jeudi 28 janvier 2010

C'est du fun à être fou

(Cayouche)

( Enfermé dans une salle de bain, au Théâtre St-Denis)


- T'explique ça comment !

Elle est choquée. En fait, choquée, c'est un euphémisme par rapport aux couteaux qui sortent de ses yeux pour aller se loger dans tout mon corps. Elle est tellement hors d'elle, que si elle pouvait, elle aurait une deuxième paire de yeux...

- ...
- Ben Aweille, dit quelque chose !!!
- Crie pas
- Je-ne-crie-pas...

Et c'est vrai, elle ne crie pas. Elle parle fort comme quand elle est saoule, mise à part qu'elle détache ses syllabes au lieu de les sauter...

- ... je parle fort. Comme quand je suis saoule.

Et c'est le problème qu'on a... Quand on est choqué, on fini par en rire. C'est ce qui m'a charmé chez elle. Quand ça devient trop sérieux, on fait une blague, on tente de faire décrocher l'autre. Pas parce qu'on s'en calisse, pas parce qu'on ne s'aime pas et surtout pas parce qu'on ne se prend pas au sérieux, mais simplement, parce qu'on est tellement passionné, qu'on est tellement orgueilleux, qu'on sait qu'on peut être tellement intense que, vaut mieux en rire...

- *rire*
- *rire*
- T'es con !
- C'est pas comme si j'avais changé depuis 10 ans...
- Tu t'habilles mieux...

J'ai souri.
Elle aussi.

- Comment t'as fait ?
- Je lui ai envoyé un courriel, il m'a répondu, on s'est appelé.
- Tu te rends compte que ça va être diffusé à la télé ?
- Oui.
- Tu le savais que je ne pouvais pas dire non ?
- Oui...
- Et tu savais que je ne pouvais pas te dire non !?
- En effet... mais dis moi que tu ne m'aimes pas...
- Tu le sais que je t'aime.
- Dis le !
- Je t'aime. Je suis folle de toi !


- Je t'avais promis que ma demande en mariage serait spectaculaire.
- Oui, mais pendant un show de Martin Matte...

mardi 26 janvier 2010

Skanky panky

( Kid Koala)

La sueur coulait sur ton front, et je ne pouvais m'empêcher de me dire que tu étais sans doute plus athlétique que tu ne le pensais. En fait, j'ai l'impression que demain tu en parleras à tes amis, de ce lundi soir. Un de ces soirs où tout tes muscles ont été solicités, que toutes tes rondeurs se sont affermis en l'espace de quelques heures de pure détente...

Couchée sur le dos, je t'ai vu prendre tes pieds du bout des doigts et j'ai passé à deux doigt de m'écrouler sur toi. J'étais si obnubilé par tes gestes que j'en ai oublié les miens.

Quand tu t'es penché devant moi, j'ai eu du mal à me contrôler... J'ai vu tes fesses, bien rondes, s'offrir à mon regard...

Tes longues jambes qui se sont ouvertes devant moi, ça me fait dire que les lundi soirs sont d'excellent soir pour sortir et rencontrer des gens.

Et que dire de tes hanches, qui ondulent sous mon regard, alors que tu es couché sur le ventre...

Je n'aurais jamais cru aimer mes cours de yoga...

lundi 25 janvier 2010

Frightened Rabbit

( The Twist)

- Mon lapin ?

C'est le genre discussion que tu te dis que tu n'auras jamais. En fait, c'est le genre de chose que tu ne penses pas qu'il puisse t'arriver. Ça fait un bout de temps qu'on se fréquente, plus ou moins 8 mois, et on est rendu au temps où, pour mieux s'aimer, on se donne des petits noms...

J'aimais bien chérie, ma douce et tendre Chérie. Je la chéris, ma Chérie.Il n'y a que les comptes qui sont en souffrance parce que, de tout le reste, elle est riche, ma Chérie.

Mais bon, on discute des petits noms... J'aurais préféré magasiner des cotons ouatés assortis, plutôt que d'avoir cette discussion.

C'est que, pour une raison assez obscur, probablement l'héritage d'un ancien chum du 450, voilà 5 minutes, elle m'a appelé : Babe... Moi, j'entends ça et je pense au film avec le cochon... ou a quelqu'un du 450... Disons que je n'aime pas vraiment...

- Tu m'as appelé : Babe ?
- Euh...
- Babe ?

Je ris, c'est pas dramatique, mais... je sais pas, c'est comme si elle me disait qu'elle m'aime beaucoup... ça m'effraie...

- Ok, N'importe quoi, sauf Babe !
- Euh... Mon poussin ?
- Et si moi je t'appelais : Ma petite Carotte !
- Euh... Non... laisse moi réfléchir...

Je la regarde, aussi quétaine que ça puisse paraitre, je me dis que c'est sans doute ça être amoureux, avoir trouvé l'âme soeur. Parce que même si c'est quétaine, on trouve ça drôle. Malgré tout ce qui s'est passé avant, je me vois mon futur avec elle. Qui plus est, je crois en un futur possible entre nous, un futur parsemé d'amour et de folie.

- J'ai trouvé !
- Quoi ?
- Mon lapin ?
- C'est correct, ça flatte mon égo d'amant hors-pair !
- J't'aime beaucoup mon lapin

Shit...

dimanche 24 janvier 2010

Urban effect

(frenetik's)


À force de pleurer tout ce que j'avais d'eau dans le corps, je suis donc sorti boire une coup.

J'ai pris un taxi, parce que mon char est chez le mécano. Le chauffeur m'a demandé où j'allais, j'ai répondu que je m'en allais boire. Il m'a emmené dans un bar près de chez nous. Je lui ai donné 30 $, en lui demandant de repasser vers 2hrs30...

Après avoir trop bu, j'ai repris le taxi, je suis rentré chez moi, et j'ai recommencé à pleurer...

Après 2 semaines de ce manège, la barmaid m'a demandé si j'avais envie de souper avec elle.
J'aurais dis oui, mais je ne m'en souviens plus, c'est elle qui me l'a rappelé.

Alors on a soupé ensemble, on a baisé et j'ai cessé de pleurer.

Pendant 3 jours je n'ai pas pleuré, donc je n'ai pas eu besoin de boire...
Mais depuis une semaine, elle ne me donne pas de nouvelles...

J'ai pleuré...

R'viens pas trop tard

(Zébulon)

Les gens dans les terminus d'autobus sont bizarres.

