Puis il faut qu'elle m'appelle pour me demander ça. Tout les souvenirs ressurgissent, les bons comme les mauvais. Ces dures nuits de rédemptions. Ces dures nuits d'insomnies, de pleurs, de haines... autant pour elle, que pour moi.

- S't'une joke...?!
- non... on l'a acheté ensemble...

Criss non, tu l'as acheté toute seule ton criss de chat. J'hais les chats, on l'a acheté parce que tu voulais un chat, et que notre couple partait à la dérive. j'ai dis oui parce que je voulais te faire plaisir, mais tu savais, oh que oui tu le savais, que je détestais les chats ! Je les hais.

- Cali... hmpf... Julie. J'avoue que je ne comprends pas ton appel... Mais ton criss de chat, y peut ben crever, Ciao.

J'ai raccroché. J'ai aussi mis ma liaison dehors, parce que j'étais trop choqué pour voir qui que se soit.

***

- Ben là Julie... Appelle le !
- Pour y dire quoi ?
- Qu'il te manque ! C'est ce que tu me dis !
- Ouain, mais il me faudrait un prétexte !
- Dis lui qu'il faut que tu fasses garder votre chat !
- ... Ouain ! C'est une bonne idée !

***

Crisse de conne !

lundi 27 décembre 2010

The Greatest

(Cat power)

Tu te regardes dans le mirroir.
Tu te regardes et je fais la même chose.

C'est parfois simple. On se dit que tout va bien. C'est Noël et c'est beau.

On n'a pas eu trop de neige, juste assez. C'était blanc et c'était doux. Hier, après souper, ta mère nous a dit d'aller nous promener, alors on a été prendre une marche dans les bois. On a mis nos raquettes, que l'on a reçu la veille, et nous sommes partis dans les bois.

Je ne me tannerais jamais des étoiles de la région, celle de la campagne.

- Et si on restait ici ?
- T'es fatiguée ?
- C'est pas ça que je veux dire, T'es con !
- Tu veux dire, ici ? En campagne ?
- Ben oui, ici, en campagne !
- Tu veux vivre près de ta mère ?
- C'est pas ça, mais tu ne trouves pas que l'on est vraiment plus tranquille ici.

C'est vrai, c'est plus tranquille ici, mais ça ne me dit rien.

- Ben là, je sais pas Julie... Qu'est-ce qu'on fait de nos boulots ?
- Ben tu pourrais sans doute te trouver quelque chose ici, et moi aussi ! Y'en a partout des écoles !
- Toi sans doute que ça pourrait se faire... mais moi ?

La nuit est claire, et on peut voir le scintillement des étoiles se reflèté sur la neige, et aussi sur les stalactites de glace, qui se forment aux branches des arbres.

- Tu pourrais faire autre chose ! Tu disais que tu en avais plein le cul de ta job, anyway.
- C'est pas aussi simple que ça ! Et pourquoi ici ? Pourquoi on viendrait ici ?
- Ici, ailleurs, n'importe où hors de Montréal.
- ÇA fait longtemps que tu penses à ça ?
- Je sais pas... En une semaine ici, on a fait plus de trucs qu'en un an à Montréal. Tsé, à Montréal, on vit ensemble, mais on ne fait jamais rien. Tu reviens de travaillé, tu fais à souper, j'arrive, on mange. Tu gosses dans tes trucs, je fais la même chose, pis on finit par se mettre devant la télé, ou à lire. En trois jours ici, on a eu le temps de se parler et de regarder le temps passé. Hier, tu m'as fais l'amour comme on avait pas fait depuis longtemps...

Et je me suis senti acculé au pied du mur. Je me suis assis sur la neige et j'ai pris ma tête entre mes mains. Je l'ai senti venir s'asseoir à mes côtés.

- Regarde moi.

Son idée est faite, je reconnais ce regard, elle avait le même quand on a choisi notre appartement. Et le même quand on a choisi notre dernier voyage dans le sud. C'était ce regard aussi quand on choisi notre voiture.

J'ai maladivement cherché dans mes poches, mais je me suis souvenu qu'on avait choisi d'arrêté de fumer.

mercredi 15 décembre 2010

Harvest moon.

(Neil young)

C'est la pleine lune.

- À bientôt.

Elle a tournée le dos, et j'ai eu le sentiment d'être un mauvais cowboy. Du genre de ceux qui tire dans le dos. Ceux qui trichent, qui mentent et qui font des menaces qu'ils mettent vraiment à exécution.

- Non. Reviens pas.

BANG!

Mais au bout de ma langue, il n'y a pas de foulard qui simule un bruit de douleur, d'un traitre qui tire un coup dans le dos. D'un traitre, qui tire un coup, et qui tue.

Le temps s'est arrêté, sauf sur l'horloge, au dessus de sa tête dans l'entrée. Elle est restée dos à moi, devant la porte. Puis le silence s'est rompu au son d'une larme, frappant le sol. Orgueilleuse, elle ne s'est pas retournée.

- ...non...?
- Non.

Elle a voulu dire : mais.

Mais elle s'en est souvenu, il n'y a pas de mais.
Il n'y a pas de : peut-être, si ou de, j'peux changer... Non, il n'y a rien eu de tout cela.

Il n'y a rien eu, pas même un claquement de porte. Elle est partie.

Quand la porte s'est refermée derrière elle, elle n'a pas même jetée un dernier regard vers moi. Non, elle a seulement fermé la porte et elle est morte.

Dehors, c'est la pleine lune.

lundi 13 décembre 2010

Hiver

(Jean Leloup)

Je suis une couverture.

Je ne pense pas tant à celle que l'on se glisse sous le cou quand il fait froid. Non. Je suis une couverture à son ennuie.

Je suis un personnage de sa vie. Je suis un figurant.

L'hiver passé, j'ai eu une promotion. De figurant, je suis passé à un personnage tertiaire. Celui qui est aussi récurrent qu'un mal de tête. On le voit de temps à autre, mais on ne se souvient pas comment il s'est retrouvé là.

On m'a vu à quelque reprise, puis je suis devenu un personnage secondaire. On me voyait plus souvent. J'aimais bien ce rôle, parce que j'avais espoir qu'il soit un premier rôle. Je me disais qu'on pourrait s'attacher à moi, que l'on m'aimerait. Qu'on parlerait de moi dans la rue, autour d'un café, en soupant.

Et puis, sans appel, mon rôle a été annulé durant le printemps. On l'a rayé. Disparu du générique quotidien. Ça laissé un grand vide, et ça m'a fait me requestionner sur moi-même. Est-ce que je jouais mal, est-ce que j'étais trop intense, pas assez. Est-ce que j'en demandais trop, ou tout simplement, est-ce que mon rôle était si nécessaire ?

Je n'ai pas cesser de me questionner, mais j'y ai mis moins de temps, moi d'effort, me disant que dans le fond, ce rôle, il n'était tout simplement pas fait pour moi dans cette histoire.

J'ai passé l'été à me chercher un nouveau rôle. Puis, j'ai abandonné. À l'automne, on m'a offert quelques petits rôles. Des rôles de figurants, mais j'en n'avais pas vraiment envie. J'ai remplis quelques contrats, ici et là, question de savoir si je pouvais encore jouer un peu. Question de pouvoir me regarder dans la glace chaque matin, et d'être encore capable d'y croire.

Pis après quelques flocons, l'hiver est revenu. Puis avec l'hiver, mon rôle tertiaire est revenu me hanter. Je suis une couverture. Le téléphone a sonné, et on m'a réoffert mon rôle de l'hiver précédant. Je suis une couverture, ça donne chaud quand on est autour de moi.

Et pourtant, moi, je continue d'avoir froid.

jeudi 9 décembre 2010

I've been eating (for you)

(Bright eyes)

On dirait que c'est comme un rite de passage, une espèce d'initiation bucolique.

C'est la première fois que l'on fait une épicerie ensemble. Bon, on a déjà fait des courses ensemble en vue de se faire un bon petit souper d'amoureux, mais là, c'est différent. C'est la première fois, que l'on fait une épicerie complète ensemble. Ça fait 6 mois qu'on est ensemble, et on a décidé d'emménager...

On a établi un budget, et on doit le respecter. C'est là qu'on voit que les mardi soirs, on ne mangera plus de steak avec une sauce au fromage bleu. Et le dimanche, on va se faire des restants. Au début, je me disais que ça enlèverait du glamour à notre relation, mais c'est plutôt faux. Je trouve que l'on est un couple accomplis, ou du moins, nous sommes en phase de le devenir.

Depuis déjà une demi-heure qu'on est là, et depuis ce temps, on se consulte avant de mettre quoique ce soit dans le panier. Jusqu'à temps qu'elle franchisse cette norme. Elle m'a regardé du coin de l'oeil, un peu comme un enfant qui se prépare à faire un mauvais coup, et subtilement, elle a laissé tomber 2 boîtes de Kraft dinner dans le panier.

Sur le moment, je me suis surpris à rien dire. Peut-être que dans 2 ans et demi je me souviendrais de ce moment et que je lui en tiendrais rigueur mais, pour le moment, ça m'amuse.

Du kraft dinner. Du kraft dinner, c'est une maladie mentale. C'est le genre de chose que tu crois tout à fait normal, mais qui est pourtant une abomination sociale. Personne ne dirait qu'il aime le kraft dinner à quelqu'un lors d'une première date. Mais chassez le naturel...

Puis comme je réalisais qu'on était rendu au stade de se gâter de nourriture plus ou moins acceptable, j'en ai profité pour mettre une canne de ragoût Cordon Bleu dans le panier, la laissant tomber violemment dans le panier.

Mon silence sur son orange fluo a pourtant pas été une excuse pour elle pour me juger.

- Du ragoût Cordon Bleu ?!
- Quoi ? J'aime ça quand j'ai pas le envie de me faire à manger.
- Ben là ! J'en fais du vraiment meilleur !
- Et moi, je fais un excellent macaroni au VRAI fromage...
- Alors tu prends cette canne uniquement pour me faire chier !!!
- Non, pour ça, j'aurais aussi pris une boite de All Bran.

dimanche 5 décembre 2010

Summer is gone

(Pretty lights)

Et tu te demandes si tu as fais le bon choix.

Tu parles de cocufiage, de fausses tendresses et de subtile threesome.

Le tout, sur un fond de Bass qui tuerait un octogénaire.
C'est la routine.

Je ris, j'ai fais un quart de E, et je trouve que le son est bon.

- Faut pas que tu restes dans ta tête, libère toi, laisse toi aller. Les mauvaises pensées sont faites pour être oubliés. Oublies les, et vis...
- Euh...ok...

Il est déjà parti. On m'avait avertis, il est comme ça lui, il donne des conseils. Il n'est pas tout à fait présent, mais il croit être omniscient. Il est louche, mais ça me fait rire.

À l'horloge, 6 heure et quart.

Le party fini à 7, les barmaids à 8. Les doormans, c'est les proprios. Quand le party sera fini, quand les barmaids vont sniffer leur "pourboires", moi je serais là à attendre. Elle m'a demandé de l'attendre. Et quand elle me tend sa paille, je repense à un livre de français que j'avais au primaire.

La cocaïne est un alcaloïde extrait de la coca. Psychotrope, elle est un puissant stimulant du système nerveux central

M'enfin... J'ai refusé la paille. C'est un peu trop, et je plane encore sous l'effet de la E que j'ai consommé plus tôt. La vérité, c'est que la cocaïne me fait peur. Cette charmante poudre blanche a fait perdre le coeur à quelques amis, au cours des années. Douce mélancolie.

- Tu viens chez moi ?
- Non, je te fais un lift, c'est tout.
- Et tu m'attendais pour m'offrir un lift.
- Je t'attendais pas.
- Tu faisais quoi ? alors ?
- Je regardais un rêve s'évanouir.

Elle me regarde, je bois.
Elle boit, je la regarde.
On se regarde.
On se toise des yeux.

- Viens dormir avec moi.
- Non, je suis fatigué.
- T'es vieux !
- Non, je suis mature.

Elle boit, elle me regarde.
Je bois, je la regarde.
On boit.

Secrètement, elle s'approche de mon oreille.
- J'ai vraiment envie de baiser.

J'ai souris.
- T'es belle, intelligente, douce...mais t'écoutes pas ce que je te dis... je suis crevé, je veux dormir.

Elle sourit.
- Tu dormiras quand tu seras mort. Et selon moi, je te tue dans 2 heures.

Fatalement, la mort nous tuera tous.
Dans ses draps, J'ai éteins un feu.
Dans ses draps, je suis mort...un peu.

vendredi 3 décembre 2010

i'll be home for Christmas

(Elvis Presley)

Je crois que je vais retourner chez moi pour Noël.

Je vais apporter des poinsettias. Ma mère les a toujours aimé. Quand j'étais petit, elle en mettait partout. Et quand je dis partout, je veux vraiment dire partout. Dans ma chambre, dans la chambre de ma soeur et de mon frère, dans sa chambre à elle et mon père. Quand je voulais un biscuit, je m'attendait à en trouver dans l'armoire. Partout.

