lundi 1 mars 2010

Madame Nostalgie

(Serge Reggiani)


Tout ce que je savais de Montréal, je l'avais lu dans le Journal du même nom. ( Je me refuse de cité ce journal, ça m'écoeure trop, sauf la section sport qui est pas mal...)

Tout ce que je savais de Montréal, je l'avais lu dans le journal du même nom, et pour cause, je l'avais livré jusqu'à mon déménagement. ( ET avec le recul, la ville devrait faire des annonces pour vanter les mérites de la ville dans les quotidiens, parce que... C'était vraiment pas vendeur !!!)

Tout ce que je savais de Montréal, je l'avais lu dans le journal du même nom, et pour cause, je l'avais livré jusqu'à mon déménagement. C'est d'ailleurs grâce à celui-ci, que j'avais trouvé mon futur et ex-premier appartement.

Je cherchais une chambre. Une chambre dans laquelle je pourrais étudier, dormir et possiblement, m'épanouir.

Mais ça fait longtemps. Aujourd'hui, je me souviens de mes premières visites d'appartement à Montréal parce que, aujourd'hui, c'est moi qui fait visiter.

Assis sur le comptoir de ma cuisine, les pied sur mon ilot, le cul sur le comptoir, je bois mon café au soleil regardant mon téléphone. Je ne suis pas vraiment nerveux, ni particulièrement pressé et, je me fous complètement à quoi la personne va penser de l'appartement. La vérité, c'est que je n'ai pas besoin de personne pour payer l'appartement, mais il me faut quelqu'un pour m'aider à payer mes comptes... Je déconne.

Je pourrais vivre seul, mais j'aime bien vivre avec quelqu'un. Ma vie sentimentale est un peu ringarde. À 29 ans, il y a des soirs où je fais croire que je suis exactement où je veux, que je fais ce qu'il me plait, quand il me plait, que je suis parfaitement heureux, mais les lendemains sont de plus en plus difficile...

Je me souviens des premiers appartements que j'ai visité, mais je me souviens surtout de celui que j'ai visité, qui fut mon premier appartement.

***

La première semaine que j'ai passé à Montréal, je vivais chez une amie, avec deux valises. Sans loyer, sans repères, cent clochers. De cette ville, je ne connaissais rien, hormis les rêves de gloire, de fortune et de lubricité qu'elle pouvait m'apporter. J'allais être comédien, au pire humoriste.

J'ai visité prêt de 8 appartements, dans lesquelles, je ne voulais que louer une chambre. 2 familles, cherchant à avoir quelqu'un à couver après le départ de leur "p'tit" dernier, 4 jeunes professionnelles avec une routine luxueuse, qui n'étaient pas aussi à flots qu'ils le croyaient, une grand-mère Russe, une grand-mère Russe... Et une jeune étudiante, qui venait de l'abitibi et qui cherchait un coloc.

J'avais pas fumé de la journée, j'avais repassé ma chemise, MA chemise et je crois avoir mâché 3 paquets de gommes avant d'arrivé chez elle.

J'avais imaginé une jeune ingénue chez les familles, une blondes provocatrices chez les professionnelles et encore une jeune ingénue chez la grand-mère Russe, et je fus déçu à chaque fois. Des vies mornes, des vies quotidiennes, un évident manque de romantisme dans la manières de vivres.

Puis Elle.

Quand elle m'a ouvert la porte, elle était habillée comme une princesse. Mais vraiment comme une princesse, avec un diadème, de la soie, (pour autant que je savais ce qu'était de la soie à cette époque...) et une robe avec un décolleté...voluptueux...

Je ne l'ai pas déshabillé des yeux, mais j'aurais voulu lui dire : Je t'aime !

Au lieu de cela, je lui ai dit : Euh... BRSGFD...

- Salut!
- Salut...
- Tu veux voir ta chambre ?
- Oui !

Elle marchait comme un princesse, elle parlait comme une princesse... c'était une princesse ! En dedans de 5 secondes, j'ai su que malgré que je n'étais pas un prince, j'épouserais malgré tout une princesse. Mon côté romantique a tout de suite été emballé par cette fille.

Après m'avoir fait tout visité l'appartement, elle m'a posée quelques questions.

- Comme tu peux voir, j'aime me déguiser !
- Pas de problème !
- J'aime ça, avoir l'impression de vivre dans la peau de quelqu'un d'autre !

Et moi, je voudrais vivre le moment que je serais, dans SA peau...

- J'aime ça me déguiser quand je suis chez nous.
- Ok.
- Tsé, hier j'étais Darth Vador, pis avant Hier, j'étais une sorcière...

Je suis resté une heure...

***

La fille qui devait venir visité m'a appelé pour me dire qu'elle avait trouvé autre chose.
C'est dommage, j'avais préparé des BLINI pour elle...
C'est fou ce qu'on peut apprendre chez une grand-mère Russe...

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