mardi 14 avril 2009

Lazy Flies

Le printemps s'est présenté à moi, comme un nouveau segment de ma vie. Les matins sont moins amers, les journées moins longues et les nuits moins troublées...

Dans mon 4 et demi, je déjeune à coup de baguette, fromage et miel, tout en buvant mon café latté...dans un immense bol. Parce qu'un café au lait pas dans un bol, ce n'est pas un café au lait...

Aujourd'hui, le soleil est venu déjeuner avec moi. Il s'est installé à table avec moi et on a fait les mots croisés ensemble.

Depuis quelques mois, les soirées de Luce dufault sont loin et je me lève ainsi, beaucoup plus en forme... Même Plume est moins présent... J'ai écouté pour une dernière fois les morceaux qui me faisait penser à elle. Parce que ces morceaux, aujourd'hui ne me font plus pleurer, à vrai dire ils ne me touchent plus... J'ai appris à aimer ces morceaux, pour d'autres raisons et aujourd'hui je peux les écouter sans même penser à elle...

Le soleil est bon pour moi, il m'invite à sortir dehors, prendre une marche avec lui. À la radio, il annonce du soleil toute la semaine. Le printemps est arrivé, chassant du coup les nuages qui vivaient au dessus de ma tête.

J'ai sorti mon vélo du placard... L'envie de l'enfourcher et de déambuler dans les rues de Montréal est forte. Le goût de sentir mon cul se faire marteller par les rues inégales de la cité m'interpelle.

Le vélo, son nom est Gary, et moi sommes sortis pour se gonfler. Lui d'air et moi du soleil et de la vie. J'ai graissé la chaine, et mes mains, avec une vieille bouteille de WD-40 qui trainait chez moi. J'irais faire le reste du check-up plus tard...

Puis, après avoir fait le plein, on est parti ensemble follatrer dans les rues de montréal. Je crois que je vais faire du vélo comme jamais cet été. Comme il y a deux ans, quand le vélo était mon taxi vers mon amour... Gary sera encore mon taxi vers l'amour, mais l'amour cette fois ci ne sera pas une personne, mais une ville... de sorte que partout où j'irais, j'irais vers l'amour...

J'ai errer dans la ville pendant une heure ou deux, et je me suis dit qu'un bon espresso au club social serait le bienvenue. L'hiver je néglige le miles-end, qui est pourtant un de mes endroits préféré à Montréal.

Puis voyant le soleil commencer à décliner dans le ciel, je me suis dit qu'il serait temps de rentrer à la maison. Gary, le soleil et moi, on est parti tranquillement dans cette journée...

Je me sens invincible, cette journée est magnifique, je suis magnifique. La vita e bella, sans les camps d'exterminations... Tout me fait rire, tout me fait sourire, je m'abbreuve du bonheur comme les Cégepiens de la bière... Vite.

Je roule vite, trop vite. Mes freins sont morts et je ne les pas vraiment vérifié... Mais dans la côté sur la rue Préfontaine, je constate que la lumière change sur Hochelaga, et je ne pourrais pas freiner...

J'ai souris...comme dans les films de guerre quand le héros pose une action qui sauvera tout le monde, sauf peut-être lui...

J'ai sauté de mon vélo... me suis fracassé la tête sur le trottoir et j'ai fermé les yeux...





Quand je les ai réouverts, Mon ex était devant moi... J'ai hérité du purgatoire ou quoi ?

- Paul, t'es correct ?
- Julie, je suis mort ?
- Gary oui, j'ai passé dessus. Une ostie de chance que tu avais ton casque...

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