Violoncelle

Ce soir,

Alors que tu serais entrain de jouer du piano, lire un livre ou de préparer ton lunch pour demain, je serais rentré de mauvaise humeur... Et j'aurais chialer...

Tu m'aurais écouté, tu aurais ris un peu de moi, tu m'aurais de bonnes choses et tu m'aurais servie un verre de rouge.

Là, j'aurais boudé un peu, dans mon coin. Tu aurais vu que je ne suis pas de bonne humeur, et tu n'aurais rien rajouter... Puis après un certain temps...tu serais venu te blottir contre moi, me laissant de jouer dans les cheveux, parce que tu le sais, tu le sais que ça me détend...

J'aurais continué de chialer pendant un bon 10 minutes, puis tu m'aurais fais rire... Tu m'aurais rappelé que je pourrais t'accompagner à tes "osties" de cours de : yoga, poterie, peinture... Et j'aurais encore refusé... mais j'y penserais sérieusement. Plus sérieusement que d'habitude, parce que même quand je chiale, tu es là.

Parce que tu m'endures... et même me subies parfois... J'y penserais, pas pour te faire plaisir, mais bien parce que tu crois que ça pourrais me faire du bien, et que ton point de vue compte à mes yeux.

On irait se coucher, on lirait un peu, tu me masserais un peu, je te répèterais que j'aime pas ça, même si tu sais que c'est faux... Que je dis ça juste pour pas t'achaler avec ça...

Puis tu capoterais en voyant que j'ai un poil sur l'épaule...et tu partirais frénétiquement à courir, à la recherche de ta pince à cil, pour me l'arracher...parce que pour une raison que j'ignore, tu aimes ça... Peut-être t'es un peu sado, ou t'es fétichiste des poils d'épaule... mais même si je laisse échapper des cris de douleurs, j'aime voir ton excitation dans ces moments...

Puis on se coucherait pour dormir, tu te coucherais sur mon torse, parce que tu le sais que j'aime ça. Et quand tu entendras mes premiers ronflements, tu me tournera un peu sur le côté, tu me colleras pour le confort de la chaleur qui émane de mon corps, et tu te diras : Même de mauvais humeur, j'en suis amoureuse...

Mais tu n'es pas là...