Il en avait même un dans la salle de bain. Il en avait partout. Ça s'est calmé avec les années, mais je préfère me souvenir de la couleur rouge qui habillait l'intérieur de la maison. Et c'est aussi pourquoi j'en achète pour chez moi, lors du temps des fêtes.

Je vais apporter une bouteille de scotch. Mon père et moi, on en buvait après le souper. Quand j'étais petit, on en buvait séparément. Lui au sous-sol, moi caché dans ma chambre. Puis en vieillissant, on est devenu ami et on buvait ensemble. On achetait un 60oz, et on le descendait pendant les 2-3 jours qu'on passait ensemble. Quand je me réveillais le 26 au matin, je prenais un café scotch, pendant que lui, qui était debout depuis 3-4 heures le matin, entammait son premier 7-up/scotch.

Il buvait un peu trop à l'époque, mais aujourd'hui, il s'est calmé. Disons que j'ai pris le flambeau.

Je vais apporter un gramme de pot pour mon frère et ma soeur.

Les jumeaux. Je me souviens de la première fois qu'ils sont venu me voir pour fumer un bat. Puis, je les ai mis en contact avec mon vendeur. J'ai arrêté depuis, mais à Noël, on a pris la tradition de fumer un bat, avec mon père, en prenant un verre au sous-sol, alors que ma mère faisait la vaisselle.

Cette année, contrairement à l'année passée, j'ai envie de passer Noël en famille. L'an passé, je me suis défilé, j'ai travaillé, et je voulais travailler. Ça ne me tentait pas de les revoir. Je voulais me ressourcer dans une passion salvatrice. J'ai regardé des familles fêter, alors que je leur servais à boire et à manger.

Cette année, j'ai déjà pris congé. J'ai même appelé pour savoir si je pouvais venir. La seule chose que je me demande, c'est si je vais être seul à Noël, au cimetière.

dimanche 21 novembre 2010

I can't explain

( The Who)

Ça me fait chier.

J'lis un article sur la cuisine. On parle de comment déglacée, comment faire un lapin, comment récupérer des restants, et je me dis... Ouain, faut bien expliquer comment faire ça aux jeunes.
Le problème c'est que je lis châteleine.

Je suis dans une salle d'attente.
le magazine ne date pas des années 80.

Ça me fait chier.

Plus je lis l'article, plus ça me désole, parce que vers la fin, la chroniqueuse parle d'un livre de cuisine tellement simple, qu'il est fait pour les hommes.

Criss. J'ai 29 ans. J'aime cuisiner, j'aime la nourriture, j'aime faire à manger. Dans mon entourage proche, on est 3 gars de cuisine. 3 gars capable de te faire tellement saliver, que marine world va vouloir t'engager... Tsé !

Ça me choque de penser qu'aujourd'hui, les gens sont encore ancrés dans des vieux stéréotypes datant des années 50. Si les femmes peuvent faire de la rénovations, j'ose croire que les hommes savant cuisiner !

Quand l'infirmière m'a appeler, j'étais rouge.

- Donc dans votre dossier, c'est écrit que vous vous êtes coupé. C'est arrivé comment ?
- Je cuisinais...

Chaude était la nuit.

(Abbbbittibbi)

On est assis sur le balcon, et on profite des dernières chaleurs de l'automne.


- T'as la face dans le cul !
- J'ai si mauvaise haleine ?
- Pas tant. Mais avec les cernes que t'as, on dirait que tu n'as pas dormi depuis une semaine.
- 2 jours. J'ai pu 20 ans.
- Hein ? Depuis 2 jours ?

Il est si cerné, que je pourrais cacher le soleil dedans.

- Ouain, ben je suis sur le party depuis 2 jours. Avant-hier, j'étais chez une fille que je connaissais pas, pis ben, on était une dizaine. Y'en a une que je trouvais de mon gout, mais, tsé, ça fait 4 mois que j'ai pas touché une fille, et pire encore, ça fait presque 2 ans que j'ai pas rencontré quelqu'un de nouveau.

- Tu baises du vieux stock ?
- Genre.
- On est confortable dans de vieilles pantoufles.
- Ouain, ben, tk...

Je regarde le soleil tombé, et ses cernes. Il a encore les yeux coquins.

- Pis, la fille...
- Ben, après deux trois bouteilles de rouges, j'ai été moins gêné de jaser un peu avec. Une criss de belle femme. On a parlé, je lui ai fais la cour, tsé. J'la cruisais pis à semblait me trouver drôle. Pis finalement, elle m'a invité à passer la nuit chez elle.
- C'est cool ça, y s'est passé quoi par la suite ?
- Ben je suis rentré chez nous vers midi. Je recevais une vielle amie à Souper. Est arrivée vers 17 hrs, avec 3 bouteilles... j'te laisse deviner qu'on a pas manger tard...
- Criss, quand même... On est rendu à 2, comment ça s'est passé les deux autres...
- En même temps.

J'ai craché ma gorgée de bière sur le comptoir.

- Ouain, c'était mouillée comme ça aussi hier...

Penser à me laver les mains.

- Les deux en même temps !?
- ouain, ben , la voisine est venu voir si je pouvais pas l'aider hier après-midi, après que l'autre soit partie, pis elle était avec une de ses ami(e)s. Elles n'avaient pas tout à fait l'air à jeun, mais je leur ai offert un verre. On buvait de la bière, et les filles ont commencé à parler de cul... Les choses menant à une autre, elles se sont déshabillés, pis ben bon... C'est ça...

- Caliss Papa !

mercredi 10 novembre 2010

No quarter

(TOOL)

Hier, j'ai été pleuré à ta porte, mais tu ne l'as pas ouverte.

C'était moi, derrière une porte qui semblait être une forteresse, mais tu n'as rien fait. La porte n'a pas bougée, pas un son derrière celle-ci, rien. Et j'ai continué de pleurer parce que je ne savais pas quoi faire d'autre.

Pleurer et être en détresse.
La détresse ça me connait, et c'est pour ça que je suis devant ta porte. Un château fort, une imprenable forteresse qui se ferme à toute mes attaques. Et J'ai cogné, cogné, frappé, frappé, botté, et rebotté...mais tu n'as rien fait.

C'est sur que je n'ai jamais été certain si marcherait toi et moi, j'ai souvent douté. En fait, j'ai douté trop souvent pis ça me faisait de la peine de douter. J'ai douté, parce que j'avais l'impression que je te donnais plus que tu me donnais. J'ai douté, parce que tu ne semblais pas te préoccuper de moi, ou que si oui, je ne l'ai jamais senti.

Accroupis contre ta porte inébranlable, j'ai arrêter de pleurer, geindre, gémir et je me suis dis que c'était le temps que je passe à autre chose, que le temps arrange les choses, mais que ça allait être d'autres choses. Des choses que je présume, mais que je ne connais pas. Tsé, l'inconnu.

Et c'est pour ça que je suis accroché à ta porte. Cette peur de l'inconnu. Mais tu me forces à aller vers elle. À aller voir ailleurs, à me débarrasser de toi. Parce que tsé, ça se peut que je me sente mieux, que je me sente chez moi, ailleurs que chez toi.

Pis je me suis levé, et j'ai juré que je ne mettrais plus jamais les pieds dans ton église.
So long Jesus.

lundi 11 octobre 2010

Gangsta Paradise

(Coolio)

- Dis rien, mais prend moi par la main.

J'étais un peu trop chaud pour m'obstiner, et un brin trop surpris pour dire quoique ce soit.
Je l'ai regardé, et j'ai vu de la frayeur dans ses yeux.

J'ai eu un sentiment de déjà vu.

Elle est belle, mais les traits un peu trop tiré. Quand elle m'a serrée la main, j'ai senti une anxiété, mais qui ne le serait pas dans des circonstances semblables.

- Fais semblant de me parler.
- Tu veux que je te dises quoi ?

Et elle a laissé un petit rire de coquine, sortir d'entre ses lèvres. Tout comme elle riait, elle me chuchote des questions.

- T'habites loin ?
- Euh, non, en fait on est passé devant.
- Pourquoi t'as rien dit ! T'as une auto ?
- Euh oui.
- Elle est où ?
- Là.

Au lieu de la pointer, j'ai juste peser sur le piton. Wut wut.

- Embarque.
- J'peux pas conduire, j'ai trop bu.
- Criss fais trois coins de rues, on s'en fout !
Sur quoi, elle s'est esclaffée à nouveau, avant de monter en voiture.

J'ai démarré la voiture, pendant qu'elle fouillait dans son sac. Mon CD s'est mis à jouer des chansons que je suis seul à entendre d'habitude.

- Tu veux aller où ?
- Loin. Pis vite. C'est pas les Gipsy Kings ça ?
- Euh oui... C'est où loin ?
- J'm'en criss, amènes moi au terminus.
-...
- As-tu de l'Argent ?
- Euh, il me reste peut-être un vingt.
- Donne le moi.

ÇA été plus fort que moi, c'est comme si tout d'un coup, je réalisais que je portais des culottes. Alors j'ai freiné.

- Euh...pardon ? C'est quoi ton problème.

Mais, tsé, comme le disait Murphy : Au poker, 4 As ne bat pas un gun.

- Mon problème ? Mon problème c'est que je viens de tirer dans mon shark. Tu sais ce que c'est, un shark ?
- Euh... oui
- Bon, faque là, tu vas starter ton char, pis tu m'amènes où je te dis de m'emmener.

***

- Ah ouain... pis ça fini comment ?
- Bof... ça coutait trop cher d'effets spéciaux, mais a meurt à fin, pis a crache du sang dans sa yeule, pis il pogne l'herpès buccal.
- Hein ? C'est weird !
- Ben non, ça arrive
- Ça ne se peut pas !
- Ben, si tu veux vraiment le savoir, french moué !

Plexus Solaire

(Mara Tremblay)

- J'ai froid.

Je me suis approché de toi en te chantonnant Aznavour, et en déposant ma grosse laine sur tes petites épaules. " Je te réchaufferai, je te réchaufferai".

Les feuilles mortes font un tapis sous nos pas et tu veux manger ta pomme sur une montagne.
Avant de se coucher hier, après avoir constaté que nous n'étions plus si en forme, tu m'as dis que tu voulais aller à la montagne.

- Laquelle ?
- N'importe laquelle, pourvu que je puisse y manger une pomme au sommet.
- Ok.
- Ok.

Tu m'as embrassé, t'as coller tes fesses contre moi, prennant mon bras comme ceinture de sécurité, et on s'est endormi dans nos draps bruns. Nos draps d'automnes.

- Je pense que je peux manger ma pomme ici.
- Mais on n'est pas encore à la montagne !
- Non, mais on va la faire venir à nous.

Et tu t'es laisser aller au sol, dévoilant tes petites pommes rouges de joues, que j'aurais croquer.
Tu as commencer avec tes mains à rassembler les feuilles, prenant bien soin d'en mettre quelques une de côtés, "pour les mettre dans un grand livre".

- Aide moi ! que tu m'as dis avec tes yeux. Et je t'ai aidé. On a rassemblé toutes les feuilles dans un rayons de 10 mètres, et on a fait un coussin de feuilles.

- C'est pas un coussin, c'est une montagne ! C'est le mont Anne, parce que je ne suis pas encore une sainte.
- Et tu crois en devenir une ?
- Ben, faudrait juste que je fasse trois miracles, j'en ai déjà fait un, je t'ai amené avec moi.
- T'en a fait un deuxième, en créant une montagne !
- C'est vrai, il ne m'en manque qu'un seul.
- T'as tout ton temps.

Et si tout ce temps là, j'espère que tu le passeras avec moi.

Assis sur le Mont Anne, t'as croqué ta pomme.
Dans une belle naiveté, on a cru être les seul au monde.
On est resté couché sur le mont Anne, jusqu'à temps que tu te transforme en Ange.

- 2 mois avant la neige, j'ai fais mon premier ange de l'année!
- Tu veux qu'on se rende la haut.

Et couché au sol, tu m'as souris.
- Pas besoin, c'est d'ici que j'ai la meilleur vue.

Je suis une feuille d'automne, j'ai rougis et je craque.

I can't help myself ( honey pie sugar bunch)

(The four tops)

(pour Princesse)

- C'est quoi ça ?
- C'est ma boite à souvenir.
- Ben tu vas prendre ta criss de boite, pis on va calisser ça au feu.
- Au feu ?!
- Ben dins poubelle en tout cas. Y'est plus question que t'aille ça ici !
- Ouain, mais c'est tout mes souvenirs.
- Non, c'est pas des osties de souvenirs, c'est les répliques d'un passé dans lequel tu t'enfermes.
- C'est une partie de moi-même
- C'est partie. La seule chose qui reste de ce temps, c'est toi.

