dimanche 29 mars 2009

Apple Blossom

On s'est fréquenté pendant 3 mois, Julie et moi. C'était la coloc à ma meilleure amie, celle à qui je dis tout.

Aujourd'hui, ça fait plus ou moins un mois que je n'ai pas vu Julie. On s'est laissé, je, parce que c'était plate et qu'elle ne m'attirait pas tant que ça... En fait, j'avais l'impression de baiser ma cousine et ça me dégoutait un peu... Ben quoi, il faisait noir les première fois !!!

Mais là, on est dans un bar, et elle m'invite chez elle pour baiser.

- On vient de se laisser, je ne suis pas sur que c'est une bonne idée.
- C'est toi, ou un autre.
- Ok !

Ouais, je suis assez facile comme gars.

Et on a baisé, dormi, déjeuner ensemble, et je suis reparti de mon côté avant midi.

***

Ça fait plus d'un mois et demi que je n'ai pas baisé, que ma bouche n'a pas léché et saisi un bout de sein. Et qui plus est, je suis malade comme un chien. Le verdict est tombé : Pneumonie.

Ça fait trois jours que je suis évaché sur mon sofa, et je ne me meurs pas, mais presque. Un jour, on pensera à cet époque en disant, à cet époque pré-facebookienne, le seul moyen de communication était le téléphone et le courriel...

Étendu de tout mon long, sous une pile de couvertures, j'entends le téléphone sonné. de la première à la 4eme sonnerie, j'ai à peine réussi à sortir un bras pour atteindre le téléphone, pourtant installé juste à côté de moi. À la 5eme, j'ai réussis à le saisir

-Ouais
- Paul ?
- Ouais
- C'Est Julie
- Salut Julie...
- As-tu du temps de libre cette semaine ?
- Pas full
- On se voit demain en soirée ?
- Euh...

Infirmière gratis...

- Euh... ok
- 19 hrs chez moi ?
- Ok.

Et j'ai raccroché, déterminer à rester en vie une journée de plus afin de pouvoir baiser une dernière fois. Je me suis endormi, le sourire aux lèvres.

**

Le lendemain, naturellement il pleut tellement que les gens sortent promener leur poissons rouges... Je me dis que c'est le prix à payer, me balader sous la pluie, pour un péché qui est loin d'être véniel.

Arrivé chez elle, elle m'a presque immédiatement fait enlever tout mon linge. Je dois dire qu'elle m'a aidé un peu, parce que seul...j'aurais eu le temps de mourir deux fois.

Puis, une fois tout mon linge dans la sécheuse, elle m'offre un verre de rouge, que je décline poliment.

- Je suis sous médication
- Je suis enceinte...et je veux le garder...

Stop... Le temps s'est arrêté... Tout autour de moi s'est mis à tourner...lentement...puis un peu plus vite, et un peu plus VITE, ET UN PEU PLUS VITE...ET TELLEMENT VITE QUE J'EN AI EU MAL AU COEUR !...

- HA HA HA... Ben non, c'est pas vrai...

QUOI?

- Je vais me faire avorter, mais j'aimerais que tu sois là...
- C'est quand ?
- Lundi matin prochain...

***

Je suis assis dans une salle d'attente, et je vais mieux. Ma pneumonie s'est volatilisé presque complètement.

J'attends que Julie ressorte de la salle. Je ne connais rien aux cliniques d'avortement, mais je tente de ne pas regarder trop les gens, je ne voudrais pas les gêner...

Quand Julie est sortie, elle était tout sourire. On est sortie dehors et là, sur le trottoir, elle est tombé en larmes, quelques voisins en ont presque sortis leur poissons...

- On est rentrée chez vous, je lui ai fait à manger, on a poppé une bouteille de rouge et on a écouté un film... Quand elle s'est endormie, je l'ai amené à sa chambre et je suis parti...

- Ben voyons Paul, la clinique où t'a été, c'est une clinique pour le dépistage des mts... et, Julie, elle était menstruée la semaine passé...

7 commentaires:

  1. Belle finale, mais je crois qu'elle pourrait être améliorer du fait qu'on ne sait pas vraiment qui donne le punch. Quelque chose dans le genre "Tout le monde sait que Julie est stérile depuis son accident de X à l'age de 5 ans.". À moins qu'une personne qui sache vraiment qu'elle était menstrue.

    Mais j'ai accroché au bout elle donne rendez vous au narrateur à 19 heures pour ensuite aller dans une clinique. C'est trop tard pour y aller.

    À moins qu'on soupsonne un time-lapse, mais ça m'a quand même gossé.

    Mais c'est bon! J'ai tout lu comme un grand!

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  2. Le fait est que, c'est pas mal une histoire vraie...

    mais je l'edit à l'instant pour l'éclaircissement de qui à parle ! ;)

    Et le time laps est dans les *** après qu'elle lui ait annoncé son état de grossesse, mais je vais le clarifier aussi ;)

    Merci P-L pour les observations !

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  3. Ouf! Je dirais que je commence à comprendre pourquoi les filles sont pas souvent trop trop gentilles dans tes histoires. Si t'en vis dans ce genre là...

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  4. ...hmmm... j'ai jamais vraiment constaté que les filles n'étaient pas gentille... Enfin, ce n'est pas mon but de les diaboliser !

    C'est seulement pour illustrer que les gars aussi, on en a des histoires qui nous font souffrir, qui nous touchent, qui nous font grandir...

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  5. Ouf, je commence à comprendre le pourquoi de certains thèmes récurents...
    En tout cas, il y a, indéniablement, une belle sensibilité masculine ici ;)

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  6. Je dirais pas diaboliser, mais c'est pas souvent des personnages positifs. Pas vraiment méchant, mais pas des plus agréables. Mais j'avoue que quand on le voit sous l'aspect de la sensibilité masculine,c'est différent.

    Après tout, le positif, comme le négatif fait grandir et je ne doute pas que c'est semblable que tu sois un gars ou une fille...

    Chose de sûre, j'aime bien ton point de vue. Mon commentaire précédent était plutôt pour te transmettre ma sympathie pour ce genre de moment.

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  7. Une histoire toute banale passée dans le tordeur de tes méninges en ressort toute Crunchy et surtout ... humanisée à souhait !
    Conteur va !

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