(Louise attaque)
Elle avait deux ans quand on s'est laissé. C'est pas qu'on ne s'aimait plus. C'est seulement qu'on ne savait plus s'aimer.
La maternité l'avait changée, notre quotidien de rock star était terminé, nos divertissements m'ennuyaient, et en plus, elle était d'une frigidité... Elle a éteint ma flamme, la nôtre. Mais j'accepte mes torts, je n'étais pas facile à vivre non plus. On changeait. J'ai parfois l'impression que l'humain est une chenille : Elle vit chenille, puis elle sent la transformation, elle se construit un cocon et quand le cocon éclot, on est encore une chenille... peut-être juste un peu plus grosse qu'avant.
On ne s'aimait plus. On ne se parlait presque plus. Les moments où on souriait en même temps, c'était lorsque notre fille était là. Dans le lit conjugal, les seuls sourires provenait de l'un, quand l'autre s'endormait...
Et on a abandonné. J'ai abandonné. J'ai arrêter de vouloir me battre.
Elle avait changé, elle n'était plus la fille un peu grano que j'aimais tant. Son Carpe Diem a complètement disparu. Sa féminité à laissé place à la maternité, ce qui, croyez moi, n'est pas complètement attirant.
J'acceptais bien le fait d'être un père de famille, ce que je n'acceptais pas, c'est de n'être que seulement un père de famille à ses yeux. Comme tout homme de trente ans, j'en ai parlé à mon père...
- Ouain, je sais ce que c'est... Le pire, c'est que la prochaine fois que vous allez couchez ensemble, ce sera pour avoir une plus grande famille...
Sur quoi, il a callé sa bière.
Puis comme tout enfant de trente ans, j'en ai parlé à ma mère.
- Ben là, elle a peut-être une dépression post-partum...
- Criss Mom, elle ça fait un an qu'on n'a pas passé du temps seul ensemble.
Ma mère a rougit.
- Peut-être qu'elle a quelqu'un d'autre.
J'ai rien dit. Je suis retourné boire une autre bière avec mon père.
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