Fourrer pour se reproduire, fourrer pour s'aimer, fourrer pour passer le temps, fourrer comme on respire, respirer pour fourrer.

Fourrer le matin, le midi, le soir et dans la nuit, entre deux ronflements.
Fourrer dans un centre commercial, dans une boutique, dans une salle d'essayage, juste pour essayer.
Fourrer dans une auto, un pick-up, une econoline.
Fourrer chez un ami, une amie.
Fourrer une amie.
Fourrer avant, pendant et après le repas.

Fourrer.

Fourrer quand il fait beau, fourrer quand il fait froid, fourrer quand il pleut.
Fourrer parce qu'elle pleure, parce qu'elle rit, parce qu'elle vit.
Fourrer pour se sentir vivant, parce que la petite mort est plus proche de la vie que de l'ennuie.
Fourrer d'ennuie, ennuie de fourrer.
Fourrer chaud, fourrer saoul, fourrer de tout son saoul.

Fourrer.

Fourrer pour fourrer, fourrer pour connaitre, soi et un peu l'autre.
Fourrer fort, fourrer doux, fourrer partout.

- T'as vraiment écris ça ?
- Ouain.
- Pourquoi
- Parce que je ne fourrais pas.
- Tu le connais par coeur ?
- ÇA fait longtemps que j'fourre pas...
- Viens T'en, on s'en va être fou
- Où ?
- N'importe où, mais ferme la porte derrière toi. Tu peux jeter un dernier regard, ça sera maintenant ton seul souvenir.
- Je ne reviendrais pas ?
- Juste quand tu vas fermer les yeux...

mercredi 6 octobre 2010

Honeysuckle Rose

(Django Reindhardt)

- Tu ne veux pas coucher avec moi ?
- T'as eu ta chance.
- Hein ? Quand ?
- Mercredi dernier...

***

J'étais assis dans ma voiture, et je me chialais allègrement contre la pauvre conne qui était devant moi. À la radio, Martine st-clair chantait. En fin, selon moi elle se lamentait, mais bon, les années 80 étant ce qu'elles sont, c'est pas facile pour personne.

Puis je me suis poser la question : est-ce vraiment martine st-clair, ou est-ce que vraiment cette pauvre conne conduit, comme un handicapé mental joue aux échecs ?

Je n'ai pas de réponse... Outre le fait que je suis convaincu que c'est une sinistre conne. Martine, je parle...

Enfin.

J'étais à 5 minutes de chez elle. Il va sans dire, elle est chaude. Elle est... une apprentie... une femme que j'aimerais. Une femme qui pourrait être mienne. Elle est... Je ne sais pas ce qu'elle est, mais je sais que je veux qu'elle soit.

Mais la vie n'est qu'un jeu. Et les passions le sont aussi.

Ça fait 20 minutes qu'on s'échange des textos... si elle ne me répond pas dans les 5 minutes qui me séparent de Martine à chez elle, et bien, c'est que le destin n'a pas voulu nous réunir.

***
- C'est ridicule !
- Pour toi, sans doute. Pour moi, c'était un signe.
- Pauvre con !

Elle a tournée les talons et elle est partie.
Moi, ma déception, je l'ai déjà eu...
Pauvre conne.

Random I am

( Millencolin)

J'ai failli, mais je dis failli, partir avec elle sous le bras.

Bon, elle aurait sans doute un peu crier, mais en lui demandant de se taire, j'aurait tourné mon torse, et j'aurais par conséquence cogné sa tête contre un pan de mur, et elle se serait tût.

J'ai vraiment failli, parce quand je l'ai pris sous mon bras, elle m'a fait un petit caca nerveux avec sa bouche sur mes pantalons. Je l'ai échappé et elle a cessée de crier.

Les gens autour de moi ne disait rien. Rien. Comme s'ils avaient l'habitude de la voir se faire échapper sur le sol. Personne n'a rien dit, mis à part la femme à la cigarette rose. Elle s'est approché de moi, comme un chien s'approche de l'eau, non de l'haut, non de l'os, soit en haletant un peu.

- Vous m'excitez. Vous savez comment prendre les gens. Vous savez tirer le meilleur de ceux-ci. Comment avez vous eu ce don, parce que cette femme n'est qu'un cloche sur laquelle frappé pour en tirée le fond de ses tripes ?

- J'en sais rien. Est-ce que je peux y aller maintenant ?
- Laissez moi aller avec vous !
- Non, je n'aime pas les femmes entreprenante.
- Alors prenez moi !
- Non, c'est trop facile.
- Je vous comblerais, dit elle en tirant longuement sur sa cigarette rose.

J'avoue que j'ai hésité. Elle n'était pas très jolie, mais sous son nez en forme de Lincoln, se cachait un sourire édenté. Et ça m'a fait craqué. Je l'ai pris sur mon nipple, et je me suis sauvé. Elle me lançait sa fumée dans le dos, et j'avais l'impression de courir très vite.

Quand j'ai franchi le seuil, tout le monde à applaudis. J'étais le héros, celui qui prenait les femmes, même celles qui le voulaient, à défaut de laisser tomber celles qui ne le voulaient pas vraiment.

Je suis le kidnappeur de femmes non-engagées, non-désirées, et ayant des nez de présidents...

- Où est-ce que vous m'amenez ?
- Je...cours... parler...non !
- Alors laisser moi courir à vos côtés !

Elle était insistante, comme si elle voulait être mon égal.

-...Non...
- alors laissez moi vous porter !

J'ai eu l'impression d'être un chauffeur de taxi, assis à la place passager... C'est pas payant !

- Où va t’ont ?
- Là où personne ne saura où te retrouver !
- Tu m'aimeras ?

J'ai hésité.
Je l'ai laissé sur le sol, et j'ai continué seul...

Prendre, c'est laisser tomber.
Laisser tomber, c'est être libre.

mardi 5 octobre 2010

A place called home

( PJ Harvey)

Dans un club de speed dating, c'est comme une course à l'échec.
Tu te dépêches de finir dernier, c'est un peu étrange.

- Tu fais quoi dans vie ?
- Si t'avais un bateau, tu le baptiserais comment ?
- Je veux des enfants.
- Je suis allergique au Soleil.
- Tu penses quoi de l'avenir ?
- C'est quoi ton signe...

Autant de questions, tant de souffles perdus.

- Pourquoi t'es là ?
- Pour la même raison que toi.
- Tu t'emmerdes les dimanches de pluie ?
-On peut dire ça.
- On peut dire d'autres choses aussi.
- Ouain, mais de toute façon ça n'aurait pas tant de pertinence.
- T'es nihiliste ?

Elle a rit.

- Y'a pas de bonne réponse ! Je ne peux pas dire oui, ça serait un paradoxe, et pourtant je ne peux pas tant le nier.
- Peut-être que tu te cherches encore.
- Ou peut-être que je suis le yin et le yang.
- Encore là, tu ne peux pas être les deux.
- Alors je serais la partie blanche avec un point noir.
- On est fait pour s'entendre...

Et c'est comme ça qu'on s'est mit à tout hair. Et on s'est aimé parce qu'on jugeait tout, les intellos, les weirdos et les collectionneurs, en général.

Hier on marchait contre le vent, comme d'habitude.

- On fait quoi pour l'halloween ?
- On pourrait se déguiser en courant d'air et rester à la maison.
- Julie fait un party.
- Paul aussi. Pis après ?
- J'ai envie de fêter ça !
- ah.

On s'entend tellement bien.

Un soir, après qu'on ait fait notre vaisselle, elle m'a regardée et elle m'a dit :

- Je rentre chez moi.
- T'habites ici.
- Non, plus maintenant.
- Et tu habites où ?
- Je ne sais pas, mais je sais que ce n'est plus ici.

Et on ne s'est jamais revu.

Le lendemain, elle est revenue chercher ses affaires.

- Tu habites où ?
- Au Kansas.
- T'aimes ça ?
- C'est le désert, mais au moins il ne parle pas.

Autumn leaves

(Bill Evans)

Quand je suis parti travailler, c'était le printemps.

Et ce soir, comme j'arrive chez moi, j'ai vu le soleil se coucher avant même que j'aie faim pour le souper.

Pas de doute, l'hiver s'en vient, et avec lui revient toute ces froides soirées d'automne, lesquelles nous indique clairement que l'année s'achève.

Le printemps des amants est passé. L'été indien a fait résurecté de vielles passions déclinante, mais maintenant, autumn leaves... Que le jazz devient un blues.

L'amour c'est comme une table d'hôte, ça commence vite, mais dins fois on ne se rend pas au dessert.

Et toujours ce : On va tougher, nous c'est différent ! Tout nos amis se laissent, et c'est encore plus déchirant, quand c'est le couple d'ami qui nous a présenté l'un à l'autre, qui se déchire de ne plus pouvoir coudre ensemble. Et on s'aime, à les regarder se détruire. Et on s'aime doucement les soirs où le scotch coule à flot. On s'aime.

Et le feu d'automne devient de moins en moins ardent avec l'hiver... et on attends le printemps, parce que l'on a pas envie d'aller se chercher l'un l'autre, c'est moins dur d'attendre...

dimanche 3 octobre 2010

T'es jamais partie

( Mara Tremblay)

- Pour Nayrus-

Le lit vide, je l'ai souvent regardé .
Souvent, le matin, je n'avais pas même besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qu'il était vide.
Il était vide, et je le sentais. Ton odeur ayant quitté le navire, je ne voyais pas à quoi bon ouvrir les yeux.

Tu étais mon été, et tu es parti comme lui, me laissant seule dans le froid. Un froid aux couleurs vives. Rouge, rouge coulant. Un rouge coulant de mes yeux, de par mon coeur, jusqu'à mon horizon, qui n'était plus le nôtre.

Quand ma coloc a cogné à ma porte, je tenais fermement mon oreiller, qui pour le temps d'une nuit, t'avais maladroitement remplacé, ne me comblant que par sa présence entre mes bras, laissant vide ma bouche et mon coeur.

J'ai pas eu le temps de répondre aux coups, que déjà l'oreiller fracassait la porte qu'elle venait d'entre-ouvrir. Bien que peu verbal, elle avait sa réponse : Criss moi patience.

Et j'ai froid.
j'ai tellement froid.

mardi 28 septembre 2010

everything is wrong

(Blonde redhead)

J'ai fais ce que j'avais à faire.
Puis le temps d'une dizaine de secondes, j'ai levé les yeux, vers le miroir.

Je me suis demandé : Est-ce que je consomme pour me sentir vivant, ou est-ce que je consomme pour me rapprocher de la mort ?

J'ai pas eu le temps de trouver de réponse, parce que quelqu'un cognait à la porte de la salle de bain. Sans doute quelqu'un comme moi qui est en proie à se demander la même chose. J'entends la rage de vivre dans le couloir. La musique est forte, beaucoup plus que le scotch que j'ai à la main.

J'ai ouvert la porte, et je suis sorti dans la jungle.
Rire, yeux claires et oisiveté, de quoi dégouté une trentaine passive.

Et quand j'arrive dans la cuisine, on discute de notre génération. C'est plus fort que moi, j'ai l'impression de vivre dans un mauvais remake de l'empire... Comme quoi notre génération était emprisonner dans une société qui l'empêche d'exploiter au maximum, les talents émergeant des jeunes.

Falardeau l'a dit, Duplessis l'a dit, Lévesque l'a dit, et maintenant une petite grosse de 28 ans le dit... L'un dans l'autre, c'est valorisant pour personne.

- Nous ne sommes pas meilleur qu'aucune autre génération. On tire les même conclusions que nos prédécesseurs. C'est pourquoi les vieux de 50-60-70 sont aujourd'hui tous aussi sympathique, c'est parce qu'ils se sont rendu compte qu'une fois vieux, une fois les rêves passés et perdus, ils ne sont que des hommes dépourvus de sens, n'ayant que passé leurs vies à tenter de faire le bien, là où ils le pouvaient.

Sur quoi, j'ai vidé mon verre de scotch, son gin-tonic, et je suis reparti.

Parce que peu importe ce qu'elle pourrait répondre, je m'en fous. Je m'en fous parce que je suis que trop gelé pour comprendre qu'elle puisse argumenter. Et comme Moise, quand je me déplace, les gens se tassent comme la mer rouge.

Et j'ai compris que j'étais comme la mer rouge. je l'ai compris quand j'ai ouvert les yeux et que mon nez gisait le sang. Ça explique pourquoi les gens me laissaient passer, les yeux pantois. Mais pendant un instant, j'ai aimé le sentiment d'être un être divin.

lundi 27 septembre 2010

every day is exactly the same

(NIN)

parce que la crème glacée, c'est comme la vengeance, c'est un plat qui se mange froid.

Le mieux, c'est quand les deux se dressent en même temps.

Elle ne savait pas comment me le dire.
Donc, elle ne m'a rien dit, et j'ai mangé des arachides.
Je ne lui en veux pas, pas trop.

