(Joseph Arthur)
- Pourquoi tu ne peux pas pleurer ?
- Parce que pleurer...
- Tu ne me diras quand même pas que c'est parce que tu es un gars !
- Non... Non, je ne peux pas pleurer parce que je ne crois plus que j'en suis capable.
Pourtant, chaque nuit, discrètement, des larmes coulent le long de mes joues pour aller se loger dans mes taies d'oreiller.
Si je léchais mes oreillers, je suis presque certain qu'une de mes artères se boucherait instantanément.
- Et pourquoi tu ne peux plus pleurer ?
- C'est une question à laquelle tu connais déjà la réponse.
Elle m'a regardé, puis elle a comprise. Elle sait pourquoi je lui dis ça, et elle sait que je ne suis pas capable de lui répondre.
Elle m'a serrée dans ses bras.
Et j'ai pleuré.
Dans le noir, malgré sa plus petite stature, elle s'est couchée dos à moi, et en cuillère, on s'est endormi. Elle me serrait fort, et mon oreiller s'est encore une fois transformé en pierre de sel.
Et malgré sa petite stature, dans ses bras, je me suis senti en sécurité...
***
- Est-ce que tu m'aimes ?
Les rayons du soleil sont filtrés par les rideaux en bambou, et un peu par mes paupières. Mais le soleil, aussi chaud soit il, n'est pas aussi réconfortant que ses bras.
- Est-ce que, aimer, c'est se sentir en sécurité, confortable, à l'aise et avoir l'impression que tout est possible ? Parce que si oui, oui, je t'aime.
- Faudrait qu'on parle...
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