Je les regarde, et je me demande ce qu'ils font ici, et où ils vont.

Comme cette jolie brunette.
Elle est assise devant la porte pour Québec, avec son sac sac de voyage et 2 valises. Sur son visage, je vois, je peux voir, mais je vois une lassitude désolante. Une franche et amère déception... Elle quitte Montréal, pour ne plus jamais y revenir.

Le roux, assis devant la porte de la montérégie, lui, il sourit. Il est heureux de rentrer dans sa famille, pour le week-end. Il n'a qu'un petit sac à dos, contenant sans doute que l'essentiel pour 2 jours. En gros, il s'en va vedger dans sa famille, il va se faire dorloter par sa mère, et sans doute boire avec son père...

Et il y a aussi, l'autre brunette, des yeux de mers, qui elle ne porte que son sac de voyage. Elle, elle s'en va loin. C'est une voyageuse. Elle va voir le monde, et le monde est mieux d'être prêt. Elle part, pour voir et faire voir au monde qu'elle n'a pas peur de lui. Elle va conquérir une planète que trop de gens prennent pour acquis. Elle va apprendre et faire apprendre que la vie, ce n'est pas que métro-boulo0t-dodo...

Et moi, je regarde mes deux grosses valises. Je suis assis devant la porte du centre du Québec. Je souris, parce que j'ai le coeur triste. C'est fini Montréal. J'en ai plein le cul de cette vie de non-sens.

Je pars un peu sur un coup de tête, mais je suis juste fatigué de cette vie. Si j'étais bouddhiste, je me dirais sans doute que la prochaine sera meilleur... mais je ne suis pas bouddhiste.

Je pars le coeur léger, mais la tête et le coeur lourd. Cette ville n'est pas faite pour moi, et malgré le sentiment d'échec que je pourrais y associer, je suis pourtant assez content de mon sort. Je n'ai pas échoué à Montréal, cette jolie femme, mais j'ai décidé qu'on n'allait pas ensemble.

Je suis content de savoir que ma mère m'attend à bras ouvert, le temps que je me redémarre le coeur. Le temps que je repose ma tête, le temps que je repose mon âme.

La gaspésie, c'est mon but. J'ai besoin de mer. J'ai besoin de la douce vague d'accalmie, et des fortes marées. J'ai le besoin d'être similaire à mon environnement, j'ai besoin de sentir la nature être égal à moi-même. Je sais que la force de la mer se mariera bien à mon caractère.

Au terminus, il y a des gens qui partent sans cesse, que ce soit pour se reposer, pour fuir, ou pour simplement voyager. Je vais rechercher, chercher, acquérir la place que le monde m'offre. Après avoir tant chercher, je vais prendre la place que cette vie m'a offert, et que j'ai ignorer trop longtemps....

Moi je pars.
Je pars pour être moi-même... Enfin!

jeudi 21 janvier 2010

Bedroom Anthem

(Lymbyc system)

J'ai tout pris, et j'ai tout lavé.

Mes draps, mon linge, mes planchers... J'ai fait du ménage.
J'ai fais le ménage de mon vieux linge, j'ai laver, sécher, plier et serrer tout mon linge.

Mais je n'étais pas encore satisfait donc j'ai laver mon plancher. Une fois fait, je me suis dit que je pourrais me mettre au mur, et aussi, pourquoi pas laver ma fenêtre !

Une fois que j'ai eu tout rangé, je me suis dit, aussi bien faire mon bureau aussi...

Et une fois que j'ai eu fini mon bureau, j'ai de même avec le restant de l'appartement...

Et quand tout fut propre, que la saleté la plus tenace fut disparu, qu'une odeur de citron et de propre flottait partout dans mon appartement, j'ai réalisé que malgré tout mes efforts, que je n'avais pas réussi à complètement te faire disparaitre.

mercredi 20 janvier 2010

Summer Breeze

Rien de plus apaisant que le bruit de l'eau.

La pluie d'été, la pluie chaude. Cette pluie qui donne le gout de se mettre nu et de danser sous elle. Une pluie suave, qui donne l'impression que dame nature est "dirty", qu'elle nous lèche, nous embrasse sur tout le corps.

La chute qui se déverse dans une rivière, cette chute qui, une fois sous elle, nous baptise et nous pardonne en nous lavant de tout nos péchés. Cette chute qui étouffe le bruit de tout nos maux, ne laissant qu'une vague impression de béatitude face à l'avenir, qui moqueur, nous sourit.

La vague, cette vague, qui vient s'abattre sur la dune. Cette vague qui caresse la terre, qui vient lisser pas l'alizé, lécher le sol de ses danses diurnes comme nocturnes. Ces vagues qui emportent les tourments, cette vague qui ramène sans cesse le printemps...

Rien de plus apaisant que le bruit de l'eau, sauf l'eau de tes larmes...

Soir d'hiver

( Claude Léveillé)

À L'origine, mon pays avait la forme d'un coeur.
Les créatures qui l'habitaient, était consciente de leur environnement. Elles aimaient et prenaient soin de leur, de leur, de leur monde...

Mais le monde étant ce qu'il est, la terre s'est fragmentée, et depuis mon coeur a explosé, ne laissant que plusieurs petites îles derrière lui, chacune dérivant loin les unes des autres...

Mon pays, c'est mon coeur.

Mon pays est comme le tien, il a quatre saisons, pareille comme les tiennes.
Sauf que dans mon pays, c'est souvent l'hiver.
En fait, l'été n'arrive pas souvent. L'été ne dure pas longtemps.
Mon monde se fout un peu de l'été.
En fait, l'été, il n'y en a pas même à toutes les années...
Et tant qu'à parler d'été, aussi bien avouer que c'est trop souvent l'hiver.
Il arrive même que, certaines années, qu'il n'y ait que l'hiver...

Je me souviens de certain printemps, certains ont duré plus longtemps que d'autres, et ces autres n'ont été qu'une feu de paille. Puis l'automne est est venu faire mourir le printemps, afin de mieux laisser place à l'hiver. L'hiver chassant lit vert, à chaque fois.

lundi 18 janvier 2010

Loverboy

(Ariel Pink)

( Dans une maison, près de chez vous)

Je suis chez moi, j'ai pris mes crayons au fusain, et je dessine ton corps... Je ne sais pas encore de quoi tu as l'air, parce que j'ai pas fini mon dessin encore.