J'avoue avoir eu, pendant une fraction de seconde, une envie de la vider de ses tripes pour la suspendre au pont Jacques-Cartier, mais je ne peux pas vraiment lui en vouloir.

Parce que rien n'est pire que l'inertie. Et ça, je le sais.

Et avec toute les bagarres que l'on a eu dernièrement, je sais maintenant que, des conflits, naissent la créativité.

- Es-tu consciente de ce que tu me dis ? Tu me dis que tu me laisses, en m'ayant fais mangé des peanut ?
- Je n'y ai pas pensé.

Bon, faut croire qu'il n'y a pas de conflits...

- T'as failli me tuer !

Ne pas réécrire l'histoire. l'histoire est telle qu'elle est. Elle n'est pas subjective, elle n'est pas objective...elle est telle qu'elle est, point.

Je ne lui en veut pas. Elle a sans doute des raisons, ou des excuses... de toutes façons, ça change rien. Je ne le saurais jamais. J'aurais des ragôts, des fausses confessions, des mauvaises interprétations, mais on ne se parlera plus jamais en se vomissant l'âme l'un dans l'autre.

Elle est toute rouge et elle pleure.

- J't'aime plus Paul !
- Moi non plus.

Elle a cessé de sangloté, comme si je l'avais absous de tout ses pêchés.

-... depuis que t'as essayé de me tuer...mais je ne t'en veux pas.

mardi 7 septembre 2010

One love Karma

(Morcheeba)

Quand tu es parties, me laissant seul derrière toi, nu comme un vers, vide comme un verre, dans ton lit, nid, lie... je me suis ennuyé.

J'ai passé les 15 minutes suivantes à renifler ton odeur dans tes draps. la taie, le couvre lit, ton soutien-gorge, ta culotte...tout ce qui me tombait sous le nez.

Puis, une fois imbibé de ton odeur, tu m'as encore manqué.
C'est pourquoi j'ai commencé à ouvrir les tiroirs.

On ne se connait presque pas, et je ne sais pas pourquoi je ne suis mis à ouvrir tout ce qui s'ouvrait, et à lire tout ce qui se lisait. J'ai voulu t'écrire tout ce qui s'écrivait, mais tu as déjà un dictionnaire.

Dans ton livre, tu avais écris plein de choses qui aurait pu choquer le commun du mortel, mais je n'étais pas commun. Je le sais parce que tu l'as écris.

Ce gars là, il n'est pas comme les autres.

Et c'est un peu pourquoi j'ai été surpris quand tu m'as appelé pour me dire que tu étais choquée. Bon, tu ne me l'as pas dis, mais je crois l'avoir deviné.

- T'as lu mon journal intime ?
- Oui. Ça va toi ?
- Non, criss d'imbécile !

lundi 6 septembre 2010

Endlessly, she said

(AFI)

- Tu penses qu'il me trouve de son gout ?
- Euh... je ne saurais dire...

Lui, peut-être, moi, oui.

- Tu pourrais tâter le terrain ?
- Tout ce que tu veux !
- T'es vraiment mon ami.

Imbécile.

***

- Les filles sont vraiment trop belles.
- Ouain, surtout Catherine! Ostie qu'elle est baisable
- Ouain. Elle est dans mon top 5.
- Moi, dans mon top 5, il y a Catherine, Caro, Julie, Yasmine et Victoria.
- Ben là, tu ne penses pas à Michelle ?
- C'est pas ta blonde ?
- Non, c'est une amie, point.
- Ah ouain ! ... Non, elle n'est pas mon genre.

Non. Je ne vais pas faire ça...

- Voir ! t'as pas vu son cul !?
- Y'est correct !
- Pis ses lèvres...
- Bon ok, à doit sucer pas pire, mais sans plus.
- Voyons, criss, elle est super hot !!!
- Coudons, c'est toi qui la trouve de ton gout ! Tu devrais t'essayer...

Tu comprends pas.
Je suis déjà catégorisé...

Élégie à un rat de cave

(Georges Brassens)

Tes seins me regardent droit dans les yeux.
Ils me disent des secrets, et ils m'invitent pour le week-end.

Mais je n'ai pas le temps.

Tes yeux me chantent la tendresse.
Ils me disent des caresses, et ils m'invitent à plonger.

Mais je n'ai pas le temps.

Tes fesses me touchent directement au coeur.
Elle bougent au rythme de mon sang dans mes veines, et elles m'invitent à onduler avec elles.

Mais je n'ai pas le temps.

Tes mains écoutent mes envies.
Elles entendent tout ce que je ne dis pas, et elle les interprète à leur façon.

Mais je n'ai pas le temps.

Ton odeur me laisse un gout amer dans la bouche.
Elle me dit que tu as envie, et elle laisse présager un bel avenir.

Mais je n'ai pas le temps.

Et le mois prochain, j'aurais le temps.
Mais tout ceci ne fera plus aucun sens.

dimanche 29 août 2010

Ma lumière

(Marlon)


Lumière rouge.

Je la regarde danser depuis, 15 minutes. Elle m'hypnotise. Je ne peux pas dire si c'est ses hanches, ou ses cheveux, ou ses seins ou son cul ou ses yeux... Je ne peux pas dire. Elle danse et ça m'enchante. C'est comme si le DJ était un dompteur, elle un cobra et moi, un imbécile qui se dirige vers elle avec une bière.

Je me dirige vers elle, mais en même temps, j'attends qu'elle quitte le dancefloor.

Et mon attente ne fut pas longue. Elle s'est dirigée vers une table, à laquelle se trouve, à ce que je présume, sa tribu.

Une ribambelle de jeunes femmes, s'excitant comme des jouvencelles, levant leurs verres contre vent et marée. Il m'est impossible de toucher la cible. Il m'est impossible de m'avancer vers elle pour lui dire quoique ce soit.

En fait, il n'y a rien d'impossible, mais si je veux que ça fonctionne, je ne peux pas me permettre d'aller vers elle avec toute sa tribu.

Lumière jaune.

Je sais qu'elle m'a vue. Je le sais parce qu'elle vient de se lever de sa chaise pour venir vers moi.

- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Je me demandais comment t'aborder,
- T'es un pirate ?
- Disons que j'en apprends les rudiments.
- Bon. ben quand t'auras trouvé la façon de m'aborder, tu viendras me voir !

Elle m'a tournée le dos, et, j'en suis sur, elle a fait exprès pour balancer son cul de tribord à bâbord.

J'ai pris mes 2 bières, et je suis retourné à ma table.

- Tu lui as dis quoi ?
- Que je suivais des cours de pirates.
Sur quoi, je lui tendis la bière destinée à cette fille. Je l'ai regardé la boire comme si c'était un shooter de rhum. Sauf qu'on rote pas après un shooter de rhum...

Continuant à téter ma bouteille, on les a regardé retourner sur le dancefloor.

- Ben là, va danser avec.
Danser...danser...dans ses...dent scié...scié du bois.

Lumière verte

- hmm... bonne idée !

J'ai laissé ma bière sur la table.

Je me suis dirigé vers elle.

Le DJ a lu dans mes pensées avec un remix de cette chanson.
Professor, what's another name for Pirate treasure?" "Booty, booty…

Je me suis mis à côté d'elle et j'ai dansé. Puis lentement, mais sans aucune discrétion, on s'est retrouvé vraiment collé, l'un sur l'autre. Puis choissisant l'instant, j'ai vaguement pilé sur son pied, intentionnellement. Dans ses yeux, j'ai vu un ouragan de tentation.

- Désolé, j'ai vraiment une jambe de bois.
Elle a sourit, puis elle a éclaté de rire.

Puis vers la fin de la chanson, elle s'est placé devant moi, en cuillère. Ses courbes ondulant contre moi, elle a légèrement inclinée la tête pour me chuchoter :

- Tu pars sur les mers ce soir ?
- Pourquoi tu dis ça ?
- J'ai senti ton mat, et je me demandais si tu voulais que je fournisses le pavillon.

samedi 28 août 2010

Celebration

(Kool N the gang)

- T'es pas un peu conne ?

C'est plus fort que moi. Je n'ai aucun filtre.

Et pour une raison que je ne comprends toujours pas, mon opinion est souvent partagé. Je dis tout haut, ce que les autres n'ont pas encore pensé dire... ou n'ont pas encore pensé.

Quand j'y repense, ça me mène à loin, dans le passé. Ça me ramène à Carmen.
Carmen, mon professeur de religion en 3 eme année.

- Alors Jésus dit : prenez en tous, car ceci est mon corps livré pour vous... Oui François ?
- Est-ce qu'on est bien sur que c'est ce qu'à dit Jésus ?
- Bien c'est ce qui a été rapporté dans la bible !
- Et c'est qui qui a écrit ça ?
- Les 4 évangélistes, Paul, Matthieu, Luc et Marc.
- Et à cause que 4 personnes ont dit ça, c'est une vérité ? Parce que Thomas, Sébastien, Érik et moi, on a dit que vous étiez une grosse vache, et pourtant, vous ne broutez pas d'herbe!

Aucun filtre.

- T'es pas un peu conne ?

C'est comme le soir de mon premier french, Catherine.

- Tu vas voir François, elle frenche comme un blender !
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Tu vas voir...ou pas !

Déjà que j'avais jamais embrassé personne, qu'en plus on me dise comment elle frenche... Ça m'a dégouté. Mais c'était rien à comparer de ce qui m'attendait !

La lune à son paroxysme, la nuit chaude d'automne, une chanson propice et un gazon humide. Tout était là. Sans oublier cette fameuse langue qui ma donné l'impression d'un traitement de canal !

- Criss, tu frenches comme un rotoculteur !

J'oublierais jamais ce baiser !


- T'es pas un peu conne ?

Aucun filtre. Et aucun tact.

Mais je me dis que parfois, les choses se doivent d'être dites. Et désolé si ça te fait de la peine, mais peut-être y trouveras-tu une raison, ou en tireras-tu une raison !

- T'es pas un peu conne !?
- Quoi ?
- J'ai dis : T'es. pas. un. peu. conne. !.?.

Elle a semblé horrifiée.
Mais c'est rien à comparer le prêtre qui nous unissait.

vendredi 27 août 2010

same old song

(The temptations)

Le classique, pendant que je me dis que j'exagère en prenant un taxi, un clodo essaie de m'arracher quelques sous.

- J'aimerais ça aller à la mission. As-tu de l'argent ?

Pis...ben j'ai péter un plomb.

- Pas de problème ! Tu veux de l'argent, v'là un 20.

Il m'a regardé, anxieux et il a hésité. Il s'est approché la main sur le 20, comme un greffé de la main approche sa nouvelle poigne près d'un bac à sangsue.

Quand il a finalement pris 20, j'ai baissé mes culottes.

- Tiens, t'es pauvre, toi, tes pantalons puent. Prends les miens. Ils sont presque neuf ! C'est des chlorophylle ! Tu vas voir, c'est hyper confortable. Mais niaise pas, donne moi les tiens, je marcherais quand même pas en caleçon jusqu'à chez nous !

Il a paru hésiter. Je dois admettre que de voir quelqu'un qui nous tend des pantalons, c'est un peu weird. Enfin, c'est le regard des gens vers moi qui m'a fait prendre connaissance de ce fait.

- Mais attends... Ta chemise est vieille. J'veux dire, t'as des trous dedans ! Tiens prends la mienne. Elle est presque neuve, c'est une Hurley. Les putes vont te trouver génial la dedans ! Si ça se trouve, elle ne te chargeront peut-être même pas ! au pire, tu mangeras 5 $ sur ton 20, pis tu leur donneras le reste !

Il a l'air perplexe. Je le comprends un peu, mais bon, j'ai le coeur sur la main !

- Attends un peu... v'là mes clefs ! T'as pas été dans la rue toute ta vie ?! Regarde, ça, c'est mon char ! Prends le !
- Ben là !
- Quoi, tu voulais que je t'aide... criss, je t'aide ! Prends mon char, sait on jamais ! Heille pis soit dit en passant, si tu regardes comme il faut, y'a un GPS dedans. Suis la route. Ça va te mener à ma job ! Pis, écoute, le plus que je peux te donner, c'est ma rentrée d'argent. J'veux dire... Heille, c'est pas ça que tu voulais au début ?, de l'argent ??? C'est la meilleure façon dont je puisse t'aider !

- Ben là, j'veux pas travailler, j'veux d'l'argent !
- Quoi ? J't'ai tout donné, pis tu te plains ?

Fame

(David Bowie)

J'ai une réputation.

Je suis quelqu'un qui n'aime pas le téléphone.

C'est pas grand chose à première vue, mais avec le recul, c'est une chose qui fait de moi ce que je suis. C'est une chose que lorsque les gens parlent de moi, ils maugréent un oui avec leur tête et disent : ouais, il ne répond jamais. Le tout, en clopinant de la tête, un peu.

