(Constants)
J’hais ces moments. Tu viens de rencontrer une nouvelle personne qui visite ta chambre à coucher et, à qui tu as déjà fait à manger , à tout au moins, deux reprises. Viens alors le temps des discussions plus intime. Alors que tu parlais de comment tu imagines la vie, version nouveau couple, elle, elle se met à te parler des choses qu’elle n’aime pas.
La nouvelle personne que tu fréquentes te parle de tous ceux qu’elle a eut avant toi. Et elle le fait dans l’ordre chronologique, pour terminer par le dernier, L’ex. Communément et affectueusement appelé : Lui… Celui là, elle t’en parle… Et ce n’est pas rose. Elle te fait une énumération de tous ces défauts.Et vous riez de lui.
Lui était comme ci, il était comme ça. Et ce n’est jamais des compliments. Ce que tu connaîs le plus de lui, c’est ces défauts. De la manière dont elle t’en parle, quand tu le verras, parce que tu vas le voir, tu hésiteras à vouloir lui casser la gueule ou à te moquer de lui…peut-être les deux.
Puis on respire mieux. Au moins tu n’es pas comme lui. Comme un imbécile, tu souris devant tel et tel comportement qu’au moins, tu, n’as pas. Et tu ris de lui. Pauvre lui, il est tellement pathétique.
Ce que tu sembles oublié, c’est que toi aussi tu es un Lui. Tu es le pire de tout les lui, parce que, toi aussi, tu es le dernier…
Et l’histoire commence. Il était une fois un type qui se fait jeter en dehors de chez lui pour une histoire de cul. Histoire peu banal, je suppose, mais une histoire qui est la plus intéressante jamais écrite. Et ce qui a de charmant dans cette histoire, c’est qu’aujourd’hui, c’est la mienne.
Aujourd’hui, après avoir expliqué cette théorie pour la toute première fois il y a trois semaines, aujourd’hui j’en suis une victime. La victime du lui.
Quand j’avais huit ans, j’allais, bien entendu, à l’école tous les jours avec mon immense sac à dos. J’étais l’un des meilleurs aux billes. La grosseur de mon sac n’avait d’égal que mon talent, et mon sac était toujours le plus lourd.
Où je vais avec cette histoire, ce que vous lisez est ma psychanalyse, lisez et vous comprendrez. Vous n’aimez pas vous faire dire vous ? Désolé, lis et tu comprendras.
Donc, mon sac était toujours plus lourd le soir que le matin, et ce n’est pas parce que le professeur nous donnait plus de travaux. Je jouais aux billes et je gagnais, point. Ceci étant désormais clair, un jour un gamin : Pascal létourneau, a tenté de me voler une jumbo pendant que j’étais occupé à en gagner une autre. Le problème, c’est que, j’ai triché. Et pendant que je trichais, j'ai vu qu’il ne me regardait pas. Donc, je me suis reviré et je l'ai vu, la main dans mon sac.
Ni une, ni deux…ni trois, ni quatre, mais je lui ai bien mis 5 poings sur la gueule. Ça parait excessif, mais une jumbo valait 5 petites, à l’époque, et ma mère m’a toujours dit : Qui vole un œuf, vole un bœuf.
Dans ma naiveté de l'époque, je m'étais dit que lorsque elle, elle était petite, elle faisait du troc avec les autres fermiers de son rang, je croyais donc qu’un bœuf valait 5 œufs…
Où tout ça nous mène ? À vous expliquer que j’ai la vendetta dans le cœur. Je suis un être passionné qui agit avec passion. J’ai la vengeance comme défaut. Quoi, le pardon ? Vous avez lu comme moi ce qu’ils ont fait à Jésus après qu’il le leur ait tous pardonné !
Enfin, je suis dehors de chez moi. Mon ex, celle qui rira de moi avec son prochain chum, celui là même qui voudra sans doute me mettre un poing sur la gueule lorsque nous nous reverrons. Elle, elle me lance des trucs par la tête. Elle crie, elle pleure, elle chante l’hymne à la destruction. Elle vit un drame musical, et moi j’en ris.
5 minutes auparavant.
On fait la vaisselle.
- J’ai vu mon ex aujourd’hui.
silence
- Ah.
- On a été prendre un verre ensemble.
silence
- Han han.
- Après j’ai été chez elle
Elle se détourne de l’évier quelque peu et, je sais, elle s’essuie une larme.
- Et je l’ai baisé.
J’avais prévu la réaction. Elle se retourne vers moi, avec une assiette dans la main, et elle me la lance. Comme je vous ai dit, j’avais prévu le coup, je l’ai esquivé.
- Je l’ai baisé comme jamais on ne l’a jamais fait, nous deux.
Elle pleure silencieusement, ne bouge plus, ne respire plus. Puis elle me foudroie du regard, à défaut de pouvoir le faire avec une arme quelconque.
- T’as fait ça seulement que pour te venger ?
- Oui
- T’as fait ça seulement que pour te venger !
