dimanche 7 décembre 2008

La machine est fatigué...

Je bois pour oublié, et aujourd'hui j'ai oublié de boire. CE qui fait que je me rappelle de tout.

Du mouvement de ses cheveux quand elle courrait, de son haleine qui venait n'empester chaque matin, de son odeur...

Mais je n'ai pas bu aujourd'hui, pas encore. J'ai bien tenté de me faire une raison, à jeun, mais c'est la raison pour laquelle je bois en temps normal.

Je ne bois pas le matin, pas avant le café, sauf quand c'est déjà dans le café. Là je bois, las je bois.

Les souvenirs me hantent, encore, souvent. Ils viennent chercher toutes mes aspirations pour que ne me laisser des expirations...

La nuit, Morphée ne vient pas me chercher, elle me montre le couloir sombre et gluant des regrets éternels. C'est pour elle que je bois. Pour Morphée, vienne contre son gré, je l'invoque, ne lui laissant pas le choix de me faire fermer les yeux.

Que j'ai les yeux ouverts ou fermés, les images reviennent se succèdent, laissant un beau diaporama de tout ce qui a été, laissant prévoir tout ce qui ne sera jamais.

J'ai mis ma chaise devant la fenêtre pour ne pas regarder la vie des gens faux et célèbres de la télévision. Ainsi je regarde la vie de gens inconnus sur la rue Ontario.

Devant la fenêtre, je suis appelé par le dépanneur à me déplacé, question de lui subtiliser mon ami Tremblay. Il vient souvent, 15 fois au deux jours. Quand j'étais plus jeune, il venait plus souvent, quand j'étais plus riche, il habitait avec moi.

Et aujourd'hui avec la première neige, j'ai été le chercher et je l'ai rammener à la maison. Contre mon gré, j'ai finalement débouché ma première bière. Je voulais faire la peau à ce bouchon, je voulais lui dérober tout ce qu'il protégeait, et ensuite j'irais faire subir le même sort à ses voisins de bloc. Jusqu'à temps que le plancher se dérobe sous mes pieds et que je finisse par reconnaitre que Tremblay me tient par la tête, laissant ainsi mon coeur et mes couilles de côté. Et quand ça arrivera, je m'étalerais, comme mon honneur, tel mon égo.

Je bois. Et tout mes problèmes s'isolent dans une partie de ma tête que je ne connais pas. Je les cache derrière de faux souvenirs, de fausses pensées, des fauves années.

J'ai jamais été à Berlin, j'ai jamais quitté ma chaise, j'ai jamais été. C'est onirique que de prétendre vivre, c'est ironique de ne pas le faire.

J'aurais voulu donner mon coeur à la science, mais il ne saurait comment le reconstituer. C'est ce que ma psy m'a dit.

- C'est ton coeur, tu ne sais plus où il est.
- Il s'est fait la malle, il s'est payé ma tête
- Il est en morceaux.
- Mon coeur n'est pas tangible, excepté pour le médecins.

Je bois et j'oublie les mensonges, et les actes manqués.
Je bois et mon corps est pilote en automatique.
Je bois et mes oubliettes sont pleines, et n'attendent que le jours où ils se révolteront, et me tueront...

Et plus les bouchons tombent, et plus petite est l'oubliette. La corrélation entre les deux est mon indice au bonheur.

Demain, j'espère que j'aurais besoin de moins de bouchons...

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