Jeudi, Happy hour, dans un bar près de chez vous.
Après avoir passé les 4 dernières heures à discuter de tout et de rien, Paul est assis au bar avec trois amis. Le hockey vient de finir, il est l'heure de rentrer et de se coucher s'il veut se lever demain matin.
Paul s'adresse au Barman
- Je vais te régler mon bill s'il te plait.
- tout de suite.
Il n'y a pas eu d'abus, mais la semaine a été longue.
- Aweille Paul, prends en un autre ! C'est moi qui paye le tax !
- Non, non, ça va être correct. Je suis pas mal fatigué.
- Chokeux.
Paul appose sa signature sur le bout de papier que lui tend le barman, réglant ainsi sa facture et sa soirée.
IL pourrait prendre un taxi, mais il préfère marcher un peu. La température est clémente ce soir, et il entend profiter un peu de son état d'ivresse afin de marcher un peu dans les rues de sa ville. Avec son sac en bandoulière et ses écouteurs, il avance nonchalamment dans la ville, laissant le soin à ses pas de le guider vers chez lui.
Un charmant petit couple joue dans un parc. Batifole, se dit Paul. Il joue au chat et à la souris autour d'un arbre. Elle tient quelque chose dans ses mains, et il tente de le récupérer. '' LEs choses sont souvent ainsi'' se dit il tout bas. Il les regarde encore un peu, il esquisse un sourire naîf et continue son chemin.
Et avançant toujours dans la pénombre d'un printemps tardif, il sourit bêtement, repensant aux femmes de sa vie.
Puis il tergiversive avec lui même.
- Je pense que les plus belles chansons d'amour ont été écrites pas des hommes. Et que les plus tristes l'ont été par des femmes.
- T'es pas un peu macho
- Non, enfin oui, peut-être un peu. Mais je crois surtout que l'homme aime plus souvent qu'il est amoureux, inversémment à la femme.
- C'est un peu ridicule comme théorie Paul.
- Peut-être... Mais l'homme s'emballe moi rapidement à propos de l'amour. Mais quand il aime, c'est profond...
- C'est facile à dire pour Nous, on est un homme...
- C'est vrai...
à 20 ans, Montréal était pour lui un terrain de chasse. À 30 ans, des souvenirs lui revenaient de ses précédents trophées de chasse. Et ce n'est pas la fille qui était le trophée, c'était l'appartement dans lequel il allait.
- C'est bizarre quand même, j'ai vu plus d'appartement en rencontrant des filles, qu'en y habitant.
Et comme il marche, il se souvient de l'un des ces appartements. Il est là, devant lui.
- Julie...
Une histoire brève, un égarement amoureux, de ceux qu'on apprécie et qu'on oublie, comme une bonne glace au chocolat...
Le téléphone de Paul sonne...
-Tu veux monter ?
- Non, je préfère laisser le passé où il est, dans ma tête, comme un bon souvenir...
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