vendredi 19 décembre 2008

Christ mass media

Quand je suis arrivé chez Paul ce matin, il se tenait devant la fenêtre. Bien installé devant dans son fauteuil, assis devant la fenêtre avec une dizaines de ''corps morts'' autour de lui.

J'ai bien tenté d'éviter quelques bouchons, mais j'ai fini par sacrer en marchant sur un, il y en a beaucoup. Je me suis tiré une chaise auprès de lui, et quand je me suis assis, j'ai remarqué qu'il tenait une bouteille de Jameson entre ses mains.

Le visage océanide,livide, vide. À moi même, je me dis que la vie semble avoir tout pris ce qu'il lui restait. Qu'après avoir mis all-in sur la table, il s'est fait avoir par une flush.

Je me suis couché tôt hier, et quand il a tenté de m'appeler, je dormais à poing fermé. Mais je me suis levé à 6 heures pour écouter mes messages, et j'ai juste entendu des sanglots dans sa voix. Je me suis habillé en vitesse et je suis descendu le plus vite que j'ai pu, avec les flocons remplissent les routes à vue d'oeil.

- Tu trouves pas qu'il est un peu tôt pour le scotch ?
- Le dépanneur vend pas de bière avant 8 hrs.

Il est comme ça Paul, du tac o tac !

Le téléphone sonne pour la troisième fois depuis que je suis rentré, mais ça ne semble pas impressionner Paul, Il ne bouge pas. Je tend la main vers la bouteille pour lui enlever des mains, question de prendre le controle. C'est pour ça que je suis là, c'est pour ça que l'on appel ses amis, pour qu'ils prennent le contrôle de la situation en état de crise. non ?

Alors que je ne fais que tendre la main vers elle, d'un geste vif il la prends près de lui et me jette un regard noir sans équivoque. Si je veux cette bouteille, il me faudra user de force, et je n'ai pas ces intentions. Se battre avec un ami est une chose, se battre avec un ami ivre en est un autre.

- Où...

Je ferme ma gueule, j'allais lui demander où était Mélanie et sa fille, mais j'ai compris qu'elles s'étaient poussées, finalement. Alors ce qu'il me disait était vrai, elle avait su pour son aventure.

Alors je suis aller me faire un café, allumer la radio, question d'avoir une ambiance qui n'est pas morbide. Quand je suis revenu, café à la main, Paul était dans l'embrasure de sa fenêtre. Et alors que le refrain allait entamer le refrain : Jingle bells, Paul s'est lancé dans le vide.

J'ai lâché le café...et j'ai couru à la fenêtre, pour ne voir que la neige absorbant le rouge que Paul déversait entre les flocons blancs.

J'ai couru vers la porte, mais arrivé à deux pieds de celle-ci, elle a été défoncé par un puissant coup de pied. DEux policiers, flingue en main me font face.

- Vous êtes qui vous ?
- Luc Brisson
- Est-ce que Paul Casgrain est là.
- Euh... Il est dehors...
- Tant mieux...Parce qu'avec les images que les journalistes ont publiés, On vient l'avertir que sa femme et sa fille sont saines et sauves, suite aux carambolage qu'il y a eu sur la 20, et qu'elles vont rentrer dès que possible.

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