samedi 12 mars 2011

Les femmes de 30 ans.

( Jean-Pierre Ferland)

Outkast et the killers me rappellent que je n'ai plus vingt ans. C'est fini l'époque où j'étais un jeune homme, et pourtant, je n'ai pas encore le sentiment d'être un homme. Je n'ai pas la confiance d'un homme. Alors quand elle est venue vers moi, et qu'elle m'a fixé dans les yeux, je me suis senti tout petit.

La salle est pleine, le ratio est bon. Les femmes sont jolies, elles sont belles. Dès que j'ai eu franchi la porte, j'ai compris le genre de soirée que ça pouvait être, et j'ai eu un peu peur. C'est une soirée de femmes, avec des hommes. C'est une soirée comme je les aime, c'est le genre de soirée qui me fait peur.

Les femmes sont prêtes à tout, elles sont assoiffées, et elles sont compétitives. Les jeunes toisent les hommes de leur âge. Les plus vieilles, misent sur leur expériences pour séduire les hommes plus jeunes qu'eux.

Peu importe, c'est le genre de soirée qui me fait peur. La fébrilité m'envahit. J'ai l'impression que l'une d'entre elle va me faire mal. Que l'une d'entre elle va me faire tomber amoureux... Le coup de poing, le coup de coude, le coup de foudre.
J'ai peur, j'ai mal.

Elle me fixe du haut de ses talons de 2 pouces, qui lui permettent de me regarder dans les yeux sans avoir à bouger le cou. Andre 3000 hurle dans les hauts-parleurs, et pourtant, j'entends son désir, celui qui sort par ses yeux, et le seul air qui résonne dans ma tête, le pattern qui m'inquiète, c'est la voix de Brassens.

Je me suis fait tout petit devant une poupée qui ferme les yeux quand on la touche, qui fait maman quand on la touche.
Elle s’apprête à ouvrir la bouche pour me dire une phrase invitante. Le genre de phrase qui se veut convivial, courtoise, qui tend à un échange.

- On ne se connait pas.

Effectivement, on ne se connait pas. Si on se connaissait, je te dirais que tu sens bonne, que tu es magnifique et que tes jambes sont un monument à la féminité. Et si on était intime, je te chuchoterais des cochonneries à l'oreille, avant de t'entrainer dans la salle de bain...

- Non, Tâchons de remédier à ça. Paul.

J'ai tendu ma main, elle, ses joues.
Non jeune femme, je mords. Je suis sauvage, on ne se connait pas, mais déjà, j'ai envie de te trahir. Dans tes yeux se cachent une soif de pouvoir qui me fait fondre. Tu veux m'intimider, et tu réussis, mais dans le fond... dans le fond... tu voudrais que je te plaque au mur, que l'on s'embrasse, que j'éteigne le feu qui te brûle l'intérieur, et ne ressentir que la chaleur t'envahir et doucement te quitter...

J'ai goûter ses joues, et furtivement le coin de ses lèvres...le coin qui souriait.

- Julie.

L'oeil coquin. Ça ne sert à rien d'expliquer ça.
L'oeil coquin, c'est un fait, c'est un sentiment, une émotion.
L'oeil coquin, c'est le cul qui sort de la rétine.

Bla.

Elle va me briser le coeur, ça va durer 1 mois, et elle va me briser le reste de ma confiance. Elle va être un dur coup, un coup dur, un coup.

Bla bla bla.

Elle a trente et un ans, elle est célibataire ( non!!!) et elle est pigiste. Elle est l’héroïne d'un livre de Raphaëlle Germain. Elle est esseulée. Elle a des envies, des pulsions, et un horloge qui indique minuit moins quart. Pourtant, il n'est que onze heure...

Bla...Bla...

-...Toi, tu fais quoi ?
- Moi ?

J'ai pris une gorgée... puis j'ai soutenu son regard et dis :
- Moi ? je trahis les femmes que j'aime...

Elle m'a sourit, L'oeil coquin...

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