Ses yeux risque d'être pale, parce que j'aime pas les yeux foncé, c'est dur à dessiner...
De toute façon je vais pas dessiner ses yeux, je veux juste dessiner des courbes, peut-être que je vais faire ses yeux plus tard, mais pour l'instant, je veux juste dessiner des courbes.

C'est comme la chanson : un p'tit chapeau, un grand chapeau, un p'tit chapeau GRAND bord !

Des petites courbes, des grandes courbes, des petites courbes, Grand coeur...
Je ne vais pas dessiner son coeur, mais je veux qu'il soit grand... assez grand pour deux, trois et peut-être même quatre, mais surtout pour deux, pour nous deux.

Je dessine sa poitrine, son buste, ses seins, ou comme dirait le voisin, un peu détraqué, son rack à boule. J'aime pas la façon dont il parle des femmes... : Toutes des salopes, on s'en fout de ce qu'elles pensent, en autant qu'y a du stock sé tablettes...

D'autant plus que je ne comprends pas d'où il tire sa référence aux tablettes, j'ai jamais vu de tablettes sous des seins, et je ne crois pas que les filles fassent ça. Déjà que je ne comprends pas le crayon...

Et je dessine ses hanches, ces hanches qui sont un royaume secret où seul moi puisse pénétrer. Parce que je dessine une princesse, et non pas une servante qui n'a seulement qu'un jardin secret... J'aime pas les jardins, et eux non plus ne m'aime pas...

Cette semaine j'ai encore tué une plante, moi voisin m'a dit que je n'ai pas le pouce vert, et heureusement... Si j'avais le pouce vert, il faudrait qu'on me le coupe, c'est ce qu'à dit la madame d'urgence santé quand j'ai appelé.

Puis je dessine ses fesses. DEs fesses digne d'une princesse, des fesses royales... Moi voisin me demande pourquoi il y a des traces de mains sur les fesses.

- C'est parce que mon père m'a dit qu'une royale fessé c'est quand on aime trop fort...

Let's dance

( David Bowie)

Pourquoi les filles veulent elles toujours danser ?

Le statut de barman confère un charisme qui, selon moi, s'apparente à celui de l'uniforme. À partir du moment que tu es derrière un bar, ton odeur de sexe augmente de 110%.

Odeur de sexe : Il y a des gens, qui même s'ils ne sont pas d'une beauté extraordinaires, puent le sexe. Quand ils s'approchent de vous, on à le désir qui nous réchauffe le bas ventre, les entrailles nous tiraillent, et on a une forte envie de baiser...

Quand je suis barman, une des joies de la vie, j'ai toujours l'impression que je suis un objet de désir et sérieusement, j'en profite.

Alors quelque fois, je rencontre une fille qui me plait, à qui je fais de l'oeil. Et comme les filles sont de véritables éponges à compliment, je laisse aller ma verve dans les plus belle ritournelle amoureuse.

Mais les relations d'un barman sont aussi éphémères que la virginité d'une jeune fille de 17 ans à son bal de finissants...

Les premiers temps, c'est des paroles en paraboles murmurer sur un oreiller sentant le cul et la vodka. Mes matins sont pour elles des après-midi perdu à dormir, lové, près de moi. Puis vient un temps où elles ne m'attendent plus quand je rentre à 5 heures du matin, ayant toujours un souffle d'orge et de malt dans leur oreille...

Et cet après-midi là, elle me dit qu'elle ne voit pas comment continuer... Je dors peu, je dors mal, et je recommence...

Puis je repense à Tom Cruise dans cocktail, je repense à la fable de la grenouille et du boeuf, et silencieusement, entre la préparation d'un gin tonic et d'une pinte de bière, je laisse échapper un soupir qui n'a d'autre son que celui d'une larme qui coule sur une joue...

- L'avocate s'est tanné ?
- Non, cette fois, c'est moi.
- Comment ça ?
- Parce qu'elle m'aimait, malgré tout... Elle était trop bien pour moi... Elle ne mérite pas ça...

samedi 16 janvier 2010

A time to die

( The dodos)


Je suivais du regard la nuit qui s'annoncait. Sur la route, j'avais l'impression de faire la course contre le coucher de soleil. Je me battais ridiculement contre un astre qui n'en avait rien à faire d'une si petite victoire. Surtout que plus les jours avançait dans l'année, plus il prenait de la place dans la journée.

Même en conduisant seul, j'avais l'impression qu'il m'accompagnait le long de la route.
Tu ne m'as pas dis pourquoi tu voulais me voir.

Le long de la route, j'ai vu un couple qui faisait du pouce. 2 heures encore avant d'être à Montréal, je me suis dis que je pourrais avoir un peu de compagnie. C'est pas exactement de l'altruisme, parce que si je les aide, c'est principalement pour ne pas m'endormir au volant.

- Vous allez où ?
- Montréal.
- Come on down !

Je fais une très piètre imitation de Bob Barker, mais je m'en tire avec Drew Carey... Un couple, la jeune vingtaine, les yeux emplis de bohème.

On jase. On jase le même discours que tout les auto-stoppeurs ont avec leurs conducteurs. On jase de tout et de rien : Ou tu vas, pourquoi, qu'est-ce que tu fais. Je les vois s'embrasser et j'ai le souvenir d'avoir fait du stop une fois, avec une amie.

On voulait aller de Thetford mines à Plessisville. C'est 15 minutes en auto, à peu près 3 à4 heures à pieds, je connais le trajet.

Ce soir là, on était chaud, sous les aspects du terme. On revenait d'un feu chez un ami, et toute la soirée, on s'était dévisagé. Puis elle devait rentrer, et je n'ai pas voulu la laisser seule. Elle était nue sous sa jupe. Je le sais car pendant tout le trajet, pendant que je parlais avec le conducteur, j'avais un doigt en elle...

Plus tard, elle me confia que j'avais trouvé son point G... un beau souvenir. Et c'est d'ailleurs elle que je vais retrouver à Montréal. Elle m'a appelé il y a deux heures, pour me dire qu'elle avait besoin de me voir. " Je suis là dès que possble Catherine", et j'ai sauté dans ma voiture.

La nuit s'installe doucement sur la route, les phares s'allument, le silence règne.

Je décida alors, que pour meubler le temps, j'allais leur raconter cette histoire. Puis à la fin, la fille me dit :

- Ça te déranges-tu si on baise dans ta voiture ?

J'ai trouvé ça drôle... Je n'ai aucunement l'instinct voyeur, mais... Ça ne m'était jamais arrivé, alors j'ai dis oui.
- Euh...Non, allez y !

