mercredi 6 octobre 2010

Random I am

( Millencolin)

J'ai failli, mais je dis failli, partir avec elle sous le bras.

Bon, elle aurait sans doute un peu crier, mais en lui demandant de se taire, j'aurait tourné mon torse, et j'aurais par conséquence cogné sa tête contre un pan de mur, et elle se serait tût.

J'ai vraiment failli, parce quand je l'ai pris sous mon bras, elle m'a fait un petit caca nerveux avec sa bouche sur mes pantalons. Je l'ai échappé et elle a cessée de crier.

Les gens autour de moi ne disait rien. Rien. Comme s'ils avaient l'habitude de la voir se faire échapper sur le sol. Personne n'a rien dit, mis à part la femme à la cigarette rose. Elle s'est approché de moi, comme un chien s'approche de l'eau, non de l'haut, non de l'os, soit en haletant un peu.

- Vous m'excitez. Vous savez comment prendre les gens. Vous savez tirer le meilleur de ceux-ci. Comment avez vous eu ce don, parce que cette femme n'est qu'un cloche sur laquelle frappé pour en tirée le fond de ses tripes ?

- J'en sais rien. Est-ce que je peux y aller maintenant ?
- Laissez moi aller avec vous !
- Non, je n'aime pas les femmes entreprenante.
- Alors prenez moi !
- Non, c'est trop facile.
- Je vous comblerais, dit elle en tirant longuement sur sa cigarette rose.

J'avoue que j'ai hésité. Elle n'était pas très jolie, mais sous son nez en forme de Lincoln, se cachait un sourire édenté. Et ça m'a fait craqué. Je l'ai pris sur mon nipple, et je me suis sauvé. Elle me lançait sa fumée dans le dos, et j'avais l'impression de courir très vite.

Quand j'ai franchi le seuil, tout le monde à applaudis. J'étais le héros, celui qui prenait les femmes, même celles qui le voulaient, à défaut de laisser tomber celles qui ne le voulaient pas vraiment.

Je suis le kidnappeur de femmes non-engagées, non-désirées, et ayant des nez de présidents...

- Où est-ce que vous m'amenez ?
- Je...cours... parler...non !
- Alors laisser moi courir à vos côtés !

Elle était insistante, comme si elle voulait être mon égal.

-...Non...
- alors laissez moi vous porter !

J'ai eu l'impression d'être un chauffeur de taxi, assis à la place passager... C'est pas payant !

- Où va t’ont ?
- Là où personne ne saura où te retrouver !
- Tu m'aimeras ?

J'ai hésité.
Je l'ai laissé sur le sol, et j'ai continué seul...

Prendre, c'est laisser tomber.
Laisser tomber, c'est être libre.

2 commentaires:

  1. Ouin, ouin, ouin, novembre s'en vient... j't'offrirais bien de la soupe, mais tu vas m'dire que t'en fais de la meilleure.

    RépondreSupprimer
  2. Tsé Canelle, je ne suis pas élitiste... seulement un peu peureux.

    RépondreSupprimer