mardi 17 mars 2009

Ne lisez pas ce billet...

Le déclic,

Comprendre, pensez comprendre et être con et prendre, sont des actes que j'ai consciemment fait.

Nous sommes tous des garçons, et ces garçons deviennent des hommes qui seront un jour des maris et des pères. Et on fait de notre mieux.

Le problème...parce que rien n'est jamais parfait, enfin pas dans mon monde, c'est que je suis encore un adolescent de 18 ans.

Non, je ne suis pas un invincible, je les exècre, ces enfants de huit ans qui sont dans la trentaine. Je présume que l'homme évolue. Je suis un homme de 27/28 ans, avec l'arrogance d'un adolescent de 18 ans.

Peut -être que dans 50 ans, avec l'évolution de l'homme, on pourra sans doute être l'égale de la femme. Ce que je veux dire, c'est que le quotient Émotionnel de l'homme, est vraiment retardé à comparer celui de la femme. Mais que de générations en générations, on gagne un peu de terrain.

Je crois que pour la plupart d'entre nous, nos pères ont été des hommes plus ou moins absents de notre vie, de notre jeunesse. Des hommes qui ne savait pas comment dire et comment se comporter avec leurs enfants, parce qu'il n'avait pas eu de modèles... Ces hommes qui étaient éduqué en fonction de faire vivre leur famille, celle qu'ils auraient fondé, sans trop savoir pourquoi...

Parlons en... L'homme, mon père, ce vénérable baby-boomers, est un homme qui n'a jamais su parler de ses sentiments. Il en paie le prix aujourd'hui, cet homme qui était un mur, un pilier, il s'égraine avec les années. Tout ces sentiments qu'il n'a pas pu, ou su, exprimer... ça le ronge de l'intérieur. Et aujourd'hui, on est ami, lui et moi. Donc aujourd'hui, il me parle de choses, que je sais, qu'il n'a jamais parlé à personne. Des trucs qui le rongent, et qu'il ne sait pas trop comment gérer, parce que personne le lui a jamais dit ce que c'était d'être un homme.

Même si je suis froid et distant avec les gens que j'aime, mon père est probablement la personne que j'aime le plus sur cette terre. Et malgré le fait que je sois parti du nid familiale depuis...merde presque 9 ans... Je crois que c'est la personne dont je suis le plus proche. Pas comme il le voudrait, pas comme je le voudrais non plus. Mais je suis bel et bien le fils de mon père.

Les hommes de la génération X, que bientot au Québec, un sociologue nommera : La génération Invincible... Enfin... Il n'ont jamais été plus loin que des pulsions de leur enfance. Ce n'est pas pour rien que le taux de suicide est si élevé chez les hommes de 25-35. Un gros conflit émotionnel nous ronge l'intérieur. Le problème, selon moi, est d'ordre linguistique...

- Ledz, t'es dans une ostie de bulle égocentrique ???

Non, pas vraiment, je crois que les mots sont la source de la plupart des maux.

Comme l'a dit Melman : En premier lieu, il s'est agi pour Lacan de souligner ce que Freud n'a pas pu ou n'a pas osé faire, à savoir montrer combien le langage est ce qui ordonne notre rapport au monde aussi bien qu'à nous-même

En gros, le langage et son interprétation sont deux entités qui se doivent d'être séparé, pour mieux se réunir. Écouter parler quelqu'un, c'est saisir une partie de ses acquis. Non pas nécessairement par son vocabulaire, que dans la structure des phrases.

- Ledz...tu t'égares...

Ouain... je voulais faire un court message, un peu anodin... Je voulais juste parler du fait que c'était pas toujours évident d'être un homem de nos jours...et j'en suis presque rendu à vous expliquer ce qu'aurait été le sujet ma maitrise, il y a quelques années...

Tout ça pour dire, que finalement, un jour j'aurais une femme et des enfants...et j'espère être un bon père et un bon mari... Comme mon père l'a été, et l'est encore.

7 commentaires:

  1. C'est en linguistique que t'aurais dû étudier, le Ledz... ;)

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  2. Détail, peut-être, mais au Québec, les 25-30 ans n'appartiennent pas à la génération X...Ce sont les plus vieux de la Y :)

    Et si jamais te prend l'envie de terminer ta pensée au sujet des acquis à saisir à travers la structure des phrases, tu trouveras une lectrice intéressée.

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  3. Ok. Je l'ai pas lu, ce billet...

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  4. J'aime bien ces quelques derniers billets sur les amitiés masculines et cette relation père-fils. Bien écrit et touchant!

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  5. Ledz, tu es tres fort ! Vraiment. Je t'ai fais lire par mon fiston. Merci !

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  6. Suis biaisé, mais j'avale pas que Douglas Coupland nomme ma génération, et la tienne par suite alphabétique. Fuck Douglas Coupland.

    Quant à ton père, qui s'entendrait comme cul et chemise avec le mien, es-tu certain qu'on ne lui a pas dit comment être un homme? Qui nous l'a dit, à nous? Les pressions de l'époque, la zeitgeist, l'exemple de son propre père et de ses oncles et l'atmosphère de naître en Amérique à ce moment, tu sais, ça pèse lourd...

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  7. Je sais Mistral, je sais... Mais bon, qu'est-ce que tu veux que je te dise... Coupland a été un de ces faux messie dont s'est régalé Presse, société et littérature ((Dieu seul sait pourquoi) Et lui aussi il peut bien aller se faire voir), et de par lequel ils ont décidé de baptisé une génération pour de bon...

    Pour ce qui est de la suite alphabétique, c'est misérable, mais le manque d'ingéniosité de l'époque a forcé la chose... le plus épeurant, c'est ceux qui baptisent les suivants : Les Z... ou encore les milleniums...

    Nos pères ont été élevés comme les leurs le pouvaient, à grand coup de strappes... Et de sages conseils comme : Fais pas ça !

    Travaille fort, respect ton nom, ont toujours été, et le seront toujours dans la bouche et la tête, et le coeur, de mon père... des gages de réussite !

    Mais la réalité actuelle, celle de notre époque, celle de nos jeunes, elle, elle fonctionne tout autrement. Je ne suis pas dans ta situation, celle de père, mais si un jour je le suis, j'espère en être un bon... Que mes enfants, quels qu'ils soient, m'aiment et me respectent. Et comprennent le fait que je ne suis qu'un homme...

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