Et ils s'exécutèrent. La fille mit un condom au gars, enfin, je crois parce qu'elle en a sorti un de son sac. Ensuite, elle l'a chevauché derrière moi.

Je ne savais pas trop quoi faire. J'ai donc monter le volume de la radio, et j'ai regardé droit devant moi. Au bout de 5 minutes, j'ai entendu le gars râler, et elle s'est rassis à côté de lui.

la fenêtre du gars s'est ouverte et refermé, le temps de jeter les fruits de leur rapide union.

- Tu t'es déjà fait sucer au volant ?
- Euh... non.

En l'espace de quelques secondes, elle s'est retrouvé à côté de moi, entrain de me descendre le jeans. J'ai jouis dans sa bouche, et elle n'a pas semblé bronché. Pendant ce temps, son " copain" s'est endormi sur la banquette arrière.

- Hey, penses-tu que tu peux t'arrêter à la prochaine halte, il faudrait que j'ai à la salle de bain...
- Oui, oui...

Puis moins de 5 minutes après, on s'est arrêté. Le gars dormait toujours derrière, et elle et moi, sommes sortis pour aller aux toilettes. J'en ai profité pour appeller Catherine.

- Je devrais arriver dans plus ou moins une heure.
- Tu te souviens d'où c'est ?
- Oui, t'inquiètes.
- Paul ?
- Oui ?
- Je suis enceinte...
-... J'arrive !
- Dépêche toi, j'ai hâte de te voir !

Catherine, enceinte ?!. J'ai raccroché. Je souris, mais je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle. On se voit au 6 mois, et encore. Elle couche à droite, moi à gauche, dans deux lits à 5 heures de distance... On s'est laissé, parce que cette fille allait me tuer. Son quotidien m'exaspère... je l'aime, mais pas tout les jours. En fait, c'est moi qui suis sauvage, et je me préfère loin d'elle que trop près... j'ai trop souvent besoin de souffler avec moi-même...

Je suis sorti de la cabane de la halte routière. J'ai regardé dans l'auto, mais plus personne n'y était. Je me suis retourné, j'ai vu l'auto-stoppeur qui avait un regard mauvais . Je suis mort, au bout de mon sang, dans un buisson sur le bord de la 20, à me répéter mentalement les dernières heures de ma vie.

Je savais qu'un jour, cette fille allait me (faire) tuer...

vendredi 15 janvier 2010

Silence

( portishead)

Je t'aime, je te désir, je veux que tu sois mienne.
Embrasse moi, serre moi contre toi, dis moi que je suis la plus belle.

- Ça va bien ?
- Oui et toi ?

Laisse moi humer l'odeur de tes cheveux et glisser ma tête contre ton oreille.
Approche toi de moi, que je dépose mon oreille aux creux de ta clavicule.

- Ça va très bien.
- On est deux dans ce cas !

Laisse moi te regarder, t'imaginer nue. Laisse moi te bercer dans mes bras, ne t'en vas pas.
Retiens moi, dis moi que la nuit est nôtre, et que demain est une promesse, jadis oubliée.

- Bon ben... à la prochaine.
- Ouais, prends soin de toi !

À dans une autre vie...

Only you

( The platters)

Bon, je sais... je vous achale à tout les 6 mois, afin de savoir c'est quoi vous pensez de mon blog...

C'est pas une question d'insécurité, c'est que je veux tâter le pouls de vos préférences, questions de savoir où puiser mon inspiration...

Alors... SVP

Votre top 5 des posts...
Allez un petit effort...

School'S out

( Alice Cooper )

Il faut savoir perdre pour gagner.

Je ne sais pas si c'est mon coach de hockey qui disait ça, ou si c'est une annonce de: the Biggest loser...

Il y a deux mois, je te pleurais...

Puis sans crier gare, parce que le destin ne crie pas, et même s'il criait, il ne crierait surement pas : Gare ! Enfin, le destin a frappé... Bon le destin n'a pas frappé personne, parce que sinon il y aurait un groupe sur facebook pour le dénoncer...

Enfin, un heureux hasard... Ouain... le hasard... Le hasard c'est une question de mathématique, tsé les bonnes choses aux bonnes places, un enchainement d'action qui créent un heureux dénouement...

Et je ne vois pas pourquoi je parle de dénouement, y'a jamais eu de noeud dans cette histoire, mon personnage principal n'était en aucun cas un marin ou un scout.

Suite à des événements fortuits...bon encore une question de hasard ou d'imprévu... Bref, continuons.... Suite à quelque chose causé par...

C'est n'importe quoi, cette histoire ne va nulle part...

C'est dommage parce qu'à la fin y'avait un super punch, pis que vous auriez été très agréablement surpris...

mercredi 13 janvier 2010

Electric Mistress

( Jamiroquai)

Est-ce qu'elle me regarde parce qu'elle a envie de voir de quoi j'ai l'air, ou si elle me regarde afin de savoir si moi, je la regarde ?

Je le sais pas trop...

Le hockey m'aura au moins donné ça, j'ai une excellente vision d'ensemble, et périphérique.

Parce que la vérité, c'est que moi aussi je la regardais. J'ai bien essayer de ne pas le faire, et je réussissais assez bien, je l'avoue. En fait, je ne l'ai pas regardé avant de me rendre compte qu'elle, elle le faisait. Ce qui m'amène à ma question.

J'aime ce malaise, qui existe en public entre nous. Je sais, c'est puéril, désolé... J'ai juste la barbe d'un grand garçon. Pour le reste, je suis resté un enfant.

Pendant le chemin du retour, j'ai repensé à une des premières choses que je t'ai dites. Et... j'y crois encore.

- Tu sais ce que j'ai remarqué en premier chez toi ?
- Mes yeux bleus, je sais tout le monde me dit ça...

Et t'étais blasée, mais du tac au tac j'ai dit:

- Des yeux bleus, bof.
- C'est pas mes yeux ?
- Non, c'est ton nez.
- Mon nez ?

Je conduisais, et je riais, seul, avec un vieux fantôme. Tu étais tellement surprise !
Puis, pendant l'espace d'un moment, je me suis dis qu'il faudrait que je te dise la vérité un jour...

C'est vraiment tes yeux que j'ai remarqué en premier. Le nez, c'était pour te clouer le bec...petite conne... Mais, c'est vrai que tu possèdes un des plus beau nez que j'ai vu !

J'arrive chez moi et,
et la chose que je voudrais te dire là, maintenant, c'est : Tu avais raison, tu as toujours tellement eu raison...

