J'me trouvait épais de partir avec un parapluie.
Je ne sais pas si c'est un comportement juvénile, mais je n'ai jamais eu de parapluie.
Quand j'étais petit, j'avais un imperméable, qui me protégeait de la pluie.
Quand j'étais ado, j'avais de l'orgueil, qui ne me protégeait peut-être pas de la pluie, mais j'avais pas l'air fif, non plus.
Puis depuis que je suis adulte, j'ai jamais eu de parapluie, ni d'imperméable... Quand il pleut, je ne sors pas.
Toutefois, les choses étant ce qu'elles sont, cette semaine, après avoir loupé une entrevue en beauté, suite à une averse quasi apocalyptique, j'ai flirté dans certaines boutiques qui vendent des bâtons anti-mouilles.
Ce soir, quand j'ai vu qu'il pleuvait, je me suis dit que c'était responsable de sortir avec ma canne à pluie. Ça parait bien, d'avoir l'air responsable, d'être à ses affaires, de prendre en conscience le fait que notre environnement nous controle.
Quand je suis arrivé au musée, tu portais une jupe avec d'immense botte de pluie ; Jaune avec des coquelicots éparpillés.
Quand tu parles d'art, tu parles avec ton âme, et j'aime ça, parce que trop souvent j'ai l'impression que les gens ont un ordinateur à la place du cerveau. Les pensent à faire de l'argent, à promouvoir leurs statuts, à prendre de l'importance, mais rarement ils sont capables de s'ouvrir, émotionnellement. Quoique la majorité d'entre eux ne savent pas même ce que ça peut vouloir dire.
Je ne les juge pas, je suis déçu par ces gens pour qui l'art et la folie ne sont que synonyme.
Elle, pourtant, elle s'amuse à me parler de l'exposition en cours, tout en faisant crisser ses bottes de pluie sur la céramique du plancher. Ça me fait sourire. En fait, elle me donne l'impression que mes ailes ne sont pas brulé et que je peux encore voler.
Quand on est sorti du musée, devant la pluie torrentielle, j'ai cherché mon parapluie dans mon sac, alors que je la voyais elle, me devancé et aller sous la pluie.
Je voulais être romantique, ouvrir mon parapluie et le mettre au dessus de sa tête, mais je n'arrive pas à l'ouvrir alors qu'elle se tient déjà sous la pluie. Tandis que je gossais avec le parapluie, elle sautait dans des flaques d'eaux.
Le nez ruisselant, elle s'est avancé vers moi.
- T'es un jeune sec, tu me plais.
Sur quoi, elle a mis un doigt sur mes lèvres.
- Tu sais, pour profiter de la vie, faut pas avoir peur de se mouiller...
Laissant tombé le parapluie, je l'ai prise par la taille, elle m'a sourit...
- Fais attention, je suis toute trempe...
Parle-moi, parle-moi de ton humidité
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire