vendredi 22 mai 2009

Ma panthère noire

(Johnny haliday)

( Épisode 1 : Black panther)

Ce soir là, je suis revenu auprès de ma brebis égarée et le berger que j’étais voulait aller vivre l’aventure dans la jungle. Les plates plaines pleines de peine de ma brebis m’indifféraient. Le lit que je partageais avec elle vint à me dégouter et sans savoir pourquoi, c’était assez.

Cette semaine là je ne revis pas la panthère, mais elle me chassait jusque dans mes rêves. Ma douce brebis, quant à elle m’appelait chaque jour afin que l’on se voit, afin que je m’occupe d’elle, que je la cajole et la réconforte.

Elle se doutait de quelque chose, elle me savait ailleurs. Les femmes ont comme un 6e sens pour ces choses là. Un matin, elle demanda si elle était une brebis ou une panthère.
Piégé, je compris que je parlais durant mon sommeil...

Je lui dit innocemment, et quel innocent : je ne sais pas de quoi tu parles.

Elle n’était cependant pas dupe, elle glissa ses doigts dans ses boucles et se coucha sur le côté, dos à moi. La brebis avait montré les dents. Elle allait se battre, je le sentais sous la couverture, contrairement à la chèvre de M. Séguin, elle voulait rester attaché au poteau.

Et la semaine passa, le mois et l’autobus aussi.

Je débarquais de l'autobus et je me dirigeais vers un bar rejoindre des amis.

Comme à la coutume, on à bu vite et tôt, et tout. Moi et mes amis, accompagné de Jean le marcheur et Jacques Daniel, commencions à penser à essayer de penser à quelque chose de plus constructif lorsqu’elle arriva, subtilement avec ses amies.

Elle est venue, elle m’a vu et elle m’a conquis. Elle dit salut à tout le monde, puis elle est venue me voir, la démarche sure, l'envie dans les yeux.

La musique étant trop forte pour avoir une conversation intelligente, tout comme l’était mon état d’ébriété, tout ce que je pu lui dire ce soir là c’est : On devrait aller prendre un verre ensemble un de ces soirs, ça serait vraiment plaisant. Ce à quoi elle à répondu, et ce le plus naturellement du monde : On devrait, avec ses petits yeux tout ce qu’il y a de plus mignon.

Sans rien pensé, vraiment rien, je retournais à ma conversation, la laissant là, mais elle était déjà partie rejoindre ses copines pour aller danser dans un bar un peu plus loin.

Le lendemain après trois verres d’eau et deux aspirines et une souris verte, je refais surface dans ce monde que j’avais perdu de vue depuis la veille. La question qui me vint en boucle aux lèvres était : voulait elle vraiment que l’on se revoie ou si elle était seulement gentille et polie, ce qui aurait pu être le cas, car c’est une fille gentille et polie selon tout ce que j’ai pu entendre d’elle de la part ses gens.

J’étais complètement obnubilé par cette fille et ma relation avec la brebis en venait de plus en plus complexe. Lorsqu’elle me demandait à quoi je pensais, je répondais : à l’amour, mais je ne précisais pas lequel.

Elle, elle était folle de joie, et me sautait dessus, j’étais fou de rage et je la repoussais… à l’occasion. J’étais quand même pas pour lui dire que lorsque l’on faisait l’amour je pensais à une autre. Une robe noire, le yeux bleus, ma petite panthère...

Donc ma relation avec la brebis était de plus en plus houleuse et de moins en moins excitante, même avec son déguisement d’infirmière. Je n’avais même plus envie de la coller, on se voyait de moins en moins. Notre couple était comme le Titanic et les actions de nortel, il pouvait couler d’un moment à l’autre.

J’avais beau me dire que j’avais une fille intelligente et docile avec la brebis, qu’elle pouvait combler mes moindres désirs, cependant je rêvais encore à la panthère et a tous ses charmes. Je rêvais à elle presque tout les soirs en m’endormant, et mes nuits étaient agitées, je courais dans la plaine et m’enfonçait dans la jungle à la recherche de la soit disante panthère, et partout où je regardais, je ne la trouvais pas, mais je me sentais observé et je savais que c’était elle qui , sournoisement, surveillait sa proie avant de vouloir la consommer de toute sa chair.

Je me réveillai en sueur, les bras agitant vers le ciel et scrutant ma brebis, bien coucher sur le lit. Bien qu’elle me trouvait de plus en plus distant, et qu’elle en parlait à tout le monde sauf à moi, je ne savais plus quoi faire, était-je amoureux ou ce n’était tout simplement qu’un flirt? Je n’étais plus que l’ombre de moi-même et je ne savais plus quoi faire, toute mes journées étant orienté vers le désir qui me rongeait envers la, cette fameuse Ysabelle avec un Y grec.

C’est alors que je me retrouvai dans une fête de fin de session. La majorité des gens qui étaient dans la salle étaient des inconnus, de vulgaires individus et les autres. Les autres étaient en majorité en service au bar, tandis que les vulgaires individus eux étaient tout autours et les inconnus dansaient. Je me dirigeais au bar quand un vulgaire et un inconnu m’accroche et m’asperge de bière, j’avais l’impression d’être tomber dans une énormes cuve à bière. Fidèle a moi même, je n’ai pas de linge de rechange et je ne suis pas du genre exhibitionniste , quoique parfois …enfin cela ne vous intéresse pas, NON ça ne vous intéresse pas j’ai dit... écris.

Bon, donc je suis trempé, je sens la bière, les robineux veulent lécher mon linge, bref ça va mal.

La situation derrière le bar est pathétique, les autres au bar boivent plus eux-mêmes qu’ils servent de bière. C’est en allant derrière le bar que je me suis rendu compte que Ysabelle était là. Je me sentais pris à la gorge, ça aurait pu être l’odeur de la bière mais c’était plus comme un sentiment de trouble. Je peux toujours aller me cacher et/ou me sauver, mais ce n’est pas si facile que ça, elle est devant l’entrée. Ca y est, trop tard, elle ma vue, elle ma vue parce qu’elle m’envoie la main.

Dieu, tu me hais, et c’est réciproque.

Ah non j’allais oublié tu es mort, et bien si tu es mort comme la si bien dit Nietzsche (et prouver par la majorité du monde), j’irais cracher sur vos tombes (Merci Boris).

On dit que c’est les quatre premières secondes d’une rencontre qui forge l’opinion que l’on a à propos de quelqu’un, et bien je m’apprête a passé les 4 pires secondes de ma vie, et bonjour la bonne réputation.

- Salut Patriq, avec un cul, ça va?

- Ouais ça va, mais ce n’est pas que je ne veux pas te parler, mais je dois aller…. (elle me fascine, je la désire, j’ai envie d’être avec elle, puis la brebis…cette panthère.) aller.. au bar les aider.

- Pas de problème, on grille une blonde tantôt? Dit-elle en se mordant le coin de la lèvre en souriant.

- Oui oui, on se revoit tantôt.

Est-ce qu’elle ma senti, est-ce qu’elle trouvait que j’avais l’air correct, est-ce que je la vois tantôt…Grillé une blonde, c’est bien cruel, bah…pas tant que ça, elles sont connes de toutes façons.

Et ainsi toute la soirée, elle venait me voir et je me sauvais et plus je travaillais au bar, plus je sentais le vieux baril. Et plus je sentais le vieux baril, plus elle venait me voir. A chaque fois je dérivais la conversation et chaque fois j’avais quelque chose à faire ou à dire à une autre personne, je tentais de l’éviter quoi !

De fil en aiguille, de bouchons en bouteilles, de boucle en ceinture, la soirée passait et je m’ennuie de ne pas pouvoir aller verre elle, la plaquer contre un mur doucement (parce que plaquer c’est violent) et l’embrasser goulûment. Enfin, ce n’était qu’une envie parce que je n’aurais jamais osé, le timide berger que j’étais ne se voyait fricoter avec une panthère, toutefois comme bilbo le hobbit avait un coté took, je crois que j’avais le mien également.

Après avoir faites saigner ma main a force d’ouvrir bouteille après bouteille, j’avais décidé d’aller à sa rencontre, bon il y a aussi le fait que le bar fermait, qu’il était très tôt le matin et que les gens commençaient à s’en aller. Elle, elle discutait avec d’autres irréductibles, de l’état des pays sous développé dans l’ensemble de mondialisation active sur le plan privé et des politiques intérieures des pays de l’ancienne république soviétiques... du charabia pour mes oreilles de berger.

Elle me regarda et me fît un clin d’œil. J’avais comme un frisson qui me parcourait le colonne, j’avais chaud, froid, soif et faim. A vrai dire, j’étais chaud, j’avais des sueurs froides, je voulais un verre d’eau et j’avais faim d’elle.

Elle abandonne sa conversation et vint à mes côtés. Elle fait juste me regarder et me dit qu’elle aimerait s’en aller, tout cela en me prenant la main. BÉÉEEee!

Elle venait de jeter la brebis dans une fosse au loup, dans les abimes ou chez le diable. a vrai dire je m’en fous d’où pouvait bien atterrir la brebis à ce moment, tout ce que je voulais c’était d’être avec cette mystérieuse panthère. Nous étions finalement que nous deux sur le seuil, celui de la porte et de notre union. C’est alors que le plus naturellement du monde elle me dit qu’elle devait vraiment s’en aller. Je voulais la retenir, mais elle était, elle était… magnifique. Elle était vraiment comme une panthère, libre, farouche et futée. Ce qu’elle me dit me foudroya.

- Tu sais Patriq, je sais que tu as une copine, et c’est correct. Cependant si tu changes d’idée prochainement, je tiens à te laisser mon numéro.

Sur ce, elle déchira un bout de l’amérique centrale qu’elle avait dans sa sacoche sous forme de cartes géographique. Elle me laissa le Honduras et son numéro...


(à suivre...ou pas)

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