Undressed me now

( Morcheeba)

La première fois que je t'ai mise à nue, c'était avec mes yeux. C'était avant même que je le fasse avec mes questions.

Et tu vois, pour le moment, je ne demande rien d'autre. Tout ce que je veux, c'est de te voir nue. Et ce n'est pas seulement de te voir nue, plus que d'être nue avec toi. Tsé genre, dimanche, j'aimerais faire cuire du bacon nu avec toi. Je le sais, ça fais mal faire cuire du bacon nu, mais, j'aime caresser l'idée ( et toi, bien entendu) qu'on pourrait seulement passer une journée toi et moi à : manger, boire, baiser et fumer des clopes...

Au pire, les brulures du bacon pourrait s'agencer avec les lignes parrallèlles dont tu as scarifié mon corps la dernière fois.

Au pire, mon corps aura l'air d'une portée, et la chanson sera une ode à Épicure. Le plaisir pour le plaisir sans les souffrances de l'excès.

L'autarcie par l'ataraxie...

Please Bleed

( Ben Harper)

La migraine, c'est comme un mauvais trip d'acide.

Ça commence avec des flash de lumières, des auras autours des gens et toutes les lumières de la vie deviennent des "follow spot".

Essayez d'expliquer une migraine à quelqu'un qui n'en a jamais fait, c'est comme tenter d'expliquer à un non-fumeur la difficulté d'arrêter de fumer, ou comme expliquer ce qu'est l'amour à quelqu'un qui n'est jamais tombé amoureux... C'est peine perdu, il va dire qu'il comprend, mais ne saisira jamais la profondeur de la douleur, l'envie, de l'angoisse...

Ça fait près de 72 heures que je dors, ou du moins que je tente de dormir... Merci à l'amie infirmière de m'avoir donné des ativants... Merci à Tylenol d'avoir créé des capsule de 500 mg et Fuck you, les posologistes, si je veux en prendre 12 par jours, je vais le faire...

Si tu t'es fais écraser le coeur par un rouleau compresseur, moi, j'ai un marteau piqueur dans la tête... En fait, je crois que c'est un bull-dozer...Je sens le sang qui monte dans ma jugulaire jusque dans mon cerveau, et je sens tout les battements de mon coeur derrières mon oeil gauche. En fait, c'est comme si à chaque battement, une partie de mon intelligence s'effondrait... Mon cerveau part en morceau à question de 120 fois par minutes.

Depuis 6 heures, je ne vois plus de mon oeil gauche.

Dans un moment d'étrange lucidité, je me suis casser le petit doigt de ma main gauche. J'ai pris un marteau et j'ai littéralement écrasé mon petit doigt... Rien... Aucun changement.

Ça fait 72 heures que j'ai mal à la tête.
Si j'étais convaincu que je pourrais me rendre sur l'autoroute, vous me verriez aux nouvelles de 17 et 22 heures...

Si j'étais capable de parler convenablement, parce qu'en ce moment, j'ai de graves troubles d'élocution, j'irais me faire battre à mort en répendant des insultes à des gens sans scrupules...

Parce qu'avec une migraine... Même dormir est un défi...

Ça faisait 10 ans que je n'avais pas fait une migraine...
Et sérieusement, si ça recommence d'ici les prochaines semaines, je devrais sérieusement me mettre à chercher un nouveau boulot...

Parce que mon Boss, je ne crois pas qu'il sait ce que c'est une migraine...

Feel the pressure

( Franz Ferdinand)

(un couple, assis à la table à diner, se préparant à manger)

- Est-ce que c'est bon ?
- J'adore ça quand tu me fais à manger, c'est toujours bon !

( L'homme prend une bouchée )

- C'est un peu froid !
- Ouain, faudrait peut-être pas baiser avant le repas...

lundi 11 janvier 2010

Longform

(The Dodos)

C'est un truc que j'ai toujours voulu faire. J'ai tiré ça d'un livre, je ne me souviens plus lequel, mais j'avais trouvé ça... C'était génial !

Le problème, c'est de faire participer la fille.

- T'es prête ?

Non. Je ne lui ai pas fait des pets sur la bédaine, pas plus que j'ai écris mon nom avec mon sperme dans son front et je n'ai vraiment pas chié sur son torse.

- Ça serait poche de choker maintenant !
- C'est vrai, allons-y !

Dans mon salon elle était torse nue, à 4 pattes, sur une vielle couverture. J'ai trempé mes deux mains dans l'eau et j'ai commencé mon opération :J'ai fait un moule de son buste.

Pendant qu'elle était toujours à 4 pattes, j'ai mis des rubans de tissus mouillé, et j'ai plâtré ses seins. L'opération m'a quand même prit une bonne demi-heure.

- Bon, faut juste attendre que ça sèche...
- Ok... je peux pas me lever ?
- Non, faut attendre un peu... Tu veux un verre ?
- Ouain, fais mon un gin Fizz...

Elle a callé son verre en 2 "sip".

- J'ai une idée... Si on fait des coupes à vin avec mes seins, pourquoi on fait pas des flutes à champagne avec ton pénis ?
- Euh... je sais pas trop !
- Heille, je suis à 4 pattes dans ton salon avec les seins nus, tu peux ben baisser tes culottes que je puisse m'amuser un peu... Au pire, on peut faire des verres à shooters...

dimanche 10 janvier 2010

Juste une p' tite nuite

( Les colocs)

C'est dimanche soir, et il fait froid.

j'aurais aimé ne pas être seul, mais j'avais pas le courage de te le dire.

Dancing in the street

( Marthe Reeves)

C'était dans le temps que pour faire de la musique, on avait seulement besoin d'une dizaine de 24, une couple d'once de pot, pis deux, trois filles, le samedi, pour détendre l'atmosphère.

À L'époque, j'étais pas musicien, j'étais pas chanteur, j'étais le gars qui faisait à manger pis qui écrivait deux,trois tounes, entre deux, trois bières...

L'époque était douce. L'époque était simple...

Pourtant l'époque était difficile.

C'est peut-être parce que notre franche vingtaine semblait pouvoir conquérir le monde, parce que notre soif était réconfortante, encourageante, parce que nos moeurs était sans scrupule, parce que les lendemains n'étaient qu'une nouvelle journée...

Puis un jour tout s'éteint, tout meurt. Il reste que des souvenirs, et des moments d'absences...

