jeudi 31 mars 2011

you ex-lover is dead

(stars)

Je suis sur que je connais son nom.
Karine ? Marie-Éve ? Julie ? Karine ?
Non, j'ai déjà dis Karine. Non, ce n'est pas Karine.

Je suis convaincu que je sais son nom. Si au moins elle était comme les jeunes filles d'hochelaga qui exhibe son prénom sur leurs collier, entre leur seins. Ben non... J'pourrais toujours regarder sur le réseau bluetooth, voir si elle est du genre à mettre son nom comme nom d'appareil.

Maurice. Jean. Paul.
Et bien...c'était à prévoir.

Ça fait une demie-heure que j'attends. Je ne suis pas sur, mais je crois que j'attends le moment parfait. Je regarde mon verre, je regarde le sien, et je me dis que le moment parfait ne viendra jamais si je ne le provoque pas. Qu'il n'y a pas de mauvais moments, ni de bons.

Que le moment parfait est une utopie née d'espoirs et de fausses conceptions. En en faisant l'arbre généalogique du moment parfait, je constate que perdu dans mes pensées, il est trois heures, les lumières sont ouvertes et que je bave sur le bar...

mercredi 30 mars 2011

Another way to say goodbye

(Audrey Emery)

Y'a de ces matins.
Ceux qui mène inexorablement vers un départ, un vol simple, un aller sans retour...celui du chemin vers la maison.

Le soleil plombe et c'est la seule chose qui peut réellement faire sourire. Parce que tout le reste est un simple déjà vu, un cliché, une histoire comme celle que le printemps connais sait bien. Une histoire de passion furtive, de tripes, de feu.

Une histoire que le printemps connait sur le bouts de ses bourgeons. Parce que des histoires comme ça, il en a vu en neigé, le printemps.
Il en a tellement vu...
S'il pouvait parler, il aurait dit en voyant ce couple : Ish... ça va mal finir! ou encore : Ça sent le roussi.

Un feu qui se consume le temps d'une nuit. Les tisons s'éteignent au lendemain matin, et il ne reste plus rien, qu'un simple souvenir de chaleur. Et sur la peau, il ne reste qu'un souvenir salé, comme celui de la mer qui nous colle encore à la peau, quelques heures après en être sorti.

J'ai encore le gout de son ventre sur le bout de mes doigts. Elle me saoule, m'enivre, me donne le gout de courir sans autre but, vers l'absolue, que celui qu'elle soit là à la fin. pour m'accueillir tendrement entre ses doux bras.

Je veux revoir la brunante et le crépitement du feu dans ses yeux. Cette douce passion qui martyrise, qui fait mal, qui échoue contre les caresses, mais qui triomphe du temps. Un bout de papier qui brûle n'a plus d'odeur une fois consumé.

Le feu me fait peur. J'ai été bien dompté, je me suis brulé le bout des doigts si souvent, et pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller voir. Et si avec le temps, j'étais devenu ami avec le feu ? Si je me trompais, avec le printemps, et que nous passerons quelques saisons à fleurir et dépérir, et fleurir, et dépérir...ensemble ?

Non, le feu, il faut s'en tenir loin, parce qu'à chaque fois, il nous brule le bout du coeur.

J'ai repris la route. Il fait chaud, et bien que mon coeur soit un peu brulé, j'ai le sourire au lèvres, parce que malgré que je souhaite le contraire un tant soit peu... non, ce n'est pas le dernier printemps...

dimanche 20 mars 2011

mes blues passent pu dans porte

(Offenbach)

J'ai oublié...

J'ai oublié ta fête.
J'ai oublié la soirée qui t'était importante.
J'ai oublié ou...
j'ai oublié ou j'ai préféré resté chez moi.

C'est pas que ce n'est pas important... C'est juste que je préfère penser à moi et faire autres choses.

- J'ai un vernissage, tu viens ?

Non, je préfère rester chez moi et lire un livre. ( j'aurais pu dire un "bon" livre, mais j'en sais rien, je préfère seulement être chez moi à lire plutôt que d'endurer tout les illettrés qui seront auprès de toi et qui, de façon hypocrite, diront que tu es une artiste accompli...

- Je fais un show ce soir, tu viens ?

Non, je vais aller écouter un album que je n'ai pas écouté depuis longtemps et qui va me faire sentir bien. Je vais écouter du "beat" que j'aime et qui me réconforte. Je vais écouter de la musique, mais ça ne sera pas la tienne, même si elle est bonne, parce que je n'ai pas envie de te voir sur une scène, à donner le meilleur de toi même, alors que la majorité des gens feront la queue discrètement pour faire de la poudre sur un bol de toilette.

- Je fais un souper, tu viens ?

Non.
On va encore parler des mêmes choses. On va parler de condo, de cupidité, de stupidité, et de la fois que j'ai mis mon pénis dans un gâteau, en pensant faire une bonne blague...


- Tu penses juste à toi !

Oui.
Oui...
Ouain...
J'pense à toi aussi, mais toi, tu ne m'offres plus jamais rien...
J'me demande pourquoi...

samedi 12 mars 2011

Les femmes de 30 ans.

( Jean-Pierre Ferland)

Outkast et the killers me rappellent que je n'ai plus vingt ans. C'est fini l'époque où j'étais un jeune homme, et pourtant, je n'ai pas encore le sentiment d'être un homme. Je n'ai pas la confiance d'un homme. Alors quand elle est venue vers moi, et qu'elle m'a fixé dans les yeux, je me suis senti tout petit.