Le fait, c'est que je n'aime pas les téléphones. J'ai une hantise d'eux, et je ne sais pas vraiment pourquoi.

Mais le pire, c'est dans un cas comme ce soir.

J'aimerais qu'il sonne mon téléphone. J'aimerais qu'on m'appelle pour me demander ce que je fais, et si ça me tente de jouer à une game de : C'est vendredi !

Mais mon téléphone ne sonne pas. Et j'éprouve cette douce haine radieuse, de constater qu'il ne sonne pas. C'est vrai que j'aimerais qu'il sonne, mais je préfère qu'il ne sonne pas.

Mais je le regarde... j'aimerais... mais pas tant... je pourrais vouloir... à la limite je pourrais presque l'utiliser !

Mais je n'aime pas le téléphone... et il me le rend bien.

Freud dirait que c'est sans doute pour ça que j'oublie de payer mes comptes de téléphone...

jeudi 19 août 2010

Anywhere you go

(Gin blossoms)

Peu importe.
En fait, la seule chose qui m'importe vraiment, c'est de te savoir comblée.

C'est cucul, c'est d'un rose bonbon, c'est risible.

Mais, pour moi, c'est une vérité.

Quand je dis comblée, je ne pense pas qu'au cul.
Je veux devenir l'homme dont tu as toujours rêvé. J'ai envie que tes amies me regardent, et qu'elle se disent : Wow! J'en veux un comme lui.

Mais j'ai aussi envie que mes amis disent la même chose de toi.

Mais le plus important, c'est que peu importe ce que tout le monde peut dire, tout ce qui importe, c'est qu'ensemble, on soit heureux.

C'est pour ça qu'au parc, ce soir, je t'ai laissé t'en aller.
Tu es peut-être bien la femme dont j'ai besoin, mais tu n'es pas ce que je veux.
Et tu t'es retournée, comme dans les films, avec ce regard. Celui qui veut dire : Tu ne sais pas ce que tu manques, même si je dois pleurer pendant des mois, tu ne sais pas ce que tu manques.

Et c'est vrai que la force de ton regard m'a fait me questionner.
Mais... c'était la bonne chose à faire.

Et puis bon, dans tes yeux, tu me voyais comme le père de tes enfants, et j'ai déjà fais mon choix... Je ne serai jamais père.

Alors j'espère que tu trouveras quelqu'un qui te comblera et qui sera là pour s'occuper du petit... En attendant, je vais aller pêcher.

jeudi 12 août 2010

Empty room

(Arcade Fire)

M'a te conté un secret.

JUste un, parce que si je t'en disais plus, tu pourrais croire que tu me connais mieux, mais C'est faux. Parce qu'un secret, c'est un vice, c'est une forme de soi-même que l'on accepte pas. Un secret, c'est comme une poignée d'amour, tu le sais qu'il est là, mais tu fais comme si t'en avait pas...

Parce que les secrets, c'est mal vue.

- As-tu ça toi un secret ?
- Euh... oui
- Dis le moi !!!
- euh... non, c'est un secret!
- Si tu ne me le dis pas, je ne t'aime plus.

Ok, oui c'est un discours enfantin, mais quand on y pense bien, c'est juste plus hypocrite en vieillissant, mais le fond reste le même.

Les secrets, c'est comme la cocaine, tu ne sais pas nécessairement qui en a, mais tu sais que si y'en a un qui sort, il risque tous de sortir.

Le secret, c'est un l'attente d'un moment charnière. Un moment favorable auquel les gens remplis de secrets jusqu'au oreilles, en partant du cul, passant par les trippes, auront choisi afin de se libérer de ces mots, maux, meaux.

Et le moment de libération d'un secret, c'est comme un orgasme, c'est comme remettre ses poids sur un bench press, c'est comme un verre d'eau un lendemain de veille, c'est comme le premier jet d'une envie de pisser, c'est comme la troisième bouché d'un cornet de crème glacée, c'est comme aller se faire couper les cheveux après 6 mois, et c'est comme mettre un chandail qui sort de la sécheuse, un après-midi de septembre.

C'est libérateur, ça enlève un poids, ça soulage, ça nous gave d'une fébrilité ostentatoire.

Être libre de secret, c'est accepté d'être bien avec soi-même. C'est comme se coucher sur le dos dans le sable, en regardant le temps passé par la position du soleil. C'est être libre de tout, c'est pouvoir tout faire.

Puis tu penses que t'as pas de secrets ?
Mais les secrets les plus pernicieux, sont ceux que nous n'avons pas encore découvert, ceux qui se cache en nous... attendant le bon moment pour nous faire honte.
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Est-ce que j'ai des secrets ?
... pas à ce que je sache...

lundi 9 août 2010

Banana pancake

(Jack Johnson)

- Hein ?
- Ben là, r'viens en.
- T'es la première personne que je rencontre qui me dit ça !
- Then ? T'es pas capable t'y faire ? Ostie, c'est pas la fin du monde, j'aime pas ça la crème glacée.
- Même pas dins fois ?! en cachette, quand il fait plus 40 000 degrés dehors ?

Y'a des fois où tu te dis : Criss, (le sacre est très important) J'aurais dû farmer ma yeule.

- Ça pourrait ben être la dernière chose à manger sur la terre, que j'en mangerai pas !
- T'en mangerais pas !?
- Ok, DÉ-CRO-CHE.

Ostie de fatiguant.

- Ben là, s'il restait juste ça, t'en mangerais !
- Ok, s'il restait juste ça, j'en mangerai pis ça me dégouterait. Tiens... Toi, il y a surement quelque chose que tu ne manges pas !?
- Euh, non, je suis pas mal omnivore !
- Y'a rien que tu ne mangerais pas ? DEs couilles de chameaux. Tu mangerais tu ça,toi, des couilles de chameaux.
- Ben mon père m'a toujours dit que bien apprêté, tout est mangeable.

Ouain ben ton père pourrait très bientôt recevoir une recette de linguini à marde !

- Bon, on va rentrer aller voir si ils ont du yogourt glacé aux bananes.

Enfin, le silence.

- Tsé, j'en mange pas des bananes...
- Hein !
- Non.
- Hein ?
- Ben là, r'viens en !

dimanche 8 août 2010

another one bite the dust

(Queen)

Est-ce que je t'ai déjà parlé d'elle ?

Je ne pense pas.
Ou peut-être...

À toute les fois que je t'ai parlé d'une fille, et que ça ne fonctionnait pas, à cause de moi, et bien c'est d'elle dont je parlais.

Je n'ai peut-être pas parlé d'elle souvent, et c'est parce que c'est trop intime, mais je sais que je t'ai parlé d'elle.

Elle est... elle est une facette de moi dont je ne peux...enfin...

Je me regarde dans mon rétroviseur, et je me demande si la route sera encore longue. On avance centimètre par centimètre.

Et comme j'y pense, je ris seul dans ma voiture.

La route sera encore longue, on avance centimètre par centimètre.

La route est parfois longue, mais quand je regarde dans mon retroviseur, même si j'avance, je ne fais pas attention à la route, et parfois... j'ai besoin de faire des détours.

Comme ce matin.

Il y avait cette auto qui me collait au derrière. J'avais beau changer de voie, mais elle me suivait. J'étais tellement concentré sur elle, que je n'ai pas fait attention à ce qui se passait devant moi. Et il arriva ce qui devait arriver...

Depuis que j'ai mon auto, j'ai souvent l'impression que tout ce qui s'y rapporte, est une métaphore de la vie en générale. J'ai l'impression que le code de conduite, est une parabole du Prince, de Machiavel.

Et j'ai comme trop souvent l'impression que personne ne lit le livre d'instruction comme il se doit. Où que, comme la mienne...le livre était absent.

Non, je ne t'ai jamais tout dit.
Je ne t'ai pas dit les choses les plus importantes.

Je t'aime.

Mais la route sera encore longue, et encore tout ces centimètres...

samedi 7 août 2010

Death comes ripping

(The Misfits)

Il ne se passe pas une journée, pas une, sans que je pense à mourir.

Plus jeune, mon meilleur ami apprenait le Kung-fu. Et une fois, en marchant dans la rue il m'a dit : Depuis plusieurs semaines, notre maitre nous parle de concevoir le décor comme une arme meurtrière. Il nous a dit que lorsqu'il marche dans la rue, ou lorsque qu'il rentre dans un endroit, il remarque immédiatement comment tuer quelqu'un avec son environnement.

Je ne sais plus vraiment quand ça à commencer, mais depuis un bon moment, lorsque je marche dans la rue, ou lorsque je rentre dans un endroit, je vois immédiatement de quelle façon je pourrais me tuer.

Chez moi, je sais que je pourrais me pendre à 7 endroits différents, que je pourrais m'électrocuter, ou me couper les veines de 11 maniètes différentes.

Dans mon auto, je vois les poteaux, les arbres et les fossés comme des possibilités. Je me vois me faufiler sous un 10 roues. Quand je dépasse un camion citerne...

Un lampadaire, mon balcon, ou me défenestrer.

Pour m'endormir une dernière fois, dans le froid, dans la solitude, dans le noir.

mercredi 4 août 2010

New slang

(The shins)

- C'est quoi ta fleur préférée ?
- Je ne peux pas te le dire.
- Pourquoi ?
- Parce que le jour où l'on m'offrira ma fleur préféré, c'est avec cet homme que je passerai le reste ma vie.
- Ah.

Et c'est ainsi que j'ai passé deux semaines à la suivre, à l'épier, à parcourir son facebook de long en large... Dans l'unique espoir de trouver qu'elle était sa fleur favorite.

Malheureusement, mes efforts fut vain.

Hier, j'ai cogné à sa porte.

- C'est quoi ça ?
- C'est tes fleurs favorites !
- C'est juste des tiges dont tu as coupé la tête !
- Justement, comme ça, tu peux imaginer tes fleurs favorites au bout.

lundi 2 août 2010

jigsaw falling into place

(Radiohead)

Y’a des moment dans la vie où faut tout expliquer.
Je jouais à la pétanque dernièrement, avec un bon ami à moi. Il me parlait de sa malchance avec les femmes.


- Comment tu fais pour baiser autant de filles ?
- Je les insulte.
- Hein ?
- Je leur dis de la marde.

Le meilleur moyen de séduire, c’est d’insulter.

- Ben là, c’est un peu ridicule !
- Non, c’est le meilleur moyen.

2 points pour mon dernier lancer, 1 pour ma réponse qui le laisse bouche-bée.

- Viens, je vais te montrer.
- Là ?
- Ben oui, on s’en va dans un bar.

C’est sur qu’un mardi soir, les bars sont pas les endroits les plus plein, sauf au Daomé, mais c’est une toute autre histoire, parce que de toute façon, ce n’est pas là qu’on a été.

- Choisi une fille.
- Celle qui vient de nous ignorer
- Fair.

***

- Je dois être quand même un peu intéressante, pour que tu me paies un shooter !
- Pas tant, mais j’aime pas boire seul.
- T’es con ! (en souriant)
- Toi t’es conne, t’es encore là !
- Pff !

Et là, on boit le shooter.

Elle est mignonne.

J’étais accoudé au bar, à jaser avec mon ami. (Règle non-écrite # 326 : Quand une fille passe devant 2 gars sans les regarder, les 2 gars la regarde pour trois.)

Et c’est exactement ce qu’elle a fait, elle est passé devant nous sans même nous regarder. Bon, avec le temps je sais très bien qu’elle nous a vu, mais elle nous a ignorée. C’est un fait, les filles ignorent les gars en général. C’est comme un don.

Mais si plusieurs filles passent devant 2 gars, au contraire, elles vont toutes regarder ceux-ci.

Mais, toujours est-il, elle est passé sans nous regarder, ce qui, je ne sais pas pourquoi, ça m’a provoqué. Et le mieux, c’est que c’est elle que mon ami a choisi pour prouver ma théorie.

- S’cuse moi
- Oui ?
- Je voulais juste te dire, T’es vraiment mignonne…mais t’es pas une épreuve.

Déjà que je la pique quand je dis mignonne, j’ai bien profité de mon silence pour rajouter le : t’es pas une épreuve…

Je sais, c’est un peu chien, mais de nos jours faut bien attirer l’attention, non ?

DE fil en aiguille (ostie que ça ne veut rien dire, de fil en aiguille…)
J’ai été la chercher à sa table.

- J’ai mauvaise conscience, est-ce que je peux te payer un shooter ?
- Parce que tu crois que l’argent achète la bonne conscience ?
- Non, je crois que trinquer est le meilleur moyen de faire la paix.

Elle a rit. Elle a rit comme moi, j’aime. Et elle a acceptée.


Rendu au comptoir, elle a regardé mon ami.
L’humain me fascinera toujours. Elle l’a dévoré des yeux, et lui, il n’a rien vu.