Quand mon fils m'a demandé quand est-ce qu'il a été conçu, je lui ai mentis. Je lui ai dis que j'aimais sa mère. Je lui ai menti en lui disant que j'aimais sa mère quand je l'ai baisé. Je lui ai aussi menti en lui disant que je m'en souvenais...

I might be wrong

( Radiohead)

- J'te le dis, elle arrêtait pas de crier !
- Ouain, tu y a donné !
- Écoute, elle n'était pas même capable de dire mon nom !
- A criait quoi ?
- Arrête Papa, Arrête !

rire

- elle dois avoir eu un sérieux traumatisme à l'enfance ?
- Je sais pas, elle m'en reparlera quand elle sera au Cégep !

samedi 9 janvier 2010

The death of me

(city and colour)

J'ai été voir un psy.

J'ai un Qi de 148
J'ai une intelligence émotionnelle hors de la norme.

C'est les mots qu'à utilisé mon psy.
Mais après, il m'a demandé ce que je faisais de ma vie. Et j'ai compris que ce n'étais plus par rapport à ma consultation plus que par curiosité personnelle.

- Selon ce que tu me dis, j'hésite entre te diagnostiquer bipolaire, dépressif, ou juste malheureux.
-C'est vous le doc, doc.
- La dernière personne que j'ai rencontré avec des résultats semblable, c'était un sans-abris...bla bla bla...

J'ai arrêté d'écouter.
En fait, non, je sais ce qu'il a dit, s'il me demande de répéter, je vais pouvoir le faire, mais mon esprit s'est mis à divaguer... Je l'ai coupé dans sa phrase, sachant que c'était impolie...

- Dans le fond, la seule référence que vous avez pour un cas comme moi, c'est un clodo ?
-...euh... oui, mais vous êtes le seul qui savez ce que vous voulez. C'est vous qui êtes le maître de votre...bla bla bla...

Clodo...

Quel con !

Ceci est un avertissement

( Jérôme Minière)

Avis à tous,

Je feel un peu trash ces jours ci...

Si vous avez le coeur sensible... Abstenez vous de continuer...

Happy Hooker

(Black Oak Arkansas)

C'est un hobby.
Je m'assois à ma fenêtre, et j'écoute ce que les gens disent.

Il y a une fille au téléphone, en bas de chez moi.

- Écoute Paul, j'en suce un autre, pis après je rentre voir ma fille.
-...
- Non, je te l'ai dis, j'ai arrêté.
-...
- Faut que je rentre. Je le sais que tu t'en criss, mais ma gardienne part. Pis Caliss, le dernier y a été tellement fort que je suis pas sur si la marde me tombe pas du cul...

Ouain, faut dire que j'habite pas Outremont. Mais je m'imagine parfois une discussion crue entre deux femmes hassidines.

- Hier, j'espère que Yahvé lui pardonnera, mon mari n'a pas mis la couverture entre nous, je me sens sale...
- Salope

Mais ce qui me fait le plus rire, c'est les cégepiennes.

- Fait que là, je lui ai dit que je voulais pas fourrer parce que j'étais menstrue, pis y'est parti.
- T'es conne, t'aurais du le sucer pis lui dire de te la mettre dans le cul, c'est comme ça que je suis avec Guillaume depuis 6 mois.

Le monde est bizarre, mais je suis altruiste... j'ai bon coeur, quoi !

- S'cuse, c'est combien une pipe ?

vendredi 8 janvier 2010

Jolie coquine

(Caravan Palace)

J'ai envie de sentir ton corps frôler le mien.
J'ai envie de sentir ton parfum, ton odeur de sueur, ton odeur de sexe tourbillonner autour de moi.

J'ai envie de danser près de toi, tout prêt, trop près.

Que ton shampoing me descende sous le nez, et que tes hanches deviennent au contact de mon corps, qu'un obstacle mineur à notre futur promiscuité.

Passer ma main sur tes hanches, laissant mes petits doigts toucher le bout de tes fesses. Te tenir d'une seule main, et de l'autre prendre ta cuisse. J'ai envie de sentir ton pubis se frotter contre le mien, sans que jamais nos sexes soient en question. Je veux danser avec toi, une danse lascive.
Dos à toi, dos à moi, j'ai une main qui te caresse discrètement le ventre, pendant que nos genoux fléchissent sous la lourdeur de l'atmosphère.

De regarder tes yeux qui viennent littéralement se plonger dans les miens, de voir ton envie, d'humer ton désir qui, par tes deux mains, viennent caresser ma nuque.

Dans un taxi, on va s'humecter le visage.

J'ai envie d'avoir chaud, j'ai envie que tu sois chaude...
Ta peau est collante, et je ne parle pas de la mienne...
Ta peau est douce et sucrée, la mienne est tendue et sensible.

Et demain matin, on va aller déjeuner, après qu'on se soit gouter une autre fois.
On se reverra peut-être pas, mais on va se souvenir qu'une nuit, une fois dans notre vie, on aura connu une passion ardente...

No more runnin

(Animal Collective)

Il neigeait de gros flocons.
Vous savez, ceux qui tiennent dans une main, ceux qui collent sur les manteaux, ceux qui fondent dans la bouche.

J'ai été marché ce soir.

Je suis loin d'être un adepte de la marche, mais avec les années, j'ai compris deux choses avec la marche :
1. Quand on marche, ça permet de faire le vide, et d'ainsi mieux réfléchir.
2. Quand on marche, l'air frais oxygène le corps, et ça permet de mieux dormir.

Dans le deuxième cas, j'ai quelques réticences.
Je n'aime pas dormir, et ça se répercute dans plusieurs sphères de ma vie. Depuis que je suis tout petit que je n'aime pas dormir. J'ai comme l'impression de perdre mon temps. J'ai l'impression que le monde m'échappe, qu'un plaisir me manque, que j'oublie quelque chose...

Mais quand je fais de l'insomnie, je vais marcher.

Quand les gros flocons se sont mis à tomber, j'étais devant chez toi. Mais, je ne l'ai pas remarqué, parce que j'avais la bouche toute grande ouverte, et j'essayais d'attraper le plus grand nombre de flocons possible... 28...

- LeDZ ?

Debout, la bouche ouverte, entrain de tourner sur moi-même, j'ai le souvenir de moi à huit ans.

- LeDZ ? Es-tu entrain de manger le crémage pour le gâteau ?

Dur de mentir à sa mère, alors qu'on a un doigt dans la bouche, du crémage sur le nez, et le plat dans la main...

- Tu manges des flocons de neige ?

