mardi 23 février 2010

Waiting for a girl like you

(Foreigner)

(suite de : Histoire d'espion)

faut me croire, j'aime profondément ma copine, et je ne comprends pas comment quelqu'un qui me décrit si bien peut ne pas le savoir...

Dimanche soir, après le souper, j'ai fais la vaisselle comme on fait l'amour, en faisant attention aux petits détails et en m'appliquant.

Je lavais la tasse de café de Julie quand mon mal de ventre s'est déclaré. Des crampes, une impression de trop plein, une douleur qui part des couilles jusqu'au coeur.

J'ai jeté le lavoir dans l'évier et je suis parti en direction de la chambre à coucher.

- Ça va ?
- J'feel pas trop.

En fait, c'est vrai que j'feel pas trop. Mais si j'ai mal au ventre, c'est pas parce que le repas n'était pas tout à fait bien cuit. Non. Le fait est que j'ai pensé à demain matin...à demain midi... à demain soir... et les autres jours qui suivront. J'ai peur, et j'ai un peu mal au ventre. J'ai peur de ce qui s'en vient. J'ai peur de ça continue comme la semaine passé.

Et ça m'excite.
Ça m'excite de peut-être sortir d'une routine que je trouve contraignante. Ça m'excite peut-être de savoir que je ne suis pas un couple, mais un individu.

Tsé, on va faire l'épicerie, pis on choisit pas ce que l'on mange...

- T'es sur que ça va ?
- Ouain, ben, je sais pas ce que j'ai... j'ai mal au ventre.
- Ça vas-tu au bureau ? Tu m'as pas parlé de la semaine ?
- Oui oui... ça va...

Criss, c'est pas normal. Je lui cache le fait qu'on m'envoie des messages "personnel", au bureau.
C'est pas normal que non seulement je lui cache ça, pis que en plus... pis que en plus, ben...ben j'ai honte, je me sens coupable.

Quand j'ai mis ma tête sur l'oreiller, j'ai été incapable de m'endormir. Des images de femmes qui me sont passés par la tête. J'ai eu des images de La femme qui sont venues meubler mon esprit. Je l'ai vu...

Les promesses que j'ai faites à Julie il y a quelques années, je me les suis répéter pour une inconnue. Je sais que c'est absurde, le coeur et les tripes sont pourtant pleine d'un désir illégale, illégitime, interdit et au combien intelligible!

Quand Julie est venue se coucher, j'ai fais semblant de dormir. Quand elle s'est collé contre moi, je me suis senti mal, je me suis senti sale. J'ai eu l'impression que je lui était infidèle.

Quand elle s'est endormi, je rêvais à cette inconnue, et je nous ai créer des futures souvenirs.

Je ne crois pas pouvoir aller travailler demain, parce que je sais, parce que j'ai compris, parce que je ne suis sur de rien mais... quand Julie s'est mis à ronfler, et que j'ai senti son souffle contre mon cou, je me suis dis que je l'aimais.

( à suivre)

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