Après avoir bu le shooter, il la regardait complètement désintéressé, mais avec un œil de faucon. Il la trouvait de son goût, mais elle ne le regardait plus et c’est à ce moment que je me suis dirigé vers la salle de bain. (Règle non-écrite # 122 : Les filles sont attirés par les gars qui se désintéressent d’elle…)

En revenant, j’ai croisé une, pas trop ancienne maitresse en manque de cul, qui m’a arraché mes clefs… C’est une bonne chose, elle habite près et j’ai de bons souvenirs d’elle.

Alors qu’on faisait une danse amoureuse elle et moi, en tentant mollement de lui reprendre mes clefs, j’ai jeter un regard vers le bar, et j’ai vu la fille et mon ami avec leur cellulaire en main…

Je suis un entremetteur metteur.

I want you ( She's so Heavy)

(The Beatles)


Ça faisait longtemps que j’y pensais.
Catherine me tape sur les nerfs. La première année et demi fût délicieuse, mais depuis 2-3 mois… Surtout le dernier.

Ça été soudain, ça été le coup de foudre. Ça été tellement fort, qu’après à peine 6 mois, on a emménagé ensemble.

- Es-tu sur que c’est la bonne chose ?
- Avec des si, on mettrait Paris en bouteille

Elle a rit et on a ouvert un bordeau, avant de faire l’amour sur sa vieille table de cuisine.

On s’est aimé dès les premières secondes. Les semaines semblaient durer le temps d’un clignement d’œil. Puis le temps a reprit son cours normal et même que, aujourd’hui il se rattrape… Chaque semaine semble durer 10 ans…

Ce matin, elle est partie tôt. Je dormais sur le divan, parce qu’elle se plaint que je ronfle trop en ces temps de canicule et pour l’accommoder, je dors sur le sofa. Quand je l’ai entendu partir, j’ai cessé de faire semblant de dormir. J’ai appelé au bureau et j’ai pris une journée de congé.

Pour dire à quel point ça va mal, elle n’a pas même essayer de me réveiller quand elle est partie, alors qu’elle sait très bien que je dois partir en même temps qu’elle. Ce léger détail nous a permis de nous épanouir au tout début. On a le même horaire, on fait du bureau de 9 à 6.

Je me suis levé, parce que je n’ai pas vraiment dormi, et j’ai pris un café… Je regarde tout ce que l’on a construit ensemble. Toute notre cuisine, que l’on a peinturée, décorée et rénovée..

Avec ma tasse de café, j’ai cherché mes valises dans notre salle de rangement/bureau/foutoir.

J’ai décidé que je partais cette semaine. Avant-hier, j’ai appelé ma meilleure amie, pour lui demander si elle pouvait m’héberger le temps que je trouve quelque chose.

- Ben là… es-tu sur ?
- Aussi sur qu’un citron.

Depuis environ un mois, Catherine me fait la gueule. Toute les raisons sont bonnes pour me faire de l’attitude ou pour me réprimander. Encore hier, et une des raisons pour laquelle j’ai, encore, dormi sur le sofa :

- Oublies pas, demain c’est le jour des vidanges.
- Chatou, c’est certain.

Elle ne me parle plus depuis environ un mois. Et quand j’essaie de lui parler, elle me repousse.

- Arrête là, tu me gosses. Tout va bien, laisse moi lire/regarder la télé/ faire du tricot.
- Ok.

Mon café posé sur ma table de nuit, je range les quelques accessoires de lit qui sont mien. En fait, je range des souvenirs dans une valise et je me demande si un jour je vais les ressortir de cette boite à poigner…

Je faisais ma valise, quand Julie m’a appelé.

- LeDZ… j’ai une confession à te faire.
- Euh…dis moi pas que tu ne peux pas me recevoir pour quelques temps !
- T’es con, je t’ai dis oui… C’est pas ça… Qu’est-ce que tu fais là ?
- Mes valises.
- Je en te l’ai pas dit… mais j’ai besoin de toi là.

J’entends ses larmes, qui refoulent dans son nez et qui creuse sa gorge.

- Qu’Est-ce que je peux faire ?
- Voudrais-tu venir avec moi à la clinique ?
- La clinique ? DE quoi tu parles !?
- Je vais me faire avorter.

Pis il y a des circonstances dans la vie qui font qu’il ne faut jamais oublier la réalité.

- Je suis là dans 5 minutes.




Des souvenirs.
L’avortement.
Le non-désir de procréation ou comment réussir à faire des enfants malgré les anticonceptionnelles.

Le souvenir d’un temps passé, composé d’un présent, avec un conditionnel futur qui nous hantent pour toujours.

Papa depuis 2 ans d’un fœtus fantôme…


Julie et moi sommes arrivés à la clinique.
Enfin elle, elle y était, tandis que moi j’ai été nous chercher des cafés.

Quand je suis revenu, j’ai été m’asseoir près de Julie. Elle s’est accotée sur mon épaule et j’ai senti l’eau chaude coulé sur ma chemise.

J’ai l’impression que tout le monde nous regarde. J’ai l’impression d’être un sans cœur.

Puis quand Julie a été appelée, je me suis retrouvé seul avec quatre gars qui semblaient tous afficher le même visage que le mien : Est-ce que je suis une pourriture?

Je présume que c’est que ressente les vrais coupables, quand ils voient un innocent être jugé pour leurs propres crimes.

Puis comme je finissais mon café, je regardais par la fenêtre quand j’ai vu Catherine sortir d’un couloir…

Je l’ai vu avant qu’elle me voit.
Puis quand elle m’a vue, elle est restée figer.
Elle a couru vers moi, les yeux aussi humides que ceux d’un poisson.

- LeDZ…je t’aime…
- Chatou…
- Je m’excuse de t’Avoir fait de la peine dernièrement.
- Chatou…
- Le médecin m’a dit que je ne pourrais plus jamais avoir d’enfant…


- Et c’est comme ça que votre mère et moi sommes resté ensemble…

mardi 27 juillet 2010

The book of love

( Peter Gabriel)

J'aime bien l'image poétique du destin. J'y crois fuck all, mais j'aime l'image.

Il y a un livre dans lequel, quelque part, dans une autre dimension, un autre lieu, un autre temps, dans lequel est écrit l'histoire de ta vie.

Parfois je me dis que le mien a été écris par Mistral, Bradbury, Irving, ou encore Hemingway.

Parce que le trois quarts du temps il m'arrive des histoires trash que j'anticipe, lesquelles je m'en contre-calisse, parsemé d'histoires de cul, que je résume brièvement.

J'aimerais mettre la main sur ce livre. Je me demande qu'en serait le titre.

- LeDZ get it on
- LeDZ, ou le présent imparfait.
- LeDZ 514
- Le monde selon LeDZ
- LeDZ et la merde.
- ( autre chose)

Dans ce livre, je me demande qu'est-ce qui se passe aujourd'hui, demain et les jours qui suivent. J'ai souvenir du film : Big fish. Quand le gamin regarde dans les yeux de la vieille femme pour voir comment il va mourir. Pas pour tenter de l'éviter, parce que l'inévitable est inévitable, mais bien par pur curiosité. J'aimerais savoir quand est-ce que ça fini.

Parce que j'ai souvent l'impression que ça ne finira jamais. Même quand les années continues de s'accumuler aux compteurs, que les passions naissent et s'effritent aux rythmes des saisons, que l'instant présent est de moins en moins présent, que mon cerveau s'habitue tranquillement à la routine... j'ai malgré tout l'impression que rien ne finit jamais, vraiment.

Mais j'aimerais savoir lire les didascalies de mon livre. Question de savoir ce que les gens ressentent aux travers de leurs paroles, par rapport à moi.

J'aimerais avoir la liste des gens qui me détestent, celle de ceux qui m'aiment et celle de tous ceux qui s'en calisse.

J'aimerais voir tout ce que j'ai changé chez les gens. Les réactions de mes actions.

Pas pour changer quoique ce soit, mais juste, juste pour savoir.

Pis plus j'y penses, j'aimerais avoir le tien aussi. Comme ça, je pourrais lire les dialogues intérieurs que tu as eues.

Pis peut-être que si je lisais le tien, je me comprendrais mieux.

Mais plus j'y pense, plus je me dis que ce livre, j'espère ne jamais l'avoir dans les mains. Pas plus le tien que le mien...

lundi 19 juillet 2010

Videotape

(Radiohead)

Lisa me regardait encore, nu comme un vers, traverser sa chambre d'un bout à l'autre.

- Je ne t'ai jamais aimé.

***

C'est peut-être ça l'amour.
Par la fenêtre, on peut entendre Richard chanter, et on comprend la rue Ontario de Bernard.
C'est sans doute ça. Je fumais ma clope, pendant que son cul se frottait sur ma cuisse. Bien que ma chambre soit petite, j'ai l'impression qu'on est bien serré nous deux.

La pénombre de la chambre n'est éclairé que par le bout de ma cigarette. Je me dis que même si elle n'est pas parfaite, on est bien ensemble. Je fume. Mais être bien... être bien, c'est pas comme faire un enfant... être bien, c'est pas comme si...comme si on s'aimait...

Le génie frappe, mais souvent, le seul bleu, c'est une larme dans le fond de l'oeil. Il a fallu que j'arrête de vivre pour penser. Je sais qu'habituellement c'est l'inverse, mais j'ai retenu tant de pensée en moi pour au moins deux vies, alors aujourd'hui, je ne me retiens plus.

Pendant que je ne la regardais pas, elle a ouvert les yeux pour regarder vers moi, qui tirait sur ma clope.

- Tu ne dors pas ?
- Perspicace...
- Ça va ?
- Je n'arrive pas à me souvenir où mon innocence est tombé.
- Qu'est-ce que tu veux dire.
- Tu me connais bien, non ?!
- Ben... je pense que oui... veux-tu bien me dire ce qui se passe ?

Je suis sorti du lit.

- Je ne te raconterais pas de secret. Je ne te raconterais pas de mensonge...

Nu comme un vers, je marchais d'un bout à l'autre de sa chambre.

J'ai pris un grand respire, et je me suis élancé...

(à suivre)

dimanche 18 juillet 2010

Hey soul sister

(Train)


C'est le matin, le soleil diffuse déjà sa chaleur sur les perles de rosée, qui ne tarderont pas à se vaporiser. En vacance au chalet pour le week-end, mon ami et moi on est allé déjeuner sur la terrasse du restaurant de la ville.

Café et clope en main, avec d'immense shades au yeux, je promenais mon regard sur les femmes avoisinantes. Distraitement, mes yeux voguaient d'une femme à l'autre, n'ayant que comme critère : Oui ou non.

Puis une fille à attirer mon attention. Je dis fille, je vois femme. Malgré sa taille de souris, une immense paires de seins gonflent inopinément la marque de sa camisole : fOXy lADy.

- J'peux t'aider ?

Elle n'a pas l'air contente. Faut dire qu'en discutant avec mon ami, j'ai égaré mon regard entre ses seins. Et mon regard sait quoi faire quand il est perdu, il ne bouge surtout pas...

- J'peux t'aider ?

Elle n'a vraiment pas l'air contente, mais bon malgré que je sois convaincu que sa poitrine pourrait régler une partie du problème de la faim dans le monde, il faut que je lui réponde.

- Euh, oui. Oui, tu peux m'aider.
- Hein ?
- Ben tu m'as demander si tu pouvais m'aider, et je te dis que oui
- C'est pas ça que je voulais dire...
- Anyway, c'est malgré tout, ce que tu as dis. Donc, aide moi, va t'acheter une camisole ou un t-shirt qui n'exhibe pas le trois-quart de tes seins, et je vais me sentir mieux.
- Quoi ?
- J'ai dis : Va t'ache...
- Tu te prends pour qui.
- Le représentant de la majorité silencieuse. Criss, si tu es vexée qu'on te regarde la poitrine, achètes pas du x-small ou des camisole à décolleté pour porn star... Au pire, montre les une fois pour toute, et on va arrêter de regarder la vallée abyssale qui orne ton torse.

Mon ami m'a foutu un coup de pied sous la table. J'avoue que je n'ai pas l'aisance de dire de telle chose en temps normale, mais voilà...

Elle m'a regardé droit dans les yeux, elle s'est levé avec son verre d'eau en main. Je sentais déjà l'humidité gagné le dessus de ma tête, puis coulé le long de ma nuque. Mais non.

Tout en me fixant droit dans les yeux, elle a tiré sur le bas de son chandail, et elle s'est versé le verre d'eau entre les seins. La foule n'a peut-être pas remarqué, mais le côté prodigieux de la chose fut le fait qu'aucune goute n'est allée sur le soi-disant chandail. Le regard plein de couteaux, elle...Elle l'a fait.

Laissant ses amis en plant, elle est passée derrière moi, toujours BRA-free, et elle a laissée tomber son soutien-gorge sur moi.

Ses amies l'ont suivis, alors qu'un vieux monsieur s'étouffait avec ses dents.