Et aussi bêtement qu'à huit ans, j'ai répondu : Non... je teste la qualité...
Clever Smart Ass

Ma mère était choquée.
Elle aussi.

- Qu'est-ce que tu fais devant chez moi ?
- euh...

J'aurais pu répondre un milliers de réponse, dont la majorité aurait été satisfaisante, mais au lieu de ça, je me suis enfuis...

Après une dizaine de pas, j'ai entendu mon nom : LEDZ!

- LeDZ, je t'ai dis 1000 fois de ne pas manger le crémage sur la gâteau !
- LeDZ, je t'ai dis 1000 fois de m'oublier...

Et j'ai crié dans la rue : Le crémage, c'est comme l'amour... je ne peux pas m'en passer, et je ne peux pas faire semblant qu'il n'existe pas...

jeudi 7 janvier 2010

Si je savais parler aux femmes

( Jean-Pierre Ferland)

Ça fait deux ans que je vais au même café le matin, depuis que je travaille à L'UQAM.

Je suis comme un vieux meuble, le staff change, mais je n'ai plus besoin de dire ce que je veux, parce que de toute façon je prend toujours la même chose, c'est plus simple comme ça.

En deux ans, j'ai vu beaucoup de staff passé, y'a la gérante qui est toujours la même, puis deux, trois autres vieux meubles qui sont encore là. De ces étudiants qui ne finissent jamais d'étudier.

Puis il y a la nouvelle fille du matin. Un p'tit brin de jeune femme qui est toujours souriante. Son sourire est si communicateur, que même les gens qui se sont levé du mauvais pied lui sourit.

Elle est de ces personnes pour la vie est une bénédiction. Pas tant pour elle-même, plus que pour son entourage. Elle rayonne dans une foule, c'est la première qu'on remarque. Loin d'être une top modèle, loin d'être un stéréotype de beauté, elle est de ces femmes sublimes qui transcende les genres...

Et elle me plait... J'en parlais au bureau cette semaine, et une collègue m'a dit de tenter de ma chance, ou d'arrêter de faire des simagrées à propos d'elle...

Ça fait deux semaines que je me dis que je devrais l'inviter à faire quelque chose. Et c'est ce matin que je me suis lancé. quand elle m'a servi, je lui ai dis : Veux-tu prendre un verre avec moi ?

Elle m'a fait un immense sourire, ses yeux pétillaient.

- Désolé Monsieur, je ne parle pas le LSQ.

mercredi 6 janvier 2010

Amefuri

(Minna no Douyo)

le thé vert sans toi
est-il drolement amer ?
fort gout de larmes

Because you're mine

( Nat King Cole )

Réponse à I'm yours
auteure : Amélie Blogue

Parce qu'un de ces 4, on va se revoir.
Sans doute pas demain, pas plus que la semaine prochaine, mais peut-être dans quelques mois ou dans plusieurs années.


On se dira salut dans la rue, et on finira par se donner rendez-vous pour aller prendre un verre, ou un thé.

Avant de se dire aurevoir, on va s'embrasser. On va s'embrasser sur les commissures des lèvres, parce qu'on n’est pas habitué de s'embrasser sur les joues. Et parce que je ne sais pas trop ce dont j’ai envie. Que le scénario dans ma tête n’est pas terminé d’écrire. Parce que ce dont j’ai envie, je ne suis pas certaine que tu puisses me le donner.

Puis, le jour de notre rendez-vous, je vais revenir de travailler, je vais prendre une douche, je vais prendre soin de me laver partout, partout, partout... Tsé dins fois que... Puis après, je vais mettre le top que tu aimais. Celui qui en montre juste assez pour que ton regard erre parfois quand on se parle. Et mon nouveau parfum. Tu comprendras que j’ai un peu changé, mais pas trop. Je vais me maquiller tranquillement en savourant mes souvenirs. Et en ayant la main qui tremble un peu.

Je vais être en retard parce que je n’arriverai pas à choisir les bonnes boucles d’oreille. Tu vas être là à m’attendre. Avec des fleurs. Je vais être gênée, incliner un peu la tête, faire une moue de satisfaction déguisée. Je vais te dire que je ne peux pas rester longtemps. C’est ma façon de me protéger. Même si je suis contente de te revoir. On va jaser, puis boire quelques verres. On aura changé, mais pas tant. Juste assez pour rendre ça plus intéressant, juste assez pour qu'il y ait toujours cette petite lumière dans nos yeux. Et je vais me rappeler que j’ai eu mal. À cause de toi. À cause de plein d’autres depuis ce temps-là et je vais te dire qu’il faut que je m’en aille. Tu vas régler l’addition. Je vais me sentir un peu mal, mais apprécier cette attention. Tu vas même m’offrir de venir me reconduire. Je vais te demander au moins trois fois si ça ne te dérange pas. Tu vas me répondre non, en riant à chaque fois. Je vais finir par accepter.

Juste avant de sortir de l’auto, je vais me demander quoi faire. Je vais avoir envie de t’inviter à monter. Le malaise va être palpable. Tu ne me demanderas rien, tu t’approcheras de moi. On va s’embrasser comme quelques jours auparavant. Tu n’oseras pas plus. Je n’oserai pas plus parce que tu n’auras pas osé plus. On va se saluer juste avant que je ne referme la portière. Je vais laisser mon chapeau sur le siège en espérant que tu ne le voies pas tout de suite. Peut-être me rappelleras-tu plus tard.

Pendant que je monterai mes escaliers, je me retournerai. Et je vais me trouver conne d’avoir fait ça. De ne pas t’avoir invité. Mais tu seras déjà parti. Je vais aller pleurer un peu dans le salon où je pourrais être dans tes bras en ce moment même.

Et je vais attendre que tu me rappelles. Ou que je t’oublie complètement.

I'm yours

( Jason M'raz)

Parce qu'un de ces 4, on va se revoir.
Sans doute pas demain, pas plus que la semaine prochaine, mais peut-être dans quelques mois ou dans plusieurs années.

On se dira salut dans la rue, et on finira par se donner rendez-vous pour aller prendre un verre, ou un thé.

Avant de se dire aurevoir, on va s'embrasser. On va s'embrasser sur les commissures des lèvres, parce qu'on est pas habitué de s'embrasser sur les joues.

