mercredi 24 mars 2010

Where do you go

(Lhasa)

- Où tu vas ?
- Je vais acheter des cigarettes...

Et C'est ainsi que réellement, je n'ai jamais revu mon père.

J'avais 9 ans. C'était un lundi soir, En juin 1983. Le samedi matin, moi qui était habitué que mon père me réveille pour aller au parc, je ne l'ai pas attendu et je me suis fais des crêpes seul. Je n'avais plus de céréale, et habituellement, papa me faisait des crêpes à tout les samedi matins, depuis que maman était morte.

Maman m'a dit, avant de s'endormir : Prends soin de ton père. T'es un grand garçon, mon p'tit homme.

C'est ainsi, qu'à partir de 6 ans, je suis devenu l'homme de la maison. J'étais un homme, parce que je ne pleurais pas. Mon père s'occupait d'être un enfant pour nous deux, parce qu'à tout les jours, lui, il pleurait.

Je trouvais ça difficile de le voir pleurer. En fait, c'était agacant. Il pleurait tout les soirs pendant que je tentais d'écouter les programmes à la télévision. Déjà que je faisais mes devoirs seul, ainsi que la vaisselle du repas, aussi peu qu'elle consistait en deux assiettes et deux couverts, S'il ne pouvait pas me laisser écouter des programmes en paix, pour me reposer, c'était vraiment un grand enfant.

J'étais son p'tit homme, et lui il était le grand enfant.

Comme à tout les samedi matins, depuis que maman était morte, Tante Julie est venue me voir.

- Ton père n'est pas là ?
- Non, il est sorti !

Elle a jetté un regard d'apietoiement sur l'intérieur du frigo.

- Vous n'avez rien à manger !
- Ben oui, il y a du lait, des pommes et du pain.
- Habille toi, on va aller à l'épicerie.

Tante Julie, c'est la soeur de maman. C'est comme Maman, mais elle m'aime moins. On a été faire l'épicerie, et elle m'a laissé mettre dans le panier plein de choses que j'aime.

On est revenu à la maison, et elle a déballé les courses.

- Tu sais quand ton père reviendra ?
- Sans doute ce soir...
- Je ne peux pas te laisser seul...
- T'inquiètes pas matante, il va revenir bientôt !

Ce soir là, j'ai mangé du pop-corn.

Le Lendemain, tante Julie a appelé.
- Ton père est là ?

Je ne voulais pas l'inquiéter.
- Il est dans le garage.
- Ok... Tu lui diras de m'appeler quand il reviendra.
- Ok. Bye bye matante !

Ce soir là, je me suis fais de la salade césar au poulet, et j'ai écouté mes programmes.

Le lundi soir, quand je suis revenu de l'école, matante Julie m'attendait.

- Ton papa est parti !
- Ah !
- Il ne reviendra pas.
- Ok.
- Tu vas venir vivre avec moi.

Dans mon plan, je vivais seul. J'aime tante julie, mais ce n'est pas pour ça que j'ai coupé les freins de la voiture de papa...

2 commentaires:

  1. Si seulement j'avais su comment on coupe ça des freins...

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  2. C'est Hard... ça ma fait penser au film : Le bon fils !

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