Plus tard, dans l'après-midi, on a prit une marche en ville, question de faire passer le temps. Il y avait une activité de "hot-dogs" fait pour les enfants du village. J'ai trouvé ça drôle, et je me suis dit que c'était une bonne façon de faire passer le temps.

J'ai pris 2 hot-dogs, et vite fait, je les ai engloutis. Ma mère m'a toujours dit de bien mastiquer, et non m'astiquer, parce que ça aurait été vulgaire et que ma mère n'est pas pareil femme... mais je ne l'ai jamais vraiment écouter. Une chose dans l'autre, j'ai mal mâché et je me suis étouffé.

Quand je me suis réveillé, j'avais un congrès de religieuses autour de moi, dont une qui me faisait le bouche à bouche. Ayant ma mère en tête, j'ai ris en reprenant conscience, je pensais à des "pets" de soeurs...

Le religieuse qui me faisait le bouche à bouche est venu à mon oreille.
- à 22 hrs ce soir, dans le parc Tinkley, tu me rapporteras mon soutien-gorge s'il te plait.

Alors c'est donc vrai, l'habit ne fait pas le moine...

samedi 17 juillet 2010

La fuite

(Karkwa)

Le consensus, c'est l'aliénation joyeuse
- Jean Bothorel -

On fait du camping.

Quand on s'est connu, on faisait du camping sauvage, peu importe l'endroit, on plantait notre tente et on mangeait des cannes sur le feu.

Puis, peu à peu, on s'est modernisé.

On s'est mis à habiter ensemble, et 2 ans après, on avait notre trailer/roulotte. Tsé, l'espèce de trailer qui se déplie et qui fait que tu as une roulotte.

Plus confortable, plus stable et nettement plus cher question essence. De plus, il a fallu que je m'achète un nouveau char, parce qu'il est impensable de tirer ce trailer/roulotte avec une mazda protégé. Mais on aimait encore le camping.

3 ans plus tard, on a fait un enfant, et prit une hypothèque, parce que notre roulotte ne nous suffisait plus. Il nous fallait une vrai roulotte pour faire du camping... 22 pieds, rien de moins. Un salon, salle à manger, chambre à coucher, le tout, dans une pièce. suffit de déplacer quelques trucs, et nous avons un confort parfait. Parfait pour faire du camping.

Puis il y le 2eme, et soudainement, notre confort n'était pas assez grand pour être confortable, à 4. Donc on a vendu notre roulotte, on a hypothéqué un été afin de travailler plus afin de pouvoir s'acheter un Winnebago. Comme on travaillait beaucoup, on a pas vraiment vu l'été passer, tout comme on a manqué les premiers mots, les premiers pas et le premier pot de notre petit. C'est pas très grave, parce que l'été prochain, on va pouvoir lui apprendre à nager, parce qu'on va aller faire du camping.

Notre premier été avec notre Winnebago fut magique. En vacance, les pieds dans le sable d'une plage, avec les enfants qui jouent. Moi avec ma bédaine et ma bière, elle avec sa bédaine et son verre de vin... la paix.

Elle est moi, on jasais de notre amour pour le camping, et on se relatait nos premiers été ensemble, alors que nous n'avions qu'une petite tente, avec des sacs de couchages et une gamelle... L'époque où nous savions tout, l'un sur l'autre.

- C'était le bon vieux temps. Tu veux un morceau de pamplemousse ?
- Ben voyons, tu sais que j'y suis allergique !

C'était le bon vieux temps...

lundi 12 juillet 2010

Avec les doigts de ma main

( Bernard Adamus)

Mon but, c'est de perdre du poids.

Chaque jour, depuis un mois et demi, j'enfourche mon vélo et je descends vers le bureau. Puis depuis deux semaines, je sens que je suis plus en forme, je n'arrive plus à bout de souffle au bureau.

J'ai remarqué que mes mollets sont plus fermes, et je les vois plus découpé, quoique mon coloc trouve que j'exagère...

Depuis deux semaines, j'ai également commencé à aller partout en vélo. J'ai souhaité bonne été à ma compagnie de taxi, et depuis une semaines, il y a un taxi de moins au coin de la rue...

Ce soir, j'ai pris une douche en revenant de travailler, parce que j'ai une date. C'est drôle, ça fais presque un an que je connais la fille, mais je n'avais jamais osé l'inviter à faire quoique ce soit. Puis la semaine passé, je ne sais pas pourquoi, j'ai provoqué les choses.

- Je ne sais pas comment te dire ça, mais bon... Je suis célibataire, toi ?
- Euh...oui. Oui, je suis célibataire.
- Tu veux aller prendre un verre ?
- Pourquoi pas !
- Mardi prochain, 20 hrs, au boudoir ?
- C'est bon !

C'est comme étrange, le fait que je me sente mieux dans mon corps, me donne l'envie de faire des choses que je n'aurais pas fait en temps normal. Je ne sais pas si c'est l'impression que j'ai une meilleure apparence, où si c'est l'exercice qui envoie des bonnes drogues à mon corps, mais je suis tout de même content du résultat !

Je suis sorti de la douche, et je ne peux m'empêcher de me trouver chix. Pas douchebag, mais j'aime bien ma gueule, mon allure et ma forme.


***

Ce soir là, ça super bien été, on a bu et beaucoup ris. Après quelques verres, on s'est vraiment dégênés. Je ne me souviens plus trop pourquoi, mais je me souviens qu'on est rentré chez elle...

On s'est vu quelques semaines, puis un soir...

- Tu sais que t'es mignon, mais ça ne marchera pas... T'es trop gros...

***

Ma mère est venue avec moi à l'hôpital...

- Mr Simard, la raison pour laquelle vous perdez tant de poids, c'est que vous êtes séropositif... Est-ce qu'il y a des partenaires que vous voudriez que l'on avise pour vous de venir passer des tests ?

- Non...

lundi 21 juin 2010

le chant du pirate

(Edith Piaf)

Quand je me suis regardé dans le miroir, avant de partir, je me suis fait un clin d'oeil. Je me suis trouvé beau. Bien dans ma peau, propre, mes vêtements préférés, de bonne humeur, l'humour gonflé à bloc.

J'allais te faire rire, t'attendrir, et peut-être même pleurer, mais ça, je n'y tenais pas trop.

Je suis arrivé en avance, le temps de prendre un verre, et toi en retard, question de respecté les stéréotypes. Ça ne m'a pas du tout dérangé, parce que j'ai eu le temps de prendre un verre, et de me détendre avant que tu arrives.

Et quand tu es arrivé, j'avais eu le temps de me détendre 2 fois, plutôt qu'une.

- Tu fais souvent des mots-croisés ?
- J'essaie de faire souvent des choses que j'aime.
- Et qu'est-ce que tu aimes le plus ?
- Aimer.

Tes yeux m'ont souris.
Ma réponse était simple, et un peu niaise. Mais tu as souris, de par tes yeux, puis de par ton coeur.

Le reste de la soirée, a été simple. Tout était un prétexte pour rire, ou pour du moins, sourire. Parce que je voulais te montrer que je malgré mes airs de pirate, je suis un coeur tendre.

- Tu crois au fantôme ?
- Crois-tu que je vais disparaitre ?
- Surement, t'es un homme... t'as le profil !

Et j'ai souris, mais juste avec ma bouche, parce que à quelque part en dedans de moi, j'ai ressenti la peine, la tienne. Celle qui fait de toi une femme farouche, celle dont je raffole...

Après quelques verres, nous avons, d'un commun accord, décidé de tiré notre révérence de ces lieux.

- Tu veux un lift ?
- Tu me raccompagnes ?

La galanterie par la galanterie.

Quand tu t'es assis dans ma voiture, tu t'es aussitôt approprié le dash avec tes pieds.

- T'habites où ?

***

Tu m'as offert une cigarette, et on a recommencé...

***

J'avais les yeux perdus dans l'aurore quand tu m'as demandé :
- Est-ce que tu sais où s'est retrouvé ma culotte ?
- Hein ?
- Mes sous-vêtements ?
- Euh... non...
- Tant pis, au mieux, tu je les retrouverais éventuellement, au pire...ça te fera un souvenir.

Après l'avoir embrassé, je l'ai vu disparaitre dans un taxi, de par ma fenêtre.

***

Je suis un pirate au coeur tendre.
Après avoir conquis son cul, j'ai fais pavillon de sa culotte sur ma corde à linge.

***

- Dis, t'a retrouvé ma culotte ?
- Non...

jeudi 17 juin 2010

J'veux qu'on baise

(SAEZ)

Elle m'a offert un verre, alors que j'étais seul au bar, à cuver ce qui pouvait bien y avoir à cuver. J'avais décidé de ne pas travailler ce soir là, le coeur n'y était pas.

- Tu veux baiser ?
- Non !

Elle est resté de marbre.

- Hein ?
- Quoi, t'es pas habitué de te faire dire non, ou tu comprends pas que je te dise non ?
- Les deux...
- Paye moi à boire, je vais t'expliquer.

Si le bar avait été gentleman, il n'y aurait pas construit des bancs vissé au sol. Mais là, je la laisse s'asseoir dans une position tout aussi inconfortable que désagréable, étant donné que les tabourets sont trop près du bar...

- J'prends du Jameson...
- Tu me désires pas ?
- Ça n'a rien à voir avec de quoi tu as l'air. Tu es très bien comme ça, c'est pas ça le problème.
- C'est quoi le problème

Elle ne m'écoute pas.

- J'prends du Jameson !
- Un Jameson, un double, et un Vodka tonic, double aussi.

elle prend un grand respire et se tourne vers moi.

- Explique moi, maintenant...

Je suis pas née de la dernière neige...Tant que je n'ai pas le verre sous le nez, près de ma bouche, je ne parlerais pas.

-Ben là, tu vas me le dire ou pas !?!
-Tant que je n'ai pas le verre sous le nez, près de ma bouche, je ne parlerais pas.

Elle sent l'anis, et un soupçon de cèdre. C'est pas un parfum que je reconnais. De toute façon je ne connais que celui de l'amour. C'est un parfum qu'on ne détecte pas avant de le vivre et d'y tombé le coeur en premier.

Mon verre arrive, le sien aussi, mais je m'en fou. La vodka est un prémices à l'alcoolisme.

- Tu me trouves pas attirantes ?

Je lance un regard vers elle... Je sens.

- Non, tu es jolie. Mais tu sens les problèmes.
- Parce que je viens te voir pour baiser, tu crois que j'ai des problèmes ?
- C'est à peu près ça, quelques détails en moins.
- Quels détails ?
- Tu viens de laisser ton chum, et tu as le goût d'un rebound facile...
- Pourquoi tu dis ça !
- Criss Julie, ça fait 4 ans qu'on s'est pas parlé !

mardi 15 juin 2010

Wild is the wind

(The Cat Power)
(inspiré de Frauleinjenn)

C'est rien de personnel.
En fait, c'est presque rien de personnel.

J'ai pas réussi à dormir de la nuit, parce que son osti de chat arrêtait pas de miauler.
Criss de chat.

Je pensais qu'elle avait comprise l'an passé, quand j'avais délicatement garocher des Q-tips sur son balcon... Avec un dessin de l'utilisation à faire avec.
Semblerait que non...

Vers 6 heures, quand le soleil s'est levé, je n'avais pas encore dormi. Bon, c'est vrai que je suis sorti tard samedi soir, jusqu'à 5 heures du mat, mais quand le soleil s'est pointé le bout du nez dans ma fenêtre, en même temps que son chat... j'ai flippé.

À la base, j'aime pas les chats. En fait, je les hais, et mes allergies n'aident en rien leurs causes. Mais le sien, mmm, c'est pire que tout. Depuis deux semaines, il vient chier sur mon balcon. L'an passé, je le soupçonnais de venir se vider la vessie dans mes plantes, mais là... avant-hier...un beau grand tas de marde sur ma table de patio. Je l'ai appelée pour lui dire de surveiller son chat, et elle a niée le tout.

À 6 heures, je me suis levé de mon lit, parce que les miaulements m'agaçait. Je dormirais plus tard, me suis-je dis. Je me suis fait à déjeuner, et j'ai décidé d'aller manger sur ma terrasse, comme ça, le chat va se sauver et je vais pouvoir profiter du soleil un peu...

Le soleil me fait du bien. Comme prévu, le chat s'est sauvé quand il m'a vu sortir avec mon assiette et mon journal.

Assis au soleil, je coupais ma saucisse distraitement, pendant que je lisais le journal, lorsque je me suis mis à éternuer. Tout mon corps fut pris de spasme et j'ai senti quelque chose du bout de mon pied. Quelque chose de poilu...

Par réflexe, j'ai essayé de me retenir mais j'ai senti la table bouger sous mes genoux. Alors même si je ne contrôlais pas mon corps, mes yeux ont tout vu.