Puis, le jour de notre rendez-vous, je vais revenir de travailler, je vais prendre une douche, je vais prendre soin de me laver partout, partout, partout... Tsé dins fois que... Puis après, je vais mettre ma chemise, ou mon t-shirt, préféré du moment, les pantalons qui me font des belles fesses et mon parfum. Je vais arrêter chez un fleuriste, t'acheter des œillets, parce que tout le monde aime ça des œillets.

Puis je vais arriver à l'avance, je vais me commander un verre et je vais t'attendre. Après une demie-heure, tu vas arriver, tu vas me dire que tu ne peux pas rester longtemps, mais que tu es contente de me revoir. On va jaser, puis boire quelques verres. On aura changé, mais pas tant. Juste assez pour rendre ça plus intéressant, juste assez pour qu'il y ait toujours cette petite lumière dans nos yeux.

À un moment, tu me diras qu'il faut que tu t'en ailles, j'irais alors régler l'addition. Je vais même t'offrir d'aller te reconduire. Tu accepteras, non pas sans avoir demandé 3 fois si ça me dérange pas. À chaque fois, je répondrais non, et ça me fera rire.

Dans l'auto, avant que tu descendes, il y aura un malaise... On se donnera le même baiser que quelque jours aupravant...

On va se dire salut, puis tu t'en iras. Sur le chemin du retour, je vais verser une petite larme, de nostalgie, mais de bonheur aussi, parce que j'aurais vu que tu as oubliée ton chapeau dans mon auto...

On se reverra...peut-être.

Body

(smashing pumpkins)

C'est ma dernière bouteille de vin.

Non, je mens. Il y en a plein d'autres qui sont en fermentation, quelque part, et qui un jour seront mienne.

C'est ma dernière fréquentation.

...non, je mens...

lundi 4 janvier 2010

Wainting for an angel

(Ben Harper)

Parce que si je mettais mes tripes sur la table littéralement :

1. Ça sentirait vraiment pas bon, pire que le gouffre des puanteurs, pire que la pisse quand tu as pris de la péniciline, pire qu'une vieille poche de hockey... Pire qu'une vieille personne qui chie.

2. Sans équipe de médecin autour de moi, ça voudrait dire que je mourrais aussi...

3. C'est un peu dégueulasse, pis j'ai le coeur sensible.

***

Tu étais partout aujourd'hui.

Dans mon lit, tu dormais, nue. Le bout d'un de tes seins se dégageait de sous les couvertures n'attendant que ma main pour le couvrir.

Puis dans la salon, ta silhouette se tenait devant la fenêtre. Le galbe de tes fesses, tes épaules bien droites, tes cheveux frisés... ton odeur...

Puis dans la cuisine, tu étais assise sur le comptoir. Et pendant que tu buvais un verre de vin, je buvais tes paroles, cuisinant pour toi...

***

Je t'ai attendu toute la journée.

***

J'aurais voulu aller faire des anges dans la neige aujourd'hui, mais j'ai perdu mes ailes...

Guantanamera

( Wyclef Jean)

- Est-ce qu'on a fourré ?
- Non.

J'aurais pas voulu seulement fourrer avec toi, ce que j'aurais voulu, c'est qu'on fasse l'amour. J'aurais voulu découvrir ton corps lentement, et te prendre fermement par la suite. Faire descendre mes mains le long de ton échine et te caresser doucement, avant de te saisir les hanches et de te...

- Ok... désolé d'avoir à le demander.
- C'est correct, disons que tu n'étais pas particulièrement à jeun...
- Bah, t'aurais pas été le premier...
- J'm'en doute.

Pas être le premier, c'est un truc que qui ne m'allume plus. C'est un truc auquel je ne fais plus attention. C'est sur que dans ma tendre jeunesse, c'est un truc auquel je portais une quelconque importance, mais plus aujourd'hui. Ce n'étais pas tant pour être le premier, plus que de savoir que ton coeur était toujours intact des promesses qu'un autre homme pouvait t'avoir tenu.
Ta tête, ton coeur, n'était pas prisonnier de l'envoutement d'un autre homme.

- C'est juste que je n'aime pas me faire baiser quand je suis trop saoule, et de ne pas le savoir...
- C'est compréhensible...
- Surtout que j'ai su hier que j'ai la chlamydia...

oups...

dimanche 3 janvier 2010

un signe de toi

( Jamil)

J'ai échoué.
J'ai lamentablement échoué à la délicate tâche de t'aimer.

J'aurais aimé être ce dont tu as besoin.
J'aurais aimé que tu sois ce que je veux.

Dans les deux cas, c'est foutu.

Ton coeur est un océan sans île. Les vagues que tu déploies se heurtent entre elles, ne laissant rien derrière, outre un bruit d'éclat qui se répercute en écho, en attendant la prochaine rencontre.

Vivement que je trouve une île pour m'y poser, j'ai entendu trop de bruit.
Vivement une mère qui a laissée dans son sillage une île qui m'attend, tendrement

No one else

(Weezer)

J'ai figuré 100 façon de te le dire, et pourtant j'en ai trouvé aucune qui était adéquate.

C'est ainsi que j'ai jeté sur papier ce que je voulais te dire, les choses essentielles :

Tu es magnifiques quand tu te lèves le matin,
mais je déteste ta façon de te ronger les ongles au réveil.

Tu aimes tout ce que je te fais à manger,
mais tu ne sais pas apprécier l'accord entre les mets.

Tu es toujours prête à sortir dans de nouveaux endroits,
mais tu ne te souviens jamais d'où nous avons été.

Tu dors avec une couvertures sous le menton,
mais toutes celle que tu ne tiens pas, tu les jettes hors du lit.

Tu es une chanteuses hors pair, sous la douche,
mais tu ne me laisses que 2 minutes d'eau chaude.

Tu aimes la vie pour ce qu'elle te promet,
mais tu oublies souvent de profiter du simple moment présent.

Tu es une personne qui aime les choses simples,
mais souvent tu compliques beaucoup trop les choses.

Tu connais beaucoup de choses qui m'intéressent,
mais tu ne sais pas toujours m'écouter .

Tu es la meilleure maitresse que je n'ai jamais eu,
mais tu ne me fais pas encore assez confiance pour te laisser aller.

Tu aimes les enfants,
mais tu ne sais pas comment t'en occuper.

Tu es gracieuse quand tu te déplaces dans l'espace,
mais tu ne sais pas toujours où tu vas.



Tu as beaucoup de qualités que j'apprécie,
mais j'aime encore plus tes défauts, car ils me font sourire.

Tu pourrais passé ta vie sans moi,
mais pas moi...

Épouse moi,
encore...