La salle est pleine, le ratio est bon. Les femmes sont jolies, elles sont belles. Dès que j'ai eu franchi la porte, j'ai compris le genre de soirée que ça pouvait être, et j'ai eu un peu peur. C'est une soirée de femmes, avec des hommes. C'est une soirée comme je les aime, c'est le genre de soirée qui me fait peur.

Les femmes sont prêtes à tout, elles sont assoiffées, et elles sont compétitives. Les jeunes toisent les hommes de leur âge. Les plus vieilles, misent sur leur expériences pour séduire les hommes plus jeunes qu'eux.

Peu importe, c'est le genre de soirée qui me fait peur. La fébrilité m'envahit. J'ai l'impression que l'une d'entre elle va me faire mal. Que l'une d'entre elle va me faire tomber amoureux... Le coup de poing, le coup de coude, le coup de foudre.
J'ai peur, j'ai mal.

Elle me fixe du haut de ses talons de 2 pouces, qui lui permettent de me regarder dans les yeux sans avoir à bouger le cou. Andre 3000 hurle dans les hauts-parleurs, et pourtant, j'entends son désir, celui qui sort par ses yeux, et le seul air qui résonne dans ma tête, le pattern qui m'inquiète, c'est la voix de Brassens.

Je me suis fait tout petit devant une poupée qui ferme les yeux quand on la touche, qui fait maman quand on la touche.
Elle s’apprête à ouvrir la bouche pour me dire une phrase invitante. Le genre de phrase qui se veut convivial, courtoise, qui tend à un échange.

- On ne se connait pas.

Effectivement, on ne se connait pas. Si on se connaissait, je te dirais que tu sens bonne, que tu es magnifique et que tes jambes sont un monument à la féminité. Et si on était intime, je te chuchoterais des cochonneries à l'oreille, avant de t'entrainer dans la salle de bain...

- Non, Tâchons de remédier à ça. Paul.

J'ai tendu ma main, elle, ses joues.
Non jeune femme, je mords. Je suis sauvage, on ne se connait pas, mais déjà, j'ai envie de te trahir. Dans tes yeux se cachent une soif de pouvoir qui me fait fondre. Tu veux m'intimider, et tu réussis, mais dans le fond... dans le fond... tu voudrais que je te plaque au mur, que l'on s'embrasse, que j'éteigne le feu qui te brûle l'intérieur, et ne ressentir que la chaleur t'envahir et doucement te quitter...

J'ai goûter ses joues, et furtivement le coin de ses lèvres...le coin qui souriait.

- Julie.

L'oeil coquin. Ça ne sert à rien d'expliquer ça.
L'oeil coquin, c'est un fait, c'est un sentiment, une émotion.
L'oeil coquin, c'est le cul qui sort de la rétine.

Bla.

Elle va me briser le coeur, ça va durer 1 mois, et elle va me briser le reste de ma confiance. Elle va être un dur coup, un coup dur, un coup.

Bla bla bla.

Elle a trente et un ans, elle est célibataire ( non!!!) et elle est pigiste. Elle est l’héroïne d'un livre de Raphaëlle Germain. Elle est esseulée. Elle a des envies, des pulsions, et un horloge qui indique minuit moins quart. Pourtant, il n'est que onze heure...

Bla...Bla...

-...Toi, tu fais quoi ?
- Moi ?

J'ai pris une gorgée... puis j'ai soutenu son regard et dis :
- Moi ? je trahis les femmes que j'aime...

Elle m'a sourit, L'oeil coquin...

Pas assez de toi

(Stefie Shock)

Tu m'emmerdes.
Tu parles, tu dis des trucs qui pourrait intéresser un érudit moyen... mais moi, ça me fait chier.

T'es pas conne, t'es pas laide, t'es pas intéressante. C'est à peu près les mots que j'ai utilisé : C'est pas moi, c'est toi... t'es quelconque...

Est-ce que je me crois mieux que toi ?

J'allume une cigarette en me posant la question.
T'as jamais aimé que je fume, et tu ne m'as jamais laissé le faire chez toi, mais là... je m'en fous. C'est grave à quel point j'en ai rien à foutre. T'as les yeux pleins d'eaux, mais tu ne dis rien, et ça me surprend. C'est crissement pas dans tes habitudes de rien dire.

- Tu dis rien, c'est bizarre, c'est pas dans tes habitudes...

J'ai laissé une bouffé de clope s'immiscer dans notre discours avant de continuer.

- Bon, c'est là qu'il faut que tu me traites de salaud...
- Salaud...
- Et tu me fous dehors...
- Dé-calisse...
- Pleure pas tout de suite, attends que je parte, c'est mieux.

Oups. Trop tôt. Les larmes coulent. Je tente d'éviter les larmes, c'est mon côté sensible, les gens qui pleurent me font rire. Elle le sait...

- Bon...On se donne rendez vous pour la suite.

Tout est prévisible, tout est écrit. On se parle dans une semaine, et je vais venir chercher mes trucs, quoique dans deux jours c'est les vidanges. Je ferais mieux de venir voir.

On se parle dans une semaine quand même, parce que je vais barrer son numéro dans 5 minutes, comme ça demain j'aurais la paix. Avant d'arriver, je l'ai enlevé de mes amis Facebook, de msn, de twitter et de Linkedln... Pas de chance à prendre... J'ai pas envie de la voir se perdre dans mon 2.0. Déjà qu'elle y soit pénible avec ses incohérences.

- Di-i-is moi quel-quel que-lque-euh euh euh chose... -de-do-de-donne moi, u-u-une rai-son.
- Tu parles ou tu pleures... faut choisir. T'es inaudible.
- Va chier !
- Tu vois, t'es capable !


Habituellement, c'est là que j'arrête de me regarder dans le miroir.