Le chat à tombé d'un étage.
la table à fait tombé mon couteau d'un étage et la chronique nécrologique enveloppe les deux premiers...

J'aime pas les chats, mais jamais j'irais jusque là... Je me suis mis à pleurer... sans doute la fatigue et les derniers relent d'alcool.

-He is dead...

Et J'ai raccroché.

lundi 14 juin 2010

Deep Believe

(Arno Elias)

Tu m'as vu.
Et je ne me suis pas même senti mal.
C'est vrai, je regardais ton cul, mais... ce que je cherchais, c'est ton âme.

J'aurais voulu plonger dans la profondeur de ton âme, mais je ne tâtais que la surface, et honnêtement, c'était pulpeux.

- Tu viens prendre une bière, ou tu ne fais que tester le marché ?

tu ne comprends pas, chérie. Ce que je teste, c'est ton désir. Je veux que tu me veuilles.

I want you, to want me. I need you, to need me.

Tu m'as alors amené chez toi, là où, sous l'éclairage d'une lampe 60 watts, tu m'as offert un verre de scotch et une bière. Là où, dans la noirceur, j'ai pu vérifié la profondeur de ton âme.

J'ai pu vérifier que, entre mes bras, ton poids n'a guère d'autre équivalence que celle d'une plume, et que ta tête n'est ni plus, ni moins, aussi évolué qu'une palourde.

Toutefois, je suis resté à coucher chez toi. Premièrement parce que le scotch m'a fait perdre la tête, deuxièmement, ta bouche m'a emprisonnée toute la nuit et que, troisièmement, ma tête perdu à trouver refuge dans une grotte, entre tes cuisses.

Définitivement, c'est dommage que ton cul, aussi magnifique soit-il, soit plus profond que ton coeur...

dimanche 13 juin 2010

Demain, c'est loin

(IAM)

Quand on a commencé à se fréquenter, je t'ai dis que j'étais un peu étrange.

Le premier soir que l'on s'est vu, je t'ai apporté des fleurs.

- Ça, c'est des fleurs.

Tu as souris et nous avons passé une super soirée.

Le deuxième soir que l'on s'est vu, je t'ai apporté une boite de chocolat en forme de coeur.

- Ça, c'est mon coeur.

Tu m'as souris et on a mangé le chocolat...

Le troisième soir, je t'ai offert un porte poussière.

- Ça, c'est un porte poussière.

Tu m'as regardé, éberlué, et tu m'as demandé :" Pourquoi?"


- Quand les premières auront fanées, que le deuxième sera en morceaux, tu me redonneras le troisième... En attendant, j'espère n'en avoir jamais besoin et je préfère l'oublier.

samedi 12 juin 2010

Help myself

(Gaetan Roussel)

- Du curare. Tu vois ma bague ? regarde à l'intérieur.

L'homme passe sa bague sous les yeux de la femme.

- Tu vois, il y a une petite aiguille, et dans cette aiguille, comme je te disais, il y avait du curare. Pour ta gouverne, quoique je sais que ce savoir te sera parfaitement inutile, le curare est un poison qui était utilisé par les Sud-Amérindiens pour la chasse.

Les yeux grands ouverts, Marilyne regarde l'homme tournée autour d'elle. Elle est effrayée. Ses pupilles sont dilatées. Ses muscles sont complètement inactifs, cependant, elle peut sentir la brise glisser sur ses membres. Elle sent tout mouvement sur son corps. La panique s'installe dans sa tête. Où est-elle ? Quel est son dernier souvenir ?

- Ce qui est intéressant avec le curare, c'est qu'il n'est qu'efficace que par un contact direct avec le sang. C'est pourquoi les Sud-Amérindien d'Amazonie l'utilisaient. Leurs proies, bien qu'en contact avec le poison, n'était pas dangereuse pour eux s'ils la mangeaient.

Depuis plusieurs minutes, elle observent l'homme en question, celui qui lui parle, mais bien peu de ses paroles ne parviennent à vraiment se glisser dans sa mémoire. En fait, elle ne l'écoute plus du tout. Elle est complètement absorbé par la désir de bouger un de ses orteils. Depuis des années, elle lit des livres sur la force du cerveau. "Si je le veux, mon corps le peut"

- Et tu vois, cette drogue a dérivé à travers les temps, d'époque en époque, à divers utilisation, pour aujourd'hui... hmmm... Aujourd'hui, se retrouver dans tes veines.

Elle se souvient. Le facteur a sonné, il avait besoin de sa signature pour un paquet, en lui tendant le stylo, il lui a saisit la main.

- Alors alors... c'est le comment du pourquoi que tu es paralysée... Maintenant, passons au pourquoi toi...

jeudi 3 juin 2010

When a man love a woman

(Percy Sledge)

- Qu'est-ce qui vous fait pleurer ?
- Tout, rien. tout ce qui est touchant, rien qui ne l'est vraiment.
- En détail ?
- Je vais pleurer quand je vois un drame, et je vais rire d'une enfant disparue.
- Vous avez le coeur noir.
- Sans doute, et un peu les poumons aussi, mais c'est une toute autre histoire.
- Vous riez souvent ?
- Quand je ne peux pas pleurer.
- Et vous pleurer souvent ?
- Pas si je peux rire...

dimanche 30 mai 2010

L'instant présent

(Aznavour)

C'est quand on n'a rien à perdre que l'on ne regrette rien.
- LeDZ-
Tantôt, je roulais sur l'autoroute. J'avais rien en tête, outre le fait que ça me faisait chier que mon CD saute. J'hais ça, ça arrive trop souvent : je me fais un CD, je l'écoute en boucle, et après une semaine, il est scrap.

Et je me suis égaré dans mes folies...
Je me suis mis à pensé à un film.
Si vous me lisez depuis longtemps, vous savez que j'aime la musique. j'aimerais bien en jouer. J'aimerais : Bien, en jouer. Parce que malgré ma récente passion pour le ukulélé, je ne suis pas un musicien.

Je chante comme une casserole, Je joue comme un pied, et malgré le fait que je bouge assez bien mon bassin ( sans aucune connotation sexuelle), je ne suis pas quelqu'un que l'on peut qualifier de rythmé.

Mais j'aime tellement la musique et mes CD me le rappellent, mon disque dur aussi.

Et pendant que le dernier CD gravé mourrait, lentement, après avoir sauté sur plusieurs chansons sur l'autoroute, avant d'aller la rejoindre et se démanteler sur elle, et bien j'ai eu le temps de penser.

J'ai eu une idée, celle d'un film. Un film à 2 temps, le réel et le souvenir.

Il y a un narrateur qui narre le personnage principal que l'on voit conduire. Il narre pas grand chose dans les premiers temps, mais au fil des chansons, il relate le passé du conducteur.

Les chansons défilent, c'est une bande sonore de vie. À chaque chanson, on relate un souvenir, un beau souvenir, malgré quelques une déchéance mélodique.

Puis vers la fim du film, on comprend pourquoi les chansons ont été choisis par le personnages principal. Et fidèle à moi-même, la fin, elle est un peu inusité, improbable, innatendu.

Cette histoire, j'y ai pensé.
Je l'ai vu.
Et, enfouis en moi, dans mon jardin secret, je l'ai vécu... un peu.

Et cette histoire, je te la raconterais doucement dans le creux de ton oreille, ou alors qu'on écoutera la bande sonore de ma vie, lors d'un road trip... Ou peut-être tu le liras ici...qui sait...

jeudi 20 mai 2010

in the sun

(Joseph Arthur)

- Pourquoi tu ne peux pas pleurer ?
- Parce que pleurer...
- Tu ne me diras quand même pas que c'est parce que tu es un gars !
- Non... Non, je ne peux pas pleurer parce que je ne crois plus que j'en suis capable.

Pourtant, chaque nuit, discrètement, des larmes coulent le long de mes joues pour aller se loger dans mes taies d'oreiller.

Si je léchais mes oreillers, je suis presque certain qu'une de mes artères se boucherait instantanément.

- Et pourquoi tu ne peux plus pleurer ?
- C'est une question à laquelle tu connais déjà la réponse.

Elle m'a regardé, puis elle a comprise. Elle sait pourquoi je lui dis ça, et elle sait que je ne suis pas capable de lui répondre.

Elle m'a serrée dans ses bras.
Et j'ai pleuré.

Dans le noir, malgré sa plus petite stature, elle s'est couchée dos à moi, et en cuillère, on s'est endormi. Elle me serrait fort, et mon oreiller s'est encore une fois transformé en pierre de sel.

Et malgré sa petite stature, dans ses bras, je me suis senti en sécurité...

***

- Est-ce que tu m'aimes ?

Les rayons du soleil sont filtrés par les rideaux en bambou, et un peu par mes paupières. Mais le soleil, aussi chaud soit il, n'est pas aussi réconfortant que ses bras.

- Est-ce que, aimer, c'est se sentir en sécurité, confortable, à l'aise et avoir l'impression que tout est possible ? Parce que si oui, oui, je t'aime.

- Faudrait qu'on parle...

mardi 18 mai 2010

Roman savon

(tricot machine)

Elle rit.
Et bien évidemment, elle rit AVEC moi...

***

Pour une raison obscur, un rush au boulot, je suis parti plus tard que prévu. C'est vraiment un mauvais call de prendre une date un lundi...

Non seulement j'avais la tête dans le cul ce matin en me levant, mais en plus je crois que si j'avais pogné un barrage policier, c'est clair que je pétais la balloune... Et la journée au bureau a été pénible. Le genre de journée où tu te dis que tu aurais du rester couché... Quoique ces jours ci, je me dis ça pas mal tout les jours.

J'ai pas même eu le temps de prendre un café avec la comptable ce matin, je suis arrivé, et c'était le branle bas de combat. Toute la journée, ça été un rush. La seule chose qui m'a le moindrement réconforté, c'est le fait que ce soir, j'avais une date.

Je suis rentré chez moi, toujours dans le rush. Je me suis changé, j'ai mis du déo et du parfum, pas le temps de prendre une douche, et je suis parti rejoindre ma date.

On a soupé ensemble et c'était cool.
Tsé le genre de souper, où tu ris, tu manges, tu ris, tu bois, tu ris encore, tu bois plus et finalement ça fini par un verre chez la fille.

- Tu veux venir prendre un verre ?
- Je sais pas trop, j'ai encore une grosse journée demain.
- *rire* Tu sais très bien que ce n'est pas un verre que je veux t'offrir...

C'est sur que lorsqu'on me prend par les sentiments, je peux difficilement résister...

On est rentré chez elle.

- Euh... je peux emprunter ta salle de bain ?
- Oui, c'est la 2eme à gauche.
- Ok.

En rentrant dans la salle de bain, j'ai tenté de repéré le savon à main et une serviette.... Je ne peux pas rester comme ça dans ces conditions

***

On est nus sur son lit, et elle rit, et je ris, un peu jaune, mais je ris aussi.

- Tu vois, moi je ne croyais pas que tu t'en rendrais compte...
- Il sent la lavande, c'est un savon à main, pas à pénis...

mercredi 12 mai 2010

The king is dead

(The Kent)

L'Euphorie.

J'étais assis dans ma voiture, évitant de klaxonner, parce que j'avais trop bu. J'ai écouté la première période, pis après, j'ai décroché...

Tout le monde criait dans les rues, pire que pendant la st-jean, les bouteilles et canettes de bières ornaient les mains, comme le bling bling chez les rappeurs américains.

Je me suis arrêté à la lumière rouge, et il y a deux filles qui sont rentré dans ma voiture.

- YEAH !!!
- OH YEAH !!!
- Heille, tu nous fais un lift !!!
- non.

J'avais mal à la tête, dû à tout ce bruit.

- OH, tu prenais pour les pingouins.

La deuxième fille à ouvert la fenêtre et elle a crié : VA CHIER CROSBY !!!!
Les passants de l'autre côté de la rue on répondu la même chose : VA CHIER CROSBY !!!

J'en ai profité pour prendre une gorgé de la bouteille de jameson qui trainait dans le porte-gobelet.

- Qu'est-ce que tu bois ?
- Du jameson.
- Pour oublier ta peine ?! Tu m'en donnes une gorgée ?

C'était pour la forme, parce que j'ai eu à peine le temps de redéposer la bouteille, qu'elle faisait une fellation à la bouteille.

- Ohhhnnn, tu prenais pour les pingouins
- y'avait du hockey à soir ?

Le gars derrière moi klaxonne, comme à peu près tout le monde, mais lui il crie aussi : AVANCE !!! EST VARTE !!!

J'ai peser sur l'accélérateur, puis voyant que les 2 filles étaient encore dans mon auto, j'ai tenté de me garer sur le côté.

- Ok descendez les filles, je suis arrivé chez moi.
- Ben là ! on viens d'embarquer, fais nous faire une tour du coin.
-...non...
- T'Es ben rabat-joie !!!

- Est-ce que ton père à toi est mort aujourd'hui ?

Ostie de hockey...