- Hen hen
- T’as-fait-ça-seulement. Seulement-pour-te-venger-!-!-!
- Idem
Elle reprend son souffle. Je suis déjà en direction de notre, désormais sa, chambre... Je sais pertinemment ce qui va se passer et mon sac est déjà fait. Non pas qu’elle soit prévisible, aucune femme ne l’est, mais j’y reviendrais plus tard, je sais tout simplement dans quel état elle est.
- Quand j’ai revu Thomas (c’est un Lui ), on a juste été prendre un café et il m’a redonné des trucs à moi que j’avais laissée chez lui. Pis toi, pis toi! T’as fais exprès d’aller revoir ton ex. T’as été recoucher avec Ta grognasse de Julie. L’ostie de conne qui t’a laissé pour un autre, et qu’après tu t’es tapé une fuckin’ dépression ? T’as couché avec ton ex juste pour te venger ! T’es con ou quoi, tu aurais pu me tromper avec n’importe qui je serais en criss pareil, mais que ce soit en plus ton ex, t’es vraiment le dernier des imbécile ( J’espère vraiment qu’elle va utiliser ce mot au prochain mec qui va coucher dans mon, désormais son, lit )
- Est-ce que tu crois que je suis con ?
- OUI ! T’es le pire des cons qui s’est jamais fait ?
Je viens de passer au premier rang des cons à son palmarès, dépassant l’avant dernier, Lui !!!
- Tu vas me dire que tu n’as pas recouché avec Thomas ? Est-ce que j’ai l’air aussi con que ça, TU CROIS QUE JE SUIS AUSSI CON QUE ÇA ?
- On n’a pas recouché ensemble…
- QUOI
- On n’a pas recouché ensemble.
- COMMENT
- On n’a pas recouché ensemble !
- Tu vas quand même pas me dire qu’une fellation ça compte pas !
Silence.
Là, tout mon corps rit, tout mon cœur pleure et mon âme se dit que la vengeance est une arme magnifique.
J’ai continué ma route vers sa, sa chambre. J’ai ramassé les premiers vestiges de mon célibat, quand sa tête, suivit de tout son corps ont franchi l’embrassure de la porte.
- Je m’excuse…je t’ai…je t’ai pas tout dit, parce que ça ne voulait rien dire.
Et là, silence, c’est moi qui se tait. Je n’ai plus rien à lui dire…Oui, oh que oui, j’ai bien tout au moins une chose à lui dire.
- Tu m’as menti…
- Non…j’ai omis quelques faits.
Sa réponse était trop instantané…elle y avait sans doute déjà pensé…
J’ai mis mon sac sur mon épaule, et j’ai passé à côté d’elle, comme si on était deux individus dans un centre commerciale. Je suis sorti dehors.
La pleine lune…c’était à prévoir.
Je suis à 4 coins de rues de mon ancien appartement. Je regarde la lune avec une immense bouteille de bière entre les jambes. Elle passe mal et j’ai pas particulièrement envie de boire, mais ça me semblait une bonne idée. Je ne sais pas trop où aller. Je suis content que ce soit l’été, c’est au moins ça. J’aurais pas aimé partir en plein mois de Janvier.
J’ai certainement quelques potes chez qui je pourrais sonner, mais j’ai pas encore le besoin de me faire regarder comme un enfant, j’ai beaucoup d’égo ; Égoiste, Égocentrique, Égotiste. Et je ne suis pas un enfant. Ce que j’ai fait, je ne le regrette pas. Elle n’ont plus ne doit pas l’avoir regretter parce que depuis 20 minutes, son ex est passé par la porte de son bloc appartement…
Je marche, je ne sais pas spécialement où je vais, mais je sais que je suis mes pas. Moi aussi je pourrais aller cogner chez mon ex, ça pourrait lui faire plaisir. C’est moi qui, je crois, trouverais ça plate. On s’entend, quand on s’Est quitté elle et moi, c’était, je persiste à croire, pour de bonnes raisons de mésententes mutuelles. Comme l’a dit un grand sage : Quand il n’y a pas de regrets, ça s’est terminé trop tard.
Tiens, je me rend compte... parmi tes nouvelles que je préfère, il y a celles qui sont publiées en plusieurs shots - c'est le fun d'attendre la suite, et elles sont généralement plus développées - mais aussi celles qui sont écrites à la première personne. Ça s'apparente plus à l'autofiction, qui est mon genre préféré ces temps-ci.
RépondreSupprimerOups... rends.
RépondreSupprimerJ'aimerais ça aller te lire Mlle C...
RépondreSupprimerC'est plus que du hasard, mais ce texte tombe à pic. Merci. C'est beau tout ça...
RépondreSupprimerJ'aime bien l'adage final. (Y)
RépondreSupprimerMister Ledz - je viens de t'envoyer l'invitation à mon blogue par e-mail. En vous souhaitant une fort plaisante journée !
RépondreSupprimer"Au suivant"
RépondreSupprimerJ'aime bien ;)