mardi 11 mai 2010

Tout le monde est triste

(Stefie Shock)

J'étais assis en voiture. J'aime pas particulièrement les bouchons, le traffic et le jeu de pédale : gaz/frein.

Et quand ça m'arrive, je présume que je fais comme tout le monde, et je regarde autour de moi. Qui sont les gens, que font ils, où vont ils ? Sans juger les gens, je me fais des scénarios.

C'est ce que je fais en temps normal : Lui, il va rentrer et mentir à sa femme sur sa relation avec une certaine Judith. Elle, elle va rejoindre son amant, qui prétend qu'il va laisser sa femme d'une journée à l'autre. Lui, il va réellement rejoindre sa femme, et ses enfants...et il les aime.

Tout le monde a l'air bête au volant. C'est un peu comme regarder quelqu'un dormir, sans la naiveté du sommeil. La face longue, un peu comme des zombies dont la machoir se décroche. Les femmes se regarde pour se faire un touch-up, les hommes se jouent dans le nez...un peu pour la même raison.

Aujourd'hui mon attention s'est porté sur un jeune adulte. La barbe de trois jours, les cheveux en bataille sous une gampette, les lunettes sur le bout du nez.

Il ne semblait regarder nul part. Les yeux dans la brume...

Puis soudainement, les larmes se sont mis à couler sur ses joues. Les traits tirés, une main se massant le front, l'autre essuyant ses joues. Les yeux rougit par une lourde mélancolie. Ce qu'il porte, il le porte violemment dans son quotidien.

Puis je me suis dit que j'allais arrêter de me regarder dans le rétroviseur.

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