mercredi 20 mai 2009

Some weird sin

Some weird sin
( Iggy Pop)

(Chapitre 1)


Chapitre 2, Tiré du roman : À cause du répondeur

L’extravagance d’un homme, ou comment être différent comme tout le monde

Tout homme, voir humain, a quelques petites extravagances qui lui sont propres. Une des miennes est mon petit cahier bleu. Innocent petit livre de notes quand on lui jette un simple regard, mais puissant agent de séduction quand on le connait, comme moi seul le connait.

J’aime les femmes.

J’aime toutes les femmes !


Toutes les femmes sont à mes yeux, un cadeau pour l’homme et je voudrais réussir à toutes leurs parlers. Chaque fois que je parle à l’une d’entre elles, je l’aborde comme si elle pouvait être la femme de ma vie. Le temps que je passe avec elle, je vis comme si c’était la seule et unique femme sur Terre. C’est certain qu’elles ne peuvent pas toutes l’être, mais à défaut de l’être pour une vie, certaines peuvent l’être pour une nuit.

Cependant je suis toujours très honnête dans mes déclarations, je leur dis que malgré le fait que l'on peut passer la nuit ensemble, on ne sera pas un couple pour autant. Souvent, elles comprennent et ne le prennent pas mal. Mais il est arrivé aussi que la fille me foute à la porte parce qu’elle se soit trompée sur mes intentions. Pourtant ça me semble assez clair, l’envie de baiser, quand on tente de séduire quelqu’un. De plus, ayant beaucoup d’amies du sexe opposé, je sais que nous ne sommes pas les seuls (la gente masculine) à ressentir L’envie de baiser !!! Et on s’entend, je ne suis pas du genre à vouloir me ramener une fille chez moi tous les soirs de la semaine... seulement un ou deux.

Quand je veux sortir une fille, souvent, je lui donne rendez-vous pour une soirée. Souper au resto ou chez moi, cinéma, prendre un café (bullshit)…prendre un verre. J’essaie avant tout d’être original, et avec tous les salons et expositions à Montréal, ce n’est pas si difficile. Que ce soit à la place Bonaventure, palais des congrès ou encore dans tout les musées, il y a toujours quelque chose à faire et il y en a pour tous les gouts. Avant, j’essayais d’inviter la fille à faire des choses que je croyais qu’elle aimerait.


Grossière et monumentale erreur !!!


Aujourd’hui je fais ce que j’ai envie de faire et je vais où j’ai envie d’aller. Mais le meilleur endroit pour une première rencontre reste à mon avis, et sans aucun doute, le salon du chocolat.

C’est pourtant une chose simple et facile à comprendre : rester soi-même. Si j’aime pas la chasse et la pêche, je ne vais pas à la chasse ou à la pêche. Il n’y a pas de meilleures choses à faire ou d’endroits à aller ,qu’à un endroit où l’on se sent bien et à l’aise. C’est déjà assez inconfortable une première rencontre, si en plus on se place dans un endroit que l'on n'aime pas...

Comme le meilleur soir pour donner rendez-vous à une femme, c’est le mercredi soir. Le mercredi soir, c’est la soirée plate de la semaine pour le célibataire moyen.

Jeudi : 4 à 7

Vendredi : on sort

Samedi : on soupe et on sort

Dimanche : on soupe et on parle des sorties

Lundi : on va faire son hobby préféré

Mardi : Tâches ménagères négligées

Mercredi soir : Rien, sauf donner rendez-vous à quelqu’un qu’on a rencontré le week-end.

Avant de pouvoir inviter qui que ce soit à sortir, il faut bien la rencontrer cette qui que ce soit ! Et c’est à ce moment là que mon petit livre bleu prend toute son importance. Et en quoi peut-il être si important ce petit livre bleu ?


Quand je suis dans un bar, il m’arrive de laisser mon numéro à une fille que j’ai trouvé intéressante, que ce soit sur un bout de papier, un agenda ou le fameux carton d’allumettes. Là où mon calepin bleu prend de l’importance c’est que, quand j’inscris mon numéro, je trace la première lettre du prénom de la fille sur mon poignet, et une fois rendu chez moi, peu importe l’état dans lequel je suis, j’arrive à me souvenir du nom de la fille que j’ai rencontré et je le retranscris dans mon calepin bleu.


S’il y a plusieurs lettres dans la soirée, ça peut faire des mots bizarres... Claudie, Ute et Lucie, par exemple...

L’histoire du calepin bleu continue. Le lendemain de cette opération, je vérifie si j’ai oublié quelque chose et je rajoute des détails. Les cheveux, les yeux, une note de 1 à 7 ( Parce que je veux m'arranger avec le gars des vues). C’est un peu machiste, mais bon, j’ai déjà dit que je n’étais pas romantique, n’est-ce pas ?


Enfin, une fois toutes ces opérations complétées, il ne me reste qu’à attendre, attendre de voir combien de filles vont me rappeler.

Si je me fie aux statistiques compilées aux cours de la dernière année, en moyenne, sur 4 numéros laissés, j’ai normalement au moins une fille qui me rappelle. J’ai eu des semaines plus fructueuses que d’autres, tout comme je préfère ne pas me rappeler certaines léthargies. 25 %, c’est tout de même une bonne moyenne. Il faut tenir compte du fait qu’il y en a quelques unes avec qui je n’ai pas vraiment eu la chance de parler plus de 2 minutes. Et tant qu’à être dans les statistiques… je dirais que sur ce 25 % là, à peine 3 % des femmes sont intéressantes. Donc, selon mes critères : Une fille intéressante, mathématiquement parlant, il n’y en a qu’à peine 0.83 % sur la totalité de la planète. Bon comme ça, c’est pas beaucoup, mais....

Mais, si on compte que sur l’île de Montréal et dans son agglomération, il y a 3 millions de personnes, dont la moitié sont des femmes, et que Selon les statistiques que j’ai en ma possession, il y a 155 289 femmes dans la tranche 25-34. Il y aurait donc 1288,89 femmes que je pourrais trouver intéressante, et ce uniquement sur l’île de Montréal. C’est quand même bon ! Il y a toujours celles qui leur manque un bras qui me tente moins, mais si les autres ne veulent pas, pourquoi pas… Non, non, je déconne. Mais avec de telles statistiques, je plains les gens qui croient aux grands amours... !

Ce que j’aime avec les statistiques, c’est 76 % des gens croient qu’une affirmation, suivi d’une statistique, à plus de chances d’être vraie. 98,34 % des gens sont certains de la véracité d’une affirmation si celle-ci est accompagnée d’une statistique avec deux décimales…

Ai-je vraiment pris le temps de vraiment calculer tout ça ? Force est d’avouer que oui. Préadolescent, j’étais convaincu que je serais célibataire toute ma vie. Une stupide superstition qui nous revient à chaque fois que l’on retombe célibataire. Et ceux qui me connaissent savent que je suis un peu freak avec les chiffres... et les superstitions !

2 commentaires:

  1. Tiens, moi c'est des matrices que je fais. Mais c'est plus lorsqu'un niveau décisionnel ou comparatif entre en jeu.
    ceci dit, j'ai tout recalculé et c'est exact!
    [;-)]

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